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Batman & Robin tome 5 sur 7
EAN : 9782365778909
168 pages
Urban Comics Editions (26/08/2016)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Harvey Dent était autrefois un brillant procureur, basé à Gotham City, mais une affaire frauduleuse a Harvey Dent était autrefois un brillant procureur, basé à Gotham City, mais une affaire frauduleuse avec la famille McKillen a brisé sa vie et l'a transformé en Double-Face, le criminel schizophrène. Aujourd'hui, alors qu'Erin McKillen est la nouvelle dirigeante de cette organisation criminelle, Double-Face prépare sa vengeance.
Contient : Batman and Robin Vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Requiem pour Damian (épisodes 18 à 23) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 24 à 28, initialement parus en 2014 (sous le titre de "Batman and Two-Face"), tous écrits par Peter Tomasi, dessiné par Patrick Gleason, et encré par Mick Gray (avec l'aide de Keith Champagne pour l'épisode 25). La mise en couleurs a été réalisée par John Kalisz. Ce tome comprend également le numéro annuel 2, écrit par Tomasi, dessiné par Doug Mahnke avec l'aide Patrick Gleason, et encré par Christian Alamy, Keith Champagne, Tom Nguyen, Mark Irwin, Mick Gray et Mahnke, avec une mise en couleurs de Ton Aviña.

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- Épisodes 24 à 28 – Two-Face (Harvey Dent) se réveille et commence sa journée comme d'habitude par un jeu de roulette russe avec lui-même. Batman passe la nuit à terroriser des malfrats pour savoir qui a profané une tombe de la famille Wayne. Erin McKillen arrive en ville pour assister à une réunion de la pègre de Gotham.

Les familles de Gotham veulent réagir contre la montée en puissance des monstres qui s'emparent de leur business. Erin McKillen est désignée comme devant faire le premier geste en éliminant Two-Face, car elle est pour partie responsable de son existence.

Le crossover Flashpoint a remis à zéro les compteurs de la continuité de l'univers partagé DC. le présent tome a pour objet d'établir les nouvelles origines de Two-Face dans cette continuité vierge. Il devait y avoir un impératif éditorial fort pour que Peter Tomasi interrompe la quête de Batman pour retrouver Damian Wayne et qu'il se charge de cette tâche (à moins que la coordination entre les séries Batman nécessitait de rallonger ladite quête pour un impératif de calendrier).

Peter Tomasi semble avoir disposé d'une assez grande liberté pour modifier les circonstances de la transformation d'Harvey Dent en Two-Face. Il construit un récit se déroulant sur 2 époques (le passé, et le présent) liées par le retour d'Erin McKillen à Gotham. le lecteur découvre progressivement comment Bruce Wayne et Harvey Dent sont liés, ainsi que le rôle d'Erin McKillen, de sa soeur Shannon, et de leur frère Kieron qui a repris la tête de la famille.

Le scénariste écrit un roman noir, mâtiné de la mythologie de Batman (avec une apparition de Matches Malone), et de scènes d'action spectaculaires à souhait. Ces dernières sont taillées sur mesure pour que Patrick Gleason puisse s'en donner à coeur joie. L'intrigue est bien ficelée et cohérente, mais il est évident que certaines scènes prennent leur forme pour l'impact visuel qu'elles dispensent, même si elles exigent de la part du lecteur, une augmentation sensible de sa suspension consentie d'incrédulité.

La couverture propose une image des plus séduisantes, combinant la simplicité évidente des dessins animés à destination de la jeunesse, avec une représentation dérangeante de la moitié de visage défigurée de Two-Face sur le dollar tendu en avant. Tout au long de cette aventure, le lecteur va en prendre plein les mirettes à plusieurs reprises, grâce à des visuels époustouflants. Dans un premier temps, ce sont les dessins pleine page et les grandes cases qui retiennent l'attention du lecteur : Erin McKillen en train de sauter de son bateau (faisant ressortir toute sa détermination, sa dureté et sa vivacité), le crachat de McKillen sur le visage de Batman (quelle audace et quelle profanation d'une icône !), le Batsignal à moitié rongé par l'acide, la couverture de l'épisode 26 avec ce visage à demi ravagé, ou encore Batman chevauchant sa moto (inspiré par la vision artistique de Greg Capullo), et bien d'autres encore.

Mais Patrick Gleason n'est pas un artiste qui se contente de relier des pleines pages entre elles ; la composition des planches recèle également beaucoup de moments mémorables. Dès la première page, Parick Gleason montre Two-Face en train de dormir, sans oublier qu'il n'a plus de paupière sur l'oeil gauche, ce qui donne lieu à une case jouant sur une horreur très physique, et très efficace. Il aborde avec la même efficacité horrifique la scène obligatoire du défigurement d'Harvey Dent. Les 2 premières pages sont majoritairement en ombres chinoises, masquant habilement une partie de l'action au lecteur, pour mieux lui montrer des détails concrets dans les 2 pages suivantes, difficilement soutenables. La complémentarité avec la mise en couleurs est au cordeau, pour une scène marquante, bien que le lecteur ait déjà pu y assister à plusieurs reprises dans d'autres versions.

En y prêtant attention, le lecteur peut don détecter l'influence de l'interprétation de Greg Capullo, celle plus discrète de Frank Miller, ou encore de Paul Gulacy. Toutefois, il s'agit d'hommages discrets (il faut les chercher pour les détecter), plus que d'un manque d'inspiration. À de nombreuses reprises, Gleason épure son dessin pour aboutir à des poses iconiques, ou à l'essence sous-jacente des personnages, donnant lieu à des images mémorables et impressionnantes, tout ça dans le fil de la narration visuelle.

Effectivement, de temps à autre, Tomasi et Gleason ont dû se concerter pour donner plus de force visuelle au récit, et choisir un lieu ou une situation en fonction de son impact. À une ou deux reprises, cela donne lieu à une séquence un peu forcée. Il y en a une en ouverture de l'épisode 26, dans laquelle Bruce Wayne est à table en train de manger, avec Erin McKillen ligotée sur une chaise à côté. Ce moment est visuellement impressionnant, mais le lecteur à l'impression que Bruce Wayne a encore son costume dont il a simplement enlevé la cagoule et la cape, révélant ainsi son identité à sa convive forcée.

Dans un même ordre d'esprit, la fin de ce chapitre se déroule essentiellement dans un cimetière, avec Batman coincé sous une statue, ne pouvant plus bouger. À nouveau, cela donne lieu à des visuels très plaisants, avec une touche gothique qui fait son effet. Mais le lecteur sent que cette immobilité est forcée le temps que le scénariste puisse faire aboutir le dialogue entre les autres personnages autour.

Ce cinquième tome ne déroge pas à la teneur des précédents. Il se lit vite, avec une intrigue efficace, et des dessins où le lecteur voit que l'artiste se fait plaisir, sans pour autant sacrifier à la narration visuelle. Il faut un peu de recul pour se rendre compte que Peter Tomasi a réussi le pari pas évident, de revoir les origines de Two-Face en leur apportant quelque chose, plus de drame, tout en restant bien intégré à la mythologie de Batman. Il faut également un peu de recul pour se rendre compte que la narration de Patrick Gleason n'est pas juste dans l'objectif d'épater le lecteur et qu'elle s'avère très efficace et divertissante à chaque page. le lecteur peut regretter que les auteurs n'aient pas su valoriser l'origine de Gilda Dent (tirant sa source dans le film Gilda de Charles Vidor, 1946). Par contre il reste sous le charme vénéneux d'Erin McKillen, dont il espère le retour rapide. 4 étoiles.

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- Annuel 2 – Damian Wayne avait laissé un paquet caché dans le manoir Wayne, à destination de Dick Grayson, le premier Robin. Celui-ci se rend au manoir, et l'ouvre y trouvant une défense d'un supercriminel appelé Tusk. Il se souvient qu'il avait raconté son premier cas à Damian, contre Tusk.

Cette histoire est l'occasion pour Peter Tomasi d'écrire un récit centré sur le premier Robin, l'une des premières affaires dans laquelle il assiste Batman, mais teinté du regard narquois de Damian Wayne. le récit est rapide avec une pointe de sarcasme propre à Damian, délicieux de bout en bout. Il est difficile de savoir qui a dessiné quelle page entre Mahnke et Gleason, même si certains visages fournissent un indice révélateur (la page où Grayson s'ennuie ferme au lycée est du Mahnke). Il est visible qu'ils se sont bien amusés à transcrire l'énergie de la jeunesse et la grotesquerie du supercriminel.

Évidemment, ce genre de récit où un Robin débutant doit prouver sa valeur à un Batman hésitant constitue un sous-genre en soi, mainte fois raconté. Pourtant Peter Tomasi, Doug Mahnke et Patrick Gleason réalisent un récit convaincant, sans impression de redite, grâce à leur capacité à faire s'exprimer les personnalités des protagonistes. 5 étoiles.
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