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EAN : 9782811224387
Milady Littérature (07/07/2017)
4.13/5   498 notes
Résumé :
L'amour est leur seul crime.

Un roman d'amour qui vous hantera longtemps...

« Je refuse de laisser le monde extérieur nous condamner et détruire le plus beau jour de ma vie. Celui où j'ai embrassé le garçon qui hantait mes rêves depuis toujours. Sommes-nous condamnés à nous dissimuler derrière des portes closes et des rideaux tirés ? »

Il ne reste plus grand-chose de la famille Whiteley. Le père a refait sa vie à l'autre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (198) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 498 notes
Cette histoire est impensable...
Oui, mais elle est absolument splendide !
Elle est intolérable, malsaine...
L'amour est incontrôlable. Lorsqu'il est si passionnel, rien, ni personne ne peut aller contre !
Il est totalement immoral et interdit...
Evidemment, je ne peux imaginer qu'une telle histoire d'amour puisse exister, mais vraiment, là, l'auteure nous amène tellement merveilleusement bien à admettre l'inacceptable...
Ce roman dérangeant m'a bouleversée...
J'en suis encore sous le choc et je pense que je ne suis pas prête de l'oublier.
Nous avons affaire à des jeunes gens intelligents, responsables, matures, conscients que leur amour est impossible.
Mais l'Amour les a happé comme un véritable tsunami, dévastateur...
Ils sont tellement sublimes...
Impossible de ne pas avoir de compassion pour eux.
On a envie de les aider à assumer toutes leurs responsabilités et même de les cacher pour qu'ils puissent avoir leurs moments d'intimités et de réconforts, tous les deux.
J'ai terminé ce roman avec les larmes aux yeux....
Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer tout ce que j'ai pu ressentir tout au long de ma lecture.
C'est poignant, déchirant, percutant...
Bordel ! Cette romance m'a autant remuée les tripes qu'un thriller !
C'est quand même pas rien...
"L'amour est leur seul crime" et je vous invite à le découvrir.
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C est la critique enthousiaste de gaoulette qui m avait fait mettre ce livre dans ma Pal.
Et aujourd hui je comprends pourquoi.
Lu quasiment d une traite, j ai l impression d avoir plongé dans une eau glacée, de boire la tasse et de chercher désespérément mon oxygène.
J ai beaucoup souffert lors de cette lecture. Mes larmes ont coulé à plusieurs reprises. J ai la gorge serrée et le coeur broyé . Je ne pensais pas que cette lecture me prendrait autant aux tripes.
En même temps j ai ressenti énormément d amour.
Parce que c est avant tout une histoire d'amour, d un immense amour. d'un amour comme on n en rencontre peu.
Mon coeur de maman a tout de suite aimé cette fratrie de 5 enfants: lochan 17 ans Maya 16 ans kit 13 ans Ruffin 8 ans et Willa 5 ans. le père est parti à l autre bout du monde 5 ans auparavant refaire sa vie ne donnant plus de nouvelle ni de pension alimentaire. La mère disons le tout de suite je la hais, accumule les petites amis et les cuites. Mais surtout finit par se désintéresser de ses enfants pour se consacrer à son nouveau petit ami. Les deux aînés endossent alors le rôle de parents pour les 3 petits: tâches ménagères courses repas bain, emmener les enfants à l école, régler les factures ... en plus de leurs études.
Cette fratrie est unie même si kitt est très en colère et en souffrance. On ressent beaucoup d amour entre ses 5 enfants.
Et puis petit à petit, on voit les sentiments des aînés glisser vers autre chose. Un amour impossible un amour interdit un amour illégal . MAIS un amour sincère, immense .

Je vous invite vraiment à lire cette histoire bouleversante et dramatique. Laissez vous porter par les mots de Tabitha Suzama . Mais attention vous ne sortirez pas indemnes de cette histoire.
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Énorme coup de coeur pour ce livre à la fois tendre et dur, captivant mais dérangeant, addictif mais déstabilisant, lumineux mais noir, tellement vrai mais moralement impossible, passionnant mais questionnant... Vous l'aurez compris, le lecteur ne sort pas indemne de cette lecture déroutante et déchirante. J'ai le coeur grafigné, meurtri, mon sens moral en a pris un coup, mes valeurs ont été ébranlées et j'ai juste envie d'appeler ma mère pour lui dire à quel point elle est merveilleuse !!!

C'est que la vie n'a pas épargnée les deux voix de ce roman : Maya et Lochan, soeur et frère de 16 et 17 ans. Avec un père qui s'est fait la malle pour fuir en Australie avec sa nouvelle femme et leurs enfants, il laisse seule la mère avec 5 enfants. Elle, cette mère incompétente, n'essaie même pas de faire de son mieux, s'oubliant dans l'alcool et dans les relations toxiques, qui partira elle aussi avec Dave, ce nouvel amoureux et ses enfants, laissant les siens se faire élever par Maya et Lochan... Ensemble, ils essaieront d'offrir le mieux à Kitt, en pleine crise d'adolescent, Willa et Tiffin, encore plein d'amour pour ces adultes en fuite que sont leurs parents... J'ai été révolté par la non-responsabilité de ces adultes qui mettent au monde des enfants pour leur offrir que le pire de l'Humain, l'indifférence, l'absence, le vide, le creux...

Maya et Lochan, déjà épuisés par la vie, tiennent à bout de bras cette famille dysfonctionnelle... adultes avant l'âge, responsables d'offrir tout le soutien et l'amour en remplacement, tiendront le coup... goûte que goûte... en ne s'épargnant pas... Heureusement qu'ils peuvent compter l'un sur l'autre, se tenir la main, s'entraider, s'appuyer, corps et âmes, comme deux rocs solides, des phares dans le brouillard qu'est la famille Whitely... Mais cette symbiose et cette proximité de coeur dépasse certaines limites... Ils s'aimeront beaucoup plus que d'un amour fraternel...

On peut être choqué par cette relation... et avec raisons. Tous et chacun s'entendent pour dire qu'il y a quelque chose de malsain dans cette relation... Mais Suzuma traite ce sujet délicat avec respect et tendresse... Et puis la trame narrative de ce roman nous fait comprendre à quel point, lorsque nous sommes bien nés, on ne peut pas saisir les circonstances qui mènent à cet amour interdit. Quand tout ce que tu as au monde est ton frère, qui est à la fois ton allié, ta bouée de sauvetage, ton père de substitution, ton meilleur ami, ta lumière au bout du tunnel... comment ne pas devenir mêlée devant tout cet amour que tu lui portes... Et puis, il y a la construction des personnages, leur psychologie, leurs forces, leurs faiblesses, leurs travers et tout ce poids de la vie qu'ils portent qui te font te remettre en question... et qui chamboulent tes convictions, des idées reçues.... et qui font passer outre ce préjugé que tu avais au départ sur cette relation...

Bref, j'ai eu le coeur déchiré par ce roman, et surtout par cette fin si bouleversante ! J'en ai pris un coup dans la gueule et dans la tête tellement ce livre nous retourne ! Il me hantera longtemps encore, j'en suis bien convaincu... Si je peux vous donner un conseil sur cette lecture, c'est de l'aborder sans préjugé négatif sur le sujet, et de simplement vous laisser porter par la beauté de ces personnages que sont Maya et Lochan...
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Un sujet tabou, deux personnages magistraux et un amour qui défie toutes les conventions. Une histoire magnifique qu'aucun mot ne serait à même de qualifier.

Maya et Lochan sont des adolescents hors du commun. Avec une mère alcoolique et totalement démissionnaire, ils élèvent à bout de bras leurs frères et soeurs. Ils sont les aînés d'une fratrie de cinq enfants, de cinq à treize ans… A leur âge, ils ont déjà plus de responsabilités que la plupart des adultes. Ils doivent mener de front leurs études et l'éducation de leur frères et soeurs, tout cela en gérant aussi les factures, et les tâches du quotidien. Autant vous dire que c'est très lourd pour des adolescents de seize et dix-sept ans. Entre Maya et Lochan, il y a toujours eu ce lien inexplicable, leur relation a toujours été différente de celle d'un frère et d'une soeur, il y a toujours eu ce petit plus entre eux, au-delà du lien fraternel et de l'amitié. Ils ont dû faire face à de nombreux problèmes dans leur vie, et la seule chose qui les a fait tenir, c'est qu'ils ont toujours été là l'un pour l'autre. le contexte de leur histoire a fait que l'amour est née entre eux, ils sont tombés amoureux parce qu'ils n'ont jamais eu la sensation d'être frère et soeur. Lochan se sent incompris du monde extérieur, il n'y a que Maya pour le comprendre, et ses sentiments pour elle sont dévastateurs. Si intenses que ça en devient douloureux d'admettre qu'ils n'ont pas le droit de s'aimer de cette façon. Mais pourquoi ? Qui dicte les règles qui régissent l'amour ? La raison a-t-elle sa place dans ce cas de figure ? Pourquoi s'aimer devient-il un crime contre nature ?

Ecrire cette chronique s'avère être un déchirement, car je revis intensément l'histoire de Maya et Lochan. Aussi parce que j'ai tellement de choses à dire que je ne sais pas par quoi commencer pour vous livrer un avis cohérent et clair.

On va commencer par évoquer le thème tabou, oui l'inceste est au centre de cette histoire, pour apprécier l'amour de Maya et Lochan à sa juste valeur, il faut absolument une ouverture d'esprit sans limite. Quoi qu'il arrive c'est un sujet qui fait réagir. J'entends tous les sons de cloche, de ceux qui vont crier au scandale, à ceux qui vont directement condamner ces deux jeunes gens. Certains n'auront même pas envie de lire ce livre en découvrant le résumé, et je comprends tout à fait. Cependant, et sans cautionner l'inceste, j'aimerai que les personnes prompts à juger découvre ce roman. Car ici tout est une question de contexte. Maya et Lochan n'ont que treize mois d'écart, et ils ont toujours été très proches l'un de l'autre. L'amour fraternel à évolué vers une amitié indéfectible pour devenir un amour impossible, douloureux et pourtant si fort, sincère et puissant.

Ce roman m'a bouleversée, et je ne suis pas la seule bien entendu. A la lecture de ce roman, je me suis émerveillée par la force de caractère de nos deux héros. Élever des enfants, c'est déjà quelque chose de très difficile étant adulte, mais je n'imagine même pas ce que Maya et Lochan ont dû endurer pour protéger leur famille, le sacrifice qu'ils ont fait pour que personne ne s'aperçoive que leur mère n'était plus du tout dans le coup. Cette mère que j'ai détesté d'une telle force, c'est inimaginable de faire cela à ses propres enfants, j'ai trouvé cette femme égoïste, immature et cruelle. C'est elle qui mérite d'être condamnée à vivre sans amour. Son attitude m'a révoltée, m'a révulsée et quelque part cela a renforcé les émotions que j'ai ressenti. Maya, notre héroïne est déjà une adulte posée et réfléchie. Elle arrive à prendre sur elle, à vivre sa vie à bout de force, et son amour pour Lochan lui donne l'énergie qui lui faut pour survivre. Maya est celle qui tempère toute la tribu, elle est douce et patiente, elle règle les conflits et apaise toutes les tensions. J'ai adoré son personnage, c'est une jeune femme forte, qui ne craque pas facilement malgré tout ce qu'elle endure. Elle a vraiment la tête sur les épaules. Lochan, qui est mon gros coup de coeur en ce qui concerne les personnages, m'a éblouie ! Lochan est différent, atteint d'une grande timidité et d'une phobie sociale qui régie ses relations extérieures à son cocon familial, est juste trop attachant. C'est un jeune homme plein de bonté, avec un coeur pur et bon. J'ai souffert en même temps que lui, déchirée par ses sentiments et sa façon de voir le monde. Lochan est un jeune homme fragile, terriblement mal dans sa peau. Sa souffrance est palpable à chaque seconde de ce roman, on survit avec lui. J'aurai voulu être une épaule de plus pour lui, lui dire qu'il n'était pas anormal ! Que son mal être était légitime mais qu'il n'avait pas à avoir honte de lui. Je crois que j'ai rarement été aussi fusionnelle avec un personnage de roman, car pour moi Lochan était réel, l'auteure a réussi à en faire une personne à part entière. Avec une personnalité complexe et tourmentée. Elle a réussi un tour de force en mettant des mots sur le mal-être de Lochan. Les personnages secondaires se composent de Kit, treize ans, un ado en colère, toujours dans l'agressivité et dans la confrontation avec Lochan, qui a pris le rôle de chef de famille. Kit est un sacré numéro, ils ne ménagera pas ses frères et soeurs, et pourtant son attitude traduit clairement un mal-être chez lui aussi. Comment se construire sereinement lorsque l'on a plus de père, et qu'une alcoolique absente tient le rôle hypothétique de la mère ? Impossible, me direz-vous ! Les deux plus petits frères et soeurs apportent eux aussi leur lot d'émotions. Entre souffrance et tendresse, tension et incompréhension, Maya et Lochan vont devoir assumer un rôle pesant. Et leur amour est la seule chose qui les empêche de sombrer.

Le roman se veut très psychologique, car c'est là que chaque lecteur y trouvera son compte, ou non… Il faut déjà passer au-dessus du fait que Maya et Lochan sont frères et soeurs mais qu'ils se désirent comme un homme et une femme à part entière. Leurs sentiments sont si vifs que c'est une lutte de chaque instant. Peser le pour et le contre, assumer cet amour que certains qualifie de « contre nature ». La notion d'amour est exploité à son paroxysme, Tabitha Suzuma confronte le lecteur à une relation si belle que cela nous fait oublier le côté incestueux de l'histoire. Et pourtant elle n'omet jamais de tourmenter nos héros avec les émotions qu'ils ressentent, Maya et Lochan vont se déchirer à cause de cet amour, ils vont en souffrir et en même temps prendre ce que cet amour leur offre de plus beau. L'espoir ! L'espoir qu'un jour ils puissent s'aimer sans culpabiliser. L'auteure est restée cohérente et crédible en mentionnant tous ce qui rend cet amour impossible. Tout ce que nos héros devront accepter pour vivre heureux ensemble.

Avec ce roman, je ne peux même parler de simple coup de coeur… Ce roman m'a détruite pour mieux me reconstruire, pour mieux percevoir la beauté de l'amour avec un grand A. Peu de personnes pourront se vanter d'avoir connu un amour aussi puissant que celui qui unit Lochan et Maya. La complexité des sentiments amoureux est sublimé par la plume de Tabitha Suzuma. Comment qualifier son style ? Si ce n'est qu'elle a su trouver les mots justes pour faire passer un message universel. L'amour sera toujours perçu différemment d'une personne à l'autre… Il y aura des gens pour pointer du doigt les personnes qui sortent des sentiers battus. Ce roman est le porte parole de la tolérance. Tabitha Suzuma a su nous retranscrire dans les moindres détails les tourments de Lochan, sa façon de se sentir différent, sa façon d'avoir peur du monde extérieur. C'est certainement ce qui m'a le plus touchée dans ce récit, c'est la personnalité du héros et la façon dont l'auteure l'a mis en scène. J'ai moi-même ressenti beaucoup d'amour pour Lochan.

Ce roman sera aussi perçu très différemment en fonction de l'histoire des lecteurs. Nos vies nous apportent une façon d'appréhender certains livres. Personnellement, ce roman a eu un effet cathartique sur moi, par ma propre histoire, étant issue d'un milieu familial dysfonctionnel, j'ai pu m'identifier dans certaines situations, ce qui a renforcé ma compréhensions des personnages, de leurs attitudes mais aussi de leurs émotions. D'autres éléments m'ont frappés, mais je ne peux en parler de peur de vous spoiler le dénouement de l'histoire.

On dit toujours que l'on ne choisit pas sa famille, ici c'est le parfait exemple pour démontrer que l'on ne naît pas toujours au bon endroit, on ne choisit pas sa place dans la vie et Lochan et Maya n'ont pas choisi d'être frères et soeurs, mais ils ont choisi de s'aimer, d'assumer cet amour véritable en allant au-delà de la morale, au-delà de la raison, car je vous l'ai déjà dit la raison n'a pas sa place dans une histoire d'amour. Leur histoire est unique, et c'est ce qui fait qu'il est impossible de s'opposer à leur amour.

J'ai lu ce roman d'une traite, et je savais qu'il me serait impossible de le lâcher avant de l'avoir terminé. Je suis passé par toutes les émotions, j'ai eu des frissons, j'ai ressenti parfois une certaine angoisse, une peur sourde qui pulsait dans mes tempes car j'avais peur pour eux, j'avais peur que l'on ne les laisse pas s'aimer. Mais ce qui mérite d'être mentionné c'est que JAMAIS au long de ce récit je n'ai ressenti du dégoût ou de gène par rapport à leur relation. Pourquoi j'ai trouvé leur relation magnifique et naturelle ? Parce que l'auteure a su mettre l'accent sur ce qui est important dans l'histoire. Elle a su aborder leur attirance avec des mots choisis avec tact et finesse. Leur amour ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, non, leur relation se construit, petit à petit, les sentiments s'intensifient. Elle met en lumière la complexité de leur relation, l'impact psychologique que cela engendre sur leur vie familiale dysfonctionnelle. le parallèle entre l'anormalité de leur vie de famille et l'anormalité de leur relation amoureuse.

Ce récit est dur et percutant. J'ai dû souffler à certains passages, reprendre mon souffle pour poursuivre et arriver au dénouement de l'histoire pour finir le visage inondé de larmes, secouer par de gros sanglots… J'ai pleuré de tristesse, mais aussi de rage, de haine envers cette société qui condamne tout et n'importe quoi. Je ne fais pas campagne pour légaliser les relations incestueuses, je fais campagne contre toutes les personnes qui se permettent de juger les autres, de démolir et de pointer du doigt un amour qui ne serait pas « normal ». A l'image de toutes ces personnes homophobes… le thème est vraiment abordé de manière intelligente, quoi qu'il arrive ce roman fera réagir, en bien ou en mal, mais l'important c'est que l'on en parle, non ? le récit alterne les points de vue de Maya et Lochan, les chapitres défilent à une vitesse, l'ambiance du roman est très émouvante, parfois très intense et la plume de l'auteure est addictive au possible car d'une qualité hors normes. J'ai eu le vertige avec ce livre, le coeur serré et je me suis sentie « vivante ».

En bref, et parce que si je ne m'arrête pas je continuerai encore et encore de vous parler de ce roman, je dois vous dire que l'histoire d'amour de Maya et Lochan est magnifique dans tout ce qu'elle représente. Sachez qu'ici le contexte fait toute l'histoire, que nos héros sont magistraux. La mise en scène de Tabitha Suzuma est déchirante, percutante, ce roman m'a pris aux tripes, cette histoire m'a détruite de mille façons pour me reconstruire avec le message qu'il transmet. Psychologiquement intense et servi par une plume d'une justesse implacable, ce roman fera couler de l'encre. Maya et Lochan n'avaient pas le droit de s'aimer, et pourtant ils l'ont fait pour apercevoir un peu d'espoir et de bonheur dans leur vie si difficile. L'auteure a su faire entrer la lumière dans leurs ténèbres. Maya et Lochan ont laissés leur marque en moi, je ne les oublierai jamais. J'en ressors d'ailleurs enrichie, avec cette sensation de grandeur car j'ai perçu la beauté de l'amour quand bien même il serait considéré comme « interdit ».

Je ne peux que vous conseiller ce chef-d'oeuvre ! Tabitha Suzuma nous livre là une pépite et je la félicite d'avoir écrit cette merveilleuse histoire !
Lien : https://lmedml.com/2017/08/0..
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Un roman qui va faire parler. Un roman où l'on doit être objectif et ne pas se faire rattraper par ses avis tranchés. Un roman qui nous pousse à tolérer l'inacceptable. Un roman qui marquera les lecteurs et surtout moi pour un long moment. Un roman que je suis contente de ne pas avoir lu seule.
Lochan et Maya, frère et soeur, meilleurs amis et soutien respectif. Dès le départ Tabitha Suzuma nous met dans une ambiance glauque qui donne des frissons. Une lecture dérangeante. Quand on était petit on aimait bien jouer au papa et à la maman mais à 17 et 16 ans les conséquences sont plus graves. On voit venir le danger dès les premières pages….
L'auteur nous offre des personnages magnifiques pour nous faire digérer la pilule. Lochan, je défie quiconque qui ne soit pas tombé en empathie pour ce jeune homme meurtri. Dans mon coeur il y aura Holder (personnage emblématique d'Hopeless) et Lochan. Ce garçon m'a fait pleurer et je n'avais envie que d'une chose débouler à Londres pour défoncer certaines personnes.
L'auteur par le parcours chaotique de cette famille atypique veut nous faire digérer l'inacceptable. Je ne dis pas qu'elle a réussi car je garde mon avis tranché sur la chose. Je dis juste que tout n'est pas blanc ou noir. Et Lochan/Maya nous démontre une autre aspect de l'inceste. Ce roman explose les tabous. Nos préjugés au placard.
L'auteur a l'idée de génie de se concentrer sur nos deux héros. Elle nous raconte des jours comme nous avons tous à la maison. Mais ici, le contexte est différent. Parfois j'en oubliais presque le danger et me rattrapait en me disant que ce n'était pas normal. Tous leurs faits et gestes du quotidien font partie d'une famille conventionnelle….
Par cette relation incestueuse, elle pointe sacrément du doigt les oeillères de notre entourage (l'école, la police, les assistantes sociales). Cette fin qui vous laisse un gout amer renforce encore plus notre dégout pour les disfonctionnements de la société. D'ailleurs je voulais une suite ne serait-ce pour donner un peu d'espoir.
C'est un roman coup de coeur. Il m'a fait beaucoup cogiter et j'en ai fait des mauvais rêves. Il m'a tourmentée. Je ne suis pas prête de l'oublier. Il est inclassable, déroutant, dérangeant et percutant. Il pointe du doigt autre chose que l'inacceptable. Il rentre pour mes 6 romans préférés.
Merci Maribel pour cette lecture commune.
A lire absolument mais bien choisir son public car il n'est pas à mettre dans toutes les mains.
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Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Alors que nous marchons le long de Chelsea Embankment, je fourre ma veste et ma cravate dans mon sac tandis que la douce brise du soir caresse mes cuisses nues, sous ma jupe. Le soleil commence à virer à l’orange, saupoudrant de gouttes d’or la surface écailleuse de l’eau, qui évoque le dos musclé d’un serpent. C’est mon moment préféré de la journée, quand l’après-midi se termine mais que la nuit n’est pas encore tombée, ces heures languides où les rayons du soleil s’étirent devant nous avant de disparaître dans le crépuscule mauve. Les ponts qui se dressent bien au-dessus de nos têtes sont lourdement encombrés : des bus surchargés, des voitures impatientes, des cyclistes téméraires, des hommes et des femmes transpirant dans leurs costumes de ville, pressés de rentrer chez eux. Au-dessous, glissent des ferrys et des remorqueurs. Les graviers crissent sous nos pas lorsque nous traversons les grandes étendues vides entre les immeubles de bureaux tout en verre, passons devant les luxueux appartements qui s’élèvent haut dans le ciel. Le soleil est si éclatant que le monde ressemble à un océan de lumière, une blancheur immobile. Tout à coup, je donne mon sac à Lochan et me mets à courir, sauter et bondir avant de faire la roue sur le chemin ; les petits cailloux me piquent les paumes. Le soleil s’éclipse, et nous plongeons dans l’ombre fraîche et bleutée au moment où nous passons sous le pont ; le son de nos pas est soudain amplifié, se réverbérant contre la voûte toute lisse, ce qui effraie un pigeon qui prend alors son envol vers le ciel. À ma gauche, se tenant prudemment à l’écart de mes acrobaties, Lochan avance les mains dans les poches, les manches de sa chemise relevées jusqu’au coude. Une fine veine est visible sur ses tempes, et les cernes sous ses yeux lui donnent une expression tourmentée. Il tourne soudain vers moi son regard vert et brillant, et m’adresse un de ces sourires dont il a le secret. À mon tour, je lui souris, puis exécute une nouvelle roue ; il allonge le pas pour l’aligner sur le mien, l’air légèrement amusé. Mais quand il laisse son regard dériver, son sourire disparaît, et il se remet à se mordre la lèvre. En dépit de sa présence à mes côtés, je sens un intervalle entre nous, une distance indéfinissable. Même lorsqu’il pose les yeux sur moi, j’ai l’impression qu’il ne me voit pas vraiment, que ses pensées sont ailleurs, hors de portée. Poursuivant mes exercices de gymnastique, je trébuche soudain contre lui, et éprouve presque un soulagement à le trouver si solide et vivant. Il émet un petit rire, me scrute un instant, puis recommence à aspirer sa lèvre et frotter sa plaie avec ses dents. Quand nous étions plus jeunes, je pouvais, à l’aide d’une pitrerie, rompre le sortilège, mais aujourd’hui, c’est plus difficile. Je sais qu’il ne me dit pas tout. Pas tout ce qu’il a en tête.
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S’il te plaît, Maya, écoute-moi. Tu ne comprends donc pas ! Si j’ai prononcé
ces paroles, c’est parce que j’ai l’impression de devenir fou : te voir chaque
jour sans pouvoir te tenir dans mes bras ni te toucher parce que nous ne
sommes jamais seuls est une véritable torture pour moi ! Je voudrais te
prendre par la main, t’embrasser, te serrer contre moi sans qu’on soit
condamnés à se cacher tout le temps. Toutes ces petites choses qui sont une
évidence pour les autres couples, je veux être libre de les vivre sans être
terrifié à l’idée que quelqu’un nous surprenne et nous sépare, appelle la
police, emporte les petits et détruise tout. Cela m’est insupportable, tu ne
comprends pas ? Je veux que tu sois ma petite amie, qu’on soit libres…
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Le dur et long chemin que fut ma vie jusqu'ici menait donc à ce moment. Je l'ai suivi aveuglément, en trébuchant, en m'éraflant, lasse, sans savoir où mes pas me conduisaient, sans même me rendre compte que chacun d'eux me rapprochait de la lumière, celle que l'on trouve au bout d'un long tunnel. Et maintenant que je l'ai atteinte, qu'elle m'enveloppe, je veux la graver dans mon souvenir pour y repenser comme le moment où ma nouvelle vie commença vraiment. Tout ce que j'ai désiré, ici, maintenant, est contenu dans cet instant. le rire, la joie, cet amour immense que nous partageons. C'est l'aube du bonheur. C'est maintenant que tout commence, me redis-je.
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Cette subite intrusion, au moment où je commençais à me détendre, combinée à l'image de cinglé de la classe qui me colle à la peau, me donne la désagréable impression d'être une proie dans un cauchemar claustrophobe. Leurs paroles me font l'effet de coups de marteau qui s'enfoncent dans mon crâne. Je me laisse emporter par le courant et sens que je commence à me noyer... Leurs bouches se mettent alors à remuer sous l'eau, elles s'ouvrent et se ferment, je vois des points d'interrogation sur leur visages - la plupart de leurs questions me sont adressées-, et la panique prend le contrôle de tout mon être.
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Je regarde les petites boules noires éparpillées sur le rebord de la fenêtre à la peinture blanche écaillée, et qui crisseraient sous les pas si l’on marchait dessus. Difficile d’imaginer qu’elles ont un jour été en vie ! Je me demande ce qu’on peut ressentir enfermé dans un bocal en verre sans air, à rôtir pendant deux longs mois sous un soleil de plomb, à voir l’extérieur où le vent agite les arbres verts, alors qu’on se heurte encore et encore à un mur invisible qui interdit accès à tout ce qui est réel, vivant et vital, et que, blessé, épuisé, vaincu par cet obstacle infranchissable, on finit par succomber. À quel moment une mouche renonce-t-elle à s’évader par une fenêtre fermée ? Son instinct de survie la pousse-t-il à continuer jusqu’à ce qu’elle en soit physiquement incapable, ou comprend-elle enfin, après s’être écrasée une fois de trop contre la vitre, qu’elle ne pourra jamais sortir ? À quel moment estime-t-on qu’il est temps de renoncer ? Je détourne les yeux des minuscules carcasses et tente de me concentrer sur les nombreuses équations du second degré tracées au tableau. Je sens que je transpire ; des mèches de cheveux sont collées à mon front, ma chemise adhère à ma peau. Le soleil a cogné tout l’après-midi à travers les grandes baies et je suis précisément assis derrière l’une d’elles, à moitié aveuglé par ses rayons puissants. Le rebord de la chaise en plastique me rentre dans le dos, car je suis légèrement penché en arrière, une jambe étendue et le talon posé sur le petit radiateur contre le mur. Les poignets de ma chemise pendent autour de ma main, maculés d’encre, sales. La page blanche posée devant moi semble me considérer d’un air désespéré et, dans un état quasi léthargique, je me mets à résoudre les équations, d’une écriture à peine lisible. Le stylo glisse entre mes doigts moites, j’essaie de déglutir, mais j’ai la bouche si sèche que je n’y parviens pas…
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Vidéo de Tabitha Suzuma
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----------------------------------------- Les livres dont nous parlons dans cette vidéo : - Artemis d'Andy Weir : https://bit.ly/2yoApvb - Forbidden de Tabitha Suzuma : https://bit.ly/2lnlZlH - Les 100 titres du jour 4 : https://bit.ly/2yxP5bc
----------------------------------------- Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC : - Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC - MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
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