L'ange d'Ayala

Ayala, 19 ans, et sa soeur aînée Lucy se retrouvent orphelines et sans le sou. Chacune est alors placée dans la famille de l'un de leurs oncles : Ayala est choisie par sa tante Emmeline pour devenir le nouveau membre de son très riche foyer, tandis que Lucy est adoptée par M. et Mrs Dosett, beaucoup plus impécunieux. Mais les choses vont s'avérer plus compliquées que prévu…

Publié initialement en feuilleton en Angleterre, L'Ange d'Ayala est l'un des derniers romans écrit par le prolifique auteur victorien Anthony Trollope, connu notamment pour ses Chroniques du Barsetshire. Mais c'est la première fois que cet ouvrage est traduit en français, plus d'un siècle plus tard. Merci donc aux éditions de l'Herne de nous permettre de le découvrir (et de me l'avoir envoyé dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio).

En effet, si aujourd'hui nous ne sommes plus à l'ère victorienne, la peinture des caractères que nous propose le romancier n'a pas pris une ride. Son style, acerbe et ironique, est parfaitement rendu par la traductrice Béatrice Vierne. Et les multiples personnages mis en scène, de Lucie à Frank Houston, sont souvent plus complexes qu'il n'y paraît au premier abord. L'intrigue, un peu longue à démarrer peut-être, nous emporte donc avec brio dans le tourbillon de leurs intrigues amoureuses, si bien que l'on se surprend à dévorer les chapitres où, format du feuilleton oblige, les rebondissements pleuvent (pour une fois, le résumé de la quatrième de couverture ne couvre vraiment qu'une petite partie de l'histoire).

Bien sûr, les 662 pages de l'ouvrage ne sont pas sans longueurs, mais si vous aimez les romans victoriens, difficile de ne pas aimer L'Ange d'Ayala et son héroïne éponyme, une jeune fille pour le moins obstinée !