L'homme croit aux miracles. Même dans les circonstances les plus dramatiques, il croit encore qu'il peut s'en sortir. C'est sans doute pour ça qu'il parvient à tenir debout dans l'enfer.
Je n'ai pas assez la foi pour faire vivre ce qui n'existe plus.
(...) le mal vient de nulle part, il peut frapper n'importe qui, pour ça nous sommes tous égaux, aussi fragiles les uns que les autres : un jour on est heureux, le lendemain notre vie vole en éclats. On avait pourtant vu les autres tomber autour de soi mais on se croyait épargné, protégé, jusqu'au jour où c'est notre tour : le sol soudain s'effondre. C'est alors qu'on comprend :on est aussi vulnérable, aussi éphémères que les autres. Notre vie n'a pas davantage de valeur.
Accepter de disparaître, sans savoir ce qui restera de soi. Et pourtant vivre chaque heure. Passer cella-là, puis la suivante, puis celle d'après. Ne pas abandonner, pas encore.... Puis, soudain, se laisser emporter.
(...) c'est effrayant, on peut vivre au côté de quelqu'un et ne rien connaître de ses abîmes, que connaissons-nous l'un de l'autre (...) .
Sans doute a-t-elle raison : la valeur d’une vie tient aux choix que l’on fait.
Comment peut-on être vaniteux au point de penser savoir ce qui est bon pour l’autre et ce qui ne l’est pas ?
Debout ou couché il fallait choisir, mais, pour moi, l’alternative était claire : j’étais soit couchée dans une tombe, soit debout dans la vie. Une autre vie, sans doute, mais la vie.
… j'ai songé alors que ce qui est violent, ce n'est pas le temps qui passe, c'est l'effacement des sentiments et des émotions.
Comme s'ils n'avaient jamais existé.
Pourquoi faudrait-il ne retenir de la vie que sa part de lumière ? C’est l’ombre qui donne à la lumière sa splendeur.