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Passionnant.


Rex est un chien de guerre, avec ses comparses biomorphes, Miel, dragon et abeilles,  ils sont aux ordres d'une multinationale paramilitaire pour contrer un mouvement révolutionnaire en Amérique du Sud. Mais quand le contrôle, technologique et affectif, se brise ou est brisé, que vont faire ces machines biologiques de guerre livrées à elle-même. La société est-elle prête à laisser en vie ces armes de destruction massive ?


Après une première partie très "primaire" où l'action est omniprésente, dans un style très simple, puisque le conteur est Rex, on aborde ensuite de façon plus complexe, la place des intelligences artificielles et celles des biomorphes dans la société. Avec procès, opinion publique et médias à l'appui (mais sans négliger la part d'ombre de ces êtres créés pour le combat).

Beaucoup plus abordable stylistiquement que "dans la toile du temps" du même auteur, j'ai particulièrement bien aimé ma lecture. le sujet est abordé intelligemment, mais sans excès, la lecture est fluide, attractive. C'est original, sans excès, on ne verse pas dans le pathos ou le veganisme.


Après, si cela reste une lecture appréciée, elle ne laissera pas, pour moi, non plus un souvenir impérissable. Il est des livres, qu'on lit, qu'on relit et qu'on adore reprendre, des années plus tard. (Les Dune de Herbert, les Vorkosigan de Bujold, les H.H de Weber ect puisqu'on est dans la sf militaire), lui ne rentrera pas dans mon cercle restreint des bouquins portés au panthéons des oeuvres cultes en la matière.
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Décidément, Brexit ou pas, la Grande Bretagne regorge d'auteurs talentueux.

Chiens de guerre est le premier roman d'Adrian Tchaikovsky que je lis. L'auteur est déjà réputé en France pour son Dans la Toile du Temps. J'ai préféré commencer par « Chiens » pour une raison prosaïque : il est plus court. Et franchement, rien à regretter. C'était superbe de bout en bout.
Je pensais au départ avoir droit à un « simple » récit de SF militaire. Comme on dit dans Les Tontons Flingueurs : « il y en a ». Les scènes de bataille avec ces animaux augmentés et variés maitrisant la tactique aussi bien que Montgomery, vues par les yeux de Rex, sont incroyablement visuelles ; pas besoin d'effets spéciaux. Mais l'auteur nous amène sur des chemins que je n'aurais pas imaginé un animal – même augmenté – prendre. Les chapitres consacrés au « procès » ne sont pas sans rappeler des thrillers judiciaires comme le Maître du Jeu de John Grisham (je n'ai vu que la version cinématographique de Gary Fleder). Et les scènes de la Fourrière valent bien le Prophète de Jacques Audiard (bon, j'exagère un brin).

Au-delà de l'aspect guerrier, deux thèmes pointent leur nez dans ce roman : l'humanité des êtres créés par l'homme (et son corollaire législatif) et la transformation profonde de la société par la technologie.
Par « humanité » j'entends bien sûr que les êtres créés par l'homme sont susceptibles d'acquérir des émotions et des modes de pensée humains. C'est un thème ancien auquel on peut rattacher parmi de tonnes d'exemples Frankenstein de Mary Shelley, L'Homme Bicentenaire d'Isaac Asimov ou Marée Stellaire de David Brin. A ce titre, l'évolution du langage de Rex au cours du roman (Rex sert souvent de point de vue principal) est proprement remarquable. Si au départ on peut le considérer comme équivalent à une intelligence artificielle formée par une méthode proche de l'apprentissage par renforcement (dans lequel les notions de récompense et de punition tiennent une place importante), il finit par se comporter de manière tellement humaine – du bon côté de l'humain – qu'il en arracherait des larmes.
Bien sûr, la réception par l'opinion publique et les gouvernements d'une espèce aux capacités dangereuses pose problème (et là je vous renvoie vers les X-Men ou A la Poursuite des Slans de A. E. van Vogt). On peut en avoir peur, vouloir la détruire, assurément la maintenir sous contrôle. Quelles sont les stratégies qui s'offrent aux « augmentés » pour se faire accepter ? Cette question irrigue tout le récit. Il y a des gens pour les considérer comme des objets et d'autres pour vouloir leur accorder des droits équivalents à ceux des hommes. Diversité d'opinions entre lesquelles navigue la « publique » en fonction des événements.

Adrian Tchaikovsky se régale à tirer les fils de son idée d'animaux augmentés, à extrapoler dans toutes les directions technologiques : intelligence distribuée sur une multitude d'êtres vivants ou pas, extension de la notion d'esprit global au niveau écosystémique, mais aussi nouvel esclavagisme, respect de la chaine hiérarchique implantée dans les esprits des employés. On frôle en permanence la notion de singularité technologique chère à Vernor Vinge. Certaines idées sont enthousiasmantes, d'autres proprement effroyables. L'auteur excelle quand il nous présente les possibilités dans toute leur diversité, en se basant sur le fait que l'humanité est assez nombreuse pour autoriser la mise en oeuvre de ces idées de manière simultanée. du grand art.

Ce roman m'a séduit bien au-delà que ce que j'en attendais. A présent il faut vraiment que je descende Dans la Toile du Temps de son étagère.
Mais en fait il m'a surtout donné une furieuse envie de relire deux oeuvres qui n'ont pas grand-chose à voir entre elles : Marée Stellaire, que j'ai déjà mentionné, et la série BD de Cape et de Crocs 😊.
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Rex est un chien biomorphe créé comme guerrier. Rex veut être un bon chien. Qu'est-ce qu'un bon chien, si ce chien est créé pour tuer? Subtilement bien écrit pour aborder les thèmes de l'éthique et du choix. Une réflexion sur l'intelligence artificielle et ses dangers, mais peut-être également sous couvert de science-fiction, une réflexion sur le conditionnement que peut imposer certains maîtres à leurs animaux. Ce roman m'a fait penser à la trilogie Singularités de Robert J. Sawyer : ce singe qui réfléchit sur sa violence soit disant innée et l'intelligence artificielle que tout le monde craint : et si on choisissait tout simplement d'être bon? C'est le premier roman d'Adrian Tchaïkovsky que je découvre et je pense que ce n'est pas le dernier tant j'ai été ravie de cette découverte.
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Formidable !
Après ma lecture de “Sur la foute d'Aldebaran” d'Adrian Tchaikowsky que j'ai adoré, j'ai tout de suite enchaîné avec celui-ci. Mon enthousiasme pour cet auteur n'est pas retombé, bien au contraire. C'est un récit de SF militaire, ou plutôt un Techno-Thriller (de la SF pas très éloignée de nous dans le temps, mais avec beaucoup de technologie). Au Mexique, une guerre larvaire s'enlise depuis de nombreuses années, une armée, financée par des multinationales opère dans cette région, aidée par des animaux augmentés, un commando, composé d'un chien et de quelques autre animaux, génétiquement et cybernétiquement modifiés se charge d'y faire le ménage. Quasiment invincible, c'est un commando dirigé à distance par un officier, une machine de terreur qui ne laisse pas la moindre chance à ses adversaires.
La plupart des chapitres sont racontés à la première personne du singulier, on est dans la tête du chien Rex. L'auteur joue en nous mettant dans l'esprit de l'animal, avec un langage à son niveau, souvent parsemé de “bon chien”, comme un leitmotiv. le langage évolue au fil du livre, tel Charlie Gordon dans “Des fleurs pour Algernon”. Les explications scientifiques sont rigoureuses, l'histoire paraît très crédible et le découpage et le rythme nous tiennent en haleine. L'écriture est efficace, inventive, cohérente avec l'histoire, elle ne néglige pas les émotions dans une ambiance où elles ne devraient pas apparaître, on s'attache aux personnages, complexes et tourmentés.
Le récit est dans l'action, c'est violent, mouvementé. le thème de la guerre est agrémenté d'une flopée de thèmes tous plus passionnant les uns que les autres, la déontologie de la guerre, la soumission des militaires aux ordres supérieurs, le rôle des multinationales, l'éthique scientifique, rappelant aussi les thèmes de Frankenstein avec la création de la vie intelligente, de L'île du Docteur Moreau avec l'humanisation des animaux, des fleurs pour Algernon avec l'augmentation de l'intelligence, et aussi les questions de racisme, de reconnaissance des droits de tous les êtres vivants, de la peur de la différence, de la ghettoïsation. Adrian Tchaikowsky revisite le mythe de Prométhée, en soulevant une grande quantité de questions d'éthique, de déontologie, c'est intelligent, bien mené, le rythme et l'action s'articulent parfaitement avec les réflexions diverses, pas de temps de répit, du suspense, on ne reste pas en place, j'en ai eu le souffle coupé, je l'ai dévoré, j'ai adoré !
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Dans cette SF militaire de futur proche (une génération environ), des animaux aux possibilités augmentées par le génie génétique et la cybernétique, les bioformes, sont sur le point de remplacer les soldats humains (en vertu de l'utopie du « zéro mort »), et ont rendu obsolètes les robots de combat, trop vulnérables au piratage. Sacrifiables, rapides et peu coûteux à produire en masse, dépourvus de scrupules ou d'éthique, plus adaptables aux situations imprévues que les machines, les bioformes sont les combattants idéaux. L'histoire suit un tout nouveau type d'escouade, formé non pas uniquement de cyber-chiens, mais de quatre bestioles différentes, employées dans une sale petite guerre corporatiste dans le sud du Mexique. Ce sera surtout l'occasion d'entrer dans la tête du cyber-chien Rex, le chef d'escouade, et de le voir, au fil des années, faire tout le chemin allant de l'arme vivante et du chien savant à la personne à part entière.

SF militaire, certes assez peu originale mais très bien faite dans le registre du bio-/cyber-armement, mais pas que. Les thématiques balayées sont nombreuses et profondes, depuis les droits des intelligences non-humaines jusqu'à la responsabilité du créateur envers sa créature, en passant par la coexistence de divers types d'êtres pensants sur la même planète. Bref, pour qui connaît Tchaikovsky, une bonne partie du cocktail très réussi de Dans la toile du temps. Et si tout cela n'est pas à proprement parler révolutionnaire, c'est en tout cas fait de main de maître. Deuxième livre de l'auteur pour moi, et deuxième coup de coeur, passionnant quasiment de la première à la dernière ligne.

Ce qui précède n'est qu'un misérable résumé. Retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Voilà un livre bien plus complexe qu'il n'y parait initialement. D'abord parce que l'histoire elle-même est à géométrie variable. Les cinq parties s'articulent naturellement entre elles, mais elles sont en partie indépendantes, et constituent en tout cas une facette spécifique du récit d'ensemble.

Chaque partie décrit une « époque » : dans la première, on découvre Rex et ses camarades biomorphes, dirigés par le Maître. Ils sont sous son contrôle, et, si les premières brèches apparaissent, ils sont d'abord et avant tout des armes entre ses mains.

Dans la deuxième partie, les communications sont coupées. Les quatre biomorphes, livrés à eux-mêmes, doivent faire leurs propres choix. Miel se révèle être la plus intelligente du groupe, et, si Rex a pris naturellement la tête du groupe, elle oriente clairement ses décisions. Désormais, ils sont confrontés à la question du choix :comment prend-on une décision, et, surtout, comment assume-t-on les conséquences de celle-ci ?

Dans la troisième partie, un moment essentiel pour les biomorphes se joue à l'occasion d'un procès mené sous l'influence de l'ONU. S'il s'agit de sanctionner les coupables des exactions commises en exploitant les biomorphes, l'un des enjeux est aussi de savoir si les hommes vont accepter de reconnaître les biomorphes. Sont-ils de simples outils, que l'on peut détruire lorsque l'on a fini de s'en servir ? Ont-ils une intelligence, une « âme » – on se rappelle que certains ont mené ce débat concernant les esclaves noirs ou d'autres « sauvages », dans l'histoire de l'humanité… – ?

Dans la quatrième partie, on retrouve Rex dans « la Fourrière », une réserve de biomorphes, comme les américains en ont créés pour parquer les Indiens. Tenus à part, on vient les observer ; les plus riches les emploient, de-ci de-là, pour des tâches ingrates ou, simplement, pour étaler leur pouvoir. Les hommes ont peur, mais ils tolèrent les biomorphes, tant qu'ils sont dans les « marges »… Mais certains n'ont pas renoncé à les ramener à leur usage initial, celui d'armes de combat…

Dans la dernière partie, quelques années plus tard, leur position, si elle est encore loin de s'être normalisée, a encore évolué. de nouvelles applications ont été trouvées aux compétences des biomorphes. Mais, naturellement, le développement de ces nouvelles utilisations, qui s'accompagne d'un véritable marché, excite des convoitises, et des officines secrètes n'hésitent pas à se positionner sur le marché…

On le voit, ce livre est un emboitement d'histoires, qui sont également autant de réflexions sur ce qu'est un être humain, une machine, sur ce vers quoi le transhumanisme pourrait nous emmener…

La réflexion est vraiment intéressante. Maintenant, j'avoue y avoir un petit peu moins accroché que dans un autre livre auquel celui-ci me fait obligatoirement penser, le dernier de son espèce, d'Andreas Eschbach. J'ai trouvé un peu répétitif le motif de « je suis un bon chien », sur lequel Rex tourne un peu en boucle. Alors, certes, cela illustre bien une partie de la problématique, mais si on s'était contenté de le matraquer dans les deux premières parties, il me semble que l'on aurait aussi bien compris…

Ou bien, est-ce que cela me rappelle notre chien de guerre à nous ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Chiens de Guerre d'Adrian TCHAKOVSKY peut aider n'importe qui à comprendre les enjeux posés par l'intelligence artificielle et l'ingénierie génétique. L'auteur nous plonge dans la vie de REX, robot de guerre créé par une entreprise privée à des fins militaires. Il s'agit d'un biomorphe concocté à partir du patrimoine génétique d'un chien amélioré, dont le corps a été augmenté (résistance, puissance, agilité, etc.) et dont le cerveau a été transformé en unité électronique. Il peut donc communiquer électroniquement avec son unité, son commandement, mais aussi n'importe quelle source connectée.


Au début du livre, ce chien de guerre agit conformément à sa conception. Il n'est qu'une arme terriblement efficace. Il attend les ordres de son Maître, les suit à la lettre, et n'attend qu'une chose, qu'à la fin il le félicite pour son travail. Bon Chien !


Son unité est composée d'une ourse géante équipée d'un fusil à éléphants, d'un essaim d'abeilles tueuses, et d'un dragon sniper. Tout ça parait farfelu mais on comprend très facilement comment ces biomorphes fonctionnent, se coordonnent et agissent. Ils deviennent même attachants au fur et à mesure qu'évolue l'histoire et que l'auteur les conduit dans des situations dans lesquelles le lien avec le Maître est progressivement supprimé.


Et c'est à ce stade que le livre devient vraiment captivant. Il nous permet de suivre le processus de création d'un état d'âme chez les biomorphes. Leur origine biologique et leurs relations à l'humanité les conduisent à créer leur propre libre arbitre. C'est long et douloureux. S'ils s'inspirent des pensées humaines, leur connexion numérique les enrichit d'une relation au monde totalement différente et extrêmement large. Ce qui rend les relations avec leurs « propriétaires » et les autres humains de plus en plus tendues et compliquées.


A partir de l'histoire de REX, nous arrivons à réfléchir sur ce qui va advenir lorsque nos recherches scientifiques seront encore plus avancées dans les domaines de la génétique et de l'intelligence artificielle. Ce ne sont pas seulement des gadgets pour nous faciliter la vie, comme un aspirateur autonome ou l'accès à des millions de Narcisse nous offrant leurs trombines en vidéo, mais bel et bien une autre forme d'humanité. Une vie intelligente non-humaine, qui viendra s'ajouter à la nôtre, et avec laquelle il faudra cohabiter.


Au lieu d'un colloque pontifiant sur le sujet, lisez Chiens de Guerre !

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Lu en VO.

Dans cette SF militaire de futur proche (une génération environ), des animaux aux possibilités augmentées par le génie génétique et la cybernétique, les bioformes, sont sur le point de remplacer les soldats humains (en vertu de l'utopie du « zéro mort »), et ont rendu obsolètes les robots de combat, trop vulnérables au piratage. Sacrifiables, rapides et peu coûteux à produire en masse, dépourvus de scrupules ou d'éthique, plus adaptables aux situations imprévues que les machines, les bioformes sont les combattants idéaux. L'histoire suit un tout nouveau type d'escouade, formé non pas uniquement de cyber-chiens, mais de quatre bestioles différentes, employées dans une sale petite guerre corporatiste dans le sud du Mexique. Ce sera surtout l'occasion d'entrer dans la tête du cyber-chien Rex, le chef d'escouade, et de le voir, au fil des années, faire tout le chemin allant de l'arme vivante et du chien savant à la personne à part entière.

SF militaire, certes assez peu originale mais très bien faite dans le registre du bio-/cyber-armement, mais pas que. Les thématiques balayées sont nombreuses et profondes, depuis les droits des intelligences non-humaines jusqu'à la responsabilité du créateur envers sa créature, en passant par la coexistence de divers types d'êtres pensants sur la même planète. Bref, pour qui connaît Tchaikovsky, une bonne partie du cocktail très réussi de Dans la toile du temps. Et si tout cela n'est pas à proprement parler révolutionnaire, c'est en tout cas fait de main de maître. Deuxième livre de l'auteur pour moi, et deuxième coup de coeur, passionnant quasiment de la première à la dernière ligne.

Ce qui précède n'est qu'un résumé. Retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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En conclusion, Chiens de guerre est un excellent roman de Science Fiction militaire qui m'a fait sortir des sentiers battus. En effet, je l'ai trouvé original car j'ai encore très peu lu dans ce sous-genre de la SF. Les futurs technologies développées ont été sujettes à émerveillement pour ma part (et d'appréhension!). Quant à Rex, il est un personnage très ambivalent mais dont le développement le rend de plus en plus intéressant et attachant au fur et à mesure de l'intrigue. Enfin, l'auteur glisse quelques messages philosophiques ou mises en garde afin de faire réfléchir son lecteur et de donner un double niveau de lecture à son roman. Bref, une lecture passionnante que je recommande.

Pour une chronique complète, rendez-vous sur le blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Lorsque ton chien s'oublie sur ton roman de SF militaire, est-ce dû au fait que c'est un vilain chien,
ou sait-il que les militaires, c'est le Mal ?

Vilain chien, bon chien ?
Est ce son instinct, son éducation ?
On s'en fout, cela reste de la faute du chien, et pas de son maître.
Rex est un bon chien, joueur comme il se doit. Quand son maître lance la balle, il va la chercher. En fait non, c'est lui la balle. Et son jeu favori, c'est jouer à la guerre, la sale guerre.
Comme tout bon chien, il est dans une meute. Mais Rex est un chien cyborg entouré d'animaux ayant subi le même sort. Des bêtes effroyables et effrayantes mis entre les mains des puissants pour pacifier des régions soumises à turbulences. Force décuplée, armement dernier cri et intelligence développée, et qui n'ont rien à faire des lois d'Asimov. Mais lorsque la machine s'enraye, et que l'éclat de conscience s'éveille....

Comment aborder de manière "plaisante" des sujets complexes ? Voilà un très bon exemple.
Sur la thématique de la singularité, ce roman aborde les sujets de l'éveil de la conscience, du libre arbitre et in fine, de la cohabitation entre espèce. le tout de manière ludique, en s'amusant à la guéguerre. Au delà de l'aspect militaire, l'auteur n'hésite pas à aller au-delà du terrain pour nous entrainer dans les conséquences de cet éveil.
Que ce soit dans le pourquoi remplacer par des animaux les militaires, la délégation du sale boulot à des officines pas très nettes, cela reste crédible. Juste une extrapolation de notre présent. Et si les animaux étaient plus humains que les Hommes ?

Ceux qui aiment le Bing Bang boum auront leur quota, ceux qui préfèrent la réflexion seront conquis et ceux qui aiment les deux seront joie. le point fort du roman est de nous mettre dans la tête de cette meute enragée, avec différents points de vue.
Même si quelques facilités parsèment ça et là le récit, l'ensemble est de haute tenue.
Enfant soldat, esclavage, racisme, de nombreuses lectures peuvent en être faite, le tout avec fluidité et en véritable page turner. Une réussite.
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