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Citations sur La littérature en péril (21)

Si je me demande aujourd'hui pourquoi j'aime la littérature, la réponse qui me vient spontanément à l'esprit est : parce qu'elle m'aide à vivre.
Je ne lui demande plus tant, comme dans l'adolescence d'épargner les blessures que je pourrais subir lors des rencontres avec des personnes réelles ; plutôt que d'évincer les expériences vécues, elle me fait découvrir des mondes qui se placent en continuité avec elles et me permets de mieux les comprendre. Je ne crois pas être le seul à la voir ainsi. Plus dense, plus éloquente que la vie quotidienne mais non radicalement différente, la littérature élargit notre univers, nous incite à imaginer d'autres manières de le concevoir et de l'organiser. Nous sommes tous fait de ce que nous donnent les autres êtres humains : nos parents d'abord, ceux qui nous entourent ensuite ; la littérature ouvre à l'infini cette possibilité d'interaction avec les autres et nous enrichit donc infiniment. Elle nous procure des sensations irremplaçables qui font que le monde réel devient plus chargé de sens et plus beau. Loin d'être un simple agrément, une distraction réservée aux personnes éduquées, elle permet à chacun de mieux répondre à sa vocation d'être humain.
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La connaissance de la littérature n'est pas une fin en soi, mais une des voies royales conduisant à l'accomplissement de chacun.
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La littérature peut beaucoup.Elle peut nous tendre la main quand nous sommes profondément déprimés,nous conduire vers les autres êtres humains autour de nous,nous faire mieux comprendre le monde et nous aider à vivre.Ce n'est pas qu'elle soit,avant tout,une technique de soins de l'âme;toutefois,révélation du monde,elle peut aussi,chemin faisant,transformer chacun de nous de l'intérieur.
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Je suis entré en 1956 à l'université de Sofia; parler des livres deviendrait ma profession.
La Bulgarie faisait alors partie du bloc communiste et l'étude des humanités se trouvait sous l'emprise de l'idéologie officielle. Les cours de littérature étaient faits pour moitié d'érudition, pour moitié de propagande : les oeuvres passées ou présentes étaient mesurées à l'aune de la conformité au dogme marxiste-léniniste.
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Le lecteur ordinaire,qui continue de chercher dans les oeuvres qu'il lit de quoi donner sens à sa vie,a raison contre les professeurs,critiques et écrivains qui lui disent que la littérature ne parle que d'elle-même,ou qu'elle n'enseigne que le désespoir.S'il n'avait pas raison,la lecture serait condamnée à disparaître à brêve échéance.
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La littérature peut tout. Elle peut nous tendre la main quand nous sommes profondément déprimé, nous conduire vers le autres êtres humains autour de nous, nous faire mieux comprendre le monde et nous aider à vivre. (...)
Le lecteur ordinaire, qui continue de chercher dans les œuvres qu'il lit de quoi donner sens à sa vie, a raison contre les professeurs, critiques ou écrivains qui lui disent que la littérature ne parle que d'elle-même, ou qu'elle n'enseigne que le désespoir."
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L'objet de la littérature étant la condition humaine même, celui qui la lit et la comprend deviendra, non un spécialiste en analyse littéraire, mais un connaisseur de l'être humain. Quelle meilleure introduction à la compréhension des conduites et des passions humaines qu'une immersion dans l’œuvre des grands écrivains qui s'emploient à cette tâche depuis des millénaires? (p.88-89).
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De nombreuses oeuvres contemporaines illustrent la conception formaliste de la littérature ; elles cultivent la construction ingénieuse, les procédés mécaniques d'engendrement du texte, les symétries, les échos et les clins d'oeil (...) Un autre courant influent incarne une vision du monde qu'on pourrait qualifier de nihiliste, selon laquelle les hommes sont bêtes et méchants, les destructions et les violences disent la vérité de la condition humaine, et la vie est l'avènement d'un désastre (...) on passe facilement du formalisme au nihilisme ou inversement, et l'on peut même cultiver les deux simultanément.
Une autre pratique littéraire provient d'une attitude complaisante et narcissique, qui amène l'auteur à décrire par le menu ses moindres émois, ses plus insignifiantes expériences sexuelles, ses réminiscences les plus futiles : autant le monde est répugnant, autant le soi est fascinant ! (...) On pourrait qualifier cette troisième tendance, après le formalisme et le nihilisme, de solipsisme.(...) L'une de ses variantes récentes est ce qu'on appelle l'autofiction.
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La beauté elle-même n'est une notion ni objective (pouvant être établie grâce à des indices matériels), ni subjective, c'est-à-dire relevant du jugement arbitraire de chacun; elle est intersubjective, appartenant donc à la communauté humaine. Or la beauté d'un texte littéraire n'est rien d'autre que sa vérité. (p.61).
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La réalité que la littérature aspire à comprendre est, tout simplement (mais, en même temps, rien n'est plus complexe), l'expérience humaine. (p.73).
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