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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Un groupe de jeunes gens et une jeune fille travaillent à “l'oeuvre”. On devine qu'il est question de révolution. Ces jeunes désirent aller vers le peuple. Il ne leur suffit pas de l'éduquer, ils veulent se sacrifier pour lui. Mais il est surtout question de discussions, plus que d'actes concrets. Lorsqu'enfin un district se révolte, ils se joignent aux contestataires mais leur méconnaissance des paysans leur vaut d'être traités en ennemis.
Parmi ces jeunes gens Nejdanof demi-noble par sa naissance illégitime. Précepteur pour quelques semaines dans une famille ou la jeune Marianne s'ennuie, il s'enfuit avec elle, leurs idées paraissant semblables. Mais bientôt il cesse de croire au mouvement.
Finalement seul Solomine homme d'action donne du sens à sa vie.

À noter le portrait du noble sanglé dans ses droits, méprisant envers le peuple en la figure de Kallomeitsef.

Sans réellement me décevoir, ce roman ne m'a pas non plus transportée.



Challenge XIXe siècle 2017
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J'aime bien les romans russes du 19e siècle. La noblesse qui se réunit à l'opéra, dans les salons raffinés de St-Petersbourg ou dans les résidences secondaires à la campagne, la bourgeoisie qui cherche à tirer profit de toutes les situations, la classe ouvrière en colère, la paysannerie qui essaie de survivre, les isbas, les steppes sibériennes, etc. C'est un peu de tout ça qu'on retrouve dans Terres vierges, d'Ivan Tourgueniev. Un peu de tout, mais jamais assez…

Alexis Nejdanov, fils naturel d'un prince russe, n'est pas laissé sans le sou ni sans éducation mais il aspire à beaucoup plus que sa situation illégitime ne le lui permet d'espérer. Donc, frustré, il flirte avec les étudiants révolutionnaires de St-Petersbourg, les nihilistes. Mais plus par désoeuvrement que par réelle conviction, il ne sera jamais à la hauteur. Tout change radicalement lorsque le prince Sipiaguine lui offre une place de précepteur pour son fils et l'emmène avec sa famille à la campagne. Là, Nejdanov se lie avec Marianne, une parente pauvre de la famille. Son idéalisme romantique prend un moment le dessus sur ses idéaux politiques jusqu'à ce que des nihilistes le retrouvent et le forcent à se compromettre. Sa tâche : semer la révolte chez les ouvriers et les paysans. Mais cet intellectuel peu convaincu et peu convaincant est doublement trahi car les pauvres lui tournent le dos et Marianne se perd rapidement dans les bras de Solomine, un autre défenseur des plus démunis.

Cette diminution du personnage principal, bien que progressive et logique, est assez symptomatique. Nejdanov ne réussit pas à porter le roman sur ses épaules, ce sont les autres personnages qui occupent la place. Spipiaguine représente les privilèges de l'aristocratie, sa femme Valentina la famille, Marianne l'amour, le beau-frère Markiélov la révolution et Solomine le socialisme. D'ailleurs, ce dernier, grâce à ses idéaux et son courage, animé par une passion, vole la vedette et devient le véritable héros du roman. Mais Nejdanov, que nenni ! Il laisse de glace ! Il serait plus à sa place dans une oeuvre du romantisme français datant de cinquante ans plus tôt que dans une telle critique sociale. Même quelques personnages secondaires assez typés (comme le marchand Golouchkine) sont plus intéressants !

Bref, ce roman, à l'instar de son personnage principal, ne réussit pas à soulever l'enthousiasme et la passion, ne marque pas. Bien sûr, il dresse un portrait plutôt juste de la situation dans les campagnes russes de la deuxième moitié du 19e siècle, une période riche en bouleversements. Aussi, il permet de se faire une tête sur les différents mouvements révolutionnaires, les nihilistes, les populistes russes, les socialistes agraires, etc. Et cela sans refermer le livre avec une migraine. Toutefois, je ne peux m'empêcher de penser que Tolstoï et Dostoïevski auraient été capable d'en tirer une fresque de plus grande envergure…
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