Ric Hochet, tome 26 : L'Ennemi à travers siècles

La réincarnation est à la base du scénario de « L'ennemi à travers les siècles » comme l'indique le titre. 7 ans avant l'album, le livre de Morey Bernstein « A la recherche de Bridey Murphy » s'était fort bien vendu, il faisait suite à un film de 1956 avec Téresa Wright et la réincarnation redevenait un sujet à la mode.
L'histoire aurait fort bien pu être aussi le thème d'un des livres de la collection Angoisse sans son obligée enquête réaliste et policière.
Si le scénario reste prenant au début, il finit malheureusement par s'éventer et on a compris bien avant Ric Hochet qui est le coupable.
On se console donc avec les dessins parfait de Tibet des faiblesses scénaristiques de Duchâteau.
Et oui, c'est vrai on croise bien Alix et Enak dans cette aventure !

Ric Hochet se trouve embarqué dans une histoire rocambolesque d'un homme d'affaires féru d'histoire et d'archéologie, qui pense avoir vécu plusieurs vies par le passé. Il pense avoir commis un crime et être poursuivi par un certain Marcus qui veut attenter à ses jours.

Bourdon sceptique et Ric au grand coeur vont se lancer contre ce mystérieux adversaire, en compagnie d'un psychanalyste croisé au Château d'If.

Tibet dessine bien, il faut reconnaître son talent, même s'il ne nous régale pas avec ses habituelles caricatures. Les amoureux du Château d'If apprécieront les vues du début du tome.

A part cela, le scénario est un long déroulé d'invraisemblances et de billevesées. le tout aboutit au seul coupable possible.

Ric Hochet se retrouve au centre d'une histoire pour le moins singulière : il aide un archéologue persuadé d'être assassiné à chaque réincarnation par un jeune homme qu'il avait trahit dans une vie antérieure et qui se venge à travers les siècles.
Et bien, c'est loin d'être le meilleur tome de la série, et je ne parle pas du côté vintage...
La narration est hyper répétitive et maladroitement menée. Les séquences ne sont pas vraiment logiques et je ne comprends pas certains passages. Une case, Ric Hochet est face au 'méchant', coupure qui nous entraine auprès de Bourdon, retour à Ric qui gît inanimé sur le sol...sans raison.
Les dialogues sont sans relief, pas plus que l'histoire qui semble interminable.
Bref, rien d'inoubliable.
A propos du 'truc' pour savoir qui est le méchant : il fonctionne ici aussi