Yuyu Hakusho : Le Gardien des âmes, tome 3

Dans ce tome 3, comme chez Akira Toriyama on avance à une vitesse folle : qu'est-ce que cela fait du bien ! ^^

Après réglé quelques comptes à ceux qui avaient profité de son absence, notamment à un petite frappe qui avait coincé Kuwubara en prenant son chaton préféré en otage, Yusuke peut reprendre le chemin du bahut grâce à sa reum qui fait jouer ses relations chez les yakuzas pour cela… ^^ Mais tout le monde l'évite depuis son retour de l'au-delà…

Très vite les affaires reprennent : Yusuke doit urgemment reprendre de précieux artefacts des ténèbres à des démons en cavale dans Nigenkai (le monde des humains quoi ^^). Pour cela Botan l'équipe en gadgets des ténèbres trop cool :
- les lentilles magiques qui permettent de voir à travers les obstacles
- le détecteur d'esprit (un mélange entre le détecteur de Dragon Balls de Bulma et les compteurs de puissances des soldats de Freezer)
- le reygeki ring qui peut amplifier le nouveau pouvoir de Yusuke appelé à un grand avenir : le reygun ! (une espèce de kamehameha qui se réalise avec un seul doigt)

Yusuke doit d'abord affronter Goki pour récupérer la sphère des âmes.
Tout ce passage est un bien bel hommage au manga culte "Devilman" : dans le seinen de Go Nagai, Akira Fudô affrontait un démon dévoreur d'enfants mais le héros ne parvenait à sauver personne, dans le shonen de Yoshihiro Togashi, Yusuke Urameshi affronte lui aussi un démon dévoreur d'enfants mais cette-fois le héros parvient à sauver tout le monde…

Yusuke doit ensuite affronter Kuruma, le beau-gosse mystérieux qui est tellement plus qu'un beau gosse mystérieux (toutes ressemblances avec le Shun de "Saint Seiya" et le Kakyoin Noriaki de "Stardust Crusaders" ne sont pas absolument pas fortuites… ^^) pour récupérer le miroir des ténèbres.
Ici le mangaka revient aux histoires sur la vie et la mort des tomes 1 et 2. le yokho a fui les chasseurs de primes des ténèbres en passant de corps en corps jusqu'à se réfugier dans le bébé à naître d'un jeune couple. Kurama espère sauver celle qu'il considère désormais comme une mère d'une maladie incurable grâce à son artefact des ténèbres. En effet, le miroir des ténèbres exauce n'importe quel souhait les soirs de pleine lune… s'il le quémandeur offre son énergie vitale en échange (d'où ses fréquents changements de propriétaires).
Touché par l'esprit de sacrifice de Kurama, Yusuke partage avec lui son énergie vitale pour qu'il n'ait pas à mourir…
Et le miroir félicite Yusuke d'avoir trouvé un moyen de l'utiliser sans que personne n'ait à décéder. le mangaka, qui sait puiser dans l'humanisme miyazakien, illustre ici par l'exemple la célèbre phrase de Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »

Yusuke doit enfin affronter Hiei, alter ego démoniaque du Végéta d'Akira Toriyama, pour récupérer l'épée de koma qui transforme ses victimes en monstres.
Grâce à ses sbires, Hiei enlève Keiko pour la transformer en monstre à son image. Tandis que Botan essayer de retarder l'inévitable, Yusuke affronte son vis-à-vis dans une baston dragonballesque à la fois bourrine et stratégique. Notre furyo sait jouer des poings mais aussi des méninges, même s'il faut bien avouer que ses premiers succès doivent surtout à la chance du débutant…

La fin du tome est consacrée à la nouvelle mission de Yusuke : infiltrer un tournoi d'arts martiaux et empêcher le démon Rando de mettre la main sur les pouvoirs de la célèbre Genkaï…
Ah Genkaï… L'un de mes personnages de manga préférés !
Un mélange entre Tatie Danielle et Maître Yoda ! La chasseuse de démon retraitée, acariâtre experte en arts martiaux et en jeux vidéo, trompe son ennui et envoyant chier tout le monde en attendant de rencontrer celui qui serra assez fort et assez intègre pour être son héritier spirituel… Et je ne parle même pas de son passé tragique, puisqu'elle s'est fixée pour objectif d'éliminer son ancien amant et compagnon d'arme avant de casser sa pipe !
Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, je tiens à préciser que c'est en son hommage que je qualifie tout le temps de « vieille bique » Hewla, la sorcière qui fout le bordel dans moult tomes du cycle "Drenaï" de David Gemmell. D'ailleurs la scène d'ailleurs où Genkaï tente d'amener vers la rédemption Toguro ressemble tellement à celle ou Cuchulain tente d'amener Gorein vers la rédemption dans" La Dernière Épée du pouvoir", que je crois de tout mon coeur que ces deux auteurs ont su toucher du doigt le Graal des archétypes universels…

Ce livre a été le premier manga que j'ai lu de toute ma vie. Il m'a fait un effet magistral (c'est le mot !) qui a fait que je me suis mise à lire des mangas et à dessiner (en vrai, m'inspirer des personnages et les recopier).
On retrouve une bande de loubards au grand coeur, prêts à sauver la veuve et l'orphelin sous un fond de fantastique, mêlant monde réel et celui des "monstres".
On retrouve, comme dans beaucoup d'oeuvres japonaises, la théorie du yin et du yang loin du manichéisme: les gentils ne sont pas spécialement des oies blanches, et les méchants n'ont pas obligatoirement un mauvais fond.