Oui, j'ai un faible pour Max Liebermann et alors ?
L'écriture de
Tallis et le contexte historique (Vienne, début du XXe) sont, pour moi, un atout majeur pour cette saga.
Les enquêtes ne sont jamais linéaires, les rebondissements sont toujours bien écrits et les à-côtés personnels des protagonistes se mêlent toujours fort à propos aux éléments développés dans l'intrigue.
Pour ce troisième volet, Rheinhardt et Liebermann sont confrontés à un meurtre dans une école militaire de haut rang… malgré les causes naturelles, les deux amis ont un pressentiment… des bruits courent sur des exactions.
Outre l'enquête pure, toujours intéressante et envoûtante, il y a surtout le contexte de Vienne, de cet endroit palpitant de l'époque… les cafés, les parcs, les délicieux mets, le côté cosmopolite, la musique, les bals, et cette Vienne qui sent un peu la montée du fascisme…
C'est un bonheur de lecture, notamment l'échange avec le Dr.
Freud lors d'un chapitre…
En sus, il y a la vie amoureuse un peu mouvementée (et un peu en ratage d'occasion) du Max Liebermann, limite midinette parfois… j'adooore… Autant il est bon pour analyser les états d'âme des autres, autant pour lui, c'est plus compliqué…
La plume de
Frank Tallis est intelligente, agréable, percutante, ironique, parfois et légère comme certaines pâtisseries viennoises (si, si, je vous assure !).
Bref, vivement le prochain tome !