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EAN : 9791094169582
192 pages
Graph Zeppelin (26/10/2015)
3.84/5   16 notes
Résumé :
Ce récit à la fois déchirant et instructif des mémoires d'une femme au cœur du crime organisé japonais est choquant et incroyablement émouvant, d'autant qu'il s'agit d'une histoire vraie. Shoko Tendo baigne dans le luxe dès sa naissance au sein d'une riche famille de Yakuzas. Elle devient cependant la victime de harcèlement scolaire de la part des élèves et des enseignants dès lors qu'on lui colle l'étiquette de « fille de Yakuza ».
À cela s'ajoutent les rag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie Babelio et Graph Zeppelin pour l'envoi de ce manga. Changement total d'univers entre « Legenderry » et « Yakuza Moon », du même éditeur pourtant. Je vais donc le suivre de très près. J'avais sélectionné ce livre car l'histoire m'intriguait ainsi que le dessin du tatouage de cette jeune femme.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Shoko Tendo n'a pas eu une vie facile, aussi bien amoureuse que dans celle de tous les jours. Elle s'est longtemps perdu dans la drogue et dans les bras d'hommes plus violents les uns que les autres. Il lui a fallu toute sa force de caractère pour arriver à surmonter tout ça quand elle a eu atteint le point de non-retour... Être une fille de yakuza ne l'a pas aidé dans la vie : moquée à l'école, elle ne reniait pas son passé pour autant. C'est un monde masculin très violent avec des codes d'honneur bien particuliers et où la femme n'a que peu de places, à part comme objet sexuel pour certains. Elle a néanmoins réussi à s'en sortir et à réaliser son rêve, devenir écrivain. Ce livre est en fait une adaptation en manga de l'autobiographie de Shoko Tendo, « Yakuza Moon », qu'on voit d'ailleurs de dos en 4ème de couverture. Son tatouage est encore plus beau... La dessinatrice a réussi à rendre cette histoire touchante, émouvante et en même temps, très violent. Les graphismes sont superbes et très réalistes. Une histoire que je ne risque pas d'oublier de sitôt.

Comme vous l'aurez compris, gros coup de coeur pour cette histoire forte en émotions et criante de vérité au sein du monde impitoyable des yakuza. Cette jeune femme a eu un courage hors norme et nous prouve bien par ses actes que quand on veut quelque chose, on peut toujours l'atteindre, il faut juste s'en donner les moyens. Si vous êtes amateurs de découvertes du Japon sous toutes ses formes, je vous conseille très fortement de découvrir ce manga. Pour ma part, je ne lirais pas la version roman car je trouve que cette version manga lui rend suffisamment hommage. Par contre, je pisterais les prochaines publications de cette maison d'éditions.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Inspiré par l'autobiographie de Shoko Tendo, ce manga ne nous épargne rien. D'une vie de luxe à la déchéance, l'adolescence avec ses choix difficiles, les pièges des plaisirs faciles, de l'amour romantique à la femme battue. Les drogues, le sexe, le fond du caniveau et la pente à remonter. Et puis un jour, une grande décision. Shoko décide de se faire un tatouage. Ce n'est pas juste anecdotique, c'est toute sa vie qui va changer. Comme une ancre jetée au fond de l'eau, le tatouage affirme, stabilise sa personnalité. Ô non, les malheurs ne seront pas conjurés mais enfin, elle devient elle-même, la chrysalide est devenue papillon. Elle enterre sa médiocrité, elle a un nouveau regard sur le monde, les siens et son milieu. Que puis-je reprocher à ce manga, peut-être qu'il oscille entre la ligne claire et les cases parfois petites qui sont surchargées, surtout quand le texte prend le pas sur le dessin. Et aussi quand les malheurs et les déconvenues s'abattent sur Shoko. Ils sont parfois survolés, juste effleurés et sont déroulés comme dans un catalogue de tartines de fiel qui seraient les uniques variantes à la carte du restaurant de la vie. Mais dans l'ensemble, l'histoire vraie de cette fille de gangster finit par devenir touchante. Elle est aussi instructive, nous fait découvrir de l'intérieur un univers avec son code d'honneur et ses propres lois qui se moquent de celles établies. Enfin, pour terminer, comme à mon habitude, c'est la version numérique que j'ai choisie de lire mais la numérisation n'est pas de très bonne qualité, c'est peut-être la raison qui me fait douter du travail de l'illustrateur.
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« L'histoire vraie d'une fille de gangster japonais »… Je vous avoue que cette phrase d'accroche avait tout de suite retenu mon attention. Tirée de l'autobiographie de Shoko Tendo, j'avais envie de voir enfin le « monde des yakuzas » à travers le regard d'une femme.

Nous suivons Shoko de sa tendre enfance à la jeune femme trentenaire qui va enfin prendre un tournant salvatrice pour sa vie. Mais avant d'arriver à cette note d'espoir, elle va nous dévoiler ses peurs, ses blessures, sa colère, ses hontes ainsi que ses petits instants de bonheurs, les liens avec sa famille et le désir d'être en harmonie avec elle-même.

On ne peut qu'être touché par toutes les épreuves que Shoko a dû vivre, au point même que je me suis demandée où elle trouvait la force pour tenir face à cela. Le mépris de certains parce qu'elle est la fille d'un yakuza, les dettes que la famille a du mal à honorer, son échappatoire dans « les paradis artificiels » durant son adolescence, ses relations amoureuses chaotiques, voire très violentes… Cela s'enchaîne très vite au fil des pages, entrecoupés avec quelques brefs moments plus sereins.
Et tout en se dévoilant, elle nous montre l'image qu'ont les Yakuza sur la Femme: soit soumise, restant à la maison et s'occupant des enfants comme on peut le voir à travers la mère de Shoko ou bien comme un objet sexuel pour leurs amusements. Je peux vous dire que j'ai bien grincé des dents !

Pourtant, bien que j'aie apprécié cette lecture, je ne peux pas manquer de relever quelques points qui me laissent perplexe.
J'ai trouvé que l'on avait pas assez d'approche avec les membres de sa famille. On a peu d'interaction entre Shoko et ses parents, ce qui est dommage, car sa force et ses failles prennent source de l'amour qu'elle a pour eux. Quant à son frère et à ses soeurs, je vous avoue de les avoir oublié vu au peu de connexion avec eux.
Pour ce qui est de ses relations amoureuses, elles sont centrales dans le récit. Au-delà de l'aspect psychologie qui va dans le sens que Shoko cherche un homme proche du profil de son père (un beau complexe d'oedipe), j'ai plus tendance à y voir plusieurs facettes masculines chez les yakuzas: on a l'exemple de celui qu'il la prend carrément pour un jouet sexuel et un autre bien plus fidèle au code d'honneur et aux promesses faites au père de Shoko qu'à entretenir leur relation.

Et nous arrivons à mon principal reproche:
– Alors que je m'attendais à découvrir des choses sur les clans de Yakuzas à travers le regard d'une personne féminine et cela depuis son enfance, j'avais la vie d'une femme qui a été maltraitée autant physiquement que mentalement, qui a dû affronter de nombreuses épreuves, vaincre ses vieux démons, avant de pouvoir enfin s'épanouir.
C'était une de mes grosses attentes pour ce manga et, malheureusement, je fus déçue de ce côté-là.

Pour finir, côté dessin, j'ai apprécié les traits de la dessinatrice qui a su retranscrire les différents sentiments qui traversent les personnages, surtout ceux de Shoko qui m'ont parfois troublé et mis mal à l'aise. Il y'a vraiment très peu de chances que vous y soyez insensibles.
Je regrette juste le manque d'arrière-plan, de décors derrière les personnages donnant une sensation de vide.

Conclusion:
Bien que l'histoire ne fût pas vraiment celle à laquelle je m'attendais, je n'ai pas pu rester de marbre face à ce que Shoko Tendo a vécu. Ce n'est pas les différentes facettes du clan des Yakuzas que j'ai découvert, mais celle d'une femme complexe, forte et courageuse qui a su vaincre ses vieux démons et trouver une certaine sérénité d'après les dernières interviews que j'ai pu lire.

C'est un récit qui pourra heurter la sensibilité de certains par sa dureté et sa touche de violence, mais elle est salutaire par sa note positive à sa fin. Selon moi, son message est que:
– notre vie est composée d'infinis chemins. Que l'on se soit égaré ou bien tombé sur une impasse, il suffit de prendre une nouvelle route. Rien n'est défini, tout est possible.
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On ne peut pas dire que Shoko Tendo ai eu une vie tranquille et dorée.
Au travers de ce manga nous vivons à la fois la terrible vie de Shoko Tendo et cet espoir qui renait en fin d'ouvrage, mais aussi la rédemption d'un père, dans sa jeunesse très fougueux et impulsif, et avec l'âge, faisant preuve de compassion et d'égards, envers sa fille.
On y voit aussi parallèlement une lueur d'espoir avec des liens familiaux forts et salvateurs, malgré une fulgurante décadence financière de la famille.
On y apprend les valeurs de loyauté, et à l'inverse les pires côtés, des Yakuza.

La couverture, le livre :

Ce livre est un manga à l'occidentale, il se lit comme un livre classique.
La couverture est très attrayante, tape à l'oeil, issue de photos bien connues de Shoko Tendo.
Le noir dominant de la couverture, le tatouage chaotique, cette belle femme et la lune énigmatique illustre parfaitement le contenu du livre.

Le dessin, le style, la mise en scène :

Michiru Morikawa adopte un style réaliste bien connu mais qui ne plait pas forcément à tout le monde. Elle a le trait fin et léger avec beaucoup de rondeur. Pour illustrerson dessin, elle s'aide brillamment de trames sans trop exagérer sur cet artifice.

Les effets sont bien réalisés, encore une fois avec la grande aide des trames classiques de manga.

Dans ce livre, les jeux d'ombre et lumière ne sont que peu exploités mais Michiru Morikawa s'arrange, de manière vraiment exceptionnelle, à mettre continuellement son personnage en avant en usant tout de même des contrastes clairs/obscurs.

La mise en scène est bien choisie, pas trop surchargée mais juste à la limite je dirai...
Avec le texte elle peut paraître encombrée.

Le scénario, le découpage :

Le scénario de cet ouvrage est inspiré de l'oeuvre (et la vie évidemment) de Shoko Tendo : « Yakuza Moon : memoirs of a gangster's daughter ».
Sa terrible histoire a donc été adaptée en manga à merveille par Sean Michael Wilson. Il y décompose sa vie par chapitre essentiels.

Le découpage est vivant, fluide, dynamique et rythmé, usant de beaucoup d'artifice que j'apprécie particulièrement comme les cases sans bordures, les vignettes apposées sur une image de fond, et des cellules de tailles diverses et variées à chaque page.

Le récit est captivant et émouvant, et de page en page, nous avons mal pour cette jeune femme. Nous la prenons presque en pitié.

A chaque revers de feuille nous espérons qu'elle s'en sorte, et que ses malheurs personnels auxquels s'ajoutent ceux familiaux, disparaissent… mais non.
Enfin son salut lui viendra d'un détail presque insignifiant, qu'elle porte aujourd'hui tous les jours sur son dos : son tatouage.

Malheureusement se dénouement heureux par cette petite « broutille » ne saute pas aux yeux à la fin de ce livre. Coté scénario, c'est là le seul petit « hic » qui m'a interpellé.

Lien : http://www.7bd.fr/2015/12/ya..
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Ce manga adapte l'autobiographie de Shoko Tendo (que je n'ai pas lu) fille de yakuza comme l'indique le titre de l'ouvrage. Je ne me baserai donc que sur sa version BD qui est, à mon sens, très moyenne.
Tout d'abord le dessin, qui, sans être exceptionnel, reste assez clair mais dont le problème majeur est qu'il est parfois difficile de distinguer certains personnages masculins les uns des autres tant certains se ressemblent.
Comme indiquait plus haut, je n'ai pas lu le roman d'origine, je ne sais donc pas jusqu'à quel point cette adaptation est fidèle ou non. Je trouve que le récit aurait mérité de s'étoffer un peu car il passe rapidement sur certains aspects, personnages, événements sans les développer ce qui leur donne un aspect mineur ou tout du moins diminue leur impact alors que cela semble important. Certains personnages apparaissent et disparaissent au grès des pages, ce qui fait qu'ils ne sont pas vraiment "encrés" dans le récit. C'est le cas de plusieurs hommes qui parsèment la vie de Shoko qui sont une constante dans la vie de cette dernière alors que pourtant ils sont effacés de l'histoire.
Au final, il arrive énormément de choses à Shoko mais le manga condense tellement tout que l'on ne s'attache à personne et que ce qui lui arrive manque d'impact et n'émeut pas. La mise en scène ne permet pas de s'attarder sur la psychologie, les pensées des personnages. Elle ne reste qu'en surface. Ce qui fait qu'à la fin du récit, le personnage principal nous annonce avoir "chercher son père à travers sa relation avec tout ces hommes", cela sonne comme une phrase de psychologie de comptoir tellement la relation entre l'héroïne et son père était peu/mal abordée. Il en va de même pour la relation avec son frère qui semble importante pour elle, mais n'est abordée que brièvement deux fois : au début et à la fin.
Que dire ? Un récit, qui, s'il a un fond intéressant et permet un éclairage sur le milieu des yakuza composé de sexe, de drogue et de violence, n'en demeure pas moins dispensable. Shoko est un personnage de femme complexe et fort, qui a traversé beaucoup d'épreuve mais ce manga ne lui rend, à mon sens, pas hommage. Il serait sans doute plus intéressant de lire le roman d'origine.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quelques jours plus tard, je remarquais que sa peau [à sa mère] était recouverte d'escarres.
- Pardon, auriez-vous une pommade à mettre sur sa peau ?
- Une pommade ? C'est inutile, en état de mort cérébrale, on ne ressent pas la douleur.
- Imaginez qu'il s'agisse de votre mère, ne chercheriez-vous pas à prendre soin d'elle ?
- Eh bien, je...
- Vous travaillez tous les jours ici et j'imagine que vous en avez vu d'autres. Il s'agit ici de ma mère et tant que son cœur battra, elle mérite le respect. Si vous ne comprenez pas ça, vous devriez songer à faire un autre métier.
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- Que penses-tu de Shoko Tendo ?
- Elle dessine bien, mais elle se débrouille tout juste en lecture et en écriture. Il ne faut pas attendre beaucoup plus d'elle. Elle est limitée.
(Les institutrices découvrant Shoko Tendo en train de faire le ménage entre les tables de la classe).
- Oooh ! Mais elle a déjà bien tout nettoyé !
- C'est du bon travail !
« C'est ainsi que je découvris l'hypocrisie, et je m'en souviens encore aujourd'hui ».
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Décrocher seule est une méthode de sevrage plutôt brutale. J'hallucinais constamment et je n'arrivais pas à fermer les yeux, il m'était impossible de dormir. Mes hallucinations cessèrent au bout de trois jours et mon appétit revint.
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Ils avaient trouvé de l'aspirine dans mes poches et m'avaient inculpée de « possession de drogues » . Les flics ont un sens assez prononcé de l'exagération.
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Je me remémorai la fois où j'avais étè malade et m'ètais réveillée sans trouver maman. J'étais sortir dans la rue, à sa recherche, les pieds nus.
Aujourd'hui, ce n'était plus la peine d'aller à sa recherche, car elle était définitivement partie.
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