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Magali Berger (Traducteur)
EAN : 9782253044932
Le Livre de Poche (31/01/1996)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Voilà près de trente ans, Han Suyin rencontre Vincent. C'est aussitôt la grande passion, mais difficile : cette famille de catholiques de l'Inde du Sud accepte mal l'arrivée de cette Chinoise taoïste et divorcée. Et puis, il y a les enfants de Vincent. C'est Peter, le second des fils, (lui vit le plus mal la séparation de ses parents,
et ce, malgré les efforts constants de Han Suyin.
Elle le pousse à poursuivre ses études, et c'est alors qu'il est ingé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre parle d'un jeune de trente-trois ans qui contracte une maladie grave que son père et sa belle-mère soignent avec amour. La belle-mère du malade est Han Suyin, le père est Vincent, un indien catholique du sud de l'Inde qu'elle a épousé en 1956. Vincent a trois enfants Michaël, Patricia et Peter.

Vincent était en Inde où il exerçait son métier d'ingénieur, Han Suyin était en Malaisie ou elle dirigeait une clinique. En 1956 Vincent et Suyin se rencontraient et s'aimèrent. Cinq ans plus tard Vincent obtient un travail à Singapour, frontalier avec la Malaisie ce qui signifie qu'ils purent vivre ensemble. Vincent est un homme qui désire protéger, donner à ceux qui en ont besoin.

J'aimais me rendre à Kuala Lumpur, dit Han Suyin, et rendre visite à mon amie la vicomtesse Dorothea Head dont le mari Anthony était un haut-commissaire britannique. Un jour Dorothea, Anthony, Vincent et Suyin en arrivèrent à parler de Peter. Vincent estimait que ce serait une bonne chose que son fils Peter, un brillant élément, aille en Angleterre pour parachever ses études secondaires ; aussitôt Anthony offrit de le parrainer et écrivit une lettre de recommandation.

Le destin de Peter est lié à celui de Suyin, qui a joué un rôle d'agent dans le tracé de son avenir ; le Karma. C'était également à cause de Suyin que Peter à travailler quelques années en Europe en tant qu'ingénieur.

On parlait de la révolution verte de l'Inde ; l'agriculture allait être relancée. A cette époque Peter lu beaucoup de livres sur les révolutions paysannes. Son projet de devenir prêtre s'était transformé en un désir ardent d'aider les paysans. En 1973, il alla travailler dans un plan visant à irriguer les champs, à creuser des puits. Peter a toujours voulu faire quelque chose pour les pauvres et ses conversations avec Suyin ont renforcé cette tendance.

En 1977, Suyin reçois un coup de téléphone l'informant que Peter ne va pas bien. Il a de forte fièvre et est rapatrié de Téhéran vers l'hôpital Saint Pierre de Bruxelles. Là sa maladie n'a pas pu être exactement diagnostiquée et sa santé c'est gravement détériorée. Son père Vincent croyait en sa guérison et lu parlait des journées entières durant trois semaines où il était dans le coma, espérant de la sorte ranimer son fils et lui demander de lutter contre ce mal qui l'accablait et il a réussi. Au terme de ces trois semaines une méningite tuberculeuse fût diagnostiquée.

L'inde, dans son immensité, tolère les handicapés, les inadaptés, les fous. Ces derniers deviennent parfois objets de vénération, car ils sont « touchés par Dieu ». L'Inde vit en effet dans deux mondes – celui qu'on dit réel, tangible, défini et celui, irréel, fantastique, le monde des Dieux.

Peter fût intensément soigné par Vincent, Suyin, Michaël et son épouse Anne. Il régressait mais la famille malgré les difficultés pourvoyait à tous ces besoins jusqu'au jour où un mieux leurs redonna espoir.

Tout n'était pas toujours facile pour Michaël très dévoué pour son frère mais aussi découragé pensant qu'on se servait de lui comme gardien de son frère à la convenance du père. En famille, se rejoindre et se comprendre dans la difficulté n'est pas tous les jours facile.

Dans ses difficultés, ne se sentant pas compris, Michaël se confiait à sa belle-mère Suyin qui très habilement pu le conseillé.

Toutes les difficultés engendrées par des soins et une assistance continue de la famille certes leurs empoisonnaient la vie mais ils ne lâchaient pas leurs efforts animés d'une profonde détermination articulée sur le sens du devoir.

Tout l'amour et la présence que Vincent apportait à son fils Peter engendrait un manque de présence manifeste à Suyin, qui comme toute épouse attend par moment un réconfort du mari.

Han Suyin déclare : « Ecrire sur Peter a été un demi exorcisme ; pour essayer d'enlever, de supprimer la tache toujours présente, l'irritation, l'appréhension de ce qui reste à venir. Car il sera sans cesse avec nous deux, Vincent et moi. »

« Les efforts déployés par tant de personnes, dans la famille, qui se sont relayées auprès de Peter, sont une chose qui mérite d'être rapportée ; car tous les gestes de dévouement doivent laisser une trace, pour nous encourager à ne jamais oublier notre propre humanité. »


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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’expliquais à Michael qu’au cours de la vie, dans nos relations avec nos frères et sœurs et avec nos parents, nous nous trouvons sans cesse obligés de nous réajuster, de redéfinir les limites territoriales de notre personnalité et les empiètements qu’elle subit. L’être humain n’est pas statique ; c’est un flux, une étoile qui change tout le temps ; une fois que nous savons cela, nous savons aussi que chaque jour, chaque heure, nous devons être aux aguets pour saisir l’occasion. Mais il est essentiel de maintenir les relations ; elles nous enracinent ; nous en avons besoin, comme les plantes d’engrais. Se dérober, fuir, est un échec. Gommer les autres de notre vie, c’est nous effacer nous-même ; geste traumatisant et qui finit par amener notre propre défaite.
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En tant que fils aîné, Vincent suivait sa mère partout et c’est avec elle qu’il avait appris à faire la cuisine. C’est auprès d’elle qu’il avait aussi appris à se comporter avec autrui. Elle lui a transmis ou inculqué ce don qu’il a de s’intéresser aux gens tel qu’ils sont.
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Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que votre père vous comprenne si vous ne lui expliquez pas ce que vous ressentez.
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