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Ça faisait longtemps que j'avais envie de lire un livre de cet auteur : j'ai plusieurs fois hésité à acheter Dans la toile du temps, avant de me raviser (j'avais peur que ça soit chiant). C'est une story sur bookstagram qui m'a décidée à me lancer avec Chiens de guerre. Deux jours après l'avoir vu passer, je découvre tout à fait opportunément ce roman en poche dans une librairie de ma ville, Antiope (dédiée aux livres féministes, écologistes et à la SF qui fait réfléchir). Souvent, quand j'hésite à me lancer dans un livre, le voir disponible dans la librairie de mon quartier, juste sous mes yeux, en version poche, suffit à me décider !

Toujours est-il que je l'ai acheté et lu dans la foulée. C'est de la SF à la fois profonde et absolument pas prise de tête, qui suscite beaucoup de réflexions, un peu proches de celles de Demain, les chiens de Clifford D. Simak : que deviendront nos créations sentientes et devenues autonomes après nous ? Mais également un plus éthiques : avons-nous le droit d'exploiter jusqu'à la mort d'autres organismes vivants, sensibles, qu'ils soient humains, animaux ou robots ? Quel est le prix d'une vie ? Beaucoup de problèmes sont évoqués dans ce roman court : la guerre, les génocides, l'intelligence artificielle, l'écologie etc.

C'est une lecture dure par son sujet, mais pas insoutenable : sans être édulcorée, la violence exercée par un chien par nature innocent (il ne fait qu'obéir aux ordres et se croit dans son bon droit) qui raconte tout d'un point de vue neutre (mais jamais froid) passe plus facilement.

Rex est un personnage très attachant qu'on prend plaisir à voir évoluer et pour qui on s'inquiète : l'auteur a réussi à le rendre est à la fois différent et familier, comme un chien domestique justement ! Il m'a un peu fait penser au replicant Roy Batty dans Blade Runner. Son apparence est décrite comme très effrayante, mais puisque le lecteur voit (presque) tout du point de vue du chien, Rex ne tombe jamais dans l'uncanny valley et ne suscite pas le malaise. Les autres animaux sont également attachants et intéressants, même les moins humains.

Le sujet de la créature qui s'émancipe n'est pas nouveau et a été traité dans de nombreux classiques depuis les débuts de la SF (Frankenstein...), mais c'est toujours bien de le voir réactualisé du point de vue des animaux modifiés et exploités, dans une vision plutôt optimiste de leur rôle et du futur qu'ils peuvent avoir à nos côtés, mais aussi de leur importance par rapport à l'avenir de l'humanité. Ce roman mérite le détour ! J'en lirai d'autres de cet auteur.
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Un excellent livre que je classerais dans l'anticipation, récréatif mais qui pose d'excellentes questions en évitant soigneusement d'y apporter des réponses simplistes. Mine de rien, Adrian Tchaikovsky nous livre ici une Controverse de Valladolid moderne, posant -- entre autres -- la question du statut des êtres vivants lorsque ceux-ci possèdent une forme de conscience d'eux-mêmes. Jamais ennuyeux, évitant les longueurs inutiles, il aborde aussi, sans avoir l'air d'y toucher, le transhumanisme, en douchant un peu au passage les enthousiastes béats : si on peut vous rendre plus rapides, forts, durables, intelligents, pourquoi ne pas également vous rendre plus... obéissants ? Je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais on est bien loin d'un roman qui ne serait qu'une "sf militaire avec des chiens bioniques", pour notre plus grand plaisir. Tout à fait recommandable.
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Ce roman choral de science-fiction suit principalement le point de vue de Rex, un chien de guerre biomorphe dans ses missions secrètes pour Redmark dans le Campeche. Il est accompagné de ses acolytes biomorphes Miel, Dragon et Abeilles. Rex et sa meute multiformes obéissent au Maître, quoiqu'il arrive. Leur système de hiérarchie fonctionne ainsi et les ordres ne sont jamais remis en question. Toutefois les agissements du Maître sont-ils justifiés ? L'arrivée d'une femme va tout changer et Rex va découvrir le libre-arbitre. Mais à quel prix ? le monde est terrorisé par les biomorphes. Pourtant leur potentiel dépasse de loin les fonctions militaires implantées par les entreprises telle que Redmark. Mais l'opinion publique peut-elle changer à leur égard ?
Ce roman aborde et dénonce de nombreux phénomènes de société. J'ai trouvé le roman bien rythmé entre scènes d'action et scènes plus chargées en émotion. La multiplicité de points de vue permet une vision globale de ce monde futuriste et si semblable au nôtre. On s'attache petit à petit aux biomorphes et on leur souhaite d'obtenir des droits, de se libérer de leurs chaînes. J'ai trouvé ce roman ingénieux, complexe et abouti. Sans qu'il s'agisse d'un coup de coeur, je recommande chaudement ce livre et cet auteur de façon générale !
Lien : https://www.paracosme.com
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C'est un roman très prenant et qui se lit facilement.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai été très agréablement surpris par la teneur du récit qui évolue au fil de la lecture.
On a une première partie haletante qui fait la moitié du livre ensuite le rythme se fait plus lent, on rentre dans une partie basée sur de l'éthique.
L'auteur nous fait réfléchir sur ce qu'est Rex, son devenir, sa place dans la société.
Une très bonne lecture.
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Dans un futur proche, les humains ont su faire évoluer leurs biotechnologies. Les biomorphes sont des créatures à base animale, mais « améliorées » jusqu'à obtenir de parfaits soldats. Intelligents, obéissants (enfin… apparemment les biomorphes chats, ça fonctionne pas trop de ce côté là), capables de parler, et surtout, de parfaites machines à tuer. Presque littéralement pour le coup, car les biomorphes semblent un mélange d'animaux, d'humains et de technologies.

Le récit nous propose plusieurs points de vue, mais l'un s'avère plus marquant que les autres. Celui de Rex, biomorphe chien qui accomplit ses missions avec rigueur (c'est un bon chien !), et qui s'exprime au présent, à la première personne, dans un langage presque enfantin, ce qui donne l'impression d'un enfant qui écrirait sa journée et ses pensées dans un journal intime. Une narration qui vient apporter un contraste saisissant à l'action : Rex ne conscientise pas ses actes, le maître a demandé, il fait, parce que c'est un bon chien et qu'il veut faire plaisir au maître. Sauf que le lecteur comprend que Rex et son équipe sont des soldats en zone de guerre, et qui dit guerre, dit massacres. Je trouve ce contraste entre la façon de raconter et ce qui est raconté particulièrement efficace, alors même que les récits militaires, c'est pas forcément mon truc (oui, j'adore le Livre des Martyrs et la Compagnie Noire, mais c'pas pareil !).

Rex est le leader de son équipe, probablement en raison justement de cette obéissance naïve. Il est accompagné de Miel, une ourse extrêmement intelligente, au point qu'elle soit capable de réfléchir sur la portée et la moralité de leurs actes, de Dragon, un lézard plutôt indépendant, et Abeilles, qui est probablement mon biomorphe préféré, puisque Abeilles est un essaim (d'abeilles, donc). La narration, et cette équipe de personnages, rendent la première partie intéressante à suivre, mais on réalise assez vite que la dimension militaire ne sera pas le seul propos du livre.

Sans entrer dans trop de détails pour ne pas spoiler, la suite part dans une autre direction, nous proposant plusieurs axes de réflexion. Les crimes de guerre, bien sûr, comment considérer les crimes commis par Rex et son équipe alors que leur conditionnement les a privés de libre arbitre et de sens critique ? Sont-ils réellement responsables ? Comment intégrer de tels êtres dans société ? Faut-il seulement les y intégrer ? Et les biotechnologies, alors, qu'en penser ? Jusqu'où l'humain est-il capable d'aller ? Que devient-on quand on est soudain confrontés à nos erreurs et à la liberté de choix ? Quelle est la frontière entre l'humain et l'animal ? Quel est le PIB du Mexique ?

Au-delà de ces questionnements, l'auteur confronte aussi certains travers de nos sociétés actuelles, telle que les discriminations subies par les « minorités » à travers le traitement des biomorphes, ou encore la cupidité meurtrière des puissants.

Bilan
Si le livre me faisait « peur » en raison de sa catégorisation militaire, cela ne concerne finalement que la première partie du livre, le reste étant plutôt consacré à la réflexion sur l'identité, le libre-arbitre, la moralité etc, ce qui, personnellement, m'a davantage intéressée. Les biotechnologies qui y sont présentées sont à la fois fascinantes et terrifiantes, et malgré leur nature (ou grâce à ?) je me suis vite attachée à ces personnages atypiques qui cherchent leur place. Je n'ai pas tellement de référence puisque je lis peu de SF, mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture, que j'ai trouvé originale et très riche dans ses thématiques.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Dès les premières pages, j'ai été agréablement surpris par l'écriture simple et le ton épuré. On alterne les chapitres avec différents points de vue et au milieu d' intéressantes réflexions, on retrouve des scènes d'actions qui donnent du rythme au roman. On rentre directement dans la problématique générale grâce aux pensées de Rex (un animal génétiquement modifié). J'ai beaucoup aimé la première moitié du roman. En effet, le point de vue des humanoïdes est mis en valeur et amène beaucoup de réflexions sur les manipulations génétiques, l'intelligence artificielle et ses dérives. Par contre, m'étant attaché à Rex et à ses compagnons, j'ai moins aimé la deuxième partie qui évoque d'autres formes de biomorphes et leurs implications dans les décisions futures. Un sujet un peu ardu pour moi mais je tenterai un autre roman de l'auteur.
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Chiens de Guerre d'Adrian TCHAKOVSKY peut aider n'importe qui à comprendre les enjeux posés par l'intelligence artificielle et l'ingénierie génétique. L'auteur nous plonge dans la vie de REX, robot de guerre créé par une entreprise privée à des fins militaires. Il s'agit d'un biomorphe concocté à partir du patrimoine génétique d'un chien amélioré, dont le corps a été augmenté (résistance, puissance, agilité, etc.) et dont le cerveau a été transformé en unité électronique. Il peut donc communiquer électroniquement avec son unité, son commandement, mais aussi n'importe quelle source connectée.


Au début du livre, ce chien de guerre agit conformément à sa conception. Il n'est qu'une arme terriblement efficace. Il attend les ordres de son Maître, les suit à la lettre, et n'attend qu'une chose, qu'à la fin il le félicite pour son travail. Bon Chien !


Son unité est composée d'une ourse géante équipée d'un fusil à éléphants, d'un essaim d'abeilles tueuses, et d'un dragon sniper. Tout ça parait farfelu mais on comprend très facilement comment ces biomorphes fonctionnent, se coordonnent et agissent. Ils deviennent même attachants au fur et à mesure qu'évolue l'histoire et que l'auteur les conduit dans des situations dans lesquelles le lien avec le Maître est progressivement supprimé.


Et c'est à ce stade que le livre devient vraiment captivant. Il nous permet de suivre le processus de création d'un état d'âme chez les biomorphes. Leur origine biologique et leurs relations à l'humanité les conduisent à créer leur propre libre arbitre. C'est long et douloureux. S'ils s'inspirent des pensées humaines, leur connexion numérique les enrichit d'une relation au monde totalement différente et extrêmement large. Ce qui rend les relations avec leurs « propriétaires » et les autres humains de plus en plus tendues et compliquées.


A partir de l'histoire de REX, nous arrivons à réfléchir sur ce qui va advenir lorsque nos recherches scientifiques seront encore plus avancées dans les domaines de la génétique et de l'intelligence artificielle. Ce ne sont pas seulement des gadgets pour nous faciliter la vie, comme un aspirateur autonome ou l'accès à des millions de Narcisse nous offrant leurs trombines en vidéo, mais bel et bien une autre forme d'humanité. Une vie intelligente non-humaine, qui viendra s'ajouter à la nôtre, et avec laquelle il faudra cohabiter.


Au lieu d'un colloque pontifiant sur le sujet, lisez Chiens de Guerre !

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Formidable !
Après ma lecture de “Sur la foute d'Aldebaran” d'Adrian Tchaikowsky que j'ai adoré, j'ai tout de suite enchaîné avec celui-ci. Mon enthousiasme pour cet auteur n'est pas retombé, bien au contraire. C'est un récit de SF militaire, ou plutôt un Techno-Thriller (de la SF pas très éloignée de nous dans le temps, mais avec beaucoup de technologie). Au Mexique, une guerre larvaire s'enlise depuis de nombreuses années, une armée, financée par des multinationales opère dans cette région, aidée par des animaux augmentés, un commando, composé d'un chien et de quelques autre animaux, génétiquement et cybernétiquement modifiés se charge d'y faire le ménage. Quasiment invincible, c'est un commando dirigé à distance par un officier, une machine de terreur qui ne laisse pas la moindre chance à ses adversaires.
La plupart des chapitres sont racontés à la première personne du singulier, on est dans la tête du chien Rex. L'auteur joue en nous mettant dans l'esprit de l'animal, avec un langage à son niveau, souvent parsemé de “bon chien”, comme un leitmotiv. le langage évolue au fil du livre, tel Charlie Gordon dans “Des fleurs pour Algernon”. Les explications scientifiques sont rigoureuses, l'histoire paraît très crédible et le découpage et le rythme nous tiennent en haleine. L'écriture est efficace, inventive, cohérente avec l'histoire, elle ne néglige pas les émotions dans une ambiance où elles ne devraient pas apparaître, on s'attache aux personnages, complexes et tourmentés.
Le récit est dans l'action, c'est violent, mouvementé. le thème de la guerre est agrémenté d'une flopée de thèmes tous plus passionnant les uns que les autres, la déontologie de la guerre, la soumission des militaires aux ordres supérieurs, le rôle des multinationales, l'éthique scientifique, rappelant aussi les thèmes de Frankenstein avec la création de la vie intelligente, de L'île du Docteur Moreau avec l'humanisation des animaux, des fleurs pour Algernon avec l'augmentation de l'intelligence, et aussi les questions de racisme, de reconnaissance des droits de tous les êtres vivants, de la peur de la différence, de la ghettoïsation. Adrian Tchaikowsky revisite le mythe de Prométhée, en soulevant une grande quantité de questions d'éthique, de déontologie, c'est intelligent, bien mené, le rythme et l'action s'articulent parfaitement avec les réflexions diverses, pas de temps de répit, du suspense, on ne reste pas en place, j'en ai eu le souffle coupé, je l'ai dévoré, j'ai adoré !
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Mon premier rendez-vous avec Adrian Tchaïkovsky est une réussite, avec un léger bémol qui probablement résulte de mon humeur au moment où je l'ai lu.
Chiens de guerre raconte l'histoire de Rex, un biomorphe militarisé. C'est-à-dire un hybride de chien, d'homme et d'électronique, optimisé pour le combat. Rex est franchement effrayant, mais également fidèle et avide de plaire au "Maître". Il ne comprend pas tout, mais il est heureux d'être un bon chien. Jusqu'au jour où la connexion avec le Maître est rompue et où Rex doit se poser des questions, faire des choix, évoluer. L'histoire commence dans l'atmosphère enfumée d'une contre-guérilla en Amérique centrale, puis prend de l'ampleur dans les couloirs de la Cour Pénale Internationale.
J'ai été facilement accrochée par l'histoire de Rex, mais j'en ressors finalement un peu démoralisée. En essayant de ne pas trop "spoiler", le roman porte l'idée qu'une lutte n'en débouchera jamais que sur une autre, parce qu'il y aura toujours dans l'ombre des saligauds irresponsables poussés par l'ambition, addicts au pouvoir et à l'enrichissement personnel. Et que la majorité qui leur fait face est aveugle, passive ou menée par ses émotions. L'ambiance est douce-amère, avec un dosage juste assez déséquilibré pour m'empêcher de l'apprécier pleinement.
Pour moi, "Chiens de guerre" est donc un roman SF bien mené, mais un peu démoralisant pour ce qu'il dit des mécanismes à l'oeuvre au second plan des actualités. C'est peut-être justement ce qui fait tout son intérêt.
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« Rex est un bon chien » ! Rex est un biomorphe : un chien génétiquement modifié, afin de servir au combat et tuer les ennemis que son Maître lui désigne. Jusqu'au jour où il est libéré de sa hiérarchie.
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C'était très perturbant au départ car nous sommes souvent dans la tête de Rex, donc on a la retranscription de ses pensées. Et c'est là qu'on peut se demander : ses pensées ? Rex pense, communique, apprend… et on le voit à chaque chapitre où nous sommes dans la tête de Rex. Ses paroles, ses pensées, ses réflexions se font de plus en plus humaines. Mais alors qu'est-il ? Animal ? Humain ? Machine ?
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Ce sont les principales grandes questions de ce roman : Est-ce que les biomorphes sont-ils vraiment les monstres de combats que l'on croit ? Ou peuvent-ils devenir plus que ça ? Ont-ils un libre arbitre ? Doit-on les garder sous contrôle ?
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C'est un roman qui m'a fait énormément réfléchir sur la conscience et les sentiments que pouvaient ressentir ces entités génétiquement modifiées, sur leurs conditions dans la société et de comment les humains les dominent parce qu'ils les ont créés. Ils en ont peur, et en même temps, ils se doivent de leur offrir une place dans la société puisque ce ne sont pas de simples animaux ou de simples machines. Mais il y aussi tout une part sur des réflexions autour des humains qui souhaitent « s'améliorer » avec des cybercortex qui est tout autant importantes et intéressantes.
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J'ai beaucoup de mal à vous parler de ce roman en peu de mots. Sachez juste qu'il est excellent, qu'il fait réfléchir, et que Rex est un bon chien ! Mais pas que.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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