La plupart du temps, les objets de notre quotidien ne sont que de simples instruments ou objets de décorations pour nous. Interchangeables lorsqu'ils sont dénués de valeur sentimentale, ils semblent ne pas pouvoir influencer notre quotidien ou être au centre de nos vies, capables de bouleverser celles-ci. Qui pourrait croire qu'un rouleau de PQ, une simple lampe, une échelle ou un mur puissent jouer plus que leur rôle d'objets inertes ?
L'auteur de « Les Choses des forces » s'est aussi interrogé et a décidé de mettre ces passants oubliés de nos jours au coeur de quelques nouvelles.
De sa plume agréable, Marcel Trévit nous entraîne dans des séquences de tous les jours, nous plongeant dans des drames ou des situations cocasses, les deux s'imbriquant parfois. Les chutes sont rarement attendues et la plupart vous soutireront un sourire.
À mon sens, ce recueil se décompose en 2 sections.
La première est de 15 courtes nouvelles qui malgré certains sujets abordés (rupture, maladie, morts…) restent dans l'ensemble légères. Avec l'amusante surprise que deux d'entre elles répondent aux autres.
La seconde partie est un récit plus long, se décomposant en 11 chapitres (presque la moitié du recueil). « Maman, papa, la baignoire et moi » met en exergue les relations complexes d'un père et d'un fils, permettant à l'auteur d'exprimer toute sa sensibilité dans ce sujet qu'il avait déjà abordé dans son roman précédent « le cygne de la place du Pâtis ». Cette fois, Marcel Trévit se met du côté du fils, affichant ressentis et non-dits.
Un recueil à découvrir entre loisirs et émotions qui même s'il est assez loin de mes lectures habituelles m'a fait passer de bons moments.
Aux Editions Prem'Edit, collection Bonnes Nouvelles.
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