Anguilles démoniaques, tome 1

• « Anguilles démoniaques, tome 1 » de Yusuke Ochiai et Yu Takada, publié chez Komikku Editions.

• J'avais commencer cette lecture pour le challenge BD Babelio du mois d'avril, car je cherchais une BD avec un héro chauve.. malheureusement pour moi, ce bonhomme n'est pas chauve mais c'est raser le crâne.. Temps-pi pour le challenge, cela ne m'a pas empêcher d'en apprécier le contenu.

• L'histoire suit un homme endetté par les jeux, des paries sur les courses de chevaux, d'une somme d'environ cinq milles euros. Pour régler sa dette, il n'a d'autres choix que de travailler pour un homme influent dans le domaine du crime, exécutant chacun des ordres de celui-ci, même si parfois ce travail le trouble énormément..

• Ce qui est le plus intéressant ici, c'est les réflexions de Masaru, notre homme endetté, tout au long de ce manga. le scénariste nous partage justement ces réflexions par des cases de pensées omniprésentes. Il pense en permanence, sans relâche et sans repos, il ne peut s'empêcher de ressasser les choses, de se poser des questions, de douter.. avec de bonnes raisons ! Il sait que la plupart de ces missions sont douteuses, immorales sur bien des points, mais il est également tourmenté par son énorme dette, qu'il se doit de rembourser, pour lui, mais surtout pour sa femme, qui doit également travailler.

• Masaru est une personne extrêmement gentil et timide, beaucoup trop pour ce boulot, et c'est l'autre point intéressant de cette histoire. Avec sa naïveté maladive, il se fait mener par le bout du nez par la plupart des gens autour de lui, pour ne pas dire tout le monde.. si ce n'est sa femme, pour l'instant du moins. Celui qui profite le plus de cette naïveté, c'est son fameux boss, M. Chiwaki, qui est à la tête d'un empire criminel aux diverses méthodes (Recouvrement de dette, prostitutions..). Notre héro l'idolâtre beaucoup trop, le voyant comme le grand messie qui lui ouvert grand ces bras pour l'accueillir et l'aider avec ses problèmes. Il se fait complimenter, il lui offre un look plus intimidant, le montrant plus colossal et effrayant encore que ne pouvait déjà lui donner son allure imposante.

• Beaucoup de mystère tourne autour des actions de cet homme, et de ce qui se cache derrière celles-ci. Que peut bien cacher cette mystérieuse mission spéciale qu'a confié le boss à Masaru et Tomita, un autre gars travaillant pour l'agence. Pas de réponse à la fin de ce premier tome, mais le duo derrière ce récit on su nous faire profiter d'un suspense terrible.. L'ensemble est plutôt sombre, si on exclu la presque belle naïveté du héro, avec une ambiance parfois effrayante, mais aussi dérangeante.. Tout du long, on reste en haleine, la fin du premier tome donnant simplement envie d'en voir la suite.

• La patte graphique est en harmonie totale avec cette ambiance angoissante, sombre et dérangeante. Des silhouettes et des faciès déroutants jusqu'aux yeux pleins d'expression de son héro, le style du dessinateur fait tout pour nous immerger plus encore dans l'aventure. Jusqu'ici peu violent, seule la nudité est vraiment présente.

• J'ai passer un bon moment avec cette histoire, étonnement intrigante et dans un style que ne n'ai pas l'habitude de côtoyer, en guise de lecture "par erreur", je pense que je m'en sors plutôt bien ! Hey, hey ! Tu as remarquer le jeu de mot avec le titre dans cette phrase finale ?.. Non ?.. Rooooh..

Masaru fait peur par sa carrure impressionnante. Ses dettes de jeux l'oblige à se mettre au service d'un homme d'affaire sans scrupule qui utilise son apparence pour obtenir le recouvrement de créances.

Comme dans un brouillard, il évolue dans un milieu qui lui est totalement étranger. Mais face à son efficacité, ses prérogatives deviennent de plus en plus importantes.

Il commence par seconder l'autre homme de main spécialisé en recrutement de filles en faisant office de chauffeur.

Un jour leur chef leur propose, contre une importante rémunération, un travail un peu particulier... Transporter un "colis" et le livrer dans un lieu sinistré de la ville qui est la résidence d'un élevage d'anguilles.

Mais qui a t-il dans la boîte ?

La peur s'installe chez les deux hommes, entre reconnaissance pour l'homme qui les commande et qui les a aidé à sortir de la fange et sentiment de peut-être vendre son âme...

Un thriller plutôt psychologique. le lecteur s'attache au héros à l'allure de Hulk, qui semble totalement déplacé dans la société, et tente de conserver un peu d'humanité dans un monde de la pègre qui en laisse bien peu...

Série en trois tomes seulement !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Anguilles démoniaques est un polar qui ne se démarque pas vraiment des autres dans le genre faisant intervenir le monde des yakuzas. Nous suivons le parcours d'un homme timide mais de grande corpulence qui devient alors le jouet d'un mafieux local pour extorquer des fonds.

Le rythme est plutôt lent ce qui laisse le temps au récit de s'installer. On fait connaissance avec les personnages et leur psychologie est développée un peu plus que la moyenne. Cependant, cela reste souvent surfait. Il y a beaucoup de scènes contemplatives.

Certes, le graphisme est plutôt soigné mais il manque un peu de sel, un peu de saveur. L'ennui est toujours très proche mais on s'en éloigne toujours car c'est plutôt plaisant comme lecture.

On découvre un Japon underground mais c'est également un sombre thriller qui va se révéler assez haletant sur la fin. Comme dit, il faudra avoir un peu de patience pour découvrir l'horreur et les bassesses de l'âme humaine. En a t'on réellement envie ? C'est la question qu'il faut se poser.

Anguilles démoniaques est un mange seinen signé Yusuke Ochiai (dessin) et Yu Takada (scénario) publié au Japon en 2014.
Masaru Kurami est criblé de dettes. Pour d'en sortir il accepte de travailler illégalement pour Chiwaki.
La mise en place est un peu longue avec un personnage principal passif et peu sympathique mais peu en peu l'intrigue se met en place et s'avère intéressante.

Kurami travaille dans le recouvrement. Non pas qu'il ait les compétences pour le faire, mais sa stature imposante et impressionnante suffit généralement à inciter les endettés à le payer. Un jour, son boss lui propose une mission, avec son collègue Tomita : transporter un container d'une cinquantaine de kilos jusqu'à l'entrepôt d'éleveurs d'anguilles, sans poser de questions sur son contenu ni tenter d'en savoir plus. A la clé, 150 000 yens. Kurami, bien qu'il soit effrayé par les éleveurs en question, accepte sans hésiter. Il faut dire qu'il fait ce travail pour régler ses dettes et que la somme pourra en plus contribuer au confort de son ménage.
Un manga noir dans un univers mal famé où se côtoient prostitution, magouilles et crimes en tous genres. Ce premier tome d'une série qui en comportera trois est oppressant et terriblement accrocheur. Il y a un réel travail au niveau des expressions des personnages : la terreur qui se lit sur les visages est bluffante. le personnage de Kurami incite à la bienveillance puisqu'on sent que c'est un mec bien qui a sombré dans les dettes suite au jeu, on voit qu'il tente de s'en sortir notamment par amour pour sa femme. Il se fait souvent violence puisque malgré son physique de colosse, il n'en reste pas moins un homme très fragile et sensible, des faiblesses dans le monde où il travaille qu'il devra cacher derrière des lunettes de soleil.