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EAN : 9782081377134
352 pages
Flammarion (21/09/2016)
3.77/5   125 notes
Résumé :
Dans un hôpital d’Arcachon, une femme et son bébé de 4 mois disparaissent mystérieusement. Le commissaire de la PJ de Paris, Edwige Marion, descend épauler son ancien collègue bordelais, accompagnée d’Alix de Clavery, une jeune psycho-criminologue aux méthodes singulières.
L’enfant est retrouvé… sans sa mère.
Commence alors une enquête difficile où la spécialiste se heurte aux murs du silence et à la puissances des tabous.
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un récit mené tambour battant , impossible à lâcher , parfaitement construit qui se passe du 22 au 26 décembre ——un Noël pas comme les autres ——donc , au coeur de 57 chapitres fiévreux une prose et une imagination au plus près de la réalité qui maintiennent le lecteur en haleine .

Non seulement enlèvement , meurtre puisque c'est un polar mais surtout mise en scène horrible de certains secrets de famille les plus sombres , nauséabonds, qui font froid dans le dos
À quelques jours de Noël , Célia - Laporte - Meddi et son bébé de quatre mois , Roxane disparaissent d'une façon brutale d'une maternité .

Cyrus Meddi , le père , issu d'une des plus puissantes familles iraniennes reste introuvable .
La PJ de Bordeaux fait appel à l'office central de la répression des violences faites aux femmes : l'OCRVP de Nanterre pour double disparition inquiétante et suspicion d'homicide involontaire ou tentative.

Sa directrice est la célèbre Edwige Marion mise en scène par l'auteure, ( première fois que je découvre son profil ) , et son équipe : le commissaire Louis Zénard , la capitaine Valentine Cara, au caractère bien trempé , interviendront aussi la très jolie Rose Verne , médecin légiste , compagne de Valentine et surtout la jeune psycho criminologue Alix de Clavery , spécialiste des crimes sur enfant.
Bonne occasion pour elle de s'imposer face aux a- priori , et de faire ses preuves, malgré les réticences et jalousies plus ou moins explicites de ses confrères , surtout ceux qui ne supportent pas les PSYS .
Nous découvrons le personnage de Truc , enfant de la DDASS, en cavale , depuis qu'il traine de famille d'accueil en famille d'accueil, habitué de vols et petits larcins , cette fois, il en ira tout autrement !

Sur un scooter rouge volé sur le parking du pôle santé de la Teste - de - Buch , en Gironde , il se dirige vers le village de Silos dans les Landes où il pense trouver refuge chez Brandon Brossart , ancien compagnon de cellule .
Las ! Rien ne se passera comme prévu !

L'enquête de police se heurte au mutisme des familles , face à une vérité terrifiante , l'univers des violences familiales , que la lecteur découvre , à la fin de cet ouvrage , construit comme «  une mécanique de précision » .

Un puzzle entraînant , addictif, envoûtant , bien ficelé , pétri de rebondissements.

L'enquête est rythmée , l'écriture est juste , mesurée , l'auteure aborde ces sujets délicat , avec retenue accompagnée d'une analyse discrète .

Alix , la psycho criminologue est fantastique dans ses positionnements , efficace , sa personnalité, sur fond de maltraitance faite aux enfants apparaît de manière subtile, profondément humaine!

Le lecteur est baladé jusqu'à la fin où le puzzle s'éclaire enfin !
445 pages lues avec avidité .
Je vais m'attaquer aux autres oeuvres de cette auteure dont je n'ai lu que «  cannibales » .
Ah , Les Tabous!
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Une nouvelle enquête du commissaire Marion. Bon, j'avoue, c'est la première fois que j'entre dans l'univers litteraire de Danielle Thiéry et sa policière fétiche.
Le hasard d'une rencontre sympathique au salon Lire à l'hôpital de Chalon-sur-Saône, à donc placé entre mes mains le dernier opus de l'auteure. Une découverte donc, et quelle découverte puisque, à peine terminée ma lecture que je me mets en quête des précédents romans de l'écrivain(e).
Tabous, c'est une enquête policière d'abord. Une jeune femme et son bébé disparaissent mystérieusement d'une maternité. Et c'est aussi une enquête psychologique, c'est d'ailleurs avec Alix, une psycho-criminologue que nous allons évoluer, et évaluer chacun des protagonistes au cours d'une affaire compliquée . Tabous, c'est avant tout les mensonges et secrets de famille autour des enfants, petits ou grands.
Et puis dans Tabous, il y a un Truc.... mais, je n'en dis pas plus.
En tout cas, avec son récit mené tambour battant, Danielle Thiéry m'a scotché. Vous savez, Tabous, c'est ce genre de livre qui vous envoute, que vous ne pouvez plus lâcher parce que vous avez peur d'en perdre le fil, peur que quelque coupable ne s'échappe durant votre abscence, peur que l'affaire ne soit résolue sans que vous ne soyez présent, celui qui noue l'estomac, vous avez un temps d'avance sur les enquêteurs, vous aimeriez leur souffler la solution, parce que ces criminels on ne peut quand même pas les laisser en liberté. ..
Moi, je dis que quand le lecteur se fait ce genre de réflexion, quand il ressent un tel malaise, c'est que l'auteur a drôlement bien fait son boulot.
Tiens, si ce n'est déjà fait, allez donc découvrir vous aussi l'écriture de Danielle Thiéry, elle le mérite.
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Je n'avais jamais lu de romans de Danielle Thiéry avant que Masse Critique de Babelio et les éditions Flammarion ne décident de mettre un terme définitif à cette anomalie et je les en remercie du fonds du coeur.

Un polar comme je les aime. Ancré dans le réel. Précis. Fiévreux. Entraînant. Sans esbroufe. Enfin, un roman policier digne de ce nom.

En regardant sur les pages de garde du livre j'ai constaté, non sans plaisir, qu'il me restait plus d'une vingtaine de romans de Danielle Thiéry à lire, ce à quoi je vais m'employer avec ardeur dans les semaines et les mois qui viennent.

Avec Tabous, le lecteur découvre l'univers méconnu et sombre des violences familiales.

Le roman se déroule du 22 au 26 décembre. La chronologie des faits est présentée en 57 chapitres très courts qui maintiennent le lecteur en haleine.
Deux affaires a priori différentes se déroulent simultanément. le lecteur est baladé sans ménagements de l'une à l'autre, rapidement persuadé qu'elles vont se télescoper, mais à aucun moment il n'imagine ni comment ni pourquoi.
Un point à mettre à l'actif de l'écriture et de la narration.

Truc, l'enfant de la DDASS devenu adulte est en cavale. Il est transparent au point que c'est comme cela qu'on l'appelle depuis qu'il traine de famille d'accueil en famille d'accueil. Sur un scooter rouge qu'il a volé sur le parking du Pôle Santé de la Teste-de-Buch en Gironde. Il se dirige vers le village de Silos dans les Landes où il pense trouver refuge chez Brandon Bossart un ancien compagnon de cellule. Mais rien ne se passe comme prévu.
«  Putain !
Des ombres s'agitèrent sur le bas-côté, une masse dont il aurait pu capter les grognements si cette saleté de moteur avait fait moins de bruit. Une harde de sangliers, au moins sept ou huit…. »

Parallèlement, au centre de santé de la Teste-de-Buch, une femme, Celia Meddi-Laporte, a disparue avec son bébé de quatre mois, Roxane.

L'Office Central pour la Répression des Violences faites aux Personnes (OCRPV) de Nanterre reçoit l'information suivante :
« Objet : double disparition inquiétante et suspicion d'homicides volontaire ou de tentatives. »

L'OCRPV de Nanterre, c'est avant tout sa directrice Edwige Marion, et son équipe, le commissaire Louis Zénard, la capitaine Valentine Cara, les lieutenants Jean-Charles Annoux et Gregory Fix, et la jeune psycho-criminologue, Alix de Clavery.

Presqu'une famille réunie autour de sa chef. Attentive au moindre haussement de sourcils de Edwige Marion. Des jalousies, des interrogations, des frustrations, des peurs, des interrogations, des doutes.

Ils partent pour Arcachon répartis dans deux voitures. La première transporte Marion, Zénard et de Clavery, la deuxième Cara, Annoux et Fix.
Cela préfigure l'ambiance dans lequel va se dérouler l'enquête sur le terrain. Alix est mal accepté par ses collègues-flics. C'est peu de le dire comme çà ! Ils trouvent que Marion lui passe tout. Ils considèrent que ces méthodes sont du pipeau. Ils trouvent qu'elle en fait trop. Alix se défend auprès de Cara notamment :
«  - Tu es flic, tu travailles sur les faits, moi je regarde ailleurs, autrement. Et les mères violeuses ou assimilées, c'est l'angle mort des statistiques des violences faites aux enfants. C'est ce que les spécialistes qui ne se voilent pas la face nomment « l'ultime tabou »…
Le récit s'appuie sur le rôle de la pyscho-criminologue. Elle est la seule à disposer d'une capacité d'écoute qui la conduit à ne pas se satisfaire des apparences. Mais elle agace Cara :
« - Je t'ai déjà dit, Alix, l'OPJ c'est moi. On interroge hors présence de l'avocat, ça n'a aucune valeur en procédure. Je ne veux pas de déclaration ou d'aveux qui seraient frappés de nullité parce que, si tu la pousses à bout c'est ce qui va se passer »
Elle inquiète les avocats :
« Son regard mobile, intense, l'avait instantanément perturbé. Ou bien c'était sa qualité. »
« Une psycho-criminologue, en plus. Pour qui se prenaient-ils ? »
Elle déclenche la colère des prévenus :
« Pardon, s'empressa la psy, je me suis mal exprimée, j'ai juste remarqué que vous n'avez pas prononcé une seule fois le nom de Celia depuis que vous êtes arrivés. (…) de pire en pire. Annette Laporte blêmit, Guy devint rouge brique. (…) En voilà assez ! fit Guy Laporte sèchement, nous n'allons pas nous laisser insulter davantage. Vous devriez apprendre les bonnes manières à votre personnel, madame la directrice !»

Pourtant, même si ses collègues ne l'admettent que du bout des lèvres, c'est Alix qui va donner les impulsions décisives à l'enquête.
Obstinée, elle va reprendre toutes les données du dossier et établir des liens que personne n'avaient mis en évidence entre des faits et des personnes. Elle ne se satisfait pas des logiques trop simplistes qui conduisent à « construire » le coupable « idéal ».

Son seul défaut, est qu'elle agit seule. Au détriment du danger. N'hésitant pas à mettre en péril l'instruction, comme le lui reproche Cara.

L'interêt du roman réside dans cette tension entre les enquêteurs, restituée de façon réaliste et crédible par Danièle Thiéry. Chacun d'entre eux a ses propres problèmes et ses convictions qui interfèrent dans les relations avec ses collègues.

Irène Cara vit avec la légiste Rose Duverne. Alix de Clavery subit la tyrannie de sa mère Hortense. Edwin Marion transfère sur son compagnon Olivier Martin la gestion de la crise d'appendicite de leur fille Nina. Jean-Charles Annoux vit lui avec Luc Abadie.

Côtés prévenus. Truc se débat avec la violence qu'il a subit tout au long de son enfance et de son adolescence et qu'il fait subir à sa compagne Carole Zinou. Les Laporte ne supportent pas que leur fille Celia se soit mariée à un Iranien Cyrus Meddi, aussi riche soit-il. Leur éducation austère et disciplinaire conduit à établir des relations ambiguës entre Celia et son frère Armel qui seront au coeur d'une intrigue que seule Alix parviendra à comprendre et à dénouer.

Cet imbroglio humain est à l'image de la tempête qui sévit dans les Landes tout au long de l'enquête et impose sa loi. Loi des hommes contre loi de la nature. C'est l'autre force du récit, de nous plonger à la fois dans la tempête sous les crânes et dans la tempête tout court qui freine l'enquête et donne du temps aux prévenus.

« Il trouvait même plutôt bonne l'idée de revenir à Silos avant que les masses noires au zénith ne leur choient sur la tête, à lui et à sa vieille mère. le ciel brassait des nuages énormes et le vent forcissait de minute en minute. Dans moins d'une heure, il serait dangereux de circuler sur les routes de forêt où les chutes de branches et de pins allaient se multiplier. »

« Au pont de Martinet, la tempête avait déjà jonchée branches la piste et les bas-côtés. Des bouts de bois volaient dans les airs, des toupets arrachés aux pins fusaient autour des flics et du maçon. (…) Courbés en deux, tous peinaient à se maintenir debout. »

« Truc n'en menait pas large. le vent faisait claquer les volets roulants comme des oriflammes. Des débris divers percutaient les murs et il avait entendu des vitres se briser. »

Grace au travail conjoint des enquêteurs et de Alix, la vérité sera rétablie, mais le mal ne sera pas réduit. Pas d'angélisme dans le récit de Danièle Thiéry. Les survivants seront peut-être amenés à oublier, à pouvoir revivre en fonçant ce qu'ils ont vécus. Pas facile !

La fin connait un rebondissement qui remplit d'aise le lecteur. A vous de le découvrir.

Roman à lire. Pour le sujet traité. Pour la façon dont il est traité. Pour les personnages et leurs personnalités attachantes.
Danielle Thiéry, une auteure à découvrir. Par chance il me reste à lire les vingt livres précédant Tabous.









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Tabous de Danielle Thiéry
Rangé au bas d'une étagère de ma petite bibliothèque de campagne en raison du nom de l'auteure, ce livre m'a interpellé si je puis dire par la qualité de son auteure Danielle Thiéry, première femme commissaire divisionnaire en 1991 devenue une figure incontournable du la scène polar, en devenant après des années de luttes contre le trafic de stupéfiant, addicte à l'écriture, ayant plus de trente livres à son actif en s'inspirant de 38 ans dans les rangs de la Police. Tabous dit-elle a commencé à partir d'un entrefilet dans un quotidien : « un jeune homme a usurpé l'identité d'une vieille dame et a vécu à sa place dans son domicile pendant plusieurs mois. C'est intriguant non ! » Tabous, commence à quelques jours de Noël le 22 décembre à 16h et c'est précisément la période que j'ai choisi pour lire ce livre. Célia Laporte et son bébé disparaissent d'une maternité. le père de l'enfant Cyrus Meddi issue d'une puissante famille Iranienne est introuvable. Bien entendu on le suspecte d'avoir enlevé l'enfant, voir pour d'autres raisons fait disparaitre sa famille avant de repartir en Iran. Tout en s'interrogeant sur cette famille Laporte de la bourgeoisie des vins et les relations qu'elle avait avec cet homme qui n'était pas du cru, si j'ose dire. C'est fait se déroule sur Bordeaux et compte-tenu du contexte et des inévitables collusions avec la diplomatie la police judiciaire de Bordeaux fait appel en renfort de l'Office central pour la répression des violences faites aux personnes ( OCRVP) basé à Nanterre. C'est ainsi que nous allons découvrir cet office composé d'Edwige Marion qui se remet d'une très grave blessure à la tête, ce qui ne l'empêche toutefois pas de manager à la dure son équipe composée par Louis Zénard le commissaire, Valentine Cara la Capitaine, Rose Verne la médecin-légiste compagne de Valentine et Alix de Clavery, une jeune femme psycho criminologue, spécialisée sur les crimes liés aux enfants et d'autres personnages que je vous laisse le loisir de découvrir comme cette Jessica ! L'enquête débute, par la reconnaissance des lieux, les premières investigations, lorsque de manière concomitante à cette première affaire vient se greffer une autre, qui nous permettra de rencontrer un personnage en cavale, ancien enfant de la DDASS, habitué des vols et des petits larcins, qui va être l'auteur en circulant sur un scooter rouge d'un accident ayant entrainé la mort d'une vieille femme. Celui-ci en cavale, je vous le rappelle et venant d'être fraichement libéré de sa cellule, n'a qu'une seule idée après cet accident mortel, de se réfugier dans la maison de la vieille dame demeurant dans un charmant petit village de campagne ou bien entendu tout le monde se connait et connait les habitudes de chacun. de plus cette veille dame au fort caractère ne s'était pas fait que des amis dans le village. Quelle drôle d'idée a-t-il eu n'est-ce pas. Vous verrez que s'il ne manquait pas de ressource, il lui manquait à mon avis un peu de réflexion. Mais revenons au premier acte de ce livre. Or en scrutant la vidéo de surveillance du pôle de santé de la Teste ou ont disparu la femme et son enfant, un scooter rouge qui a été dérobé était bien stationné auparavant sur le parking. Quel est donc le lien qui relie, la disparition de cette jeune femme et de son enfant de 4 mois et le vol du scooter puis l'accident commis par Truc. Tout au long de ces 57 chapitres, nous allons progressivement suivre cette enquête en suivant les enquêteurs qui vont se heurter aux mutismes des familles, aux relations compliquées avec d'autres enquêteurs, aux déductions de la psychologue criminelle tout en découvrant un univers familial fait de violences, du poids des traditions, de l'obéissance familial et de la difficulté d'assumer sa sexualité… Ce qui m'a plu en lisant ce roman, c'est que pour une fois je ne suis pas en train de fulminer aux regards des actes de procédures posés. L'on sent bien que Danielle Thiéry sort bien du sérail. Tout au long de la lecture de Tabous on s'interroge, mais ne compter pas sur moi pour vous dévoiler une vérité qui va heurter plusieurs tabous. Tabous est un livre addictif que je vous invite à découvrir alternant des chapitres entres les enquêteurs et Truc un truand qui un comble devient sympathique. Bien à vous.
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"Tabou" se dit d'une chose ou d'un être qu'il n'est pas permis de toucher ou d'un sujet qu'il n'est pas permis d'aborder .
Est en général tabou dans toutes les sociétés, l'enfant auquel il est interdit de faire du mal. Et pourtant, il suffit d'ouvrir les yeux pour constater que ce tabou spécifique est bien mal respecté! Danielle Thiery, première femme commissaire divisionnaire en France est vraiment bien placée pour savoir que le mal est partout à l'oeuvre et que trop souvent ce sont les petits qui en font les frais.
Ce sujet douloureux est au centre de son nouveau roman. En pleine période de Noël, la commissaire Edwige Marion se trouve confrontée à la disparition d'une jeune mère dans les locaux d'un service pédiatrique et à la découverte de son nouveau-né dans un panier de linge sale.
Séparée de son époux iranien et mère d'un autre enfant, un petit garçon de six ans, Célia a disparu subitement et malgré les recherches menées, elle reste introuvable, ce qui conduit à craindre qu'elle n'ait été la proie d'un meurtrier prédateur.
Cependant sa famille proche, son frère et ses parents, ont une attitude bien étrange et ne sont peut être pas aussi innocents qu'ils cherchent à le faire paraître.
Pour mener cette difficile enquête la commissaire Marion sera épaulée par Alix la brillante psychologue, dont les intuitions fulgurantes permettront la résolution de l'enquête .
Au sein de la forêt landaise, dévastée par un vent violent, toute l'équipe policière passera un bien triste Noël qui verra la révélation d'une tragique vérité.
Je découvre Danielle Thiery avec ce roman et j'ai été un peu déroutée au début par l'utilisation alternative des noms et prénoms des membres de l'équipe qui sont manifestement des personnages récurrents mais que je ne connaissais pas, ce qui m'a demandé un temps d'adaptation.
L'évocation des affaires passées m'a également laissée perplexe (qui est Swan pour la psychologue Alix et que s'est il passé pour que ce personnage revienne la hanter?)
Passons cela car ce n'est pas primordial; ce qui m'a par contre nettement plus dérangée, c'est le style d'écriture qui parfois fait fi de la grammaire et de la construction de la phrase (j'ai du en relire certaines plusieurs fois ), l'utilisation de mots d'argot qui paraissent déplacés dans le contexte où ils sont utilisés ou même incompréhensibles (qu'est ce qu'une "marrade" ? que veut dire "se détroncher à se démolir les cervicales"? " se cuire les yeux" ?) et les impropriétés dans certaines descriptions ( on n'éclaire pas une lampe, on l'allume p 122) ( on n'intime pas de la rejoindre, on intime l'ordre de la rejoindre page 93)
Par ailleurs quand deux femmes s'échappent ensemble pour un road trip imprévu, on pense à Thelma et Louise et non à Tatie Danièle (p 413)
Je suis surprise qu'une relecture attentive n'ait pas permis de purger le texte de ces bourdes, ce qui aurait permis au lecteur exigeant d'aborder le roman dans toute sa complexité et sa richesse thématique sans ronchonner.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Non, ils n'avaient pas encore mis la main sur le gars. La lumière brillait à leur arrivée mais on ne pouvait pas en déduire quoique ça soit. La maison de Joséfa Chieze était fermée à clef, il y avait des chances pour que Arribe se soit tiré. Avant même le début de la tempête, s'il était malin. En tout cas, il était là hier soir, avait affirmé le flic de la commune qui avait laissé un colis de Noêl devant la porte pour la vieille dame. Les victuailles avaient été consommées, même que le type avait dégueulé partout. Il était persuadé, le policier municipal, d'avoir vu Arribe dans une voiture, celle de la femme de ménage de Chieze, hier soir, vers 18 heures. Cela dit, ça ne tenait guère la route.
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«  Elle aimait ces ambiances et ne les aimait pas. Le combat de l’intelligence et de la force , leur juxtaposition inéluctable dans ce milieu si particulier l’excitaient et l’effrayaient à la fois. En vérité , elle ne savait toujours pas très bien où elle allait se situer , dans ce microcosme un rien trop viril, aussi excessif que les situations auxquelles il était confronté » ...
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Il devait se limiter à appliquer les principes qu’on lui avait enseignés en taule : tu es poli « oui m’sieur », « non m’sieur », « merci m’sieur » et c’est tout. En flagrant délit tu chipotes, le reste du temps tu chiques ! Mieux, tu fais semblant de ne pas comprendre. Jusqu’ici la recette avait fonctionné mais, pour des petits délits de branleur dont tout le monde se fichait, c’était facile. Le commissaire avait parlé de crime, de prison à vie. On ne jouait plus dans la même catégorie, les niveaux à franchir n’étaient plus les mêmes. C’était comme une course de haies dont on aurait doublé la hauteur des obstacles
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A n’en pas douter, ce rebondissement allait de nouveau faire le buzz. Il n’était pas bien difficile de deviner dans quel sens. Une mère au bout du rouleau jette son enfant dans une corbeille de linge sale, le cache sous des couches merdeuses et s’enfuit. Pour aller où ? Se suicider quelque part ? Se réfugier en un lieu où elle se sentirait protégée après un acte aussi aberrant ? A moins, bien sûr, qu’on ne la retrouve ici, pas loin de sa fille, morte ou vive, dans un autre bac à déchets.
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La famille, du moins l’idée qu’il s’en faisait, héritée, était la seule valeur sûre, l’unique fondement de son existence… La surface devait rester lise même si, en dessous, des failles s’ouvraient, des plaies couvaient leur pus. Lorsqu’elles explosaient, si elles explosaient, geysers putrides, c’était à l’abri des murs de la maison de famille. Les secrets devaient rester à leur place, au secret
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Vidéo de Danielle Thiéry
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