Si le mois de décembre souffle comme un air de magie dans le coeur des petits et des grands enfants, il apporte aussi son lot de souvenirs et de nostalgie à ces derniers. À 34 ans, Lina pense à sa défunte mère et à la promesse qu'elle lui a faite : être heureuse avant ses 35 ans. Sur le plan professionnel, elle a mis ses rêves de côté pour aider son père dans le restaurant familial, travaillant d'arrache-pied et cummulant les fonctions. Côté personnel, le bilan n'est pas plus reluisant : elle partage sa vie avec un homme qui vit à ses dépens et qui plus est se permet de la rabaisser à tout bout de champ. Et, pour couronner le tout, son gynécologue n'a de cesse de lui rappeler que la date de péremption de ses ovaires approche prestement.
Un matin, le moral dans les chaussettes et poussée à bout, elle donne sa démission et se retrouve à la fois sans emploi… et sans amoureux – forcément, une femme sans le sou n'a plus aucun attrait pour un homme égoïste et vénal. Perdue dans ses pensées, alors qu'elle déambule sans but dans les rues qu'elle parcourait jadis, ses pas la mènent jusqu'à la maison au mimosa, qui les émerveillait tant sa mère et elle. En pamoison devant une espèce qui fleurit en hiver, elle est apostrophée par une vieille femme qui la houspille à cause de son retard. Interloquée, Lina n'a pas le temps de la détromper qu'elle se voit endosser le rôle d'auxiliaire de vie. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que cet emploi tombé du ciel va lui permettre de faire de très belles rencontres qui deviendront elles aussi, à leur façon, son « auxiliaire de vie », l'aidant en l'occurrence à renforcer son estime de soi.
Étrangement, les phrases plus axées « développement personnel » ne m'ont nullement dérangée et je dirais même qu'elles s'imbriquent parfaitement dans le récit, qui est quant à lui fluide et, si je puis dire, cosy, dans le sens où les personnages sont attachants et les péripéties drôles mais empreintes de bienveillance.
Par contre, ne vous attendez pas à un roman de Noël à proprement parler puisque, malgré un sapin au début de l'histoire, il n'est fait allusion au réveillon de Noël qu'à la toute fin. J'irais même jusqu'à dire que l'on peut le lire à tout moment de l'année.
Bref, un roman doux comme un chamallow, qui nous rappelle que nous devons d'abord nous aimer nous-mêmes et ne pas taire nos rêves.
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