Oui, il y’a des renoncements, et des renoncements difficiles; oui, il y’a un dépouillement, des frustrations. Oui, il y’a dans la viellesse des diminutions, un « moins ». Mais cette limitation de la vie n’implique nullement une démission. Tous les renoncements qu’exige la viellesse sont de l’ordre de l’action, et non pas de l’ordre du cœur et de l’esprit; ils sont de l’ordre du « faire » et non de l’ordre de l’« être ».
Le vieillard, affranchi de la concurrence professionnelle et sociale, peut s’ouvrir à de plus larges horizons. Ce passage de particulier à l’universel me paraît le grand avantage du passage de la vie active à la vieillesse, et c’est dans ce contraste que je trouve un sens à ma viellesse.