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Soeur Fidelma tome 1 sur 33
EAN : 9782264054937
288 pages
12-21 (07/07/2011)
3.69/5   261 notes
Résumé :
En l'an de grâce 664, tandis que les membres du haut clergé débattent en l'abbaye de Streoneshalh des mérites opposés des Eglises romaine et celtique, les esprits s'échauffent. C'est dans ce climat menaçant qu'une abbesse irlandaise est retrouvée assassinée. Amie de la victime, soeur Fidelma de Kildare va mettre tout son talent et son obstination à débusquer le coupable.

Jeune femme libre et volontaire, Fidelma n'est pas une religieuse tout à fait com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 261 notes
Si vous comptez lire Absolution par le meurtre pour vous divertir, espérant ainsi changer de décor et d'époque tout en apprenant deux ou trois petits trucs que vous pourrez ressortir à votre entourage en faisant les malins, je vous avertis tout net : fuyez, pauvres fous que vous êtes !


Je sais bien que la collection Grands Détectives de 10/18 nous a habitués à un certain confort, voire à une certaine lassitude. Je n'avais d'ailleurs point l'intention (je parle comme les personnages de Peter Tremayne, et aussi comme les shinigamis de Bleach, étant très influençable), point l'intention, donc, de lire un seul tome de la série Fidelma, depuis que j'avais décrété un blocus sur les romans policiers historiques médiévaux. "Fi à ces machins", m'étais-je dit il y a longtemps, "j'en ai lu des tas et j'en ai ai ras-le-bol, plus jamais on ne m'y reprendra." Mais voilà que je tombe sur trois tomes de la série Fidelma en bon état dans une boîte à livres... Or, il faut savoir que les boîtes à livres de ma ville ne sont quasiment plus remplies que de vieilleries dénuées du moindre charme (en gros, les gens les prennent pour des poubelles). Me voilà donc repartie avec les livres en question et l'idée d'essayer de lire un Fidelma, car "après tout, ça ne mange pas de pain" (c'est ce que je me disais en mon for intérieur).


Et alors... Et alors je fis une découverte surprenante ! le tout premier tome de Fidelma, Absolution par le meurtre, est à ce jour le seul roman de la collection Grands Détectives, à ma connaissance, qui nécessite d'avoir passé un doctorat en histoire médiévale anglaise, ou saxonne, ou un truc dans le genre, ainsi qu'un autre doctorat en histoire de la théologie. La pauvre notice qui précède le roman ne sert strictement à rien. Que cette série ait marché dès le premier tome me laisse sur les fesses. Il faut croire que nous sommes extrêmement nombreux à avoir considéré qu'un roman policier a priori très classique (et c'est le cas) de 260 pages méritait qu'on souffre pendant 60 pages durant, entre noms latins, saxons, irlandais et j'en passe, des références à l'histoire de la Bretagne (qui n'était pas encore la Grande-Bretagne) hors de notre portée et (et je crois que c'est le nectar du roman) des tas de lignes sur des débats théologiques absolument sans intérêt pour qui n'est pas passionné du sujet (ce qui est le cas de la majorité de l'humanité, me semble-t-il).


Comment Peter Tremayne a-t-il réussi le tour de force de pousser un lectorat à la recherche d'un divertissement honorable (ben oui, on a tout de suite l'air moins feignant quand on a lu un roman policier qui parle de la Bretagne du VIème siècle, allez savoir pourquoi), comment a-t-il réussi à convaincre je ne sais combien de personnes à passer outre des tas d'informations dont elles n'ont strictement rien à faire et dont elles ne feront jamais rien (encore qu'on sait pas, après tout) ??? Pour ma part, après m'être dit que j'allais refermer le livre parce qu'en plus de tout ça, c'était bourré de clichés avec une héroïne noble (parce qu'on voudrait quand même pas que l'enquête soit menée par un clochard, hein), mignonne mais pas trop, "bien proportionnée" (Peter Tremayne insiste sur ce point, mais est-ce à dire que Fidelma est "bien proportionnée" selon les critères de son époque, critères qui nous sont inconnus, ou "bien proportionnée" selon les critères de Peter Tremayne que nous ne connaissons pas non plus, ou encore "bien proportionnée" selon nos propres critères ? J'ai presque envie de dire que je me fiche complètement que Fidelma soit "bien proportionnée", quoique ça signifie)... Mais je m'égare.


Donc, pour ma part, j'étais tellement agacée d'être confrontée à ce déferlement d'informations qui plongerait à peu près n'importe qui en situation de surcharge cognitive, que j'ai ressenti un besoin irrépressible de résister durant une bonne soixantaine de pages, les pages 58-59 constituant le climax en matière de noms propres fusant dans tous les sens : Eanflaed, Oswy, Rhiainfellt, Rheged (pays), Iona (île), Fín, Colmán Rimid, Uí Néill (clan), Northumbrie (pays), Gwid, Aldfrith, Comgall, Colum-Cille (ou encore Columba), Bangor (lieu), Flann Fína, Taran, Alhfrith, Deira (province), Ripon, Wilfrid, Wulfric de Frihop, Cyneburh, Penda de Mercie, Peada, Ecgfrith, Osthryth, Aelfwine, Domangart de Dál Riada, Drust, Cenwealh du Wessex, Eorcenberht du Kent, Wulfhere de Mercie... Tout ça jusqu'à ce que Fidelma (c'est l'héroïne ; je reprécise au cas où vous auriez perdu pied) s'écrie : "Assez ! [...] Je ne maîtriserai jamais tous ces noms bizarres." (Et encore est-elle irlandaise, donc plus à l'aise que la plupart d'entre nous avec le gaëlique). Est-ce ce flash de lucidité de l'auteur tournant à l'auto-dérision qui m'a quelque peu détendue ? Sans doute.


Passé ce cap, je pouvais tout supporter, y compris les trucmuches théologiques qui encombrent pas mal le roman. Roman policier très classique, au demeurant. Et honte à vous si vous ne trouvez pas le coupable, car Peter Tremayne s'est démené pour distiller des indices énormes, à tel point que je me suis dit que c'était un leurre, mais en fait pas du tout. Donc, restent 200 pages pour un policier ma foi assez tranquillou - ce qui est très curieux, vu l'entrée en matière parfaitement inédite. Je ne le cacherai pas : j'estime que tout ça aurait mérité des cartes géographiques, un bon gros glossaire (ah ouais, parce que y'a pas que les noms propres inconnus qui foisonnent), et un bon pour un cycle de conférences sur l'histoire de la Bretagne et de l'Irlande au VIème siècle (au fait, j'ai oublié de mentionner que selon Peter Tremayne, tout était absolument parfait en Irlande à cette époque alors que c'était tout pourri en Bretagne).


Mais pourquoi donc n'ai-je pas été excédée par ce roman ? Soit je suis devenue en quelques jours d'une coolitude exemplaire (je n'y crois pas, ce serait trop beau), soit... soit... Je ne trouve pas d'explication logique. Étonnamment, j'ai envie de dire - maintenant que j'ai refermé le roman, évidemment - que c'est un roman policier qui se lit bien.


Mmmmmhhhhhhh. L'esprit humain est insondable.
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Haut Moyen-Age, Northumbrie, Pictes, Angles, Saxons, synode de Whitby, abbaye de Streoneshalh, Eglise de Colomba versus Eglise romaine...
Tout ça, c'est du charabia pour vous ?
Eh bien, pour moi, ça l'était, mais ça ne l'est plus !

Ce premier tome des aventures de soeur Fidelma, la belle et fougueuse jeune femme aux yeux verts, m'a au premier abord totalement désorientée.
En effet, nous sommes dans le centre-est de l'Angleterre, royaume battu par les vents, déchiré par les différents peuples, maintenu tant bien que mal par le roi Oswy. Et pour couronner le tout, la religion s'en mêle : les barbares ont été christianisés, mais le christianisme lui-même s'est déchiré en partisans de Columba et partisans de Rome, pour de simples raisons de rites. Quand faut-il fixer la date de Pâques ? Avec quels doigts faut-il bénir ? Comment la tonsure des moines doit-elle être réalisée ? Et plus important : les religieux peuvent-ils se marier ?

C'est dans ce chaudron bouillonnant de conflits qu'arrive Fidelma, originaire d'Irlande, en vue de servir d'avocate lors du grand rassemblement des religions à l'issue duquel sera décidée la prédominance d'une des 2 Eglises. Et là, contre toute attente (non, je rigole, nous sommes dans un polar), un meurtre a lieu, celui d'une des responsables de l'Eglise de Colomba, son amie, de surcroît. Fidelma sera chargée d'élucider le mystère de ce crime, en compagnie du jeune moine fringant Eadulf. Dans quel bourbier se sont-ils lancés ! Politique, religion, amour..., le tout dans une abbaye résonnant des disputes assassines, le long des couloirs sombres et dans des caves lugubres, sans oublier la mer dont les rouleaux battent les rochers tout proches.

A vrai dire, mon énervement dû aux nombreuses informations de toutes sortes et aux multiples noms aux consonances totalement étrangères, tout ceci asséné dans les 60 premières pages, a quelque peu conditionné mon arrivée dans cette époque lointaine. Et si j'ai suivi avec intérêt l'enquête – très classique - de Fidelma et Eadulf, je n'ai pas été particulièrement passionnée. N'empêche, je vais laisser sa chance à soeur Fidelma, et je me lancerai prochainement dans « Maitre des âmes », lauréat du prix Historia du roman policier historique 2010.

Au moins, je ne sortirai pas idiote de cette lecture, je savais que la chrétienté s'était construite non sans mal, j'en ai encore eu la confirmation ici.

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Il y a peu je découvrais les aventures de Fidelma et d'Eadulf, jeunes religieux versés dans les arts du droits et de la résolution d'énigmes, quand à Eadulf très doué dans les arts de la médecine.
Tant qu'à faire je me suis dit, qu'il serait bon de commencer par les premiers tomes pour découvrir leur histoire.
Avec « Absolution par le meurtre », Peter Tremayne nous pose les personnages principaux qui ne se connaissent pas encore. Une enquête les réunit et cela lors d'un synode en Northumbrie qui est un royaume médiéval saxon situé dans l'actuel nord de l'Angleterre. Eadulf est saxon, Fidelma est irlandaise et réputée pour être une dalaigh (avocat) après de longues années d'études.
Nous voici donc en plein concile pour déterminer quelle sera la liturgie officielle de l'église chrétienne du royaume. Sera-t-elle romaine ou irlandaise. Une véritable curie se déchaîne entre les intervenants. Un meurtre est commis, une abbesse est assassinée, sa mort est-elle liée au synode ou alors est-ce pour un autre motif. A Fidelma et Eadulf de jouer. le roi Oswy les charge de l'enquête.
L'histoire policière en elle-même est classique, meurtre, enquête, de multiples suspects puis résolution de l'affaire. Ce qui l'est moins, c'est l'accumulation d'informations sur l'époque. Et ça, ça me plaît ^-^. On apprend comment sont gérés les différents royaumes aux mains des Saxons dans cette Angleterre en devenir. La chrétienté s'y est implantée mais Rome est loin. La main mise se fait petit à petit.
Les pratiques et les rites sont différents selon les régions. le Irlandais et les Bretons sont envahis par les Angles et les Saxons et les us et coutumes sont différents. Fidelma et Eadulf sont issus de deux mondes différents et vont s'épauler mutuellement.
J'ai beaucoup aimé ce petit livre, vite lu mais plein d'informations sur une époque que je ne connaissais pas bien. Dernièrement j'ai commencé à découvrir les séries The last kingdom et Vikings et j'ai pu ainsi m'imaginer un peu mieux les us et coutumes de l'époque décrites dans ce livre.
A très bientôt avec de nouvelles aventures de Fidelma, je n'ai pas l'intention d'en rester là...
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Première rencontre avec soeur Fidelma, dans les balbutiements d'un Moyen Âge qui durera mille ans.

Les îles anglo-saxonnes se partagent en nombre de royaumes et de territoires plus ou moins passés des anciennes croyances à un christianisme largement teinté des convictions religieuses qu'il veut chasser.

Et en cette année 664, c'est un synode chargé de choisir laquelle des pratiques religieuses, de Colomba ou de Rome, prendra le dessus sur ces royaumes.
Fidelma de Kildare y est envoyée avec son abbesse et quelques frères et soeurs.
Sujet hautement politique, qui doit décider de l'avenir des royaumes rattachés à celui de Northumbrie sur lequel règne le roi Oswy.

Au moment où doit s'ouvrir le synode, une éclipse puis l'absence de l'abbesse Étain suspend un temps les débats. Et la découverte du corps de celle-ci sauvagement égorgée amène l'abbesse Hilda du couvent de Streoneshalh, où se tiennent les débats, à demander l'aide de Fidelma, avocate et bien davantage encore dans le droit irlandais en sus d'être religieuse.

Afin de garantir l'équilibre de l'enquête entre représentants des deux liturgies, soeur Fidelma se voit adjoindre un jeune moine saxon partisan de Rome, Eadulf de Seaxmund's Ham.

Et voilà que Fidelma reconnaît dans ce jeune homme celui qui l'a bousculée la veille, et l'a retenue par le bras pour lui éviter une chute…
"Pendant quelques secondes, ils se dévisagèrent. Ce fut un instant d'osmose : un courant d'empathie passa des yeux sombres de l'inconnu aux prunelles vertes de Fidelma."

C'est une chose d'être troublée par un bel inconnu, c'en est une autre d'enquêter avec lui sur l'assassinat de son amie l'abbesse Étain de Kildare.

Après une présentation du contexte où je me suis un peu pris les pieds dans le tapis avec cette avalanche de noms, démarre une intrigue classique mêlant investigations et tensions entre les deux religieux.

C'est bien ficelé, bien mené, à un train qui doit compter avec la multiplication attendue des morts violentes dans ce couvent de Streoneshalh où se joue l'avenir des royaumes composant ce qui sera un jour la Grande Bretagne.

Une lecture distrayante, dans un univers méconnu, avec juste ce qu'il faut d'informations pour ne pas nous perdre, Peter Tremayne a signé une belle entrée pour sa Soeur Fidelma dans le club des grands détectives !
Je me réjouis déjà de découvrir les vingt-neuf volumes suivants !
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Cela faisait un petit moment que je lisais des commentaires élogieux sur la série écrite par Peter Tremayne mettant en scène soeur Fidelma , une religieuse irlandaise vivant au septième siècle.
Ayant quelques tomes de cette série dans ma Pal depuis un moment, j'avoue m'être enfin lancée, poussée par un irrépressible sentiment de curiosité. Cette période du Moyen-Age est assez nébuleuse pour ma part, ce qui explique peut-être pourquoi je repoussais régulièrement ma découverte de cette série.
Et me voilà donc avec la lecture du premier tome derrière moi. J'avoue que je suis ravie de m'être enfin lancée dans cette découverte des enquêtes de soeur Fidelma.
J'ai découvert avec plaisir une religieuse avec une personnalité hors du commun. Déjà, elle a fait des études en droit. Cette jeune est donc ce que nous pourrions appeler maintenant une avocate de renom.
Elle se rend avec d'autres religieux en Northumbrie pour assister au concile de Whitby. Ce concile doit déterminer quelle sera la religion officielle de cette région d'Angleterre : la religion romaine ou la religion irlandaise. Il est vrai que les différences de l'époque qui prêtaient à polémique font maintenant sourire : date des fêtes de Pâques, tonsure des moines par exemple.
Pendant ce concile, les talents de Fidelma vont être mis contribution car peu de temps après son arrivée, une de ses amies présente à ce concile est assassinée.
Elle va enquêter dans un climat tendu car les différentes factions ont beaucoup à perdre (ou à gagner) en fonction du coupable. de plus les enjeux politiques sont importants.
La jeune femme va être assisté par un jeune religieux saxon Eadulf, qui j'espère réapparaitra dans ses prochaines enquêtes car le duo semble faire des étincelles.
Je reconnais avoir eu un peu de peine au début à m'en sortir. Cela a été principalement dû à la géopolitique de cette partie de l'Angleterre que je ne connaissais absolument pas. Mais une fois mes repères mis en place, j'ai eu plus de facilité à rentrer pleinement dans cette histoire que j'ai bien aimée.
Je continuerais à lire la suite des aventures de cette religieuse pas comme les autres…



Challenge A travers l'histoire 2019
Challenge Séries 2019
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Cousu à l'intérieur de l'habit se trouvait un petit sacculus de lin. Dans l'ancien temps, les religieux des deux sexes avaient seulement une crumena, une petite gibecière qu'ils portaient à l'épaule et leur servait à transporter leurs affaires personnelles. Certains, comme Athelnoth, avaient une pera. Mais une nouvelle mode venait d'apparaître, celle du petit sacculus de lin cousu dans les plis de leur habit, pour mieux protéger leurs biens. Cette mode venait du royaume franc, on appelait cela "une poche".
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Fidelma et Eadulf s'arrêtèrent un instant, mais leur attention fut attirée par les étals et les tentes et, sans y penser, ils s'éloignèrent du portail pour se joindre à la foule bigarrée. Ils firent le tour des tentes et éventaires de foire, qui avaient surgi au pied des imposantes murailles de grès de Streoneshalh.
Une revigorante senteur marine flottait dans l'air. Malgré l'heure déjà avancée, le commerce était florissant. Ils virent des groupes à l'opulence ostentatoire, nobles, barons, princes et sous-rois, qui parcouraient la foire avec une arrogance imposante. Plus loin, sur les deux flancs de la vallée où une large rivière coulait vers la mer, les collines sombres accueillaient d'innombrables tentes, dont les bannières proclamaient la noblesse des occupants.
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Hilda réprima un sourire.
- Alhfrith ne connaissant point le latin, je suggère que nous poursuivions en irlandais, car c'est une langue que chacun comprend, dit l'abbesse dans cette langue.
Alhfrith se tourna vers Fidelma, sourcils froncés.
- Je connais un peu l'irlandais, enseigné par les moines de Colomba lorsqu'ils apportèrent le christianisme sur cette terre. Si vous ne connaissez point le saxon, je m'exprimerai en cette langue.
Il la parlait lentement, avec un accent prononcé, mais sa connaissance en était suffisante.
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Ma mère, cet indigent réclame une entrevue avec vous. Quand nous avons voulu le chasser de l’abbaye, il s’est mis à crier et il s’en est pris aux frères. Les mots étaient sortis au galop, sans que la sœur eût pris le temps de respirer. L’abbesse serra les lèvres d’un air sombre.
— Qu’il approche, ordonna-t-elle.
La religieuse se tourna et fit signe aux frères de faire avancer le mendiant. L’homme avait cessé de lutter
— Ce que je veux ? répéta lentement le mendiant, avant de rebondir dans une autre langue et à un rythme si saccadé que l’abbesse pencha la tête en avant comme pour mieux le suivre. Parlez-vous ma langue, la langue des enfants d’Éireann ? dit-il.
Tout en traduisant mentalement ses mots, elle acquiesça. Cela faisait trente années maintenant que le royaume de Northumbrie recevait l’enseignement chrétien, l’érudition et la lecture des moines irlandais de la sainte île d’Iona
— Même un serf saurait cette nouvelle, devin, répliqua-t-elle, agacée. Tout le monde sait que le roi Oswy a convoqué les plus éminents savants pour examiner lequel des enseignements, de Rome ou de Colomba, devait être suivi dans ce royaume. Pourquoi venir nous ennuyer avec ce babillage de cuisine ?
Le mendiant sourit cruellement »
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- Sœur Fidelma ! s'exclama celui-ci, avec animation. Votre réputation vous a précédé.
.../...
Sœur Fidelma est dalaigh de droit brehon en Irlande, expliqua Colman.
.../...
Colman renchérit :
- Sœur Fidelma a la compétence d'anruth, soit seulement un degré en-deçà de la plus haute qualification dans notre pays.
.../...
Hilda la contempla avec curiosité.
- Ainsi, vous être qui êtes si jeune et femme, vous êtes avocate ? Hélas, chez nous, une femme ne pourrait aspirer à une telle position, qui est réservée aux hommes.
Sœur Fidelma hocha doucement la tête.
- Je crois ma mère, que les femmes chez les Angles et les Saxons souffrent de nombreux désavantages.
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Vidéo de Peter Tremayne
Chaque vendredi matin, Valérie Expert vous donne rendez-vous avec Gérard Collard pour leurs coups de c?ur... Voici les références des livres présentés dans l'émission du 03 novembre 2017
Liberia de Christophe Naigeon aux éditions Tallandier https://www.lagriffenoire.com/79515-romans-liberia.html
La Menace de S.K. Tremayne et Valérie Malfoy aux éditions Presses de la Cité https://www.lagriffenoire.com/72436-divers-polar-la-menace.html
Le Doute de S.k. Tremayne et Isabelle Maillet aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/73162-divers-polar-le-doute.html
Une colonne de feu de Ken Follett et Cécile Arnaud aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/91958-romans-une-colonne-de-feu.html
Averroès ou le secrétaire du diable de Gilbert Sinoué aux éditions Fayard https://www.lagriffenoire.com/96650-romans-averroes-ou-le-secretaire-du-diable.html
Inch' Allah, Tome 1 : le souffle du jasmin de Gilbert Sinoue aux éditions J?ai Lu https://www.lagriffenoire.com/46480-poche-inch--allah---le-souffle-du-jasmin.html
Avicenne ou la route d'Ispahan de Gilbert Sinoué aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/19096-poche-avicenne-ou-la-route-d-ispahan.html
Marie Curie de Marion Augustin aux éditions Gründ https://www.lagriffenoire.com/95886-sciences-marie-curie.html
Marie Curie prend un amant de Irene Frain aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/60178-divers-litterature-marie-curie-prend-un-amant.html
La Cuisine italienne de Giuseppe Messina et Annabelle Schachmes aux éditions Gründ https://www.lagriffenoire.com/97757-cuisine-la-cuisine-italienne.html
We love street food de Damien Eymon, Annabelle Schachmes aux éditions Gründ https://www.lagriffenoire.com/98888-article_recherche-we-love-street-food.html
Les Cahiers d'Esther - tome 3 Histoires de mes 12 ans de Riad Sattouf aux éditions Allary https://www.lagriffenoire.com/98552-bd-les-cahiers-d-esther-histoire-de-mes-12-ans-vol3.html
L'Arabe du futur - Tome 1de Riad Sattouf aux éditions Allary https://www.lagriffenoire.com/34932-bd-l-arabe-du-futur-une-jeunesse-au-moyen-orient--1978-1984-vol1.html
Vera de Karl Geary et Céline Leroy aux éditions Rivages https://www.lagriffenoire.com/89962-divers-litterature-vera.html
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