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3,82

sur 219 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre m'ayant été recommandé par un libraire enthousiaste, je n'ai pas hésité une seconde avant de me le procurer, puisque je voulais, moi aussi, découvrir la plume de Lyonel Trouillot.

Dans cette histoire, nous suivons Anaïse, une jeune femme qui se rend dans un village en Haïti, dans le but de partir sur les traces de son père. Son guide, Thomas, chauffeur de taxi haïtien, va lui parler de son pays, de la pauvreté, mais aussi du père et du grand-père d'Anaïse qui ont exercé leur pouvoir dans ce village haïtien, Anse-à-Fôleur.

C'est une sorte de long monologue (pas si long que cela puisque l'ouvrage fait moins de 200 pages) qui va nous permettre de mieux connaître Haïti et d'en apprendre plus sur l'histoire d'Anaïse, en même temps que celle-ci. La plume de Lyonel Trouillot est très belle, comme le relèvent les autres chroniques.

Cependant, même si j'ai apprécié cette lecture, force est de constater qu'elle ne marquera pas ma mémoire : lue il y a quelques mois déjà, mes souvenirs sont déjà assez flous... C'était cependant très chouette parce que l'écriture m'a plu et que j'ai lu un auteur haïtien, ce qui n'était jamais arrivé jusque-là.
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J'avais très envie d'aimer ce roman. J'ai récemment découvert la littérature haïtienne avec Gary Victor et Makenzy Orcel et j'espérais avoir une lecture qui m'emporterait. Mais j'ai trouvé le monologue du début très répétitif et heureusement, les chapitres sont courts ! L'opposition entre les deux hommes, le colonel Pierre André Pierre et le grand-père d'Anais, Robert Montès, est puissante, j'ai été sous le charme de cette description des personnalités qui font froid dans le dos, dommage que les autres personnages ne soient pas aussi bien décrits. Mais après ces portraits d'horribles hommes, le souffle retombe… la fin ne m'aura pas marqué. Je ne désespère pas, peut-être qu'un autre livre de cet auteur saura me charmer.
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Lancée dans ce livre avec beaucoup d'enthousiasme , je me suis au début régalée de cette belle écriture. Oui Lyonel Trouillot a une sacrée plume, je ne peux le nier!
Et puis au fil des pages, cette histoire de recherche du père de Anaïse , et la description des rapports compliqués entre les gens du village vers laquelle Thomas la conduit, m'ont un peu lassée.
C'est dense, Lyonel Trouillot utilise des redites, des listes, des répétitions, ce qui donne bien sûr une belle originalité à l'ouvrage. Mais je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, ni à l'intrigue. Dommage.

Autre originalité du roman : l'utilisation de la deuxième personne du singulier, cela finalement fait entrer le lecteur dans une singulière intimité .
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En Haïti, il n'y a pas que les tremblements de terre, la violence des villes et la misère des bidonvilles, il y a aussi des villages en bord de mer où règnent paix, douceur de vivre et fraternité... C'est le cas d'Anse-à-Fôleur, où les deux empêcheurs de tourner en rond, l'homme d'affaire Robert Montès et le colonel Pierre André Pierre, deux monstres de violence et de cruauté, ont été mystérieusement mis hors d'état de nuire voilà 20 ans, par une belle nuit de pêche miraculeuse... Anaïse, la petite-fille de Robert Montès ne vient pas enquêter mais elle vient voir d'où elle vient, d'où vient son père. Et durant les 7h de voyage en voiture de Port-au-Prince à Anse-à-Fôleur, son guide, Thomas, lui raconte le village. Et dénonce les profiteurs locaux, les despotes haïtiens, la condescendance des pays riches, le goût des femmes occidentales pour les corps noirs et les causes humanitaires à la petite semaine qui permettent de revenir en occident les larmes plein les yeux et la conscience tranquille, il dénonce avec douceur et montre à Anaïse que Haïti, ce n'est pas seulement ça, c'est aussi la fraternité qui unit les habitants d'un même village qui partagent tout et arrivent à oublier qu'ils sont pauvres. Un beau texte poétique et imagé mais je n'ai pas aimé la construction du livre qui m'a légèrement ennuyée...
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Deux hommes, deux salauds, vont brûler dans leur maison d'Anse-à-Fôleur à Haïti, l'un d'eux est le grand-père d'Anaïse qui part à la recherche de ses racines et cherche à comprendre pourquoi son père a rompu avec son propre père. Dans cette quête sous forme d'enquête Lyonel Trouillot pose la question « quel usage faut-il faire de notre présence au monde ? » et malgré une lecture attentive je n'ai pas trouvé de pistes de réponse, ni d'endroit où chercher. Si chaque phrase de ce livre mérite d'être soulignée tant son intensité est forte, la dramaturgie du roman n'a pas vraiment pris pour moi. Je reste donc mi-frustrée parce que j'ai aimé l'écriture, j'y ai puisé des citations qui ont du sens mais suis passée à côté de l'histoire et de son éventuelle profondeur.
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Belle écriture que celle de Trouillot, poétique et sensible, évocatrice de son pays natal. On trouve dans ce texte beaucoup de vérités sur les relations humaines, sur les valeurs fondamentales, sur l'essentiel qui fait la complicité, l'amitié, l'amour, essentiel que l'on oublie trop souvent dans nos civilisations dites avancées. le grand nombre de citations qui ont été extraites de ce roman témoigne de cette universalité de la pensée de l'auteur. L'écriture n'est pas sans me rappeler celle de Bobin et, en dépit de toutes les qualités que je reconnais, je dois avouer que, comme pour Bobin, je me lasse vite de cette belle écriture, un peu trop polie à mon goût, un peu trop impersonnelle, frisant la pédanterie et presque ennuyeuse, impression qu'accentue le parti-pris de l'auteur qui proscrit les dialogues. Ceci dit, elle accompagne très bien le rythme du voyage en voiture auquel nous convie l'auteur et on prend facilement la place de la passagère, fatiguée et prêtant une oreille distraite au monologue du chauffeur. En bref, c'est un très bon roman par un auteur reconnu mais la magie n'a pas complètement opéré pour moi.
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A Anse-à-Fôleur, les pêcheurs sont heureux. Quand la pêche a été bonne, ils consacrent de longues soirées à remercier le ciel avec des chansons de mer, des baisers, de bons mets. Ils semblent ignorer que pendant ce temps là, les belles demeures jumelles du riche colonel et du riche homme d'affaire partent en fumée. L'ignorent-ils vraiment ? Eux dont les lois se mettent au service du bonheur, eux qui accompagnent les mourants dans la joie pour alléger leur passage en réalisant leurs plus tendres souhaits ? Il y a "eux". Il y a les "autres"


"De mémoire de villageois, jamais ils ne vécurent meilleur matin ni meilleure nuit, et, n'était le souvenir charnel des mets et des baisers, ils pourraient croire avoir rêvé. Voilà ce que les hommes te diront. Les femmes ajouteront pour leur part qu'il ventait ce soir-là un air de parfum frais, mélange de petit baume, de jasmin et d'ilang-ilang. Heureuses, elles redevinrent petites filles et s'endormirent fenêtres ouvertes en rêvant de beaux capitaines."



Une jeune femme entend sans l'écouter le guide qui la conduit la-bas, sur les traces de son père, celles de son grand-père et de sa grand-mère. Il lui raconte, les gens de la bas, la vie de la bas et ses mystères. Qu'est-elle venu chercher, et que va-t-elle trouver ? Peut-être "La belle amour humaine" ?

Ceci pour vous parler de l'ouvrage de Lyonel Trouillot, que le Goncourt ne récompensera sans doute pas bien qu'il soit sur la liste. Une petite poésie en prose comme le fut "Parle moi de batailles, de rois et d'éléphants" de Mathias Enard qui n'a pas été récompensé l'an passé.
Lien : http://teojasmin.blogspot.fr..
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Comme j'en ai parlé dans mon bilan du mois de février, je me suis remise aux livres-audio. J'ai emprunté à la bibliothèque municipales de ma ville quelques livres-audio dont je possède les romans dans ma PAL.

Ainsi, je ne « triche » pas et je continue à ne lire que des livres de ma PAL.

J'avais envie de me remettre aux livres-audio afin de reprendre un peu la broderie que j'ai mise de côté depuis la naissance de mon aîné. Cela me manquait, mais il m'était impensable de ne rien faire d'autre à côté. Je ne peux l'écouter seule, quand le Petit fait la sieste et le Grand s'amuse à la halte-garderie, soit quelques heures le matin par semaine. C'est toujours cela de pris!

J'ai choisi de commencer par celui-ci parce que c'était le plus court. Il dure 4h30. Je suis plutôt contente de cette expérience. Contente de rebroder et de ne pas perdre du temps. Contente de redécouvrir une autre façon de lire.

Par contre, j'ai eu l'impression de moins bien retenir le récit, les phrases que lorsque je lis. Est-ce une question d'habitude? Ou est-ce que je n'ai pas le type de mémoire qu'il faut? On verra avec le temps. Pour le moment en tout cas, je vais poursuivre cette aventure de l'audio!

J'ai ce roman dans ma PAL depuis mars 2016, je l'avais acquis au salon du Livre 2016 grâce aux conseils de Miss Bouquinaix. J'avais même eu la chance de rencontrer l'auteur et de me faire dédicacer mon exemplaire.

Ce fut une lecture plutôt agréable. de plus, je pense que je n'aurais pas pu mieux choisir pour une lecture audio, parce que le style est particulièrement mélodieux et agréable à écouter, un vrai plaisir! C'était fluide et la voix de Pierre Mignard allait parfaitement avec le roman.
Mais je dois dire que je suis peut-être un peu déçue…je m'attendais à aimer plus ce roman. C'était très bien, mais pas extraordinaire. C'est peut-être du à l'audio ou au fait que je lisais un autre magnifique roman à côté que j'ai préféré…

Ce petit roman est une sorte de très long monologue, composé de deux parties avec deux narrateurs. Dans la première partie, c'est Thomas qui parle lors du voyage vers le village dans son taxi.
Dans la seconde partie, c'est Anaise qui prend la parole et décrit ses quelques jours dans le village en s'adressant à Thomas.

L'auteur construit tout son récit autour de la question suivante : Quel usage faut-il faire de sa présence au monde ?
Une belle question donc, auquel on doit tous répondre d'une manière ou d'une autre. Sa réponse est très belle d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé le message de paix, de fraternité profonde entre tous les êtres humains qui ressort de ce petit livre.
Ce petit village, avec ses lois d'amour, de bonheur et de contentement donne vraiment envie de s'y installer. L'entraide est immense, les joies et les peines sont partagées par tous les villageois : tout est à tout le monde et finalement rien n'est à personne. Il suffit de vivre avec ce qu'on a, de donner le surplus quand il y en a, de demander quand il faut…

C'est idyllique, mais cela ne me semble guère possible si on sort d'un petit village (en tout cas, je trouve). Il n'empêche que ce roman et cette manière de pensée aborde des thèmes que je pense essentiel : l'entraide entre les différents êtres humains, les différences trop importantes entre les poignées de riche qui possèdent 10 fois plus que le reste de la population qui n'arrive pas à s'en sortir, la suffisance des blancs envers les noirs…

L'atmosphère de tranquillité, de soleil et de joie qui ressort de ce roman est assez impressionnante. Lyonel Trouillot écrit vraiment à la perfection ce genre d'ambiance.

Thomas essaye d'expliquer à sa passagère qu'elle court après quelque chose qu'elle n'aura jamais. Qu'il n'y a pas de véritable explication sur l'incendie, que personne n'a jamais rien su ni rien dit. Que si elle fait ce voyage uniquement pour avoir des réponses, elle va être très déçue. Qu'il faut qu'elle s'ouvre aux autres et qu'elle mette sa vie en perspective avec le reste du monde.
Il raconte aussi (et c'est ainsi qu'on suit cette histoire de famille) ce qu'il sait de la vie du Colonel et de son grand-père le marchand, avant qu'ils ne trouvent la mort brûlés.
Il parle également de sa propre vie, de ses expériences en tant que guide pour les touristes.
Sa critique des touristes occidentaux est assez féroce et ne nous fait pas honneur hélas! Je pense que j'y repenserais la prochaine fois qu'on ira visiter un autre pays.

Par contre, je suis d'accord avec Anaïse, Thomas est bien trop bavard!^^Quand elle le dit à la fin, je n'ai pas pu m'empêcher d'acquiescer tout en brodant.

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Une belle lecture (ou plutôt écoute dans ce cas-là), avec des thématiques intéressantes et une jolie morale. J'ai beaucoup aimé le style, mais j'aurais voulu l'adorer, il m'a manqué quelque chose. Cela reste une bonne entrée en matière pour cet auteur.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Une jeune Française, Anaïse, vient en Haïti à la recherche de son histoire familiale, de son grand-père. La voix du chauffeur prolixe qui l'emmène à l'Anse-à-Fôleur se mêle à des passages à la narration externe qui nous présentent ce colonel, Pierre André Pierre, et son ami Robert Montès, le grand-père, sous un jour vraiment peu reluisant.

L'ambiance dans le récit est lourde de leurs exactions et du fait qu'on peut raisonnablement soupçonner que l'incendie dans lequel tous deux ont péri n'ait pas été accidentel... mais à Anse-à-Fôleur, tous avaient un alibi...

La voix d'Anaïse conte son propre parcours, sa propre histoire, en fin de parcours. Elle rencontre Solène, que son père avait follement aimée avant de quitter l'île et de rencontrer sa mère, le peintre qui a peint toute sa vie le paradis de la communauté sans les deux disparus, Justin, torturé par le colonel et son grand-père...

On est initié à un monde à la fois semblable et différent, où la nature exulte et les passions humains rampent. A la fois séduite par les descriptions et un peu perplexe, égarée par les bribes décousues, j'ai failli décrocher. Mais la fin soutient l'attention.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Le roman débute alors qu'Anaïse s'installe dans la voiture de Thomas qui la conduit à Anse-à-Fôleur, un petit village côtier haïtien. La jeune femme est sur les traces de sa famille, espérant en découvrir davantage sur son père qu'elle a peu connu mais également sur son grand-père, mort dans le mystérieux incendie de sa villa. En retournant sur le lieu de cette tragédie, elle pense pouvoir découvrir la vérité sur son drame familial. Mais son conducteur l'avertit : si elle est pourtant accueillie avec enthousiasme, personne ne pourra apporter de réponses à ses questions. Pendant le long trajet, Thomas lui présente son petit village et ses habitants si particuliers, lui expose lucidement la pauvreté ambiante et les touristes exagérément enjoués ou irrespectueux, mais également le bonheur du partage et la satisfaction d'être ensemble. Plus qu'un roman familial, l'oeuvre de Trouillot est la peinture d'un pays dans une langue très poétique.
J'admets avoir été un peu surprise par ce roman plutôt contemplatif construit autour d'un long monologue. J'ai mis quelques dizaines de pages à être embarquée dans l'atmosphère si particulière de ce village. C'est finalement un agréable moment de lecture et je suis curieuse de découvrir d'autres romans de l'auteur.
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