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J'ai a-do-ré lire ce livre ! Suivre la vie de Quercus et de tous les êtres qui gravitent autour de lui, au fil des siècles.
J'ai aimé le fait que les chapitres soient courts et axés à chaque fois sur un organisme lié au chêne. Il y avait la bonne dose d'infos scientifiques, la narration est super, dynamique, des illustrations ponctuent la lecture.
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Passionnant, attachant, poétique, scientifique. Ce nouvel ouvrage dans la collection "Mondes Sauvages" d'Actes Sud est à la hauteur du reste de la collection. On apprend d'innombrables choses sur la vie des forêts et de ses habitants, sous la plume douce, poétique et érudite d'un agent de l'ONF.
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Laurent Tillon retrace la vie éventuelle d'un chêne de 250 ans. de sa naissance pendant la révolution française jusqu'à aujourd'hui. Il décrit les menaces qui pèsent sur lui, les interactions qu'il entretient avec les autres êtres vivants. En parallèle, il retrace l'évolution de la forêt et de son exploitation.
J'ai commencé ce livre avec une pointe d'appréhension, peur d'un trop fort anthropomorphisme.
Dans mon cas cette crainte ne s'est pas vérifiée. Il est clair que l'auteur aime la nature de façon exacerbée mais il reste dans le cadre scientifique, cadre qu'il maitrise parfaitement.
Au final, l'auteur explique ses théories de façon claire en les justifiant par la science, j'ai appris pas mal de choses. Un bon cru "Mondes sauvages" me concernant.
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Une photo de couverture magnifique, mais surprise en ouvrant le livre, les caractères sont minuscules (dans l'édition Babel)
Dans les premiers chapitres on fait connaissance avec le gland dont le travail est de germer et de donner naissance à Quercus.
On fait aussi la connaissance d'un jeune garçon qui va probablement se prendre d'amitié avec l'arbre.
C'est bien écrit, petit à petit l'auteur donne le ton, scientifique avec une petite voix remplie d'affection pour la nature et les arbres. Ça se traduit bien dans le langage.
Puis, commence la croissance du chêne sauvé par un roncier qui le protège de l'appétit des sangliers et des chevreuils. C'est légèrement romancé pour donner un peu d'émotion mais c'est surtout une fantastique description de la croissance d'un chêne avec tous les aléas dont un promeneur ne se rend en général pas compte. Il y a les chenilles dévoreuses de feuilles, le roncier qui empêche la lumière d'arriver sur le petit chêne qui ne peut donc pas grandir. Il y a les champignons qui ne peuvent pas s'élever vers la lumière mais qui transportent les nutriments de racines en racines. Puis le chêne devient grand après maintes péripéties. C'est un récit passionnant.
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Ce récit à la fois poétique et scientifique décrit la croissance d'un chêne, depuis le gland tombé en terre jusqu'à sa pleine maturité, de 1780 à nos jours. Les chapitres sur la croissance de Quercus alternent avec ceux décrivant les hôtes en relation étroite avec le chêne : Tortrix la chenille, Nemobius le grillon, Dryocopus le pic noir, de retour dans nos forêts après des décennies d'absence, et bien d'autres. Il est aussi question des relations entre Quercus et ses voisins : Fagus le hêtre et Pinus le pin sylvestre et de l'impact de l'action humaine sur la forêt qui abrite Quercus.
Par la magie du verbe, l'auteur nous révèle le monde caché de la nature, ce que nos yeux ne peuvent voir mais qui se déroule silencieusement sous l'écorce, dans le houpier et sous terre où la vie grouille littéralement et où les échanges chimiques sont continuels. Ce livre est un vrai émerveillement. Chaque chapitre nous dévoile toute la complexité des relations qu'entretient Quercus avec son environnement proche, la richesse des échanges qui ont lieu dans les airs, sous terre, entre les branches même de l'arbre : tous ces messages chimiques et volatiles qui circulent invisibles à nos yeux mais bien réels pour Quercus. Pour ceux qui ont vu et apprécié le documentaire le Chêne, ce livre est le complément idéal pour approfondir du point de vue scientifique mais dans un langage abordable la vie de ces seigneurs de nos forêts. C'est également une invitation à la contemplation : sortir de chez soi et admirer la beauté majestueuse des arbres.
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L'originalité de cet exposé scientifique réside dans le fait qu'il est raconté comme une histoire : il était une fois un gland…
À l'instar de Peter Wohlleben dans La vie secrète des arbres, le parti pris du ton familier et bienveillant propose une narration qui se veut grand public, la plus fluide possible. le but est atteint, malgré quelques répétitions.

Préserver la biodiversité n'est pas sans de multiples bénéfices pour l'espèce humaine. En dehors des avantages matériels évidents, les bienfaits transférables, ne serait-ce qu'au point de vue de la santé, sont importants.

En conséquence et sans dogmatisme, Laurent Tillon nous invite à « rencontrer notre arbre », un arbre-compagnon à l'image de Quercus pour l'auteur.
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/04/21/laurent-tillon-etre-un-chene-sous-lecorce-de-quercus/
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Sous titré Sous l'écorce de Quercus (nom latin du chêne) ce livre, l'histoire d'un homme et de l' "arbre-compagnon", son chêne préféré de 240 ans, dans une forêt qu'il a toujours connue et qu'il appelle Silva, vous apprendra tout ce que vous souhaitez savoir sur les arbres, la forêt, la biodiversité dans un écosystème forestier, la sylviculture...
C'est une oeuvre à la fois scientifique, philosophique, littéraire, voire un guide pour se promener et s'instruire en forêt : mieux observer, mieux comprendre, en savoir un peu plus sur ce sujet passionnant.

COUP de COEUR !

Combattre les idées reçues est dans le domaine de la foresterie particulièrement intéressant ; par exemple " un arbre qui meurt à cause des insectes phytophages entraîne la redistribution de ses minéraux vers les arbres voisins dont la croissance se trouve alors stimulée (p 103) ; ou encore fin 1999, "Le passage des deux tempêtes (Lothar et Martin) a été un traumatisme sociétal immense. Il a surtout blessé les humains dans leur coeur, mais il constitue un réel bénéfice pour la biodiversité (p 265).

L'auteur parle également d'une autre perturbation, plus radicale, celle due au réchauffement climatique : il fait de moins en moins froid, après de longues périodes sans eau il pleut en quelques heures l'équivalent d'un mois...
Que vont devenir nos forêts tempérées ? À quoi ressembleront-elles dans 30 ou 50 ans ?
Laurent Tillon veut nous rassurer en nous expliquant que la forêt n'en est pas à sa première perturbation ; les capacités de résilience de Silva sont certainement étonnantes, c'est le "pouvoir incommensurable de la grande communauté des arbres".

L'irremplaçable présence des arbres sur notre planète, les péripéties de Quercus et autres Fagus (Hêtre) tout au long de l'Histoire, le cortège de petits animaux, champignons, microorganismes qui dépendent du chêne, les communications entre arbres de même espèce et d'espèces différentes, la découverte récente des merveilleux bains de forêt, d'innombrables sujets sont abordés de façon simple et vivante.
Le texte fourmille ainsi de connaissances passionnantes ; et ce qui est particulièrement bien rendu ici, c'est non seulement la co-existence de très nombreuses espèces en un même lieu, mais surtout la coopération, l'entraide qui les lie. Et ça c'est un fantastique facteur d'espoir !

Le lecteur / la lectrice, triste de quitter Silva la forêt de Rambouillet, Quercus le vieux chêne ami, et tous leurs petits habitants, peut se consoler : L. Tillon vient d'écrire un nouveau livre du même genre et qui s'annonce tout aussi passionnant "Les fantômes de la nuit", sous titré "des chauve-souris et des hommes " (car en plus l'auteur est cultivé et plein d'humour...).
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Nous avons là un ouvrage qui parle uniquement d'un chêne enfin c'est ce que le titre va nous faire croire il en est tout autrement dans ce livre où on parle de la vie de la forêt l'auteur est très très fort de faire un roman sur un arbre ou sur une forêt c'est excellent très très bien écrit j'ai pu rencontrer l'auteur avec qui nous avons beaucoup beaucoup échangé sur plusieurs jours même très très belle personne que cet écrivain et d'autres livres sont à prévoir dans cette collection et je conseille vivement de se jeter sur ses livres là de cette car c'est vraiment très très bien.
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Quel beau voyage à travers le temps. Je me suis vue spectatrice de ce microcosme autour de Quercus, qui parti gland est devenu cet être majestueux, aidé ou non par tout un écosystème qui n'est pas dû au hasard au sein même de Silva, la forêt, le poumon de la Terre. Nos sens découvrent ce qu'ils ne perçoivent pas spontanément car peu habitués à savoir où se poser, comment regarder, voir, entendre, sentir, goûter la nature... Quelle puissance se joue au sein d'une échelle de temps qui nous échappe de plus en plus.
Qui observe qui? Qui a pris de le plus de hauteur pour vivre avec l'autre? La nature n'essaie pas de changer l'autre, elle ne le perçoit pas comme ennemi. Elle observe et adapte son comportement pour survivre, sans déséquilibrer toute une société.
Quel beau voyage à travers les années. Cela me rend humble et pleine de gratitude.
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Direction la forêt de Rambouillet, avec Laurent Tillon, biologiste et ingénieur forestier à l'Office national des forêts. Spécialisé dans l'écologie des chauves-souris sylvestres, sa deuxième passion après les arbres. (quatrième de couverture).

Dans cette forêt se dresse Quercus, beau chêne de 140 ans, lequel, si tout va bien, n'en est qu'au tiers de sa vie. Mais pour découvrir que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille, il faut lire absolument ce livre passionnant, sachant distiller les informations surprenantes et expliquer si nécessaire le pourquoi du comment.

Notre chêne n'est pas un élément de Sylva déconnecté de ses voisins les arbres, bien au contraire à l'insu des humains ça communique, surtout en cas de danger, car pas question de changer de place une fois le gland originel accroché en terre (et ayant échappé à Apodemus le mulot)

Mais d'autres bestioles vont profiter de lui, parfois avec de mauvaises intentions (mais chacun veut manger et se reproduire), parfois en échanges utiles.

Ne pas croire à une volonté consciente des protagonistes de cette fabuleuse histoire, Cerambys le petit capricorne, Dendrocos le pic épeiche, Myotis la murine et tous les autres. Oui, ils sont nommés, cela rend la narration plus proche et vivante. Les seuls conscients, on pourrait dire qu'il s'agit des forestiers, mais il a fallu du temps pour comprendre comment Sylva fonctionne! Une des côtés fascinants du livre c'est connaître l'évolution du métier de forestier, fini le temps où on dégageait systématiquement le bois mort! Ils doivent subir aussi les aléas climatiques, sécheresse, grande tempête de 1999.

Une pensée spéciale pour Canis le loup, dont le dernier a été abattu en 1869 (avec les réactions en chaîne sur le reste de Sylva), mais qu'on a aperçu récemment traverser le coin.

Pourquoi les balades en forêt nous font-elles du bien?

"Les phytoncides sont produits par les arbres parce qu'ils limitent le développement des bactéries et des champignons saprophages, qui altèrent les feuilles et les bois. Les arbres en fabriquent en permanence pour participer à la lutte naturelle face aux dangers qui les guettent. Par ailleurs, volatils, ils permettent à l'arbre de communiquer avec ses voisins ou entre ses branches éloignées. Ces phytoncides sont produits principalement en milieu de journée. Ils jouent un rôle inattendu en stimulant la production des lymphocytes NK, les cellules tueuses chez les mammifères, qui nous protègent, nous les hommes, contre les maladies."

"Leur contact, même aérien [on parle d'ions négatifs du printemps à l'automne, je ne cite pas tout] réduit notre production de sérotonine, cette hormone qui traduit une augmentation du stress, de l'anxiété ou de la dépression. Pour l'homme, moins de sérotonine se traduit aussi par un diminution du rythme cardiaque et, par voie de conséquences, des risques cardiovasculaires."

Inutile de dire que j'en fait (oui, encore) un coup de coeur!
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