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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On connaissait Pierre Thiry en tant que romancier et conteur, on ne s'attendait pas à ce qu'il se transforme en poète. Et je pense honnêtement qu'il devrait continuer dans cette voie. Entre jeux de mots et humour, on retrouve la "patte" de cet auteur. Pour tout dire, cela m'a fait penser à du Bobby Lapointe, d'autant plus lorsqu'on lit ces sonnets à haute voix.

Ce que j'aime chez Pierre Thiry, c'est sa modestie, sa simplicité. Il nous explique dans son recueil que sa poésie ne suit pas forcément les règles, qu'elle est faite pour s'amuser... et puis l'on découvre peu à peu, du moins on le devine, qu'il s'agit en fait d'un bel hommage à d'autres poètes. Bien joué, Pierre ! Car, de ce fait, on relit vos poèmes une deuxième fois... et on les découvre alors sous un autre angle. Et sous des dehors un brin "légers" se cache une écriture tout en finesse, un poète confirmé qui n'a rien à envier aux auteurs plus connus.

Je vous conseille vivement ce recueil. Pourtant, vous le savez, la poésie et moi, en général, ça fait deux... sauf exception.

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Cui cuit, il me chaut que le chant sonne. Crisse, Croasse à vos amarres, l’encre est jetée à vos plumiers. La rigueur étourdie et le palabre jacasse, je chausse Pierre pour botter Charles, sûr des galets lui damer le pion, le remettre en selle.
.
Pour faire un beau sonnet...
.
Allez chez votre cordonnier. Tanner le cuir, souffler l’alêne, à cent à l’heure sur cent sonnets, soufre de guerre et mise à pied. De l’aller vers à l’allant droit, la tête en l’air la tête en bas, chausse-trappe, anicroche et acrostiche, faut s’accrocher.
Rythmer le pied, peser le vers, siffler le trait, lever un geai, puis s’envoler. Faut libérer les sansonnets. Même si ...! Même si ...! Charlatan guère qu’on nous le dise, comment la pâte à Pierre crochète l’appât à Charles, je vous entonne du beau sonnet, le voilà le voici, le sansonnet de Pierre Thiry :
.
Sonnet 95.
Croche-patte à Charles Soullier
.
Pour faire un beau sonnet suffit-il de lier
Quatorze vers selon les conseils de Soullier ?
Charles Soullier est plus qu’un simple cordonnier,
Il est même exigeant sur le rythme des pieds,
.
Sur l’harmonie des rimes, la couleur des vers.
A suivre ses préceptes, un peu trop sévères,
On finit par écrire un poème à l’envers,
Ou l’alexandrin se perd en multiples revers,
.
Ceux d’un porteur de stylo, greffier sans style
Victime de la règle et de sa forme hostile,
Versifiant au carré muni de son équerre.
.
Comment jouer le vagabond des cent sonnets,
Transcrivant l’errance du vol des sansonnets
Et l’étrange harmonie de leur hasard précaire ?

Pierre Thiry est un libérateur des mots. Toutes plumes en sa mare tracent un sillon, dans l’onde tremblotante du renouveau, pas de vilains petits canards que des grands cous majestueux.
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Ce qui provoque la joie de Pierre Thiry - et la nôtre (Acrostiche)

P eut-être avais-tu bu?
-I vresse de poète
E st déjà une fête-
R ien qu'un peu- mais du cru!

R enversé, tu as vu
E nvolées, les mouettes
T rès haut, sur la dunette:
H ors champ, l'eusses-tu cru?

I re, sourire ou rire?
R ien , sur l'eau, ne fait cygne...
Yeux ouverts, tu trépignes...

R iants au ciel riant
I ls viennent, guillerets,
T es joyeux sansonnets!

Le livre de Pierre Thiry est si joyeusement iconoclaste, si inventif et stimulant, que je ne pouvais que tenter de lui rendre, modestement, à ma façon pesante - un vol de ramier- mais en acrostiche, comme lui pour Flaubert et son pont,- un peu de la joie d'écrire qu'il partage, lui, si généreusement et éloquemment!

Voilà des oiseaux de passage qui gagnent à être longuement fréquentés, des cygnes peu mallarméens qui ne se drapent pas dans leur dignité offensée, mais se regardent à l'envers dans le miroir aux alouettes et se trouvent drôles, comme chez Laforgue ou Queneau, ou juste bizarres- le beau est toujours bizarre, n'est-ce pas , Charles ?,Et d'ailleurs ne dit-on pas "c'est un drôle d'oiseau?" quand on a rencontré une personnalité attachante et hors du commun...

Bref en deux mots, comme en cent (sonnets) je suis tombée sous le charme de ces oiseaux migrateurs et volages, pleins de références littéraires- parfois expliquées en notes pour enrichir notre Gay Sçavoir, parfois en clin d'oeil...mais jamais appuyé, le clin d'oeil, juste un petit cygne euh signe , en passant!

Une jolie préface en forme ...de sonnet, vous l'aurez deviné!- des jeux multiples -acrostiches, "rondeaux" de sonnets, sonnets en trinôme argumentatif -thèse, antithèse, saint Aise(!!!) - pastiches -La Fontaine, Verlaine, Baudelaire et j'en passe- avec virtuosité mais sans jamais se prendre au sérieux, Pierre Thiry nous entraîne dans son vol de passereaux , vole, vole, pigeon vole, et nous atterrissons soudain, tout étourdis, dans une postface érudite -tout, tout, tout, sur le sonnet et son histoire- mais toujours aussi amicale et partageuse.

Pierre Thiry nous y livre, avec le plus grand sérieux, une recette de roman.. A nous de jouer!

Ce vol d'oiseaux-là donne des ailes!



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Ce titre assez singulier résume une idée : le plaisir de manier les mots sans limite afin de réussir à fabriquer une âme qui sera le souffle de vie de chacun des sonnets dont est composé ce recueil. C'est donc dès la couverture que le ton est donné. Il sera décalé… ou en concordance … Tout dépendra de vous et de votre angle d'analyse (si ce n'est pas clair, je vous renvoie vers la jolie photo du cygne et de son reflet).

Apprêtez-vous à pénétrer un univers où se mêlent les figures de style les plus émérites de la poésie contemporaine et dans lequel les lettres de l'alphabet sont comparables à des marmots espiègles se chamaillant pour un bout d'acrostiche.

Avertissement pour le lecteur ingénu: Une fois passé les deux préfaces, et après avoir pris un bon départ, il faudra veiller à ne pas faire la course car pour pouvoir les apprécier, les 100 sonnets ne se lisent pas d'un trait. D'ailleurs ce ne serait pas rendre hommage à l'auteur que d'expédier en deux heures, ce qui est le fruit de plusieurs journées de réflexion et d'écriture.

Pierre Thiry en se faisant plaisir, nous fait plaisir également. Et c'est bien là la réussite du poète. En effet, je me suis surpris à lire et relire certains de ses poèmes car la sonorité et la richesse des rimes ont eu sur moi un écho éclatant, en concordance avec ma vision de la poésie.

« Sansonnets, un cygne à l'envers » est un projet maitrisé de bout en bout par son auteur.

Pour conclure, je dirai qu'écrire un sonnet, n'est pas donné à tout le monde. C'est un exercice d'équilibriste en deux quatrains et de deux tercets pour les artistes de haut vol qui n'ont pas froid aux yeux et qui savent chuter avec élégance.
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Pour écrire un sonnet
Il faut de l'imagination
Et une bonne dose de fantaisie.
Réussir à nous faire sourire
Rire aussi souvent
En voilà un défi.

Tout en jeux de mots
Humour décalé et farfelu
Il manie les mots avec une
Rare sensibilité et dérision.
(Roulement de tambour)
Yeah ! Je redécouvre la poésie.

Merci Pierre Thirry !

En voilà une belle découverte ! Ma dernière lecture de poésie date du lycée (qui date lui même d'avant les années 2000 bouh).
Contactée par Pierre Thiry, je me suis dit pourquoi pas. J'aimais bien la poésie. J'avais pris le parti de le lire relativement vite comme un roman parce que je suis boulimique de lecture et que je n'aime pas laisser les choses en plan. Finalement, j'ai pris mon temps, le savourant par petites touches gourmandes, revenant sur mes pas, sautant certaines pages, lisant certains sonnets à haute voix. Ecrits n'importe où d'après Pierre Thiry j'en ai lu aussi n'importe où et n'importe quand. Une vraie bouffée d'oxygène. Ca fait du bien. La poésie de Pierre Thiry est généreuse, drôle, touchante. C'est plein de références et de clins d'œil. C'est une bonne dose de bonheur que nous offre Pierre Thiry.
La couverture en plus est vraiment jolie et bien choisie.
Laissez vous tenter !
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Pierre Thiry est un virtuose. Il assemble les mots comme d'autres assemblent les notes. Et la partition composée par Pierre Thiry dans ces sonnets qu'il nous offre est remarquable.

Humour et légèreté sont au rendez-vous. Ces cent sonnets sont tous plus pétillants les uns que les autres et nous entraînent, d'un air guilleret, dans un monde parfois fantaisiste mais, surtout, extrêmement réaliste. Pierre Thiry s'attaque gentiment aux maux de notre époque (obsolescence programmée et surabondance de technologies (dans Innovation), nous parle culture (dans Maryline et la grenouille, Ce que pense Gustave du Pont Gustave-Flaubert : il en perd le goût du thé, C'est leste Ernest, ou encore le flic et la rouquine) ; il y en a pour tous les goûts !

Vous savez déjà que je joue du violoncelle ? Je voue une admiration éternelle à Mstislav Rostropovitch et à Pablo Casals (un de mes chats s'appelle d'ailleurs Pablo) et à la façon dont ces deux musiciens manient l'archet avec nonchalance.

J'éprouve le même genre d'admiration pour Pierre Thiry. Il est le Rostropovitch de la littérature contemporaine : il assemble les mots avec tellement de talent, que l'on a l'impression que ses textes "coulent" de son stylo, comme les notes coulent des archets de Rostropovitch et Casals. Et pourtant, la musique comme la littérature demandent beaucoup de travail. Mais on l'oublie à la lecture de ces sonnets, car Pierre Thiry nous transporte dans un univers littéraire qui semble aller de soi et qui nous séduit d'emblée.

Dernier élément à relever : la qualité du vocabulaire utilisé. Sansonnets, un cygne à l'envers à cela en commun avec tous les ouvrages de Pierre Thiry : quand on ouvre un livre de cet auteur, on sait que l'on va retrouver une qualité qui manque parfois dans certaines oeuvres contemporaines.

Merci Monsieur Thiry de m'avoir proposé de découvrir cette nouvelle merveille ! Merci pour vos mots, toujours si beaux et qui donnent l'envie d'un jour maîtriser la langue française aussi bien que vous. Et, enfin, merci pour la recette : je la testerai un jour, c'est promis.
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Voilà un titre à double sens qui nous met aussitôt dans l'ambiance de ce recueil de poésie que l'auteur a du mal, par modestie, à nommer ainsi, mais qui nous donne à lire cent sonnets empreints de fantaisie.
A cela s'ajoute, une couverture magnifique qui donne aussitôt envie d'ouvrir le livre...
Amoureux ou pas de la langue française, laissez -vous séduire par ce recueil qui puise son inspiration dans notre vie quotidienne...
J'ai pris du temps pour savourer ces sonnets un à un et pour cela, j'ai emmené ce recueil avec moi en vacances. Rien de mieux pour me mettre de bonne humeur dès le matin.
J'ai lu ses poèmes dans tous les sens, car pourquoi lire un recueil de poèmes du début à la fin, franchement rien ne nous y oblige, d'autant plus que le titre nous incite plutôt à le faire dans n'importe quel sens.
J'ai profité de la présence de mes petits enfants, pour leur lire certains poèmes...
J'adore lire la poésie à haute voix car c'est ainsi que la musicalité des mots apparaît dans toute sa beauté.
Et dans ce recueil je n'ai pas été déçue, car je suis allée de surprise en surprise.

Dès l'ouverture du recueil, j'ai été touchée de voir que l'auteur me l'avait dédicacé. Une attention particulièrement délicate par les temps qui courent, où l'intérêt prime souvent sur les rapports humains, et l'individualité sur le partage.


Ensuite, les premiers vers du recueil, m'ont plu tout de suite !

Tous les poèmes du recueil sont le reflet du regard que l'auteur porte sur le monde agité qui nous entoure, un regard réaliste et pétillant, plein de malice et de légèreté qui nous invite à entrer dans un monde empli de fantaisie mais où la langue française est bien présente. le recueil est d'une grande diversité car les poèmes abordent différents thèmes que je vous laisse découvrir...car je ne peux tous les citer.

Certains sonnets abordent le même sujet, d'autres se suivent... (comme les sonnets philosophiques 21-22-23 intitulés "Thèse-Antithèse-Sainte-Aise") ou se poursuivent (c'est comme vous le sentirez !)...d'autres enfin se répondent.
Aux sonnets s'accrochent, au fil des pages, quelques acrostiches comme dans le sonnet 41 par exemple, "Horaires d'été" dont la première lettre de chaque ver, lu verticalement donne "JUIN AOUT ÉTÉ ÉTÉ" ou dans le sonnet 45, par exemple, "Fleuves et mots passants" qui donne ALLO ALLO BIP BIP...
Certains nous font voyager comme le "Sonnet pour les gondoles" _sonnet 19.
D'autres sonnets sont écrits en hommage à un personnage, poète ou non, ayant écrit des sonnets ou pas, comme "Voyelles délinquantes (hommage à Rimbaud)"_sonnet 94, ou par exemple, "C'est leste Ernest"_sonnet 34, en hommage à Céleste Pesteleste, une danseuse.
Certains sonnets sont très modernes et nous parlent du monde technologique bien présents dans notre vie ("Innovation"_ sonnet 12 ; "Ah! la télé"_sonnet 44).

Le lecteur sent que l'auteur adore "jouer avec les mots" et qu'il a l'habitude d'organiser des Ateliers d'écriture. Ces poèmes sont en effet très évocateurs et les images qui se bousculent à leur lecture sont autant d'incitation au rêve...à la redécouverte de la nature, des animaux et en particulier des oiseaux, que vous ne regarderez plus jamais comme avant je vous l'assure.
Jouer avec les mots, nous invite à porter, nous aussi, un autre regard...
Jouer avec les mots, nous invite à sourire.
Jouer avec les mots, nous incitera peut-être à écrire ?
C'est ce que souhaite l'auteur en tous cas...
La fin du recueil nous propose d'ailleurs une recette que je garderais secrète et qui peut en effet nous donner envie d'aller plus loin. Promis je la testerai un jour !

En tous les cas, ces sonnets qui sont "des espèces de poèmes imparfaits" (René Rapin), sont autant d'invitations à relire la poésie d'autres grands poètes qui se sont essayés à l'écriture du sonnet comme Dante Aligheri, Baudelaire, Rimbaud...et parfois les ont publiés et réunis par cent !
D'ailleurs dans la postface très documentée, l'auteur propose à ceux qui veulent en savoir plus de revenir un temps sur l'écriture de ces sonnets et sur ces poètes imaginatifs qui dans le passé en ont écrits...

Ce recueil est donc à lire et à relire et je vous l'assure vous ferez à chaque lecture, de nouvelles découvertes...
N'hésitez pas à le prêter à vos ados qui le trouveront certainement très "sympa" et très moderne.
Si vous êtes enseignants, si vous ne savez pas comment aborder ce thème avec vos élèves, n'hésitez-pas une seule seconde. Il est facile à utiliser en classe pour jouer avec les mots et inciter les élèves à faire de même.
Que vous soyez passionnés par la poésie ou pas, ce recueil est fait pour vous !

Cent sonnets insignes allant vers... vous invite donc à aller où vous voudrez, au fil de vos envies !
Pour en savoir plus...
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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J'aime la poésie et j'en écris parfois, pour autant c'est la première fois que je vais chroniquer autre chose qu'un roman.
Merci à l'auteur Pierre Thiry
pour m'avoir permis de découvrir ce livre de recueil sublime
Dès la première page on sait que l'on va être transporté dans un monde magique , une monde où les mots s'entremêlent pour nous chanter la plus douce des musiques.
1 mois c'est le délai que j'ai demandé à l'auteur pour découvrir ce livre en l'informant que se serait peut être moins. parce qu'un recueil de poésie ne se lit pas non plus comme un roman Pour autant j'ai vite compris que ce recueil se laisserait dévorer en 2 temps 3 mouvements . Mais j'ai vite découvert que cette lecture il fallait la savourer, laisser les mots glisser sous la langue pour en apprécier toutes les flagrances.
Chaque sonnet est un bonbon. Un bonbon surprise.
Chaque mot possède un sens et un autre tout à la fois, à chacun de découvrir lequel, celui qu'il entend. C'est pourquoi ces 100 sonnets sont magiques , c'est féérique, léger .
Un bel univers de jeu de mots, et ce fut un grand plaisir de plonger dans de la poésie pour changer un peu.
je devrais peut être choisir mon sonnet préféré, mais à vrai dire j'ai du mal
je ne peux dire non plus que je les aimés tous, non évidemment, certains m'ont laissée indifférente, et j'en ai survolé d'autres, sur 100 sonnets,celui qui me dirait qu'il les as tous appréciés je ne le croirais pas
Vous dire lesquels, j'aurais du mal , "sansonnets " à retenir ce n'est pas si facile
mais force est de reconnaitre le talent de l'auteur, avec parfois sans rimes ni raison,sait bien faire résonner les mots
Vous n'y connaissez rien en poésie ?
Pour vous c'est un genre litteraire qui vous dépasse ?
La poésie c'est ringard et vous ne connaissez que Rimbaud , Baudelaire... et tous ces classiques scolaires?
alors quant à savoir ce qu'est un sonnet !
Vous connaissez celui là c'est sur :
Quand vous serez bien veille
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Dès l'instant où "Sansonnets, un cygne à l'envers" était entre mes mains, j'ai su tout de suite que ce n'était pas un simple recueil de poésie. D'ailleurs, ce sont des sonnets et par définition, des pièces de quatorze vers de même mesure, en deux quatrains à rimes embrassées et deux tercets. Ce livre contient un secret que nous dévoile l'auteur. Mais de quoi s'agit-il ? Et bien c'est une recette, mais je ne vous dirais pas laquelle, vous le saurez en lisant la Postface intitulée "Pourquoi ces cent sonnets ? D'où viennent-ils ? Où vont-ils ?".
D'autre part, j'ai très apprécié l'hommage à "File on missing Redhead" de Lou Cameron paru en 1969 dans "La Série noire" de Gallimard sous le titre "La Rouquine aux sommiers" du sonnet n°14 "Le flic et la rouquine". L'auteur avec humour nous amuse avec la mise en page en utilisant plusieurs styles et tailles de police différents ainsi qu'en écrivant des sonnets où chacun des vers commence par une lettrine qui, mises bout à bout, forment le titre du sonnet ou une phrase comme pour le sonnet n°45 "Fleuve et mots passants" où l'assemblage des lettrines donne ALLO ALLO BIP BIP.
Pour tout vous dire, j'ai pris le temps de lire ces sonnets comme lors d'un bon repas où l'on profite des saveurs de chaque plat en appréciant chaque ingrédient.
Pour conclure, je vous cite la dernière strophe du dernier sonnet, donc le n°100 "Ici sombrèrent cent sonnets" :
Sous un bouquin, frêle navire :
"Pages gorgées d'eau, il chavire,
Ici sombrèrent cent sonnets..."
Merci Monsieur Pierre Thiry d'avoir su plonger vos cent sonnets, dirigés sous votre plume, dans ce merveilleux recueil pour s'y laisser lire à tout jamais pour notre plus grand bonheur.
Lien : https://www.facebook.com/lar..
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Aujourd'hui, je vous présente un recueil de sonnets malicieux de Pierre Thiry, recueil placé d'emblée sous le « signe » du double sens et des jeux de mots, de par son titre, Sansonnets, un cygne allant vers et son sous-titre « Cent sonnets insignes allant vers... ».

Je lis peu de poésie habituellement, mais là c'est un recueil qui se savoure jour après jour, comme une boîte de bons chocolats.

On n'a pas le temps de s'ennuyer en découvrant ces sonnets, qui sont très variés tout en étant étroitement reliés entre eux par leurs sujets, leurs sonorités ou leur fantaisie.

Le genre du sonnet, qui remonte à la Renaissance, est ici renouvelé dans ses thématiques (la vie moderne) comme dans sa forme, avec des jeux de mots amusants, des néologismes (un film de kapédépé par exemple, pour n'en citer qu'un). Certaines poèmes se répondent (le mot final de chaque vers est identique dans plusieurs poèmes), ce qui montre le goût du poète pour « l'acrobatie lexicale ». Des variations sur le même thème ne sont pas sans rappeler Raymond Queneau (Le Senor Sonéklacique » et le « Bistrot de Bertillon Poldu » par exemple). Qui aurait pu dire qu'un jour, les nouvelles technologies trouveraient leur place dans un alexandrin ?

« le numérique et l'informatique fourmillent

Dans des hypermarchés aux exquis tournoiements. » (Innovation, p. 16)

Une alliance tout à fait inattendue, celle du monde contemporain et d'un poème à forme fixe très codifié.

Hommage à la poésie classique à laquelle il donne un coup de jeune, à la beauté de la langue et à ses possibilités infinies, un livre que je vous conseille, plein d'humour, de virtuosité et de culture, qu'il est difficile de décrire en quelques lignes tant il est protéiforme et surprenant.
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