AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 262 notes
« Absolution par le meurtre » est sorti en France en 2004, soit dix ans après sa première publication en Angleterre, sous la collection « Grands Détectives » aux éditions 10-18.

Il est important de préciser en préambule que je n'ai pas débuté les aventures de Soeur Fidelma par ce livre. En fait, j'ai reçu en cadeau « Maître des âmes » que j'ai dévoré et qui m'a donné envie d'en lire plus. Mais comme il s'agit de ma toute première chronique au sein de l'équipe de Nanook, autant bien faire les choses. Vous ne croyez pas ?

De plus, je ne suis pas particulièrement friand des polards. Quand j'ai lu le « Maitre des âmes », je ne fus pas attiré par le côté meurtre et enquête bien que cela, je dois l'avouer, donne du corps à l'histoire. Je fus plus attiré par l'Histoire avec un grand « H ».

Pour bien comprendre les choses, un petit retour historique est important. L'histoire se déroule en 664 pendant le concile de Whitby (Witebya). Plus de 2 siècles auparavant, la nouvelle église de Rome, en pleine expansion, veut convertir les barbares du nord. C'est alors qu'un certain Maewyn Succat débarque en Éire (future Irlande) dans la ferme intention d'évangéliser les insulaires. Il construira plusieurs monastères et il expliquera le principe de la trinité en montrant un trèfle qui deviendra plus tard, le symbole du Pays et Saint Patrick, son patron. L'île deviendra ainsi le point de départ de nombreux évangélisateurs. En 563, un missionnaire Irlandais nommé Saint Colomba établit un nouvel ordre monastique et installe sa communauté sur l'île de Iona. de l'autre côté des terres de Bretagne (l'actuelle Angleterre), différents peuples barbares (Angles, Saxes, etc.) persécutent les chrétiens, les repoussant vers le nord de l'île. Malgré cela, petit à petit, le travail des évangélisateurs conquit saxons et autres barbares qui se convertissent à l'église de Rome. Eglise celte et église romaine s'affrontent alors sur différentes doctrines et ces dissensions menacent de plonger le pays dans une guerre. le Concile de Whitby marque le point de départ d'un long processus de conciliation où peu à peu l'église de Rome gagne du terrain sur l'église celte.

Peter Tremayne a construit son récit autour de lieux et d'événements historiques plus ou moins certains. Quelques personnages ont réellement existé comme par exemple le roi Oswy. Quant à l'héroïne Fidelma de Kildare – tout droit sortie de l'imagination de Peter – elle est une moniale de l'église Irlandaise, Dálaigh (avocat) et Anruth (Qualité qui permet de parler d'égal à égal avec les rois). Elle fait la connaissance d'Eadulf, un moine saxon partisan de l'église de Rome. Les deux personnages sont à l'image du concile qui les a réunis. L'une est libre, volontaire, fonce tête baissée en quête de vérité et de justice, l'autre est posé et tempéré, quelque peu timide mais doté d'un grand savoir. Dans le livre, les deux protagonistes vont unir pour la première fois leurs compétences et leur caractère si différent pour résoudre l'enquête.

Au delà de l'enquête criminelle, ce qui est intéressant dans ce premier livre, c'est d'observer la mise en place des personnages, c'est de comprendre les moeurs et les coutumes de la Grande-Bretagne médiévale et plus particulièrement les différences entre l'église celtique irlandaise et l'église catholique. « Absolution par le meurtre » n'est pas l'épisode le plus palpitant des aventures de Soeur Fidelma. Il reste néanmoins un épilogue passionnant et fort intéressant.
Lien : http://www.nanook-world.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Ce fut difficile de débuter la lecture de ce premier opus de la longue série des aventures de soeur Fidelma. Les 60, 80 premières pages sont utiles pour présenter les personnages les lieux mais j'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver avec tous les prénoms très compliqué à retenir.
Une fois le meurtre arrivé tout s'enchaine, les pages défilent les unes après les autres. L'enquête est tordue a souhait en plus des crimes des complots viennent s'entremêlaient ne félicitant l'enquête de soeur Fidelma et de son aide.
Lecture très détaillé, une belle découverte que je vais continuer avec la lecture du tome 2 ..
Commenter  J’apprécie          50
J'avais des appréhensions quant à cette série basée sur l'étrange duo d'enquêteurs: un nonne irlandais et et un moine saxon, d'obédience différente en plus. J'ai heureusement été confondu par la dynamique de leur collaboration qui débute mal mais évolue bien. le contexte historique m'a plu, les moeurs de l'époque sont intéressantes à découvrir, les chicanes des factions chrétiennes forment un bon arrière-plan sans envahir le récit. J'ai trouvé les personnage vivants, l'intrigue correcte, l'enquête assez mouvementée. En somme ce début de série a piqué ma curiosité et j'ai bien hâte de voir comment la complicité des deux héros va évoluer.
Commenter  J’apprécie          50
Absolution by murder
Traduction : Cécile Leclère

Ce roman ouvre en fait la série des aventures de soeur Fidelma l'Irlandaise. Et c'est là que nous la voyons rencontrer et s'associer pour la première fois à frère Eadulf, ce moine saxon partisan de l'église romaine qui finit pourtant par tomber amoureux d'elle.

Tout commence de façon sinistre par une pendaison, celle d'un moine partisan de la doctrine de Columba qui avait eu le tort de déplaire à un soudard saxon, Wulfric de Frihop. Car, hélas pour le malheureux, nous sommes bel et bien en terre saxonne, très précisément au royaume de Northumbrie, où la loi rappelle celle du Talion et dont l'église romaine tente de prendre le contrôle.

Soeur Fidelma, en route avec quelques compagnons pour l'abbaye de Streoneshalh afin d'y participer à un synode qui devra justement se prononcer sur l'adoption ou le rejet de la doctrine romaine pour l'ensemble de la Northumbrie, n'hésite pas à clamer bien haut son indignation devant des moeurs aussi barbares.

En terre saxonne, à cette époque, l'idée qu'une lointaine descendante de ce peuple guerrier et méfiant puisse s'appeler un jour Maggie Thatcher et diriger d'une poigne de fer ce qui sera alors le Royaume-Uni, aurait fait hausser les épaules à n'importe quel représentant du sexe mâle, du plus arrogant des nobles au dernier des valets. Je vous laisse donc à imaginer dans quels abîmes de stupéfaction et de colère ces messieurs vont se retrouver plongés lorsque Fidelma sera chargée par le roi Oswy - un Saxon ayant étudié en Irlande - d'enquêter sur le meurtre de son amie, l'abbesse Etain de Kildare, dont le corps a été découvert avec la gorge tranchée.

Pour ne pas froisser les susceptibilité saxonnes, Oswy exige simplement que le jeune frère Eadulf fasse équipe avec Fidelma. L'accord se conclut d'autant plus vite que, dans ce monastère où se trouvent rassemblées les deux factions rivales que représentent à cette époque les partisans de l'église de Rome et ceux de Columba, chacun est persuadé que c'est son adversaire qui a tramé la mort d'Etain.

Ajoutez à cela les ambitions politiques d'Ailfrith, le fils d'Oswy, qui ne rêve que de renverser son père et vous aurez une idée exacte de la situation.

Dans de telles conditions, soeur Fidelma et frère Eadulf n'auront guère la tâche aisée. Ils parviendront cependant à résoudre le mystère de la mort d'Etain mais aussi celle de deux autres moines qui surviennent peu après. Ils apprendront surtout à mieux se connaître et ce sera le départ d'une amitié solide que "Le Suaire de l'Archevêque" viendra concrétiser un peu plus tard.

Une fois de plus, Peter Tremayne fournit à son lecteur une foule de renseignements sur les moeurs celtiques et saxonnes ainsi que sur la grande querelle religieuse qui a toujours régné entre ces deux peuples. L'église romaine y est représentée telle qu'elle fut - et telle qu'on évite soigneusement d'habitude de la représenter : une secte parmi les sectes, mais une secte qui a réussi. le profane restera sans doute surpris devant le byzantinisme de nombre des désaccords qui sévissaient alors entre Rome et l'Irlande (au sujet de la désignation de Pâques et du jour de repos hebdomadaire). Quant aux Bretons présents sur ce site ou simplement de passage, je ne crois pas qu'ils seront surpris de rencontrer sous la plume de Tremayne une apologie de l'antique foi celte, celle qui a donné à ce peuple son surnom de "Peuple du Crépuscule", celle pour qui, bien avant le christianisme, la Mort n'était qu'une étape dans la réalisation de l'esprit humain. ;o)
Commenter  J’apprécie          50
Absolution par le meurtre de Peter Tremayne est le premier tome d'une série qui se déroule pendant le haut moyen-âge.

En 664, soeur Fidelma de Kildare, une irlandaise, et son acolyte le moine Eadulf, un saxon, enquêtent sur des meurtres.

Une amie irlandaise de Fidelma, l'abbesse Etain est retrouvée sauvagement assassinée alors qu'elle devait prononcer le discours inaugural d'un concile houleux permettant au roi Oswy de décider si son peuple suivrait les enseignements de l'église romaine ou ceux de l'église celtique.

L'histoire se base sur des faits historiques. L'auteur a fait des recherches poussées et rend bien le contexte de l'époque. Les personnages importants ont réellement existé ainsi que le concile et l'abbaye.

C'est une enquête facile à lire, pleine de rebondissements et dont la fin est bien amenée. Fidelma, magistrate de haut niveau, est très attachante et ce, même si elle a des convictions très fortes et un caractère affirmé. On apprend plein de choses sur la vie de l'époque grâce à de nombreux dialogues très vivants.

Je vais lire d'autres livres de la série. Je conseille ce livre à ceux qui aiment les enquêtes historiques. Ils passeront un agréable moment.
Lien : https://www.instagram.com/mi..
Commenter  J’apprécie          40
Une série que j'adore, signée Peter Tremayne, les romans qui mettent en scène Soeur Fidelma. J'aurais d'ailleurs pu les placer dans la rubrique "polar", car il s'agit d'enquêtes vraiment bien ficelées. C'est sûr, dit comme ça, "religieuse et détective" ça semble peu affriolant. Et si j'ajoute que Fidelma est princesse royale et juge de paix dans son Irlande natale, ça ne la rend pas forcément plus attrayante à vos yeux. Et pourtant ! C'est un personnage énergique, épris de liberté, une femme savante dans une époque apparemment obscure, mais qu'on apprend à connaître au détour des pages. Rien de prétentieux dans ces livres, juste des histoires palpitantes dans un monde oublié, et franchement je pense que si vous essayez d'en feuilleter une, vous serez accro au bout de vingt pages ... On tente le coup ?
Commenter  J’apprécie          40
Je viens de terminer ce premier tome de la série Fidelma qui m'avait été recommandée par Tinaju, une de nos "collègues" babelionautes, qui en est très fan.
je suppose qu'il va falloir s'installer dans ce rythme un peu lent et attendre que peut-être Tremayne dynamise les enquêtes en développant ses personnages. Ca m'a bien entendu fait penser à Cadfaël (Pays de Galles au XIIe) et à Gordien de Saylor (Rome Antique sous le Triumvirat) en tant que polar historique. Mais il manque à mon avis la science du moine gallois et les péripéties de la grande ville antique. Là nous sommes à la campagne au VIIIe dans une région encore dominée par les barbares (pictes, angles, saxons, gaels...). le rythme est proche du Women's Murder Club de Patterson, sympa mais un peu lent.
Si vous avez vu la série "Last Kingdom" vous trouverez dans ces livres de quoi approfondir puisque nous nous situons au tous débuts de la constitution de l'Angleterre (et de l'irlande) juste avant que le roi Alfred n'unisse tant bien que mal les différents royaumes.
Bon je tente le tome suivant !
Commenter  J’apprécie          43
J'avoue que je n'attendais pas grand chose de ce livre, j'ai même eu du mal au début avec les nombreux personnages, surtout qu'ils avaient souvent des noms inhabituels pour moi. Cependant, j'ai vite été embarquée par la plume et par cette histoire.

Le contexte est magnifiquement rendu, et j'ai adoré en apprendre davantage sur les balbutiements de la chrétienté à cette époque. J'ai été surprise d'apprendre par exemple que à l'époque les monastères mixtes étaient répandus, les moines et soeurs avaient le droit de se marier et élevaient ensemble leurs enfants dans l'enceinte de l'Abbaye. le célibat était prôné par certains mais n'était pas encore une obligation.

De même, il existait une énorme différence culturelle entre l'Irlande et l'Angleterre. Les Irlandais étaient très instruits, connaissaient l'astrologie, Fidelma trouve une éclipse normale et connait son explication scientifique, alors que pour les Saxons ce ne pouvait être que la manifestation de la colère divine.

J'ai beaucoup aimé Fidelma, elle a un fort caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Son assurance peut passer pour de l'arrogance, mais en fait, elle connait son rôle et ce qu'elle a le droit de faire. Dans son pays, l'Irlande, elle est une espèce d'avocate voire juge... disons qu'il y a un terme particulier dans le livre mais je ne l'ai pas retenu et ce titre implique une grande impartialité. A ce titre, sa parole peut prévaloir sur celle d'un roi, aussi ne se prive t-elle pas de dire ce qu'elle pense, or, en pays Saxon, où la femme n'est gère considérée, ce n'est pas toujours évident!

Pour l'intrigue, j'ai deviné qui était l'assassin avant même la découverte du corps! Ben oui, en fait, le(a) coupable se conduit de la même façon qu'un(e) coupable dans un de mes Agatha Christie préférés et sa conduite, si elle peut paraitre anodine m'a tout de suite mis la puce à l'oreille.

Mes soupçons se sont confirmés par la suite et ça m'agaçait de voir que Fidelma et Eadulf ne le voyait pas!

En bref: malgré un début un peu laborieux à cause de la mise en place du contexte et des personnages, ce fut une excellente lecture et je pense que je poursuivrai cette saga!


Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
Commenter  J’apprécie          41
Un premier volume dans lequel on fait connaissance avec Soeur Fidelma une jeune religieuse irlandaise, experte en droit et son acolyte saxon le moine Eadulf.
L'intrigue est des plus classique, simple mais bien rythmé il est bien vite impossible reposer l'ouvrage.
Le récit laisse une très belle place à l' histoire et au contexte politico-religieux qui agite l' Europe du Nord dans ses années 660 ap. J.C., un contexte et des traditions très bien expliqués mais qui peuvent dans les premières pages dérouter le lecteur.
C'est Fidelma et Eadulf forment un duo haut en couleur, bien vite ils s'entendent, s'aident et confortent leurs idées; j' ai hâte de les retrouver et de découvrir la suite de leur aventure.
Commenter  J’apprécie          40
Soeur Fidelma est une sorte de Soeur Thérèse à l'Irlandaise. Avec une dimension historique et parfois philosophique en plus.
"Oxford Times" dit même : Frère Cadfael au féminin.
Ceux qui connaissent apprécieront.
Moi j'apprécie. Mieux : J'aime !
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (770) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1059 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}