Ce roman est une plongée dans le Glasgow des années
Thatcher. de 1980 à 1992 on suit la vie d'un garçon,
Shuggie Bain. de l'enfance à l'adolescence, Shuggie nous raconte son monde, sa vie.
Sa mère Agnès, alcoolique et déprimée, son père Shug, volage et violent et ses repères son frère Leek et sa soeur
Shuggie s'est juré de veiller sur sa mère et c'est ce qu'il va s'efforcer de faire, malgré la misère, le chômage, les factures impayées, le refuge dans l'alcool… C'est d'autant plus difficile que l'on comprend très vite que Shuggie est différent des autres garçons.
Pour son premier roman,
Douglas Stuart ne nous épargne rien dans ce Glasgow noir, triste, miséreux… Je me suis pris de tendresse pour ce petit Shuggie, observateur éclairé de la détresse humaine, mais les longs passages assez répétitifs font peser une atmosphère parfois difficile à supporter.
Roman de la déchéance et de la misère sociale, «
Shuggie Bain » a été pour moi une lecture douloureuse, difficile et contrastée. On peut en apprécier le regard juste et l'écriture précise et aussi regretter le poids que font peser sur le lecteur ces 500 pages d'une noirceur étouffante.