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Comme souvent chez Tolkien, la porte d'accès à son univers ne s'ouvre pas facilement. Ayant fait l'impasse sur le Silmarillion et ne connaissant pas la carte de tête, l'accroche du premier conte m'a été difficile, puis j'ai lâché prise. le vocable "conte" ne me semble pas vraiment convenir, il s'agit plutôt de quêtes, mythe, légende... L'oralité (propre à un conte) est très alourdie par les références et détails, à l'instar des sagas vikings. le deuxième texte m'a bien plu. Sans doute le "lâché prise" avait-il opéré. le parcours de ce personnage au destin tortueux, slalomant entre l'ombre et la lumière, m'a embarqué. Les longues routes, rencontres et autres bifurcations de chemins ne sont pas sans rappeler - et détenir - tous les ingrédients de la fameuse trilogie. Je ne sais pas si je poursuivrais dans cette voie avec les tomes suivants, mais s'il m'en tombe un sous la main, je ne réfuterais point l'invitation.
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Les récits de Tolkien sont toujours magnifiquement bien écrits…. On se laisse embarquer par les aventures de Turin fils de Hurin et de Tuor, dans les deux contes de ce petit livre. On retrouve le souffle épique du seigneur des anneaux dans ce récit qui se situe bien avant : le premier âge.
Ces deux contes sont beaucoup plus facile à lire que le Silmarillion.
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Récit de Tuor au Royaume caché et geste des enfants maudits de Hurin : Turin Turambar et Nienor Niniel. Destins tragiques, dragon fourbe, une version d'OEdipe à découvrir. Un Tolkien maître de la tragédie et des récits chevaleresques. La Terre du Milieu, scène d'un drame familial. Deux récits bien menés pleins de péripéties avec un accent de tragédie grecque pour le second qui emporte mon coeur.
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C'est un coup de coeur que cette lecture, sur laquelle je suis étonnée de ne pas m'être penchée plus tôt. Dans une Préface d'une vingtaine de pages, son fils Christopher, à qui l'on doit cet énorme travail d'édition qui a permis la publication de plusieurs ouvrages, autrement restés à l'état de notes et de fragments plus ou moins développés, explique les circonstances ayant entouré le travail de Tolkien sur ce projet. Il avait notamment commencé à travailler sur la Chute de Gondolin, évoquée dans le premier conte, en 1917, dans une tranchée. Les deux contes ont une proximité, en ce sens qu'ils nous relatent les faits survenus à deux cousins, Tuor fils de Huor et Túrin fils de Húrin. Les deux pères descendaient des premiers Hommes du Nord, ceux qu'on appelle les Edain, race dont découlera bien plus tard Aragorn. Huor et Húrin sont morts tous deux lors de la bataille de Nirnaeth Arnoediad contre l'ancien Dieu renégat Morgoth, un des Valar. le destin des deux fils sera très différent, et les deux ne se connaissent pas, mais Tuor croisera Túrin sans savoir qui il est. Les deux contes nous présentent la lutte des Hommes contre Morgoth, et leur alliance parfois difficile avec les Elfes, qui commencent à davantage se retrancher, réticents à mettre leur peuple en danger.

De Tuor et de sa venue à Gondolin :
Tuor a été élevé depuis tout jeune par les Elfes, et s'est totalement rallié à leur cause. Il ne connaît qu'un rêve : celui d'arriver un jour à la forteresse de Turgon, la Ville Cachée dont nul ne peut trouver le passage sans y être amené – Gondolin, la ville aux sept portes. Or, il se trouve que son père avait lui-même séjourné auprès de Turgon, qui lui faisait confiance. Après de nombreuses épreuves, Tuor, séparé des Elfes, est réduit en esclavage puis, parvenu à s'échapper, vit seul à l'état presque sauvage. Il parvient à l'ancienne forteresse abandonnée de Turgon, y trouve une armure et des armes laissées pour lui, et rencontre le Dieu des eaux, Ulmo, qui le charge de trouver Turgon à Gondolin pour lui porter un message d'avertissement. Pour cette quête, son guide sera un Elfe marin, Voronwë, qui reconnaît immédiatement la marque du dieu. C'est ainsi qu'ils se mettent en route tous deux pour Gondolin…

Ce Conte nous fait entrer de plain-pied dans les traditions elfiques et leur mythologie, leur religion, les dieux Valar à Valinor, la Terre de l'Ouest finalement disparue, d'accès interdit. La quête nostalgique de Tuor est hautement liée à la splendeur des Elfes, à leur culture, à l'immense valeur de leur amitié. Nous sommes encore dans un monde où, si la menace de Morgoth se fait sentir, si les Orcs patrouillent sur les routes, à tel point que Tuor et Voronwë doivent se dissimuler sous le manteau magique d'Ulmo pour passer une rivière, Elfes et Hommes peuvent encore combattre côte à côte et réaliser de grandes choses, se faire mutuellement confiance. C'est un conte d'une grande subtilité poétique, au vocabulaire doucement archaïque, qui confère une note fière, grandiose, au récit.

La Geste des enfants de Húrin :
Ce conte m'a soufflée et m'a vraiment projetée en Terre du Milieu. Il est d'une teneur plus sombre, voire désespérée, car le destin de Túrin est véritablement tragique, émaillé de disparitions, et surtout marqué par l'Ombre de Morgoth. Nous découvrons notre héros à l'âge d'enfant, élevé par un père peu présent, mais image vivante d'honneur et de bravoure, et par une mère fière et courageuse, dont il hérite malheureusement le caractère orgueilleux, emporté, qui lui fait souvent méjuger les situations et lui vaudra les reproches des Elfes. Lui aussi est élevé dans une forteresse recluse, une maison elfe, celle de Doriath, où règnent le roi Thingol et la reine Melian. Cependant, il est marqué par son enfance dans le Nord et sa mère lui manque, ainsi que sa petite soeur, née après son départ. Une injustice le chasse des terres de Thingol, banni, et il devra vivre avec une bande de hors-la-loi, tout en rongeant son frein et attendant son heure, toujours sombre et ombrageux.
Le personnage de Túrin, développé comme un vrai héros tragique, fait prendre à ses aventures l'allure et le relief d'une épopée. Rien n'y manque : le heaume magique, le refuge sous terre du Nain Mîm, le Dragon Glaurung, l'amour complexe et malheureux, les choix manqués faisant de lui un paria, malgré son aura de combattant à qui rien ne résiste.
Est-ce le travail de Christopher Tolkien qui fait ressortir ce conte comme un joyau, ou les fragments écrits dans la jeunesse de Tolkien et mis en relation avec le Silmarillion y suffisaient-ils ? Ce conte est d'une force et d'une beauté incroyable, et bien des textes « gagneraient » à être aussi réussis achevés - la traduction de Tina Jolas y contribue, en optant pour un style élégant et une hauteur de ton propres à l'épopée. Je comprends que le conte seul ait bénéficié d'une édition de luxe à part entière par la suite.
Je terminerai en conseillant de ne pas manquer de lire le développement donné dans l'appendice sur la période durant laquelle Túrin et ses compagnons résident chez Mîm, c'est un passage plaisant.

Ces deux Contes m'ont d'une part fait acheter la suite, ceux du Deuxième et du Troisième Âge, mais ils m'ont également réorientée vers une relecture de l'oeuvre de Tolkien, comme un retour aux sources, en essayant avec le recul de redécouvrir son projet, sa passion pour les mythologies nordiques et germaniques, jointe à son travail de philologue autant que d'écrivain.
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Ce retour en Terre du Milieu a, pour ma part, été un peu mitigé.
Si j'ai retrouvé les thèmes chers à Tolkien à travers l'histoire d'un personnage qui se lance dans une quête et qui a un destin à accomplir avec des Elfes, des Orques, des paysages magnifiques, j'ai trouvé le tout un peu brouillon.
En effet, contrairement au Seigneur des anneaux par exemple, j'ai vraiment eu l'impression que le texte était sorti tout droit de l'esprit de l'auteur sans vraiment être très structuré.
Il en reste toutefois que c'est une lecture magique qui fait voyager et qui a tous les bons ingrédients mais si cela manque un peu liant.
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J'ai également lu ce livre après avoir lu le Seigneur des Anneaux : j'avais très envie d'en apprendre plus sur la Terre du Milieu. Ces deux textes permettent de découvrir les tout premiers temps de la Terre du milieu et de prendre conscience de l'ampleur du travail de création de Tolkien qui donne vie à tout un monde avec ses peuples, leurs Histoires, légendes, langues, etc.
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Un magnifique livre de Tolkien. L'écriture est petite mais ce n'est pas quelque chose de grave car l'histoire nous transporte dans un monde de fantasy, d'elfes, d'hommes puissants, de dieux incroyables et puissants.

Ici, dans "Contes et Légendes inachevés, Tome 1: le Premier Age", tous les secrets du commencement du monde sont révélés ainsi que la période du Premier Age de la Terre du Milieu.

Un livre incroyable que je recommande à tous les amoureux des livres de Tolkien.
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En attaquant ce premier tome des Contes et légendes inachevés, je me suis rendue compte que je cumulais deux handicaps : ma lecture du Seigneur des anneaux remonte fort loin et je n'ai jamais lu le Silmarillion. J'avais donc un peu de mal à raccrocher les wagons.
Dans les 3 tomes des Contes et légendes inachevés, Christopher Tolkien a rassemblé des écrits de son père laissés à l'état d'ébauches plus ou moins avancées. Ces légendes de la Terre du Milieu lèvent un peu plus le voile sur la richesse de l'univers qui sert de toile de fond au Seigneur des anneaux et à Bilbo le Hobbit et qu'il a également développé dans le Silmarillion. Tolkien ne s'est pas contenté d'écrire ces romans épiques, il a imaginé tout un monde peuplé d'Hommes, d'Elfes, de Nains, d'Orcs. Un monde cohérent avec sa géographie et son histoire.

Dans ce premier tome, on découvre 2 légendes du "Premier Âge", une très lointaine période par rapport au Seigneur des Anneaux.
Dans le premier récit, nous suivons le parcours d'un homme élevé parmi les Elfes, Tuor, qui part en quête d'un Royaume Caché. Cette histoire est malheureusement inachevée.
La seconde légende, beaucoup plus complète, est celle de Turin, cousin de Tuor, un homme également élevé par les Elfes mais marqué par un sombre destin qui le poursuit jusqu'à une fin tragique. Son histoire est presque complète. Il manque, dans ce volume, une partie de l'histoire qui, semble-t-il, est évoquée dans le Silmarillion.

On pourrait penser que les Contes et légendes inachevés sont à réserver aux enragés de l'univers de Tolkien. Il n'en est rien. Les simples amateurs dilettantes, comme moi, peuvent s'y retrouver aussi. Même si on ne connaît pas la Terre du Milieu et son histoire sur le bout des doigts, on peut quand même prendre plaisir à lire ces récits. Ça a été mon cas. Même si j'avais un peu de mal à recoller les morceaux, j'ai pris un vrai plaisir à retourner sur les routes de la Terre du Milieu. Ces deux légendes sont de fascinants exemples de la richesse de cet univers, de l'imagination foisonnante de Tolkien. de plus, on sent dans ses récits tout un fond philosophique sur l'humain, le mal, le destin... qui leur donne de la profondeur. Ces récits m'ont fait penser aux légendes de la Table Ronde par leurs péripéties et le style de narration mais Tolkien parvient néanmoins à nous attacher à ses personnages. On se sent touchés par les drames et difficultés qu'ils traversent. Cela rend d'autant plus frustrant le fait que ces récits soient restés inachevés.

En tous cas, ce retour en Terre du Milieu m'a donné envie de lire le Silmarillion, les autres tomes des Contes et légendes inachevés et peut-être même le Seigneur des Anneaux (au moins de revoir les films !).

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2020
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Une magnifique découverte que je regrette de ne pas avoir effectué plutôt. Si je fus désappointée de voir qu'un des contes reprenait celui des Enfants de Hurin, j'ai su apprécier les histoires relatées. Entre des personnages forts servant une vieille morale ou une plume datée qui dessert très bien l'univers, je me suis amusée et régalée dans cette lecture difficile mais ô combien originale. Un plaisir que je renouvellerai l'an prochain sans plus hésiter !
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Le titre annonce clairement la couleur: l'ouvrage, premier d'une série de trois, contient des contes et légendes inachevés, ce dernier terme étant le mot-clé essentiel à retenir pour ne pas méjuger le livre. Ce premier tome nous donne donc deux contes du premier âge –les volumes deux et trois traitant respectivement le deuxième et troisième âges: «De Tuor et de sa venue à Gondolin» et la «Geste des enfants des Húrin». À noter que l'ouvrage contient aussi l'introduction à l'ensemble de la série, qui n'est pas reproduite dans les autres volumes.

Je dois dire que je m'attendais à bien plus inachevé que ça, et donc je n'ai pas été déçu par ces deux contes. Alors évidemment on ne retrouve pas ici une finition aussi parfaite que celle des écrits publiés du vivant de Tolkien – cette série n'étant après tout qu'issue de notes de l'auteur rassemblés par son fils Christopher– et un des récits se termine abruptement avec seulement une note de l'éditeur indiquant les grandes lignes de la suite, mais cela reste un récit plutôt intéressant, surtout si on a aimé le Silmarillon.
L'ensemble est également abondamment annoté et commenté par Christopher Tolkien, qui fait le point sur les différentes versions, es hésitations de son père, etc.
Ce que j'ai moins aimé en revanche, mais cela est inhérent au format poche, ce sont les cartes trop petites où certains noms sont pratiquement illisibles (loupe recommandée).

Cela reste toutefois, à mon avis, un ouvrage qui vise avant tout ceux qui veulent vraiment aller au fond de l'oeuvre de Tolkien. Ceux qui en revanche avaient n'ont pas trop aimé le Silmarillon, risquent fort de ne pas apprécier.
De même, ce ne serait à mon sens pas une bonne idée de lire cet ouvrage avant d'avoir lu (et aimé) le Silmarillon, ou pire, d'aborder Tolkien en commençant par cette série.
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