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3,55

sur 62 notes
Quoi de mieux, pendant une virée sur les plages du Maine, qu'un roman d'Elizabeth Strout, auteure native de Portland. Même si la majorité du roman se passe près d'Amgash, dans l'Illinois, le ton rappelle les péripéties d'Olive Kitterige qui elles, ont lieu dans le Maine, un état américain que j'aime beaucoup, à quelques heures en voiture de ma demeure.

Lucy Barton est plutôt le prétexte à ce roman. Cette auteure à succès, qui après une enfance d'une pauvreté extrême, arrive à prendre sa vie en main, faire carrière comme écrivaine et avoir une famille. J'avoue que d'avoir lu le précédent roman, Je m'appelle Lucy Barton, aide à se retrouver dans les différentes nouvelles ou petites tranches de vie de ce roman. le ton est toujours aussi singulier et émouvant. Comment est-il possible d'évoquer des choses si violentes avec tant de douceur?

Les retrouvailles de Lucy avec les siens ne se fait pas sans heurts. Et les souvenirs refluent chez les différents protagonistes et compagnons d'enfance. Les images gravées dans les mémoires en sont de pauvreté, de misère humaine, de violence, le tout enrobé d'amour d'un parent, rarement les deux, de non-dits, de secrets qu'on avoue lorsque l'âge adulte nous rattrape.
Le tout est assez aride, mais tellement plein d'humanité. Cette région de l'Illinois, aux champs de pommes de terre et autre culture, où les problèmes raciaux et de scolarisation sont légions, représente une Amérique qui se meurt à petit feu. Grande auteure qui plonge dans les petites et grandes misères des simples gens, les brassent et nous les régurgitent en pleine face. On connaît tous quelqu'un, qui connaît quelqu'un, qui survit….


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D'Elizabeth Strout, j'avais lu Olive Kitteridge, et je retrouve ici la même forme de roman, toujours intéressante, mais que tout le monde n'aimera pas : un roman qui ressemble à une suite de nouvelles, avec des connexions entre elles et des personnages en commun. En conséquence, les personnages sont nombreux, mais décrits avec attention et profondeur, et les thèmes très variés : la honte, le remords, la jalousie, le rapport au corps et à la sexualité, les blessures de l'enfance… Et le sujet du roman, alors ? Pour résumer en quelques lignes : les habitants de la petite ville d'Amgash, dans l'Illinois, viennent d'apprendre que Lucy Barton, autrice originaire de leur ville, publie un roman sur son enfance. Cela fait remonter bien des souvenirs en chacun, jusqu'à ce que Lucy en personne revienne dans sa ville natale…
J'ai passé un bon moment avec tous ces personnages, et avec l'écriture de l'autrice américaine, qui ne manque pas de piquant.
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Quand j'ai vu qu'il s'agissait d'un prix Pulitzer, j'aurais dû me méfier. voilà un livre sans aucune utilité!!!
Une succession de présentation des personnages, sans réelle histoire... et quels personnages ceux-ci sont digne des pires cas psychologique.
Lecteurs, ne perdez pas votre temps, fuyez.
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C'est comme une carte pop-up : "Je m'appelle Lucy Barton" contenait tout en condensé, ce roman-ci déploie les possibles.
C'est comme une série de nouvelles, qui racontent en détail ce que sont devenus les gens dont avaient parlé Lucy Barton et sa maman. Ce sont souvent de jolies histoires, racontées avec beaucoup de douceur, de subtilité, de poésie.
Comme le titre l'indique, « tout est possible », et donc ça finit généralement par une note positive.

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"Ce qui intriguait le plus Abel dans la vie, c'était à quel point on oubliait les choses tout en continuant de vivre avec - comme des membres fantômes, songeait-il."

J'ai d'abord cru que ce texte était un recueil de nouvelles, sans trop de liens entre elles. Je me suis vite rendu compte qu'au contraire elles se répondaient les unes avec les autres. Plusieurs personnages récurrents sont ainsi diversement éclairés, selon qui parle. Une sorte de ronde, donc. Dont les déplacements sont imprévisibles.

Beaucoup de personnages sont à l'heure des bilans, à l'exemple de celui d'Abel. Ils ont en commun une région, les environs de Chicago, encore ruraux alors qu'ils étaient enfants. Ils ne sont pas tous nés avec une cuillère d'argent à la bouche. Au contraire les réussites les plus spectaculaires reposent sur des enfances très dures, marquées par la pauvreté et la faim.

Des résonnances, sans doute autobiographiques, émaillent les récits : l'autrice Lucy Barton pourrait avoir beaucoup en commun avec Elizabeth Strout. Et ses frères et soeurs aussi...

Sans atteindre le niveau des grandes Flannery O'Connor, Eudora Welty ou Alice Munroe, la prose d'Elizabeth Strout est toutefois d'une grande qualité littéraire. C'était en ce qui me concerne une découverte et je lirai "Olive Kitteridge" qui lui a valu un prix Pulitzer.
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Auteur de Olive Ketterige, prix Pulitzer 2009, Elizabeth Strout fait partie de ceux qu'on veut suivre, en particulier Je m'appelle Lucy Barton m'avait tapé dans l'oeil (en vain car pas disponible) et heureusement je n'ai pas raté ce Tout est possible. Finalement je pourrais carrément recopier une partie de mon billet sur Olive Ketteridge!

Avec neuf histoires d'une trentaine de pages, l'on pourrait se croire dans un recueil de nouvelles, par exemple dans L'écriteau, Tommy Guptil rend visite à Pete, sorte d'ours solitaire dont il saura percer la carapace avec patience et gentillesse. Ce Pete est le frère de Lucy Barton, dont on retrouvera la nièce lycéenne dans Eoliennes, etc., chaque histoire permet de de voir revenir des personnages principaux, mais en secondaires, ou bien l'on connaît une suite juste au détour d'une conversation. Cela donne vraiment un ensemble et contribue au plaisir de lecture.

Ce qui est toujours remarquable aussi, c'est la façon de raconter, simplement, efficacement, de donner à saisir les atmosphères, les dialogues, juste assez pour laisser deviner les non-dits. Il ne va pas se dérouler des événements catastrophiques ou grandioses, juste la vie telle qu'on la connaît, avec des personnages parfois blessés et rarement méchants.
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Cette lecture m'a dérangé, car à chaque chapitre, c'est un nouveau personnage, nous sommes dans le même lieu, il n'y a pas d'histoire, plutôt plusieurs récits ; je ne suis pas rentré dans cette lecture qui m'a vite ennuyée, j'ai donc abandonné
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Je ne connaissais pas cette autrice, et c'est un peu par hasard que j'ai fait la demande de ce service de presse sur #Netgalley.

Dans ce roman, elle nous raconte les aventures de plusieurs familles. Au coeur, une petite ville de l'Illinois, terreau rustre et étrange, où tout se sait mais rien ne se dit. Dans une famille pauvre, al petite Lucy a réussi a s'enfuir et est devenue écrivain. Dans ce roman, elle revient visiter ses proches.

J'ai été totalement sous le charme de cette lecture. la façon dont les différentes histoires s'imbriquent les unes dans les autres m'a fascinée, et j'ai trouvé la plume de l'auteure absolument superbe. Elle m'a fait voyagé dans différents milieux et situations sans aucune peine, certains de ces décors me faisant penser, par instant, aux descriptions de cette Amérique puritaine qu'affectionne tant Stephen King.

Les personnages sont à la fois attachants et repoussants. On n'a aucun mal à les imaginer et on hésite sans cesse entre dégoût, pitié et émotion. Lorsque l'on termine le livre on ne peut alors que s'interroger sur la place que notre naissance aura dans notre destiné, et sur la saveur amère du déterminisme...
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Les recueils de nouvelles n'ont pas toujours la cote de ce côté de l'Atlantique. Il faut dire que le genre est hétéroclite. Les longues qui flirtent avec le court roman, les courtes voire très courtes comme Microfictions d'Auffret. Celles qui semblent être un brouillon de roman, une ébauche non aboutie, ou celles qui sont pleines de leur intrigue. Celles qui ont une chute qui fait tout le job. ou celles qui sont des miscellanées plus ou moins guidées par un thème. Et même parfois une simple juxtaposition de textes sans relation les uns avec les autres.


Ici, Elisabeth Strout fait preuve de malice. Après un prix Pulitzer pour Olive Kitteridge, puis un roman à succès avec Je m'appelle Lucy Barton, elle met en scène dans chaque nouvelle, un personnage qui gravite autour de l'héroïne de son roman précédent, apportant à chaque étape un élément du puzzle, et July Barton qui apparaît systématiquement au détour d'un paragraphe, comme une personnage clé, qui a tenu un rôle dans la vie de des héros d'un chapitre.

.Si chaque texte peut se lire de façon indépendante, constituant une tranche de vie dont on peut tirer quelques conclusions socio-philosophiques, on peut juste se laisser porter par ces portraits en demi-teintes de personnages bien ancrés dans la vie contemporaine des États Unis. Mais la réunion de ces chapitres apporte plus : elle comble les non-dits, complète la biographie de chaque personnage et donne tout son sens au recueil.

Écriture classique du roman américain , très agréable à lire .
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Défi ABC 2018-2019

Un roman ou un recueil de nouvelles? Je n'ai pas su trancher, chacun des chapitres étant un élément indépendant, tout en restant rattaché aux autres par des fils parfois ténus, parfois plus épais. Quelque définition que l'on choisisse, c'est un bijou de délicatesse, un regard d'entomologiste curieux sur les rapports humains, et l'art admirable de rendre réel le décor en posant le détail qui frappe, une vitre avec des traces de poussière, un portefeuille jaune, un tapis trop neuf, la manière précise de remonter les lunettes , la lumière du soleil le matin... des personnages plus vrais que des personnes, des rancoeurs inexprimées, des gestes d'entraide, et finalement la vie telle qu'elle est, ni enfer ni paradis.
Un grand livre sous ses airs de modestie!
Lu en VO
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