Wahou ! Ce tome 2 a une ambiance encore plus oppressante et plus macabre que le précédent !
On en apprend davantage sur Theo Becker et ce projet des enfants d'Hitler. Et dans le même temps, le mangaka met en scène la folie et le fanatisme des officiers nazis avec une sombre virtuosité déconcertante. Mais, le petit truc en plus, c'est qu'on découvre que Neun a un talent qui se développe. Naturel ou surnaturel ? Science ou sciences occultes ? Les plans sont aussi oppressants que fascinants et addictifs. Plus qu'il n'en faut pour trépigner d'impatience d'ici la sortie du tome 3 !
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Le Docteur abuse.
L'enfance de Théo Becker dans l'Allemagne exsangue de 1918 est celle d'un garçon misérable, prêt à rejoindre les 760 000 morts de famine. Famélique, roué de coups, à l'agonie, Théo est repéré par Ulrich Neustäter, fils « prometteur » d'un clinicien reconnu, alors âgé de 14 ans, futur « Doktor U » SS du Reich. Ulrich souhaite faire des expériences sur un cobaye mâle de son âge. Théo reprend des forces pour découvrir dans le hangar attenant des cobayes humains morts et pendus à l'envers comme des quartiers de viande dans une chambre froide. Ulrich laisse pourtant partir Théo après l'avoir emmené à un meeting d'Hitler. le futur führer galvanise les esprits et promet un avenir à une population abandonnée. Théo rejoint la SS et devient le protecteur de Neun, l'un des treize clones d'Hitler. Refusant l'extermination des enfants, Théo se rebelle et prend la fuite avec Neun. Il croise la route de Naomi Resinger, protectrice d'Acht, frère de Neun qui désobéit aux ordres de destruction des clones. Pour les nazis, l'héritier est unique. Les douze autres clones sont des parasites. Théo et Naomi ont beau ruer dans les brancards, l'étau se resserre et le Doktor U tire les ficelles, sans passion mais avec une efficacité diabolique.
Avec sa couverture accrocheuse, Naomi, sabre en main, pose dans son uniforme SS, jambes croisées, moue affichée, le second tome ne faiblit pas en intensité. le tempo est soutenu et le flash-back donne de l'épaisseur aux personnages. le récit, au présent de l'uchronie, est enrichi par la mise en place d'un plan orchestré par le Doktor U et par le recentrage sur les deux clones confrontés au doute et au mal.
Avec son trait anguleux et charbonneux, le mangaka poursuit son histoire avec l'implacabilité d'un démiurge inspiré.
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Le premier tome était une claque et m'avait laissé sur de très bonnes impressions. C'était toujours délicat de faire une oeuvre sur le nazisme et l'auteur maitrise parfaitement le sujet. D'une part sa qualité graphique : c'est sombre et certains personnages sont dessinés à tel point qu'ils incarnent le mal et l'horreur mais aussi pour son scénario.
Certain manga se développent longuement au fil des tomes, mais l'évolution des protagonistes évoluent très vite dans ce second volume, si bien que une découverte pourrait chambouler l'opération de survie de Theo et Naomie qui tentent de sauver Neun et Acht.
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[Prolétaire Theo Becker] Un pays qui tue ses enfants est un pays sans avenir.
[Aristocrate Ulrich Neustädter] A moins qu’il ne soit dirigé par un guide éminent.
"_Un café ?
_Sans façon, merci.
_Ne sois pas si méfiant, voyons. Ce n'est qu'un café. Enfin, agrémenté de quelques substances nutritives de ma composition, bien entendu.
La science fait progresser l'humanité, j'en suis convaincu. Et en particulier la médecine."
"Un pays qui tue ses enfants est un pays sans avenir."
Le temps est une chose précieuse. On pense souvent l'avoir, mais il nous file entre les doigts.
Les temps troublés sont une aubaine pour le corps médical.