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J'ai eu envie de lire ce livre, en parallèle de ce qui se joue actuellement en Iran pour le peuple iranien. Il est tellement triste de voir que l'histoire se répète sans fin depuis tellement d'années.
Ce roman est intéressant sur ce plan, voir et comprendre la vie des iraniens et des iraniennes, avant la révolution de 1979 et après. Comprendre la vie du peuple et plus précisément ici celle des artistes. Comprendre les paradoxes de certains choix, les sacrifices pour défendre ses droits, les douleurs et les pertes des exilés.
Mais le livre reste difficile à lire car il part dans tous les sens, sans fil conducteur. Dommage.
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Idée initialement brillante, mais la construction laisse à désirer. Dommage j'attendais beaucoup de cet ouvrage.
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Ce qui m'a particulièrement plu dans ce roman, c'est le dialogue de ces deux femmes, la différence entre leur vécu, l'histoire de l'Iran depuis les années 1970. Deux femmes de générations différentes, deux femmes d'un même pays, mais en fait deux femmes qui n'ont rien vécues de semblables.
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L'histoire est interessante,une histoire vraie.L'iranienne nee apres la revolution est l'actrice Goldshifteh Farahani(Elle joue dans 'Mensonges d'Etat'avec Russell Crowe et DiCaprio) et la seconde ,qui a grandi dans l'Iran du Shah est l'ecrivaine Tajadod elle-meme (la femme de Jean Claude Carriere).Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas vraiment l'Iran des Mollahs,il y a beaucoup a apprendre dans le livre,un pays ou la femme est un RIEN.C'est tellement revoltant que vers la fin on suffoque.J'ai trouve les histoires d'amour de l'actrice un peu longues et l'ecriture(un peu scenario),fatigante.Mais finalement je le recommanderais pour l'histoire
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Il faut s'accrocher pour suivre jusqu'au bout cette très belle histoire. C'est une sorte de fourre-tout, passé-présent, de la vie de deux femmes. L'une parle, l'autre écrit. La première a connu l'Iran après la révolution islamiste, l'autre sous le régime du Shah. Vingt ans les séparent. Elles sont nées dans le même pays et pourtant ce pays est différent. L'une a connu la liberté, l'autre la tyrannie. Elles vivent maintenant hors de ce pays qui ne sort pas de leur esprit, entêtant, étourdissant. Ce livre représente la force des femmes qui s'adaptent à toute situation, en courbant physiquement le dos, mais en restant libres autrement. Très beau récit.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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L'auteure a vécu en Iran sous le régime du Shah, en conserve le souvenir de bien des aspects positifs, et a quitté le pays avant le changement de pouvoir. Elle s'est liée d'amitié avec Sheyda, personnage fictif, le double de Goldshifteh Farahani, sublime et lumineuse actrice principale de "Syngué Sabour", a écouté le récit de sa vie en Iran sous le régime de Khomeini et de ses successeurs, dans l'atmosphère de suspicion, peur et délation où seul le mensonge permet de survivre, toute forme d'art étant bannie si elle n'est pas au service de la Révolution et du pouvoir. Sheyda, pianiste surdouée, rebelle et avide de liberté, finit par renoncer à la carrière internationale de soliste à laquelle la destinait sa mère pour se consacrer au métier d'actrice. Elle baigne dans un milieu artistique et intellectuel. Très jeune, elle défie les conventions et se déguise en garçon, bravant le danger parde la vie dans une société où les artistes et les femmes sont piétinés. Beaucoup inquiétée par le régime et "interrogée" durant sept mois, elle finit par sortir du pays, en exil depuis.
L'auteure se perd beaucoup dans les états d'âme de celle qu'elle admire et, même si les contradictions et les difficultés de la vie en Iran sont pointées, on apprend peu de choses sur ce pays insaisissable.
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J'ai découvert Nahal Tajadod avec Debout sur la terre et j'avais envie de lire son dernier roman. Si vous souhaitez découvrir l'Iran, avant et après la révolution islamique de 1979, je vois conseille ce très beau roman qui allie romanesque, ironie, et histoire.
C'est la rencontre de deux iraniennes.
Nahal, l'auteur a quitté l'Iran en 1977 et vit depuis en France. Elle garde un bon souvenir de sa jeunesse iranienne dans une famille aisée, un lycée français, sous le règne du Shah. Pas de foulard, son port obligatoire pour les femmes avait été aboli.
Sheyda est née en 1983, en pleine guerre Iran-Irak. Son père est un acteur et metteur en scène de théâtre, sa mère est peintre et de religion bahaïe. le bahaïsme est une religion interdite mais tolérée si elle est très discrète.
La république islamiste confisque les biens des bahaïs, oblige le port du foulard, interdit la musique, ignore la danse, contrôle tout ce qui se joue. La vie est difficile pour les artistes, les femmes. Sheyda préfère se raser la tête et se faire passer pour un garçon afin de simplifier son quotidien et éviter les brûlures à l'acide. Plus tard, son métier, actrice ne vaut RIEN.
L'auteur dit de l'acteur patrimoine :
"Il est ce son étouffé, cette musique sombre qui, malgré les interdictions, s'est jouée dans les sous-sols, dans les caves, et s'est transmise de coeur à coeur, sans partition, sans laisser de trace."
En faisant de Sheyda son personnage de roman, Nahal cherche l'"Iran qui lui a échappé".
"Sheyda a vingt-huit ans. Elle est née six ans après mon départ de l'Iran et quatre ans après l'instauration de la République islamique. Elle est cet Iran que je ne connais pas et que je cherche à happer, à saisir, cet Iran qui attire et terrorise, qui danse et pleure, qui ment et prie, qui boit et jeûne, qui célèbre la fête du Feu et qui se flagelle pour l'imam Hosseyn."
C'est cet Iran où le mensonge est appris au sein de la famille. L'enfant ne doit pas répéter à l'école qui est reçu à la maison, quels livres sont lus, que les parents dégustent un verre de vin, que le fils joue d'un instrument de musique.
Lorsque Sheyda tourne un film à Hollywood, est photographié sans foulard sur le tapis rouge, touche le cou d'un acteur, elle est arrêtée. On lui retire son passeport et elle erre dans les différentes instances du ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale et vit sept mois d'interrogatoires.
Si le corps des deux iraniennes est désormais en France, il semble évident que leur âme est est restée en Iran. On retrouve dans ce roman toute l'importance de la maison d'enfance.
Nahal Tajadod a écrit un roman très riche. Derrière l'histoire de cette actrice inspiré de la vie de Golshifteh Farahani, l'auteur livre une vision de l'histoire mais aussi des éléments du quotidien ( port du foulard, mariage temporaire, âge du mariage, rôle de l'acteur, chaînes satellites, pendaisons aux grues), des aperçus de la littérature persane.
Les registres sont aussi variés allant du tragique à l'ironie, de l'errance au concret.
La fin du roman est particulièrement intense avec une vive émotion face à cet exil inévitable mais redouté.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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La narratrice est l'auteure elle-même, mais elle raconte son amitié avec une actrice imaginaire, Sheyda Shaya, qui n'a connu que l'Iran islamique. La première a grandi en Iran, sous le régime du Shah et elle explique pourquoi elle a choisi d'écrire l'histoire de cette actrice fantasmée. « Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu écrire sur elle. Je n'avais pas vu la plupart de ses films et elle n'était pas une amie. [...] La vie d'une actrice de cinéma ne m'intéresse guère. » (p. 175) En écrivant sur une autre, c'est un écrit très personnel que livre l'auteure. « À travers Sheyda, je cherche l'Iran, et tout ce qui m'a échappé. Et je me cherche aussi moi-même. Sans doute. » (p. 177)

Sheyda est passé par le Conservatoire, mais c'est le cinéma qui l'attirait. Elle tourne son premier film très jeune, mais elle doit pour cela respecter les nouvelles et très strictes règles imposées par le régime islamique. Et comme de bien entendu, ces règles contraignent surtout les femmes, les diabolisent et les accusent. À tel point que les hommes estiment qu'ils peuvent tout à leur égard. Mais Sheyda refuse de se laisser dicter sa conduite et elle refuse de se laisser envahir par la peur. Alors elle crée Amir, un jeune garçon. En devenant Amir, elle est libre et elle peut parcourir la ville comme bon lui semble. « Elle n'est plus une fille. Une fille, beurk ! Elle a décidé que plus personne, jamais, ne l'attaquerait à l'acide. » (p. 79)

Alors, Sheyda joue : elle joue de la musique, elle joue devant les caméras, elle joue avec le régime. Parce que jouer, c'est rester dans l'enfance, mais c'est aussi transcender la réalité dans une représentation de soi-même. Certes, Sheyda est un personnage fictif, mais ce qu'elle a vécu est forcément réel, d'autant plus que l'auteure intègre des bribes de sa propre histoire iranienne et des réflexions sur le bouleversement qu'a subi ce pays. Dans son roman, Nahal Tajadod souligne l'absurdité du régime islamique : « Des femmes qui étudieront entre elles et pédaleront en tchador noir pour se rendre au centre culturel de la Vertu et du Voile. Même Buñuel n'aurait pas osé mettre une scène pareille dans un de ses films. » (p. 88)

Voilà, je n'en dis pas plus, notamment parce que je n'ai pas fini ce roman. J'ai abandonné à la page 180/376. J'ai lutté, j'ai essayé, j'ai recommencé, j'ai relu des pages. Mais impossible de m'intéresser à cette histoire et de repousser l'ennui.
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sélection biblioblog 2013
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Pourtant, l'histoire est vraiment bien choisie car la voix de deux femmes pour tenter d'expliquer cette révolution et la vie iranienne est réellement une bonne idée. On rencontre donc Sheyda et Nahal, qui, à première vue, n'ont rien en commun, si ce n'est l'Iran. On apprend à les connaître et petit à petit, elles nous exposent leurs questions sur la vie en Iran et tentent d'y répondre. Cette histoire est vraiment très intéressante d'un point de vue historique. Elle apporte une réflexion importante sur la vie dans un pays islamique où les libertés sont totalement bridées.

Cependant, je n'ai pas adhéré à ce livre pour une raison simple : la forme du roman. L'auteure a choisi de présenter cette histoire sous la forme d'un dialogue. Les deux personnages se parlent et se répondent. J'ai trouvé cela dommage, parce que je me suis sentie exclue du livre. Je l'ai trouvé assez difficile à lire pour cette raison.
Lien : http://lireoumourir.e-monsit..
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