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Citations sur Une mélancolie arabe (7)

JEUX CRUELS

Je pleure sur ceux
qui m'ont fait goûter la saveur
de leur affection,
puis, dès qu'ils m'eurent
éveillé au désir, se sont
assoupis.

Ils m'ont engagé à me tenir
debout,
et lorsque je me fus levé,
pourtant avec courage le fardeau
que leur affection
m'avait imposé,
ils se sont empressés
de s'asseoir.

Je sortirai donc de ce monde,
et de votre amour
toujours vivant, dans cette poitrine,
sous mes côtes décharnées,
personne jamais
ne sentira la présence.

Entre la tristesse
et moi-même,
j'ai noué de longues relations,
qui ne cesseront plus jamais,
à moins que ne cesse un jour
l'éternité.

pp. 125,126

Note du contributeur: (L'auteur reproduit ici ce qu'il indique être un poème de Bashar Ibn Bourd, poète aveugle de naissance du VIII e siècle)
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(...) ville du chaos qui m'allait comme un gant. Le Caire. Al-Qahira. Un hammam de 20 millions d'habitants. Un monstre humain. Une fleur bleue, jolie, poussiéreuse. Un désert inspirant, étouffant.
(...)
Ce n'était pas parce que j'aimais sincèrement et pour toujours les hommes qu'il pouvait se permettre de me confondre avec l'autre sexe. De détruire ainsi mon identité, mon histoire.
(...)
Paris, ma ville d'adoption depuis sept ans, où je me cherchais et réinventais sans cesse
(...)
Je suis un rapide. Je n'aime pas attendre. Je crois au coup de foudre. J'ai besoin de savoir tout, tout de suite.
Comment sortir de l'amour ? De sa folie ? Comment contrôler cette machine des sentiments qui me guide à mon insu ?
(...)
Avec toi, je redevenais arabe et je dépassais en même temps cette condition.
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Ce livre est une beauté. Un style d'écriture très personnel, pur. Des phrases d'une belle musicalité. Des descriptions du sentiment amoureux avec toute ses palettes
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Tu as fini par me fatiguer. M’épuiser. Je n’avais plus la force, au bout d’un an et demi d’amour intense, possédé, de répéter les mêmes histoires, de subir ton autorité, d’être moins que toi dans l’amour.
Tu as réussi, avec le temps, à fixer en moi l’idée que mon amour était inférieur au tien. Tu étais un poème mystique. Je n’étais qu’une petite nouvelle de Maupassant.
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Mon histoire, désormais, j'allais l'écrire seul, en silence, loin du groupe, loin du mauvais oeil. Protégé par mon père tendre et ma mère un peu sorcière. J'étais dans autre chose. Je devenais de plus en plus spécial. Bizarre même.
Pour les autres, je n'étais plus l'efféminé. J'étais le miraculé.
Pour moi, c'était le début de la course. Je me détachais des autres et je commençais à courir. Pour mon rêve ? Pour sauver ma peau ? Mon âme ?
Avec plaisir, inconscience, je courais. Je courais. Je courais.
Je courais sans rien dire. Sans but.
Je courais vers Ali qui ne m'a jamais plus parlé.
Je courais vers moi inconnu, retrouvé. Perdu.
Je courais pour rencontrer le cinéma, entrer la bouche ouverte dans sa religion et ses images.
Je courais pour fuir les djinns tout en cherchant à les revoir.
Je courais vers mes petits bonheurs quotidiens, insignifiants, superficiels.
J'ai vu. Le rêve était plus fort que la vie réelle.
J'ai continué de courir. De temps en temps mon coeur s'arrêtait de battre. Et c'est durant ces moments-là que je demandais à ma mère de m'apprendre à prier comme elle. Prier en réinventant les rituels, les dogmes. Prier libre.
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Ce livre est une beauté. Un style d'écriture très personnel, pur. Des phrases d'une belle musicalité. Des descriptions du sentiment amoureux avec toute ses palettes.
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J’avais désormais une image. Une étiquette officielle. Un label. Un garçon efféminé. La petite femme. On allait passer sur moi. On allait chaque jour et de plus en plus abuser de moi. On allait me tuer à petit feu. Me tuer vivant.
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