AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 33 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
Un inconnu, défiguré à l'acide pour empêcher toute identification, a été retrouvé assassiné d'une balle dans la tête dans une fabrique de pianos désaffectée. Devant le cadavre, trois chaises alignées : interrogatoire ou parodie de jugement ? Un seul indice pour découvrir l'identité de la victime : elle avait les pieds palmés.

Nous sommes à Vienne, en 1904. La ville bouillonne d'agitateurs, de mouvements subversifs, de sociétés secrètes, de confréries et d'extrémismes de tous bords - des anarchistes à l'ultra-droite nationaliste. En lutte contre l'immobilisme de l'interminable règne de l'empereur François-Joseph, des exaltés de tous poils menacent la sécurité et l'ordre publics, tandis que, dans l'ombre, un personnage diabolique qui se fait appeler Méphistophélès ourdit la trame d'un terrifiant complot… et que les meurtres s'accumulent.

L'intelligence et la finesse conjuguées de nos deux complices, l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann, aidés des dernières avancées de la police scientifique et de la psychanalyse, seront mises à rude épreuve dans cette nouvelle enquête sur laquelle plane l'ombre du diable…

J'ai vraiment beaucoup aimé ce polar historique aux personnages pleins de vie et de présence qui sait restituer à merveille l'ambiance de la Vienne du début du XXe siècle, sa culture, ses cafés, sa musique et son effervescence idéologique et politique. La fluidité de l'écriture et l'habileté de la construction servent avec efficacité une intrigue passionnante qui m'a tenue en haleine de bout en bout.

Avec "La valse de Méphisto", Frank Tallis déroule une belle partition où résonne la musique de Schubert et de Liszt et où la vérité historique, intelligemment exploitée, se mêle à la fiction de manière convaincante. Un très bon moment de lecture.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
Commenter  J’apprécie          490
Et voilà, je viens de tourner la page du septième et dernier épisode de la série « les carnets de Max Liebermann » de Frank Tallis.
Ce tome, intitulé « La valse de Mephisto » commence six années en arrière à Genève, avec l'assassinat de l'impératrice Elisabeth par l'anarchiste Luigi Lucheni….
Le décor est planté, car c'est clairement sur fond d'anarchie que va se dérouler cette histoire.
J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance si particulière à cette série. Sur fond musical, (honneur entre autres à Schubert et Liszt ), on déambule avec les deux héros dans les rues de vienne et surtout on n'oublie pas de gouter quelques une de leurs nombreuses pâtisseries.
J'ai éprouvé un peu de regrets dans cet épisode que mon psychiatre viennois préféré ( et je ne parle as de de Sigmund, je pense que vous l'avez compris ) soit un peu en retrait dans cette enquête, même si j'apprécie évidemment l'inspecteur Oskar Reinhardt.
J'espère qu'il y aura un jour un autre épisode de cette série, même si je viens de découvrir que Frank Tallis a écrit d'autres romans en plus de cette série.



Challenge Mauvais genres 2022
Challenge A Travers l'Histoire 2022
Commenter  J’apprécie          304
Et dire qu'en 2011, l'éditeur avait annoncé que Frank Tallis posait la dernière note à sa symphonie viennoise dans un éclatant final !
Heureusement il n'en était rien et l'auteur a renoué avec ses premières amours pour mon plus grand plaisir (je n'avais pas aimé les deux romans fantastiques qu'il avait publiés il y a quelques années).
Quel bonheur incomparable de se retrouver dans l'univers viennois du début du 20ème siècle avec sa vie culturelle effervescente, son amour de la musique, sa diversité ethnique et son art incomparable de la pâtisserie !
Ce qui est remarquable dans les romans de Frank Tallis, c'est qu'il allie avec finesse une intrigue policière bien construite à l'exploration touristique qui permet aux amoureux de la ville de Vienne de retrouver leurs repères car il est bien vrai que certains lieux sont faits pour défier les siècles qu'il s'agisse de l'opéra, du Graben ou encore du Café Central et restent merveilleusement identiques à eux-mêmes.
Nous sommes en 1904 et le tandem Max Liebermann psychiatre adepte des nouvelles méthodes de soins théorisées par Sigmund Freud,et Oskar Reinhardt, inspecteur de la Sûreté, fonctionne toujours à merveille pour résoudre les crimes les plus affreux et percer la psyché des malfaisants de tout poil.
La vague anarchiste n'épargne pas le coeur de l'empire austro-hongrois sur lequel veille l'indéboulonnable empereur François-Joseph qui a perdu tous ceux qu'il a aimés, notamment son épouse adorée Sissi et son fils Rodolphe "suicidé" à Mayerling.
L'agitation politique permet à l'extrême droite sous la houlette du maire Karl Lueger de répandre le poison de l'antisémitisme qui connaîtra en Autriche le succès que l'on sait ...
Quand on découvre dans une fabrique abandonnée un cadavre défiguré face à trois chaises vides, on évoque incontestablement un simulacre de procès qui témoignerait de la férocité de ceux qui contestent l'ordre établi et rêvent de détruire l'empire.
Et quand un homme diabolique surgit de nulle part pour semer la haine et la trahison dans le coeur de ceux qui sont incapable de résister à la tentation du mal, alors on peut vraiment se demander si ce n'est pas Satan qui mène le bal ...Et bien sûr, le mélomane érudit qu'est Frank Tallis ne pouvait pas manquer d'illustrer son texte avec la merveilleuse Valse de Méphisto de Liszt. Merci mille fois à l'auteur pour ce moment musical (Spotify pour ceux qui ne connaissent pas !) .Merci aussi pour Schubert abondamment cité !
Que dire de plus sur ce délicieux roman ? Que l'amour est aussi au rendez-vous car le Docteur Liebermann a bien le droit de se ressourcer dans les bras de la belle Amélia. Que l'avenir offre à nos héros la perspective de nouvelles aventures. Que je me pourlèche les babines à l'avance !
Commenter  J’apprécie          50
Ce pourrait être un roman d'Agatha Christie, dont l'énigme policière serait transposée dans la Vienne autrichienne du début du siècle dernier.

Le déroulement se présente comme une suite de brefs tableaux de personnages, dont je me suis demandé s'il était nécessaire d'en retenir les noms, tant ceux-ci sont imprononçables, et sans aucun lien apparent les uns avec les autres.

Pourtant, le style d'écriture et la remarquable traduction étant très agréables à lire, et l'univers de l'aristocratie autrichienne très cinématographique, j'ai pris plaisir à poursuivre, en me détachant de l'énigme policière sans grand intérêt.

Et puis, lassé par la trop lente évolution de l'intrigue, et la création permanente de nouveaux intervenants, j'ai fini par abandonner le livre, sans même connaître le dénouement...

Quelqu'un pourrait-il me raconter la fin ?
Commenter  J’apprécie          40
La valse de Méphisto, roman paru en 2018 est le dernier roman, paru en date mettant en scène le duo Rheinhardt et Liebermann. La situation dans l'empire Austro-hongrois ne s'est pas amélioré, la révolte gronde, des attentats sont commis. L'antisémitisme est toujours bien présent. L'empereur trouve du réconfort, comme il le fait depuis des années, auprès de madame Schratt, actrice avec laquelle il prend le petit déjeuner tous les matins, actrice qui a la lourde tâche de le divertir.
Des meurtres sont commis aussi. Un homme est retrouvé assassiné et défiguré. La première tâche est de retrouver son identité, ce qui ne s'avère pas si aisé que cela. Cette recherche amène Rheinhardt à côtoyer ceux que l'on ne voit pas, ceux à qui l'on ne fait pas attention, à se rappeler aussi la chance que lui et sa famille ont de vivre protégés. Mais protégés jusqu'à quand ? L'enquête amène Rheinhardt à penser qu'un nouvel attentat pourrait être commis et le lance sur la piste de ce que l'on qualifierait aujourd'hui de « cellule terroriste ».
Le temps presse, parce que les adversaires sont habiles, déterminés. Contrairement à l'inspecteur, ils ne s'interrogent pas sur ce qu'il en coûte en vie humaine, tant que leur but est atteint. Et le temps presse, ce qui fait qu'Oskar n'a pas le temps d'approfondir les interrogatoires, de les questionner sur leur motivation, de les mettre face à leurs contradictions : il faut connaître où et quand aura lieu le prochain attentat. La mort de l'impératrice Elisabeth est encore dans toutes les mémoires. Oskar paiera de sa personne dans cette enquête, un de ses hommes également. Etre policier, c'est s'exposer à la violence pour que d'autres n'aient pas à la subir, et c'est en pensant aux siens, à ceux qui ne peuvent se défendre, à ceux qui ne pensent pas, d'ailleurs, que la menace plane sur eux, qu'il avance et qu'il agit.
Et Liebermann ? J'ai eu l'impression qu'il était un peu en retrait dans cette enquête, dans laquelle on n'a pas vraiment le temps de la réflexion, justement. Il est plus occupé et préoccupé par sa vie personnelle, qu'il s'agisse de sa relation avec Miss Amélia Lydgate ou de sa famille. Méphisto, leur mystérieux adversaire, dont le lecteur saura presque tout, occupe véritablement le devant de la scène, et ses coulisses.
Aurons-nous une suite ? le volume précédent disait être le dernier, je pense cependant que ces deux enquêteurs, le contexte historique, offre encore de nombreuses possibilités créatives.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          43
La quatrième de couverture de « La petite musique de la mort » (sixième aventure du couple Reinhardt-Liebermann indiquait « …Frank Tallis nous livre un éclatant final et pose avec maestria la dernière note à sa partition viennoise »
Je pensais donc qu'il s'agissait de la » Suite et fin des aventures de nos 2 héros, le commissaire Oskar Reinhardt et le médecin, psychiatre, le docteur Maxime Liebermann. »
Je fus donc très surpris de voir, récemment, la sortie d'un nouveau livre ; je décide donc d'aller acheter ce nouvel ouvrage qui sort directement au format 10-18. J'ai fait quatre boutiques : 2 grandes surfaces généralistes et 2 grandes spécialisées dans les loisirs. Ce livre n'est pas vendu à C..a et à C…..a : je m'inquiète près d'un vendeur du fait que je ne trouve pas Tallis ; réponse bah non parce que ça se vend pas ! ma réponse : il est vrai qu'on ne vend que ce que l'on a !
L'action se passe à Vienne en 1904. On retrouve les mêmes acteurs. On vient de découvrir dans une usine désaffectée le corps d'un homme tué par balles et défiguré à l'acide. Aucune possibilité d'identification ! En face de lui sont alignées trois chaises. de quel tribunal s'agissait-il ? Nos deux protagonistes habituels sont chargés d'enquêter. Comme d'habitude nos enquêteurs seront secondés par Amélia Lydgate (ne le répétez pas mais elle vit dans le péché avec Liebermann, qui va très vite la présenter à ses parents). Nous ne verrons pas le professeur Freud qui sera toutefois évoqué deux fois.
La première partie du livre est lente ; heureusement on se rattrape dans la deuxième partie. La lecture est facile ; je regrette que l'auteur utilise (et abuse) certains trucs : ainsi la soirée piano-chant, cigares, Brandy, réflexions est utilisée 4 ou 5 fois, par ailleurs les soirées concert avec force description musique classique (Mozart, Bach, …) s'adressent à des experts musicologues. de mêm on a droit aux multiples recettes de la cuisine viennoise. La capitale, Vienne, est toujours aussi peuplée d'antisémites, anarchistes de tous bords, réacs, socialistes (dixit l'auteur) croyants divers, ou non, et d'ailleurs Tallis écrit page 122 que cette ville est un véritable asile d'aliénés.
Je recommande, malgré tout, la lecture de ce livre.
Commenter  J’apprécie          30

Le retour de Frank Tallis et surtout de son duo viennois : le psychiatre Liebermann, proche de Freud et l'inspecteur Rheinhardt, mélomane averti. Cette fois encore, Frank Tallis nous transporte dans les méandres de l'histoire avec en prélude aux événements l'assassinat de Sissi comme si nous y étions. La suite, à travers l'enquête de Rheinhardt, nous permet de découvrir les milieux anarchistes et leur idéologie vue d'un point de vue psychanalytique grâce aux interventions toujours appréciées de Freud et aux observations de Max. le tout est passionnant et permet de croiser des personnages et des faits historiques tout en les intégrant à la fiction de l'auteur. Nous n'en perdons pas pour autant de vue les personnages principaux et je suis ravie de l'évolution des relations de Max et Amelia ! le tout est bien écrit et toujours aussi passionnant


Ce que j'aime : la manière dont l'auteur introduit les avancées scientifiques de l'époque et la psychanalyse dans un contexte historique riche tout en nous permettant de suivre les trajectoires personnelles de ses personnages


Ce que j'aime moins : un peu trop de personnages, je me suis un peu perdue au début


En bref : Un retour en force de Max ! Passionnant et bien documenté


Ma note


7,5/10

Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          30
Vienne, 1904. Un homme est retrouvé abattu d'une balle dans la tête et le visage détruit à l'acide. En face du corps, trois chaises alignées comme pour un jury d'honneur. Pour résoudre cette affaire, l'inspecteur de police Oskar Rheinhardt et son ami le médecin psychiatre Max Liebermann sont ouverts à l'utilisation des techniques les plus en pointe de l'époque : empreintes digitales pour Rheinhardt, analyse des suspects pour Liebermann, disciple de Freud. Nos héros seront amenés à enquêter dans les rangs des militants anarchistes qui prônent l'égalité femmes-hommes et l'amour libre et sont prêts à pratiquer des « actes de propagande par le fait » (= attentats) pour faire avancer leurs idées.

Voici une série que j'ai suivie depuis son premier épisode. En 2011 l'éditeur annonçait en quatrième de couverture de Petite musique de la mort que la série se terminait là. Je l'ai cru. Je découvre donc avec retard qu'un septième tome est paru en 2018. Aussitôt je le commande chez mon libraire. Je retrouve avec plaisir ce duo d'enquêteurs. Amateurs de musique, les deux amis se retrouvent aussi pour pratiquer : Max joue du piano et Oskar chante. Je trouve la description de leur vie privée fort sympathique. Amoureux d'Amelia Lydgate, une jeune scientifique britannique, Max hésite à la présenter à ses parents car elle n'est pas Juive. Epoux amoureux et père de famille attentionné, Oskar enseigne à sa fille comment se défendre contre une camarade harceleuse. C'est une lecture plaisante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          10
Un opus que j'ai trouvé un peu en deçà des autres. La faute je pense à une intrigue trop politique et peu fluide centrée sur les anarchistes. Tous les ressorts qu'on aime : policier, psychologie, musique et cuisine ressortent moins bien même s'ils sont toujours présents et fonctionnels. ça reste une lecture agréable et de qualité.
Commenter  J’apprécie          10
découverte de cet auteur qui donne envie d'aller voir ses autres "enquêtes"
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (93) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3202 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}