Moi et la mer de Weddell

Marius, 14 ans, a comme on dit, tout pour être heureux : il sort avec Daphné, la plus belle fille du collège ; il a les deux meilleurs potes au monde : Malek et Arthur. Ses parents sont naturellement parents et son grand-père, Gustave, un presque héros de la dernière guerre si on l'écoute. Mais,Vincent, son grand frère, est parti dans une école friquée à Bordeaux pour apprendre les rouages de la bourse... Vincent ? La future rockstar qui fume des joints dans le jardin familial et gratte la guitare du soir au matin en costard-cravat et les cheveux plaqués sur le crâne ? La descente vers le mal-être commence : que fait-il là dans son quotidien si triste alors que la mer de Waddell l'attend avec son immensité et son ciel teinté de promesses d'évasion ? Un igloo de fortune dans le garage calme tant bien que mal son mal-être... jusqu'au moment où il va partir... Un roman agréable à lire, traduisant bien le sentiment de pas mal d'ados : révolte contre le monde adulte, recherche de sa vie. On suit Marius dans son apprentissage de la vie, en proie à ses doutes et à ses illustions. Pas mal.

Marius a une famille normale même si le départ de son grand frère à Bordeaux lui pèse. Marius a deux super potes, Malek et Arthur et une petite copine, Daphné la plus belle du collège. Pourtant, Marius rêve de lointains espaces, de partir loin, très loin, vers l'Antarctique, explorer la mer de Weddel. Franchira-t-il le pas ? Sous la forme d'un journal intime, la plume alerte et fine, matinée d'humour, c'est un beau portrait d'adolescent que nous avons là.
Magali

Je vais maintenant parlé de la couverture, ça vous fait penser à quoi vous? Moi un môme qui saute dans une flaque. Mais quand on en a parlé au salon du livre (en mars 2012, ça remonte) certaines personnes voyaient… Un gosse pendu. Bon rien à voir avec le livre, puisqu'il n'est pas déprimant mais quand même. Enfin j'adore tout de même cette couverture. L'histoire en elle-même est assez simple, c'est l'histoire d'un adolescent en gros, un ado qui se cherche et qui a un petit coup de déprime, qui ne trouve pas ce que la vie peut lui apporter. Sa mère arrête pas de gueuler, son père veut toujours avoir des conversations avec lui, son grand-père parle toujours de la guerre (ou de la météo comme le mien). J'ai plutôt bien aimé, c'est écrit façon bordel mais ça m'a plu, et puis les petits côtés texto, tchat ou lettre c'est interactif, c'est sympa. Les jours sont donnés, mais ce n'est pas comme si Marius écrivait un journal, plutôt comme s'il parlait des jours et de ce qui se passe dans sa vie (un peu à l'oral). Au niveau des personnages, je ne les ai pas forcément apprécié en fait, ce qui est bizarre parce que j'ai bien aimé le livre. C'est juste que je n'avais pas de feeling avec les persos, Vincent le frère de Marius me donnait envie de le baffer, ses potes étaient plutôt sympas sans plus, sa copine me saoulait, et Marius lui-même … J'avais envie de le secouer. Ses parents font des efforts et en même temps ils semblent être à 1000 kilomètres. le grand-père m'a fait rire. Marius est mou, mais mou. Vraiment. Il est incapable de prendre une décision, de faire quelque chose. Alors quand enfin il se bouge, j'étais soulagée parce que j'étais au bord de secouer le livre pour voir s'il allait enfin AGIR. Pour autant j'ai passé un super moment avec ce livre, et je l'ai dévoré. (Un très mauvais point cependant, mais ça tient à moi, c'est comment le shit est banalisé, c'est de plus en plus et ça a le don de m'énerver, mais bon bien entendu ils sont jeunes, ils fument du shit okay ouais c'est normal quoi l'adolescent… Mouais). Malgré donc cette parenthèse (qui est très personnelle) j'ai adoré, franchement j'aime vraiment ce genre d'écriture, je pourrais me manger des tonnes de livres comme ça moi. Et puis j'ai aimé la construction du personnage et comment finalement Marius fait bouger les choses de lui-même. La fin m'a fait pleuré (et oui), et également émue. Donc je sors également assez touché par ce livre. J'ai oublié de dire, ça m'a donnée envie de voir la mer de Weddell, même si moi le froid… :'D Et j'ai bien ris lorsque j'ai lu Vesoul et Haute Saône. Je connais bien tiens.