Black-Box, tome 3

Avec ces couvertures telles des coupures de journaux à sensation, Tsutomo Takahashi continue de nous raconter le destin passionnant de son jeune boxeur aux envies de revanche.

Ce nouveau tome est à nouveau très intense mais je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec Ashita no Joe, une comparaison malheureusement au désavantage de la série actuelle, tant l'ancienne avait une profondeur de ton absente ici. Car il ne faut pas être dupe, derrière le joli habillage que nous fait le mangaka dans Black Box, la série est bien tendre et naïve par rapport à son modèle. C'est même un peu surfait.

Cependant, je ne boude pas mon plaisir face à cette distraction actuelle où l'auteur a su écrire un héros intéressant et émouvant à sa façon dans sa quête de titre pour son frère mort. Il est vraiment à fleur de peau. Il est aussi quelqu'un capable de tout donner et d'aller loin pour sa passion. Je n'en dirai pas de même pour son adversaire, légèrement en carton pâte, lui, et même franchement glauque quand il viole sur sa copine parce qu'il est excité après son entraînement avec Ryoga. C'est abject et je ne vois pas trop l'intérêt d'une telle scène à part vouloir faire une scène choc pour s'affirmer auteur choc... L'écriture des personnages offre donc pour moi un entre deux, avec des choses que j'aime et d'autres beaucoup plus soumises à caution, mais surtout des figures qui claquent au premier abord mais semblent un peu pâles par rapport à leurs aînés.

Formellement, je suis quand même contente de voir l'histoire évoluer dans ce tome avec un adversaire clé clairement affiché, la recherche d'un entraîneur et de nouvelles techniques et la prévision d'un futur match. L'auteur ne perd pas son temps maintenant que nous sommes au milieu de la série. Chacun de ces éléments est mis en scène énergiquement avec un match d'entraînement explosif, un entraîneur qui est le cliché du héros déchu et alcoolo que la jeune génération va tenter de sauver, et un futur match qui s'annonce marquant au vu des personnalités des acteurs en jeu.

On plonge également encore plus dans le milieu de la boxe. L'auteur nous parle du déroulement des entraînements et de la façon dont ils servent à acquérir de nouveaux coups, des préparations des matchs, des différentes catégories de boxeurs ou encore des arrangements avant match... C'est très intéressant. Il cherche à donner du relief à tout ça en opposant traditionnellement l'outsider populaire qu'est Ryoga face au chouchou des médias qu'est le riche Reon. Classique mais efficace. Il se réfère en plus pour cela à des figures célèbres du milieu comme Tyson, qui ont eu des parcours achoppés également.

En plus, les dessins sont toujours aussi chouettes, affûtés et vraiment percutants. On sent bien toute la violence intrinsèque du titre et l'intensité des coups, ainsi que les corps brûlants des athlètes. J'aime beaucoup. C'est clairement le gros atout du titre.

Black Box est donc à la fois un titre que je prends énormément de plaisir à lire grâce à la narration et aux dessins percutants de Takahashi. Clairement sur le moment, je m'éclate. En revanche, dès que je laisse poser, je me rends compte que c'est une lecture plaisir uniquement dans l'instant et qu'elle n'a pas du tout le même impact que son aînée, et je n'arrive pas à me départir de cette comparaison ^^!
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Difficile de parler de Black-Box... le dessin de Tsutomu Takahashi est très particulier et ne plaira peut-être pas à tout le monde mais l'auteur possède une vraie patte.

Pour ce qui est du scénario, je suis passé par plusieurs étapes dans ma lecture, dans les premiers tomes j'ai trouvé qu'on avait affaire au manga de boxe qui parlait le moins de boxe, tant on tourne plus autour de l'entrainement, de l'organisation des combats, etc. et cela me plaisait beaucoup.

Par la suite on revient plus sur la boxe avec un certains combat qui va durer longtemps, et c'est à partir de la que j'ai moins apprécié a lecture.
J'ai trouvé la rivalité entre les deux boxeurs vraiment intéressante mais le personnage principal m'a de moins en moins intéressé et j'ai trouvé la fin de la série moins bonne que le début.

Une série en 6 tomes qui se lit très rapidement et qui aura su me plaire sur les premiers tomes, et qui heureusement ne tire pas trop sur la longueur car le niveau baisse un peu.

Nous avions laissé Ryoga et son adversaire dans un sale état lors du précédent tome et nous les retrouvons donc pour conclure ce combat des plus sanglants !

Cette suite est tout aussi bonne et addictive que les deux premiers volumes !
Ryoga est plus que décidé à devenir le boxeur numéro 1, mais tout va se gâter lorsque l'adversaire de son père (qui avait battu ce dernier) vient lui rendre une petite visite pour évaluer ses compétences de boxeur sur la demande de son père.

Ce que j'ai aimé ici, c'est d'en découvrir un peu plus sur le passé de notre héros revêche et pas commode. Ryoga a des attentes et des brisures indélébiles qui définissent le jeune homme froid qu'il est aujourd'hui.

La journaliste qui continue de la suivre en ayant intégrée son club ne sert (à mon sens) pas à grand-chose et semble tout autant spectatrice de l'histoire que nous le sommes.

Si Ryoga doit combattre son passé, il va devoir faire face à un nouvel adversaire et non des moindres. Heureusement qu'il a la rage de vaincre même si à ce stade cela ne suffira sans doute pas.

Une nouvelle fois, je me suis régalée avec ce tome. Je trouve l'histoire assez profonde et intéressante à suivre. On ne lit pas que de simples combats et le héros est un personnage plus profond qu'il n'y parait.

De plus, j'adore vraiment le style incisif du mangaka. Tsutomu Takahashi a un coup de crayon qui me plait énormément et dont je ne me lasse pas de regarder les dessins. Que ce soit dans les mouvements ou bien les expressions. Il a un sacré style !

Bref. Ce tome trois m'a beaucoup plu et j'ai trouvé cette suite passionnante !
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J'adore le trait de Tsutomu Takahashi et cette courte série ne déroge pas à la règle.
Son trait vif colle parfaitement à la violence des combats et la violence du personnage principal.
Ce dernier, comme l'auteur en est adepte est loin d'être sympathique, il est même détestable par moment, mais c'est toute la volonté de Takahashi de travailler avec des personnages blessé par leur passé sans jamais cherché la pitié des lecteurs.
Le titre monte crescendo en intensité, mais je reste sur ma faim, j'aurais sans doute aimé quelques tomes supplémentaires pour qu'il me reste encore plus en mémoire