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Critique de simoncailloux


Mais qui est donc Han Suyin ? Pour le savoir c'est le livre qu'il faut lire par excellence. C'est une autobiographie. le sous-titre du livre est : Histoire de ma vie. Quant au titre, l'éditeur l'a conçu à partir du fait que Han Suyin irradiait de sourire, de bonne humeur, pourtant elle a connu des temps difficiles. le tournesol, fleur rayonnante se tourne vers le soleil.

Han Suyin est son nom d'écrivain, qui traduit signifie : « Petite voix ».

Han Suyin est née en chine de père chinois et de mère belge issue de la bourgeoisie anversoise. Elle est donc eurasienne. Au début du vingtième siècle les métisses, les eurasiens étaient rejetés, ils vivaient dans un genre de no man's land. Elle était rejetée par sa mère et adorait son père à tel point qu'un de ses souhaits les plus chers était, le temps venu, d'être enterrée auprès de son père en chine, mais je ne sais si cela s'est réalisé car elle est décédée en Suisse.

Elle a étudié la médecine, trois années à Bruxelles et est retourné en Chine où elle a travaillé dans un hôpital. Elle rencontre son premier mari, un homme violant qui la bat régulièrement. Son mari au bon office du dictateur Chiang Kaishek est nommé général et tué en 1947 lors de combats contre les communistes. Les années passées avec ce premier mari constitueront l'essentiel de son récit autobiographique : « Un été sans oiseaux ». Elle reprend ses études de médecine, à Londres cette fois, qu'elle achève en 1948.

A Londres elle adopte une jeune fille avec laquelle, elle se rendra à Hong Kong en février 1949 où elle rencontre son deuxième mari. Cette partie de sa vie est relatée dans son récit autobiographique : « Multiple splendeur ».

En 1952, elle épouse un anglais qui travaille dans le contre-espionnage malaisien. Cette nouvelle relation conjugale est relaté dans son roman : « Et la pluie pour ma soif ». En 1956 elle obtient un visa pour son retour sur le sol chinois.

En 1960 son mariage est rompu pour s'unir à un indien catholique qui fut le grand amour de sa vie.

Han Suyin a connu une grossesse extra utérine avec hémorragie interne. Elle a frisé la mort opérée in extrémis. Elle n'aura pas pu enfanter mais fut très heureuse de s'occuper de deux filles adoptées. Elle abonnera sa profession de médecin. Elle voyagera beaucoup, sera conférencière pour invoquer la chine et l'inde.

Un grand lien d'affection s'est tissé entre Peter le fils de son mari indien Vincent et Han Suyin. Peter se confiait à Han Suyin. C'était un idéaliste qui voulut devenir prêtre. Peter mourra d'une méningite tuberculeuse et Vincent d'une maladie du coeur. Cette période avec Vincent sera relatée dans son livre : « S'il ne reste que l'amour ».

Voilà une femme qui aura eu une vie hyperactive en pensée, en écoute, en action. Outre ses livres, elle laissera sa fondation Han Suyin pour les échanges scientifiques entre la Chine et l'Occident et son financement, son parrainage pour deux prix littéraires.

Hélas, hélas, hélas la plupart de ses livres sont épuisés.

Han Suyin est une personne qui a un sens aigu de la vie et qu'aime assurément connaitre tous lecteurs portés vers les récits de vies d'hommes et de femmes battant(es).

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