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sur 334 notes
Une femme se retrouve à l'aéroport de Roissy, sans nom, sans âge, sans mémoire. Elle vit ou survit dans ce lieu de transit et feint d'être une voyageuse parmi d'autres. Surtout ne pas s'arrêter, se faire remarquer, pour ne pas se faire embarquer. On y suit sa vie avec les autres "indécelables", les SDF qui habitent l'aéroport. Parfois, on a des flash-back, des indices sur son passé. Pourquoi cette perte de mémoire ? Est-ce suite à un choc ?
Voilà. L'idée de départ est excellente. Mais... je n'ai pas accroché. le personnage ne m'a fait naître aucune empathie, ni sympathie d'ailleurs. le tout est comme superficiel, les ressentis et souvenirs à peine effleurés... Je suis complètement passé à côté de ce roman qui a cependant eu de bonnes critiques. A vrai dire, j'étais même contente de l'avoir terminé, tant il me tombait des mains. Bref. Pas pour moi.
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Et voici ma cinquième lecture du prix Cezam Inter-CE 2019 (région Rhône-Alpes-Auvergne).
Un roman original avec des chapitres cours, où l'on suit la vie aéroportuaire d'une jeune femme ayant oublié son passé.
J'ai aimé découvrir cette vie souterraine au coeur de Roissy. Je regarderai désormais différemment les gens dans un aéroport, me disant que certains vivent peut-être ici, dans les sous-sols.
On découvre ici tout le désespoir de ces exclus, qui finalement ne peuvent pas envisager de quitter ce lieux où ils se sont reconstruits une autre existence.
Un roman à lire, sur un sujet d'actualité ; l'exclusion.
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c'est le deuxième roman que je lis de cette autrice et je suis toujours amoureuse de sa plume.

Roissy est un roman sur l'aéroport avec en toile de fond la vie d'une femme, perdue dans cette immensité.

Tiffany Tavernier s'est parfaitement documentée, sa narration simple en fait une véritable page-turner.

Dans ma collection : vivement que je lise
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Le point positif de ce roman réside dans la capacité de l'autrice à restituer l'ambiance si particulière d'un aéroport, sa face visible autant que ses tréfonds. Des publicités racoleuses des compagnies aériennes aux définitions techniques des appareils utilisés dans ce lieu à part, du brassage culturel à l'individualisme conforté par le tourisme de masse, de la majesté des avions à la vie secrète des SDF de l'aéroport, on se retrouve ballotté entre l'aspect quasi-superficiel et aseptisé de cet endroit et le gouffre émotionnel qu'il peut générer. D'une manière effroyable et pourtant belle, l'organisation rodée de Roissy contraste avec la confusion de la narratrice qui part à la recherche de sa mémoire et de son passé.

Malheureusement, je ressors mitigée de cette lecture. J'ai été emportée par le tourbillon des pensées du personnage principal mais l'intrigue m'a embourbée dans un profond malaise dont j'étais contente de sortir une fois la dernière page tournée. Parachutée dans ce cadre très inconfortable bien qu'intriguant, j'avais hâte de quitter cette atmosphère de mauvais rêve. L'univers de ce roman est empreint d'une noirceur qui ne m'a pas plu, bien qu'elle tranche adroitement avec la magie des voyages dont tout aéroport est le point de départ. Et puis, difficile de ne pas penser au film le Terminal de Spielberg avec Tom Hanks, ce qui, pour ma part, a érodé l'originalité du décor de ce roman... mais à chaque lecteur·rices ses références et donc sa vision du livre ! J'aurais également apprécié une note en fin d'ouvrage pour expliquer ce qui est vrai dans ce roman, notamment sur la situation des sans-abris à Roissy.

Une histoire improbable, brute et pourtant captivante à lire si vous souhaitez découvrir Roissy sous un angle inhabituel.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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La Feuille Volante n° 1310

RoissyTiffany Tavernier -Sabine Wespieser éditeur.

Roissy-  Aéroport international ; Rien que le nom fait rêver parce qu'il est synonyme de voyage, de départ, de dépaysement et voir les avions décoller, regarder les panneaux de destination et entendre les gens parler toutes les langues, les voir arborer des costumes improbables, c'est déjà partir loin sans bouger des salles de transit. La magie opère en permanence. C'est ce que, apparemment vient ici chercher cette femme et les baies vitrées qui ouvrent largement vers l'extérieur donnent l'image de l'ailleurs, nourrissent les fantasmes autant qu'elles nous renvoient partiellement notre propre image, alliant ainsi l'immatérialité du rêve à la banalité de notre existence. Être ici ne tient pas forcément du hasard. Pourtant, la narratrice qui se fait appelée Anna parce qu'elle a oublié jusqu'à sa propre identité, traîne derrière elle une valise comme un voyageur pressé, un peu perdu dans ce dédale de couloirs. le lecteur peut donc la supposer en transit entre deux vols pour ses affaires ou ses loisirs, mais il n'en est rien, elle joue ici un rôle, ment constamment. ne bouge pas de cette zone, elle y a trouvé son bagage, se change en permanence à l'aide de vêtements qu'elle a volés pour ne pas attirer l'attention des caméras et des vigiles, marche constamment de terminal en gare TGV, mange la nourriture des poubelles, dort dans les galeries souterraines de Roissy, Bref, elle vit ici, avec cependant la peur de se faire arrêter, s'invente en permanence une vie artificielle dans ce lieu fréquenté par des SDF mais aussi par des travailleurs pauvres qui viennent passer la nuit ici parce que la rue leur fait peur, Sa vie antérieure lui revient par bribes mais elle préfère rester dans cet univers où elle disparaît, où elle est transparente. Un aéroport est le lieu idéal pour faire des rencontres : avec elle il y a Vlad, Josias, Liam, Joséphine, tous aussi paumés qu'elle et qui, eux aussi, tentent de survivre ici oubliant leur passé qui donne le vertige, la nausée parfois.
Elle croise aussi cet homme, Luc qui attend désespérément un vol qui ne viendra plus et dans lequel sa femme a trouvé la mort. Sa vie est maintenant hantée par son fantôme. Anna ne peut lui parler et une équivoque s'installe entre eux, Luc supposant qu'elle a, elle aussi, perdu quelqu'un dans un crash. Si l'une a perdu la mémoire mais joue un rôle et fuit résolument, l'autre au contraire est obsédé par ses souvenirs et souhaite de bonne foi refaire sa vie avec elle. Ainsi par une sorte d'effet miroir cette confusion va s'affermir, elle continuant à lui mentir et à le repousser, lui s'accrochant à elle désespérément . On comprend pourquoi Luc attend à l'aéroport un vol qui n'arrivera plus mais Anna, elle, se réfugie ici, s'y claquemure au point de ne pouvoir être ailleurs parce que c'est ici qu'elle est chez elle et qu'elle peut tracer autour d'elle des cercles qui l'isolent du monde et de ses obsessions,

J'ai eu quand même un peu de mal à suivre, surtout dans l'attachement qu'elle porte à Vlad alors que Luc lui offre une chance de retrouver une vie normale. Elle le fuit mais en réalité l'attend dans ce lieu à la fois immense et minuscule parce que, finalement, il représente sans doute pour elle une sorte de retour à la vie qui vaut plus que la mort, mais c'est un retour progressif, comme hésitant. Pour moi, entrer dans cette histoire, un peu difficile à croire à été laborieux, Elle est pourtant bien écrite et bien construite malgré quelques longueurs. le Livre refermé, j'ai l'impression d'avoir suivi Anna qui en réalité reprend à la fin son véritable prénom, Maude, en même temps qu'elle semble s'éveiller de quelque chose qui ressemble à une période entre parenthèses qui se termine dans le brouhaha d'un aéroport où tous les vols sont annulés à cause d'un volcan qui a explosé à l'autre bout du monde. Toute la planète est paralysée par ses cendres et, un peu comme pour Maude, la vie s'est arrêtée à cause des souvenirs qui la hantent. Pendant cette période qui n'a duré sans doute que le temps d'un malaise, ses obsessions sont revenues à la surface, celles où la mort est présente. Celles de Vlad lui seront fatals, alors qu'Anna réussira, peut-être malgré elle à s'en libérer. Comme elle, parce que notre quotidien ne nous convient pas, ne correspond pas à l'idée que nous nous faisions de notre vie, nous traînons tous avec nous des certitudes et des espoirs déçus qui embourbent notre parcours et qui sont à ce point angoissants qu'ils reviennent même dans nos rêves ou dans nos périodes d'inconscience. Pour les combattre notre imagination entre en action parce qu'elle est une compensation, certes artificielle, mais qui, tant que dure son effet, nous aide à vivre ou à survivre. Nous refaisons notre monde, le remodelons aux contours de nos fantasmes et de nos illusions, un peu comme cette tranche de vie qu'elle mène en marge, dans ce monde souterrain un peu irréel. Certes tout cela ne sert à rien, nous nous mentons à nous-mêmes et le réel reprendra rapidement ses droits mais au moins la vie, qui est un bien fragile mais unique, s'est imposée face à la mort qui reste une solution facile et avec elle la résilience, la renaissance, un nouveau départ… Ce malaise, cette période d'inconscience, a aidée Anna-Maude à se défaire de ses obsessions prégnantes et finalement malsaines. En se réveillant, les choses pour elle reprennent leur vraie place mais elle est libérée de ses chimères et c'est sans doute l'essentiel.

©Hervé GAUTIER – Janvier 2019.http://hervegautier.e-monsite.com
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Le thème du livre deTiffany Tavernier m'a bien interpellé. J'avais déjà lu des articles de presse sur les sdf qui vivent dans l'aéroport de Roissy continuellement. Les ruses qu'ils ont de ne pas se faire prendre, changer souvent de zones, tourner le dos aux caméras, changer de tenues tous les jours, avoir une valise avec soi. Tous ces détails m'ont plu. Mais le style d'écriture n'était pas enlevé, je m'y suis ennuyée, il ne m'a pas transporté comme je l'aurai cru. Assez déçue par ce livre.
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Surtout, ne pas cesser de bouger, ne pas rester assise, changer de terminal, de vêtements, de coiffure, de valise même, se rendre invisible par le mouvement permanent. C'est ainsi que l'aéroport de Roissy, immense plateforme de transit, peut devenir un lieu où survivre, quand on n'a plus d'endroit où aller, quand on ne sait plus qui on est.
Anna, la narratrice, qu'on découvre quelque part dans l'immensité d'un couloir, partiellement amnésique, tente d'y survivre, fourmi parmi les centaines de milliers de fourmis qui y travaillent, ou y transitent.
En huit mois d'errance, Anna en a appris tous les recoins, chaque terminal, chaque sanitaire, locaux techniques, sous-sols et combles, elle en connaît les dangers et les codes : sa survie en dépend.
Une rencontre, celle d'un autre échoué des tarmacs, Luc, va peu à peu, très progressivement, l'obliger à dévoiler une partie de sa vie cachée, et de son secret.
J'ai été cueillie par ce texte qui m'a surprise et intriguée dans les premiers chapitres, puis j'ai accompagnée Anna dans sa fuite, curieuse de savoir où allait nous conduire l'auteure. le dernier quart du livre est à mon goût moins réussi avec des longueurs et des chapitres un peu laborieux, pour ne pas dire fatigants à lire débouchant sur un dénouement que personnellement j'ai trouvé un peu décevant, me laissant frustrée avec trop de questions sans réponses et une sensation d'inachevé.
Tiffany Tavernier, également scénariste, nous livre avec « Roissy » en cette rentrée littéraire 2018, un beau roman, original, vif, onirique parfois, et émotionnel…qui a beaucoup d'atouts pour devenir un joli film.
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C'est une histoire à l'allure insolite que nous propose Tiffany Tavernier.

On suit une jeune femme déambuler, observer les autres, lire, manger, dormir, se laver, bref, tout ce que fait une personne normale chez elle. Mais la différence est qu'elle se cache en faisant tout ça. Pourquoi ? Parce que chez elle, c'est...l'aéroport de Roissy ! Elle se cache des vigiles pour ne pas qu'ils la fassent partir. Maintenant, que fait-elle dans cet aéroport ?

J'ai beaucoup aimé le rythme tantôt tourbillonnant et drôle tantôt calme et nostalgique. Tourbillonnant car on sait tous comment ça se passe dans un aéroport. Il y a beaucoup de monde, beaucoup d'informations à intégrer, beaucoup de bruit. La narratrice s'invente 1001 vies en discutant avec des voyageurs et des personnages récurrents et le jeu de cache-cache avec les vigiles ajoute aux mouvements. Puis le calme revient de temps à autres quand la narratrice arrive à trouver un peu de répit, plus ou moins en sécurité. le calme, propice à l'introspection, la réflexion et aux confessions.

C'est un livre sur une femme qui a perdu la mémoire et qui cherche l'identité de deux jeunes filles qui viennent la hanter dans des souvenirs aussi furtifs que traumatisants. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Comment va-t-elle s'en sortir ? D'ailleurs, veut-elle s'en sortir ? A vous de le découvrir !
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Roissy c'est d'abord l'histoire d'un aéroport, ses milliers de vols quotidiens atterrissant et décollant de ses pistes, ses millions de passagers annuel, toutes ses boutiques et leurs personnels et puis il y a la narratrice qui fait partie des invisibles, des SDF, de ceux qui ne pourront jamais se permettre de prendre l'avion, des miséreux. Elle est amnésique et en proie à de terribles cauchemars où sa vie d'avant lui apparaît par bribes à dénouer. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là ni pourquoi elle se trouve là précisément. Pourtant elle avance, elle reste forte, nouent des liens avec Vlad, Josias, tous deux SDF et avec le personnel de certains restaurants et boutiques. Elle se cache des caméras, se déguise, déjoue l'attention des services de sécurité aéroportuaire, surtout elle ne doit pas se faire repérer, ou irait-elle autrement ?

L'écriture fluide, s'articule en de courts chapitres ce qui rend la lecture très agréable. le lecteur ne peut ressentir que de l'empathie pour son personnage qui se cherche, s'invente et essaie de reconstruire tant bien que mal son passé pour pouvoir réfléchir à sa condition actuelle et son avenir plus sereinement.

Une lecture agréable et une belle découverte.
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Tombée par hasard sur une coupure de journal relatant l'histoire vraie d'une jeune femme SDF qui se faisait passer pour une voyageuse dans l'aéroport d'Heathrow, Tiffany Tavernier a tout de suite eu l'intuition qu'elle tenait-là le sujet d'un roman. Pour le nourrir au mieux et le rendre le plus réel possible, elle a récolté des témoignages de personnes sans domicile fixe, de membres du personnel de l'aéroport de Roissy. Puis, y a ajouté une bonne dose de fiction… Et ainsi, son roman est né.

Elle fait partie de ces « indécelables », ces SDF qui élisent domicile dans les aéroports, et qui, pour donner le change, se font passer pour des voyageurs en parcourant les terminaux une valise à la main, en étant habillé proprement, ou en regardant avec attention le tableau des départs. Comme elle, il y a Vlad ou encore Joséphine et ses deux « fils », Josias et Liam. Des SDF qui, eux, savent qui elle est, et qui, eux, ne font pas semblant d'être autrement que ce qu'ils sont. Chaque jour, elle assiste ainsi à l'incessant ballet des voyageurs qui partent, reviennent, se font accompagner. Qui, eux, savent où ils vont et savent qui ils sont.

Car, notre héroïne a eu un accident qui lui a coûté la mémoire. Elle n'aucun souvenir de sa vie d'avant, si ce n'est quelques flashs qui lui font entrevoir le quotidien d'une autre, avec un homme et deux petites filles qui, bien que différentes, portent le même prénom. Elle erre, ainsi, indéfiniment, survivant de petits larcins, de restes trouvés dans les poubelles ou de nourriture offerte par le personnel de l'aéroport. Jusqu'à ce qu'elle croise la route d'un homme dont la fiancée a péri dans le crash du vol Rio-Paris, et qui va la bouleverser.

Mon avis est, je le crains, assez mitigé…

Je n'ai malheureusement pas réussi à embarquer à bord de l'histoire de cette jeune femme. J'avais du mal à avoir de l'empathie pour elle, à croire en son histoire.

Certains passages m'ont paru peu crédibles, j'étais par exemple toujours étonnée par cette facilité avec laquelle les autres voyageurs l'abordaient et s'ouvraient à elle, de l'attitude du personnel de l'aéroport à son égard, qui refusait de voir son imposture. Les parties comprenant des extraits du journal de Liam sont restées totalement obscures pour moi, je ne comprenais pas leur utilité dans le récit. D'autres ne m'ont pas semblé assez abouties, et je pense en particulier à la fin avec le lever du voile sur ce qui a fait tout basculer, traité selon moi, à la va-vite.

J'avais tout de même envie de savoir ce qui lui était réellement arrivé, comprendre qui étaient ces personnes qui peuplaient ces flashs, j'ai donc poursuivi ma lecture avec entrain.

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