Ca commence comme l'histoire d'une bande de copains, la cinquantaine, qui ont pas mal bourlingué et qui essaient de louvoyer dans une époque qu'ils ne reconnaissent pas toujours. Entre le surf, les coups à boire et l'envie de profiter de chaque instant, nous sommes plus dans la chronique douce amère. Ca continue comme un roman noir quand ils se heurtent à la violence conjugale à travers l'une des leurs. Et le tout finira comme un polar.
Et tout cela, condensé dans moins de 200 pages; c'est presque une performance de la part de l'auteur.
On entre dans l'histoire dès les premiers mots. La plume de l'auteur est souple, fluide, ça se lit vite. On parvient bien vite à cerner les personnages auxquels
Florent Terrien donne une consistance suffisante pour qu'on s'y attache, à défaut de s'y identifier. Je parle ici des personnages masculins, les femmes jouant plutôt les seconds rôles tout au long de l'intrigue.
Comme c'est un peu la mode aujourd'hui, l'auteur en profite pour passer quelques messages sur la société de consommation, la responsabilité de chacun dans la préservation de la nature et l'incompétence crasse des politiques. On voit à chaque fois les ficelles mais ça ne passe pas mal, arrachant même parfois un sourire chez le lecteur qui n'est jamais dupe. A la mode certes, mais bien intégrés dans le récit.
Un roman auto-édité qui mérite d'être découvert et qui fait passer un bon moment de lecture.