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4,07

sur 1173 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tromperies et tracasseries dans un bled bien tranquille
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Coup de pioche du mois d'août par @taganga2000.
Un livre acquis depuis un assez bon bout de temps. D'ailleurs je le possède également dans sa version antérieure, nommée 1275 âmes.
La nouvelle version (celle-ci) a été retraduite au plus près des mots, de la conjugaison, du style bien particulier de Jim Thompson. J'ai comparé plusieurs chapitres et je préfère de loin celle-ci. Avez-vous remarqué que le chiffre du nombre d'habitants diffère de 5 personnes. Vous allez comprendre cette différence à la fin de mon résumé, hé!hé!
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Nous avons ici un anti-héros tellement loin de l'image du shérif débonnaire des petites bourgades poussiéreuses des USA.
Nick Corey est tellement futé qu'il pourrait concurrencer Columbo. A l'exception près qu'il est fainéant, retors, et menteur.
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Focus sur une période troublée dans les années 20, où la ségrégation raciale bat son plein. Dans la bourgade tranquille il passe son temps à monter des machinations, à faire le ménage autour de lui. Egalement à trousser des jeunes dames. Les élections approchent, Nick va tout faire pour les gagner. Quitte à tuer. Mais rira bien qui rira le dernier.
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"Je dis pas que vous avez tort, mais je dis pas que vous avez raison non plus" , voilà bien ce que Nick clame à qui veut bien l'entendre, ou qui lui cherche des noises.
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Un très bon roman noir, célébré en son temps. D'un humour corrosif, cynique, car ne l'oublions pas, ce personnage est amoral. L'auteur a réussi - avec brio- à se tenir sur deux narrations : l'une où Nick raconte, commente et juge après-coup et l'autre où il est dans l'action et de ce fait ne réfléchit pas beaucoup. Je dirais que c'est ce qui fait le style, la "patte" de l'auteur.
Cette façon d'utiliser la conjugaison de manière habile est subtile et jouissive. L'auteur s'est bien amusé avec sa galerie de personnages.
C'est mordant, caustique et noir.
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Alors, vous savez pourquoi il manque 5 âmes à Potts? Ils sont morts, pardi!
Juste la fin qui me paraît trop "ouverte". Est-ce au lecteur d'imaginer le destin de Nick?




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Salut les feignasses.
Je m'appelle Nick Corey. Ch'uis le gars né de la plume de Jim Thompson, le gratte-papier mondialement reconnu pour la qualité de ses romans noirs. Rien que ça. Bon, c'est pas volé, y s'débrouille pas mal du stylo le bonhomme. Et drôle avec ça. Là y se fait chatouiller les orteils par les vers depuis quèque zannées déjà, mais paraît qu'avant de tirer sa révérence, l'en aurait écrit d'autres des polars. Mais sont ptèt pas aussi bons que le mien les zaut'. J'dis pas qu'y sont mauvais, mais j'dis pas qu'y sont bons non plus. C'est juste que moi, je pouvais pas être partout, voyez.

Maint'nant que je vous ai présenté le paternel, je vous raconte ma ptite vie. Mais pas trop, pasque d'une, ch'uis vite claqué, pis deux, faudrait surtout pas vous couper l'envie de me rencontrer. Car c'est pas pour me vanter mesdames, mais Dieu sait que j'vaux le détour! Faut voir bibi à la besogne, z'en redemandent toutes. Z'avez qu'à vérifier auprès de Rose et Amy, mes deux poules. Ok c'est mes maitresses et alors? Circonstance atténuante ça vous parle? Z'avez vu le thon que je me paye comme bonne femme? Et une teigne pas dieu possib' la Myra en plus. Nom d'un putois!

Et comme si c'était pas assez, j'dois supporter son frangin sous le toit, une vraie baltringue c'tanimal. Lennie qu'y s'appelle. Ouais je sais, comme le type de Steinbeck, ch'uis pas si con merci. Et un vrai débile not' Lennie, tout pareil. M'est avis que le Thompson l'a fait exprès de m'le coller aux basques çui-là. Genre hommage à l'aut' gugusse. Merci du cadeau Jimmy, mais ch'uis pas George moi. La fermette et tout le tralala j'ui laisse.

Bon, 1275 âmes, c'est le nombre de pèquenots qu'habitent Pottsville, le trou de balle dans lequel je bosse. Ah oui, j'vous ai pas dit la meilleure : ch'uis le shérif du trou de balle. Y m'ont élu shérif ces pèquenots alors que j'en branle pas une. Quand j'vous dis que c'est tous des va-de-la-gueule et des ratés.
Pis racistes avec ça. Peuvent pas blairer les nègres. Je sais bien que c'est crétin. J'y ai dit aux pèquenots qu'y sont faits tout pareil que nous les nègres. Mais ça en démord pas, quand t'es con t'es con. Bon, j'insiste pas trop, j'oublie pas qu'y votent pour ma pomme quand même. Et tant que je peux bouffer et dormir peinard sur le pécule du contribuab', j'vais pas me plaindre.

D'toute façon, j'en fais ce que j'veux de ce bled. Y a pas plus roublard et vicelard que moi à 10 miles à la ronde. Et le plus dingue, c'est qu'y pensent tous que ch'uis un bon à rien et un loser. J'me maaaarre! Qu'y sont cons.
Mais t'inquiète que j'te les mate quand y faut. A coup de plombs dans le bec de ces salopiauds que je règle ça. Ni vu, ni connu. Pasque Dieu lui, y déconne pas et c'est pas un pèquenot Dieu. Y m'a refilé sa mission de faire régner l'ordre dans le trou de balle. Sauf qu'y m'a pas dit comment faire. Alors je fais à ma sauce divine à moi.

Pis y a aussi l'autre trouduc d'à côté qui... Oh et pis j'en ai ma claque d'écrire. Z'avez qu'à l'ouvrir ce bouquin si vous voulez du détail. Ch'uis pas votre cabot, nom d'un putois!
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Shérif et trois femmes à satisfaire, un boulot de dingue, vous ne croyez pas !

Datant de 1966 pour la traduction française, « 1275 âmes » est un classique du roman noir de Jim Thompson. Cet écrivain américain, décédé en 1977 et peu reconnu de son vivant, obtient la notoriété posthume. le "Coup de torchon" en 1981, de Tavernier avec Noiret est notamment une adaptation de « 1275 âmes » au cinéma.

Ainsi, Jim Thompson nous plonge dans ce petit bled paumé d'un bon millier d'habitants où Nick Corey est le shérif. Celui-ci se la coule douce au boulot mais doit s'occuper de ses multiples femmes. En effet, il loge avec sa femme Myra, bien plus vielle que lui et un peu tyrannique sur les bords. Aussitôt sorti de chez lui, il doit satisfaire ses deux maitresses, Amy et Rose, un job beaucoup plus usant et prenant que celui de Shérif. Evidemment spécialement pour Nick…
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et sa réélection au poste de shérif a du plomb dans l'aile. La campagne électorale va être très difficile à gagner. Pour couronner le tout, des gérants d'une maison de filles de joie lui cherchent des noises. Notre bon shérif, acculé dans les cordes, doit réagir…

Ce roman noir et humoristique, met en scène une belle brochette de personnages hauts en couleur. Nick, avec son vocabulaire au ras des pâquerettes et son aptitude naturelle à filouter, devient un peu le héros malgré lui de ce récit. Continuer à ne rien faire et s'occuper de ses maitresses lui permettait de fuir son ignoble Myra et son dingo de frère !
Qualifié de bouffonnerie par le traducteur du livre, Marcel Duhamel, ce roman m'a bien plu pour ses dialogues incisifs et corrosifs. Néanmoins, l'intrigue générale et surtout la fin de l'histoire ne m'ont pas scotché comme je l'aurai espéré d'un très grand roman. D'où, un quatre un peu généreux mais récompensant l'originalité de l'ouvrage…

Ne délaissant pas pour autant Jim Thompson, je poursuis avec « l'assassin qui est en moi » (ou encore « le démon dans ma peau » l'ancien titre) qui s'avère complètement différent et très alléchant. Quoi qu'il en soit, découvrez cet auteur de talent et atypique de romans très noirs.
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Voilà un auteur que je ne connaissais pas et même dont je n'avais jamais entendu parler. Et grace à un challenge de Babelio, j'ouvre un de ces livres. Choisi un peu par hasard, il semble être le chef d'oeuvre de l'auteur.
Je confirme ! J'ai d'abord été surprise par l'écriture et je l'ai tout de suite appréciée. C'est décapant et tellement ironique. Et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les pensées semblant non abouties et incohérentes de Nick. le pseudo héros qui passe pour un imbécile aux yeux de tous, mais qui en fait domine son petit monde d'une bonne tête.
L'histoire est rocambolesque et pleine de surprises. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'ai apprécié chaque mot lu.
Il parait que le film "Coup de torchon" est une adaptation francisée de ce livre, transposée en Afrique à la veille de la 2e guerre mondiale. Je vais certainement me laisser tenter. Ne serait ce que pour Philippe Noiret...
Je ne mets pas 5 étoiles juste à cause de la fin qui ne m'a pas donnée ce que j'attendais.

Pioche de Juin 2022 choisie par Taganga2000
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Nick Corey est le shérif de la charmante petite ville de Pottsville. Charmante ! Vite dit.
Paresseux, menteur, lâche, il compte se remuer un peu car il tient à sa réélection. Comme son concurrent a plutôt la côte, il va faire quelques efforts pour que les habitants le choisissent et si, par le plus grand des hasards ça lui permet de régler ses propres comptes, de se débarrasser de ceux qui le gênent, l'humilient ou peuvent lui porter préjudice… et bien c'est tant mieux.
Suivre les combines de Nick est drolatique… Les dialogues sont tordants. Et même si rapidement j'ai reconnu le film de Tavernier « Coup de torchon » je n'ai pas boudé mon plaisir à suivre les magouilles de ce shérif hors du commun. Si sa morale est plus que discutable, le personnage ne m'en est pas moins sympathique.
A pourri, pourri et demi.
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Ce livre a été adapté au cinéma par B. Tavernier dans « Coup de torchon » et le scénario qui en a été tiré peut induire en erreur ceux qui ont vu le film avant de lire le bouquin de Jim Thompson. En effet l'histoire a été déplacée en Afrique, alors que dans ce polar on est bien au Texas au début du XXème siècle en plein sud des Etats Unis..

Là, on retrouve tous les ingrédients du polar que je qualifierai de « classique » : Un flic récemment élu, pas vraiment un héros, (paresseux, un peu lâche, un peu limité) qui n'a qu'une envie : ne pas choquer les puissants, qu'on le paye et éventuellement le réélise, et surtout qu'on lui fiche la paix, et que son job reste une sinécure dans un monde qui ne ferait pas trop de vagues.
Mais un jour, « trop, c'est trop ! »

Pour illustration, la quatrième de couverture de l'édition Folio de 1988 (N° 1953) :
« Je m'appelle Nick Corey. Je suis le shérif d'un patelin habité par des soûlauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses et des salopiaux de toute acabit. Mon épouse me hait, ma maîtresse m'épuise et la seule femme que j'aime me snobe. Enfin j'ai une vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde, c'est mon postère qui les reçoit. Eh bien, les gars, ça va cesser. Je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser. »
Sans être un résumé, ce texte donne le ton du livre, du style, du langage, de l'histoire.

On passe un très bon moment à cette lecture. C'est bien écrit, selon les principes du roman noir, l'histoire est bien huilée, et on attend avec impatience ce qui va se passer dans les pages suivantes.

Un incontournable dans le rayon « polar » de votre bibliothèque.
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1964 . Pottsville , petite ville Americaine de 1275 ames pratiquant un bon vieux racisme à l'ancienne . Ses habitants , à en croire leur shérif , sont des soulauds , des fornicateurs , des incestueux , des feignasses et des salopiaux ! Parmi cette élite , il en est justement un qui cumule , y ajoutant meme d'autres qualités telles que le vice , la manipulation et le meurtre . Son nom : Nick Corey . Shérif attitré de ce si sympathique canton de Potts ou il fait bon vivre...


Nick à deux soucis dans la vie , pas un de plus , pas un de moins : se faire réélire par tous les moyens et continuer de tromper tranquillement ce qui lui sert de femme avec ses deux maitresses attitrées et oh combien possessives...Une femme , Myra , aussi attirante et sympathique qu'un éléphant de mer en période de jeûne . Assortie , qui plus est , d'un frangin , Lennie , véritable copié-collé de Steinbeck ! Hommage , hommage... Enfin frangin ou amant vivant sous le meme toit de ce couple transi d'amour , le doute est permis .
Et il en marre , le gars Nick , de servir de serpillere a tout ce petit monde . Il va se réveiller et le moins que l'on puisse dire , c'est que le réveil va etre brutal !
Ce bouquin est d'un cynisme rafraichissant ! L'écriture est à l'image des personnages qui le composent à savoir simple quand ce n'est pas simplette . Exaque , p'tet...un verbiage digne d'une guerre des boutons pour adultes qui ferait palir d'effroi un Pivot au phrasé si léché..
L'histoire tient en un seul mot : manipuler !
Nick va passer docteur es manipulation et obtenir son diplome avec mention ! Manipuler ses électeurs , sa femme , ses maitresses , voilà ce à quoi il occupe désormais ses journées .
Ce personnage est évidemment tres antipathique , comme le sont tous les acteurs de ce roman d'ailleurs : sorte de catalogue de la nature humaine dans ce qu'elle a de plus détestable .
Cependant , difficile d'hair un tel type qui a fait de la trahison et du mensonge une discipline olympique . Tel Columbo , il ne se départit jamais de son flegme et continue de tracer sa route envers et contre tous ! C'est en cela qu'il titille notre curiosité en trouvant systématiquement une façon ingénieuse de se sortir d'une situation nous apparaissant comme fortement compromise...Chapeau l'artiste !

1275 ames est noir et désabusé . Il traite des pires travers de l'Homo Sapiens mais le fait de façon plutot enlevée et jubilatoire ! Pourrait devenir une réelle bible pour tout politicien aux dents longues en mal de réussite...
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Mais quel personnage complétement déjanté que ce Nick Corey !!!! Un flic d'une p'tite bourgade, qui ne fait absolument rien de ses journées, sinon que dormir et manger… Il fuit les problèmes comme la peste, réclame des pots de vin, pique des roupillons pendant ses heures de travail… Il est véreux, infidèle, manipulateur, menteur… mais qu'est-ce qu'on l'aime. Il m'a fait éclater de rire à bien des moments dans ce bouquin. L'humour noire et l'ironie de la plume de Thompson nous font presque oublier que son bouquin nous montre à l'état pur ce qu'il y a de pire chez l'Humain : la manipulation, le racisme, la misogynie, l'infidélité, le goût du sang et la soif de pouvoir. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture. Ça se lit tout seul ce bouquin. Vraiment, à vous mettre sous la main si vous tombez dessus !!!
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Un bon roman noir, ironique, irrévérencieux.
L'histoire d'un shérif, Nick, qui milite pour sa réélection. Ce shérif est un mou du genou, genre lâcheté et compagnie, il ne veut embêter personne, ni malmener personne. du coup, certains habitants s'agacent un peu de ce shérif mollasson.
Pour couronner le tout, sa femme est une vraie mégère et comble du comble, son beau frère, un peu idiot, vit avec eux.
J'ai adoré le personnage de Nick qui sous ses airs de rien, cache énormément de choses et pas des moindres. Que ne ferait-on pas pour être réélu ? C'est exactement ce que se dit Nick.
Du coup la petite ville de Pottsville s'anime plus que d'habitude remuant ses habitants, ravivant les rumeurs, dévoilant les secrets plus ou moins bien cachés, mettant en avant les aspirations des uns et des autres.
Un roman plein d'humour, de situations cocasses, de dialogues jubilatoires, les pensées de Nick valent le détour ainsi que la justification de ses actes. On oublie très vite la morale dans ce roman.
Une belle découverte de cet auteur et de sa plume qui, de temps en temps, est loin du politiquement correct. N'oublions pas que l'action se déroule en 1917 au Texas.
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Visiblement, le shérif est un brave type. Paresseux, veule, un peu simplet peut-être, mais vraiment très gentil, et qui semble encore amoureux de Myra, sa femme, bien qu'elle ne le traite pas toujours très bien. Pourtant, que deviendrait-elle sans lui ? Que deviendraient-ils, plutôt, elle et son frère, ce bellâtre crétin qui vit chez eux ? Sa femme est une mégère, mais il se console dans les bras de Rose, sa maîtresse maltraitée par son mari. Or s'il est extrêmement populaire auprès des dames de cette petite ville du Texas, ses concitoyens ne peuvent que constater qu'il ne fait pas grand-chose pour faire respecter la loi. Comme les élections approchent, Nick Corey craint qu'un autre ne lui souffle son boulot… et il ne sait rien faire d'autre, notre shérif ! Est-il si benêt que son apparente gentillesse le laisse supposer ? Il arrive un moment où le cave se rebiffe et les deux macs locaux vont en faire les frais en premier…
***
Pottsville, 1280 habitants se déroule en 1917 dans une petite ville du Sud des États-Unis. L'histoire du frère de Myra qui vit sous le même toit que le couple m'a rappelé Coup de torchon. Après vérification, j'ai pu constater que le génial film de Bertrand Tavernier est bien une transposition de ce roman. le shérif de Jim Thompson change brutalement de personnalité et, aux défauts existants, s'ajoutent la cruauté et la violence. Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver des excuses à Nick Corey : orphelin de mère, élevé par un père violent qui le battait, marié contre son gré, moqué par ses concitoyens, méprisé par collègues… et malgré tout ça, toujours disposé à rendre service. Il ne fallait pas s'y fier. Avec un humour très noir et pas mal de cynisme, l'écrivain dénonce les disfonctionnement de la société américaine : racisme, puritanisme, compromissions, corruption, mépris de classe, etc. La veulerie et l'hypocrisie du shérif se font jour dans un leitmotiv : « Je ne dirais pas que j'ai tort, mais je ne dirais pas que j'ai raison non plus » qui, selon les besoins de la cause, peut se transformer en « Je ne dirai pas que vous avez tort », etc. Les dialogues sont souvent savoureux et l'exceptionnelle grossièreté de Rose se révèle parfois revigorante. Je ne m'étendrai pas sur l'image des femmes véhiculée dans ce roman, sinon pour dire que les temps changent et que c'est tant mieux ! Toute honte bue : un bon moment de lecture et plusieurs éclats de rire…
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Pottsville, 1280 habitants

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Thème : 1275 âmes / Pottsville, 1280 habitants de Jim ThompsonCréer un quiz sur ce livre

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