Le Guépard

Le titre fait référence, de manière contournée, au blason de la famille de l'auteur, d'origine aristocratique et sicilienne. le roman, divisé en huit chapitres, évoque la vie du prince de Salina dans la Sicile du 19ème siècle, en plein Risorgimento. le fils du prince, Tancrède, rejoint les troupes de Garibaldi mais il revient bientôt, et noue une relation avec la fille du maire de Donnafugata, où se situe la résidence d'été des de Salina, lequel maire est l'archétype de la classe bourgeoise triomphante.
Le roman est l'occasion d'une description de la Sicile et des moeurs des Siciliens à la fin du 19e siècle : le pays aride et sec, ancré dans ses traditions, accueille peu à peu les nouveautés venues du nord de l'Italie qui se forme alors. L'écrivain jette aussi un regard acide mais non pas cruel sur les familles aristocratiques, qui se perdent dans le conservatisme et la bigoterie, cependant qu'il ne manque pas de piquer allègrement les comportements ridicules de la bourgeoisie. La Sicile, enfin, parait étrangère au grand mouvement qui agite l'Italie mais, en réalité, c'est le même processus européen qui gagne l'île, avec la fin des grandes familles aristocratiques et le règne à venir de la bourgeoisie, qui adopte les codes des anciens maîtres. le roman de la fin d'une époque.

Guiseppe Tommasi di Lampedusa s'est basé sur la vie de son arrière-grand-père pour raconter la vie de Don Fabrizio, le prince Salina. Il relate le changement d'une époque avec le rattachement de la Sicile à l'Italie. Mais surtout il raconte un homme, Don Fabrizio. Il est très attaché aux plaisirs terrestres et l'interprétation du ciel. Je ne saurai résumer la vie de cet homme mais l'auteur réussit à lui donner une véritable aura et nous fait découvrir sa famille et la Sicile de l'époque. J'ai eu du mal à rentrer dans cette oeuvre mais plus j'avançais, plus j'appréciais les personnages dépeints comme Tancrède ou Angélique et j'ai trouvé la dernière scène énorme.
J'ai beaucoup aimé de découvrir cette époque et cet auteur mais c'est un roman plus complexe que ce à quoi je m'attendais.

J'avais emmené ce livre-culte lors de mes vacances en Sicile et je n'ai pas été déçue ! Je n'ai jamais vu le film éponyme, ce qui m'a permis de me faire ma propre image du prince de Salina et de Tancredi, ainsi que des palais siciliens et des paysages ensoleillés et arides.
J'ai aussi beaucoup apprécié la finesse avec laquelle l'auteur décrit les cheminements de pensée du Prince qui observe avec lucidité teintée de mélancolie le déclin de la noblesse.

La Sicile de 1860, le cadre est posé.
Don Fabrizio, Tancredi, Angelica et Calogero Sedara sont les personnages emblématiques du roman. Ils créent, ficellent, l'intrigue et sont les acteurs de cette histoire historique où l'ambiance est empreinte à la décadence. le Guépard qui n'est autre que l'illustre prince Salina, va devoir être témoin et subir le déclin de sa classe sociale aristocratique au profit des petites-gens qui ont su devenir plus riche que lui-même. La nouvelle noblesse par l'argent qui sera représentée à travers l'antipathique Sedara qui tente tant bien que mal de s'intégrer dans un milieu qu'il est loin de connaître. A côté, voilà que le jeune Tancredi rejoint l'ennemi et laisse son protecteur décliner seul, profitant que la marée soit haute pour se laisser entraîner dans un mariage arrangé avec la charmante et calculatrice Angelica. Cette dernière qui vient effacer par sa simple présence l'incroyable et noble fille du prince, Concetta...
Un roman à la lecture lourde mais à l'écriture riche où même le paysage prend les traits d'un personnage à part entière afin de façonner encore plus cet esprit de déclin qui enveloppe le roman. Il est vrai que pour ceux qui n'ont pas l'habitude des oeuvres historiques ou de l'importance d'un décor bien décrit et ancré, « Le Guépard » sera difficile à savourer. Mais une fois fait, on ne peut que rester pantois face à un tel chef-d'oeuvre.

Lecture d'été dans le cadre du baccalauréat (il y a plusieurs années de ça), ma première lecture avait été une véritable catastrophe. Je n'arrivais pas à accrocher, je lisais sans véritablement comprendre, je passais à côté de l'essentiel...
Puis, il y a eu les cours de littérature sur cette ouvrage, dispensés par une professeure formidable ! Ses explications, sur le contexte historique et sociale de l'époque, ont tout simplement données un nouveau sens à ce roman, à ma lecture.
Alors, je le conseillerais seulement à des personnes qui ont envie de se renseigner (ou qui connaissent déjà) bien le contexte historique et sociale car sinon, il pourrait être difficile d'aimer ce livre.

Ce récit raconte "les premiers pas" de l'unification de l'Italie en Sicile, du point de vue d'un prince.
Je suis passée complètement à côté.
J'avais aimé "les lions de Sicile" qui raconte ces mêmes faits historiques d'un point de vue plus populaire.
Il ne se passe pas grand chose, très peu de faits sont racontés au final. le rythme est lent.
Les notions historiques ajoutées à la fin sont tout autant efficaces.

Ah le Guépard, il Gattopardo... Ici se trace l'un des moments les plus importants pour l'Italie : le Risorgimento. Les nombreux royaumes de la botte vont enfin devenir une seule et unique Italie unifiée!

Mis à part ce pans de l'histoire très intéressant, je suis un peu soucieuse car je lis d'autres avis qui parlent d'un chef-d'oeuvre, d'un livre incontournable, d'une expérience exceptionnelle.
Personnellement, j'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire, à lire sans m'arrêter, à apprécier. J'ai trouvé ce livre sympa mais sans plus, et me suis même parfois ennuyée... Aie!
Je conseillerais néanmoins ce livre à ceux qui apprécient les romans historiques.

c'est une oeuvre très riche, peut-être un peu trop pour moi, j'ai parfois eu du mal à avancer, et les centaines de noms différents ne m'ont pas aidé : j'aurais dû faire un arbre généalogique au long de ma lecture.

malgré cela, j'ai aimé lire ce livre, on est plongé dans l'Italie du 19e siècle et la décadence de l'aristocratie. les livres historiques ne sont pas forcément mon genre préféré mais ça ne fait jamais de mal d'en lire un.

Je ressors mitigée et divisée de cette lecture. D'un côté la plume de l'auteur est vraiment superbe et fluide et d'un autre côté elle nous raconte une histoire à laquelle je n'ai pas accrochée. Pourtant, le contexte, le fond de l'histoire sont hyper intéressants : une Europe et surtout une Italie déstabilisée par tout un tas de changement de régime et la fin de la Monarchie. Mais l'histoire en elle-même et les personnages... Il y a aussi beaucoup de sauts dans le temps qui font, parfois, qu'on ne sait plus où on en est. Et la fin est, pour moi, très décevante.

Du guépard j'avais en tête le film avec Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale, vu il y a longtemps et que j'avais beaucoup aimé.
Pour le challenge défi 2017, il me fallait lire un roman ayant obtenu un prix l'année de ma naissance. Ce roman a effectivement obtenu le prix Strega l'année où je suis née, comme il était dans ma PAL je l'ai dépoussiéré et lu... un peu laborieusement je dois le dire.

En effet ce n'est pas un roman facile à lire, ni une histoire trépidante et rythmée. Nous sommes dans la Sicile de la fin du 19 ème siècle, avant la réunification de l'Italie et après le débarquement des troupes de Garibaldi.
L'auteur nous évoque l'histoire de la famille Salina et de son implication mais surtout de sa non implication dans les changements politiques qui emportent la Sicile dans le giron de l'Italie.
Il est certain qu'il vaut mieux avoir quelques notions de l'histoire italienne pour arriver à apprécier le contexte historique de ce roman.

Rythme lent, personnages nombreux, descriptions infinies et longues de beaucoup de moments, de lieux et de personnages font de ce roman une histoire pas forcement très engageante ni addictive.

Il jette toutefois un très bon regard sur les changements qui se sont produits en Sicile et en Italie dans ces année-là. Les personnages omniprésents donnent encore plus de poids à cette évolution entre envie de changement pour certains et résignation pour d'autres.

Avoir découvert le film avant le roman donne des images visuelles de certains passages, notamment la fameuse scène du bal...

Je suis contente d'avoir lu ce roman, même si comme je le disais ma lecture fut assez laborieuse

Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..