Je remercie Babelio pour cette masse critique, ainsi que la maison d'édition Versilio pour l'envoi de ce livre. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de policier et le fait que l'auteur soit une ancienne commissaire divisionnaire – elle fut la première femme d'ailleurs à obtenir ce grade – donne encore plus de poids à l'écrit. Et je sais que dans le futur, je trouverais le moyen de me procurer un autre de ses livres, surtout concernant le personnage de Edwige Marion.
Autant entrer dans le vif du sujet, une jeune femme, Jennifer, roule tranquillement dans Paris, son bébé de quatre mois, Tom, bien calé dans son siège auto, lorsqu'elle se rend compte que le véhicule de derrière risque fortement de l'encastrer. Un cadavre est retrouvé sur la plage de Berck dont l'autopsie va révéler d'étranges complications : est-elle jeune, vieille, mal-formée, aurait-elle eut une mauvaise alimentation, ou trop au contraire ? Ses organes semblent ceux d'une personne d'un âge avancée, mais sa taille et le fait qu'elle porte encore des dents de lait pose problème. Quand Nina, la fille adoptive de Marion, débarque à Paris, sans papiers, sans billet d'Eurostar – revenant de Londres – cet événement supplémentaire va mettre à mal le commissaire déjà bien ennuyée avec le cadavre. Et lorsque Jennifer se retrouve dans l'obligation de donner la tétée à une enfant qui n'est pas le sien, sous peine de voir Tom mourir, le livre débute vraiment très fort. Est-ce qu'un lien entre les trois histoires serait plausibles, ou ne serait-ce que des intrigues seules ? Tout porte à croire que oui, il y aurait bien un lien mais lequel ? Et ce n'est que le commencement...
Lire ce livre a été facile pour ma part, pas dans le sens où je connais tous les termes utilisés, mais dans le sens où j'ai aimé me laissé guider par l'auteur dans ces suites qui se rejoignent à un moment donné. Les enquêtes piétinent, pour avancer d'un coup, laissant une part de mystère par moment. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de Jennifer et son petit Tom, j'enrageais presque lorsque le chapitre suivant sautait à Marion Edwige, car au début du livre, les chapitres parlaient des personnages par intermittence, et puis pour ces deux-là, les passages devenaient de plus en plus loin dans le livre, me mettant la pression. Tout n'est pas rose, loin de là, entre les découvertes macabres et les fusillades, les personnages seront mis à mal et il vaut mieux ne pas s'attacher de trop à eux, autrement la déception risque de d'être présente.
Alors oui, il y a des termes qui ne sont pas forcément connus, comme par exemple l'auteur nous parle de génétiques et de ses dérives qui font peur. Et aussi le fait que ne connaissant pas ce personnage de Edwige Marion, certains aspects de sa personnalité me sont passé de côté. Mais le fait que les points nécessaires pour mieux la visualiser et comprendre ce qui lui est arrivé, l'auteur nous donne des pistes et également les livres qui parlent du sujet précédent.
Concernant les autres personnages, il y en a pas mal et je retiendrais surtout Rose la légiste et Valentine, une collègue de travail qui ne se trouve pas dans le même service. Ces deux femmes aident beaucoup le commissaire aussi bien dans les affaires, qu'en dehors. Il suffit de voir comment Valentine prend soin de Nina et la protège de ce qui pourrait lui arriver, tout en prenant par la main la mère qui ne sait pas/plus quoi faire. Bien entendu, j'ai beaucoup aimé voir l'entente qu'il peut y avoir entre Paris et Londres, avec la personne de Alistair Mac Queen. Quant au personnage de Sasha Azonov, un savant russe fou de génétique, je me suis demandé ce qu'il va devenir. Il cache très bien son jeu pour ce cinquantenaire, mais surtout il a un esprit totalement tortueux. Comme je l'ai indiqué, il y a beaucoup de personnes qui font partie intégrante de l'histoire, mais il faut en garder un peu – voire beaucoup dans ce cas précis.
Lorsque Marion détermine enfin le point commun, il s'est passé pas mal de temps. L'enquête ne se déroule pas en une journée, les étapes sont longues par moment et à d'autres plus rapide. le suspense n'est pas jusqu'à la fin certes, mais il y en a et des zones d'ombre restent malheureusement. Ce que j'ai aimé en plus du reste, ce sont également les chapitres qui sont courts, parfois juste deux pages, mais cela donne un sacré rythme à l'histoire, car j'avais envie d'en savoir toujours plus sur les protagonistes, me rongeant les ongles pour savoir ce qui se passe réellement. Et lorsque j'ai eut les faits sous les yeux, j'ai ressenti beaucoup d'émotions de toutes sortes : amertume, dégouts, soulagement, tristesse, et j'en passe. Dans tous les cas, j'ai passé un bon moment de lecture avec Edwige Marion et son entourage.
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