Le portrait de Monsieur Bertin est un bon essai sur ce tableau du peintre Ingres. Il faut un de ses plus gros succès. Voir l'oeuvre analysée est très intéressant.
L'auteur se penche sur successivement sur la famille Bertin (très influente), Ingres en 1832, la naissance du tableau, les influences de l'artiste et la nature du portrait. cela permet une analyse poussée de l'oeuvre dans le contexte de l'époque mais aussi avec les nouvelles connaissances en histoire de l'art contemporaine. L'ensemble est ponctué d'illustrations même si on aurait préféré que ces dernières soient de plus grande taille.
Un petit livre bien fait, bien écrit présentant une analyse intelligente et rigoureuse d'un des chefs d'oeuvre du Louvre.
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les chefs d'oeuvre vivent et se transforment dans la mémoire des hommes, stimulant à leur tour la création.
l'effet photographique de la mise en garde est accentué par le modelé presque en camaïeu de gris et de bruns, relevé par une seule note de couleur, un morceau de velours rouge sue le siège du fauteuil. L'ensemble est d'une harmonie discrète et raffinée, d'une exécution stupéfiante, bien qu'un peu sèche et mince.
au delà de l'opposition entre les deux portraits, n'est ce pas le gout des primitifs qui en fait l'unité, par des moyens d'expression différents: simplification abstraire, italienne, des fores et du modelé dans l'un; réalisme minutieux du visage et des accessoires plus flamand, dans l'autre?
mais l'embonpoint et les mains posées sur les accoudoirs du fauteuil ne suffisent pas. l'invention géniale qui explique l'enthousiasme du public en 1833 réside dans le mouvement en puissance. Bertin ne tient pas la pose, il est surpris par l'oeil du peintre.
le motif récurrent de l'homme à la stature majestueuse, assis face au spectateur, apparaît d'abord, dès 1806 et 1811, dans deux peintures qui visent à la grandeur olympienne et à la force stylistique de la peinture d'histoire.