La neige en deuil

Un avion venu des Indes s'écrase sur un pic neigeux des Alpes. Une expédition de secours s'avère risquée, mais la cargaison et les bagages des passagers deviennent une promesse de richesses… A la mort de son ami Servoz, Isaïe veut tenter à son tour de se porter au secours des survivants potentiels. Son frère Marcellin, lui, ne veut l'accompagner que dans le but de piller l'épave.
S'inspirant d'une histoire vraie, l'accident du Malabar Princess sur les abords du Mont Blanc en 1950, l'auteur nous livre un face à face entre deux personnalités que tout oppose, jusqu'à la folie et la mort.

Avis :
Honneur, idéal, deux frères se retrouvent face à eux-mêmes dans cette montagne enneigée et mortelle, où chaque pas peut être le dernier et où l'on ne peut compter que sur soi-même.
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On n'aurait pas cru l'auteur de romans historiques russe capable d'écrire un roman de montagne digne d'un Roger Frison-Roche. Mais il s'en sort très bien, avec même le vocabulaire adéquat.

Un ancien guide de haute montagne, ayant raccroché, pour des raisons que l'on va découvrir progressivement, vit maintenant dans la maison de ses ancêtres et garde ses moutons. Il passe pour s'effacer sous quelque disgrâce, suite à « ce qui est arrivé », et d'aucuns le nomment même fou du village.

La visite périodique de son frère cadet, de la ville, le remplit de bonheur, il lui montre ses moutons. Ce frère tente de le convaincre de vendre la maison, nous partagerons l'argent, tu achèteras d'autres moutons et tu agrandiras ton exploitation, moi j'ouvrirai une boutique en ville.

Le frère aîné refuse, mais un autre événement arrive. Un avion s'est écrasé sur un sommet, aucun survivant, des indiens fortunés qui se rendaient en Angleterre. Un guide de grand renom a monté une expédition pour aller les chercher, mais ils ont trouvé la mort, suite à une imprudence de débutant.

« Toi tu n'aurais pas commis cette erreur ? », lui demande le frère cadet. Il tente ensuite de le convaincre de reprendre le collier et de l'aider à monter là haut, c'étaient des gens riches, y'a sûrement de l'argent et des bijoux, et voler des morts, y'a pas de mal, que veux-tu qu'ils en fassent là où ils sont maintenant ?

Le frère aîné sort de sa torpeur et monte l'expé avec une maîtrise qui nous surprend et le surprend lui-même.

Le déroulement de la course rappelle tout-à-fait un « premier de cordée » de l'auteur pré-cité. Certes, cette fois, la foudre ne tombera pas, mais d'autres ennuis vont arriver.
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Difficile d'expliquer ce qui m'a dérangée dans ce livre et ce qui, en même temps, m'a rendue si investie dans ma lecture. Une lecture à la fois plongée sous le silence des montagnes et tumultueuse à travers les conflits des personnages. Protagonistes qui ont pourtant vécu ensemble, mais que tout oppose.

Premièrement, je pense m'être trop facilement habituée à la Russie d'Henri Troyat. Autrement dit, j'ai du mal à lire les oeuvres qui ne relatent pas de la révolution d'octobre 1917... Je trouve ses romans tellement plus prenants lorsqu'il parle de son pays natal que j'ai du mal à me détacher de cette thématique.

Deuxièmement, je me suis perdue au début. L'histoire a mis du temps à démarrer et j'ai lu une cinquantaine de pages sans grand intérêt. J'ai même failli refermer le livre d'un coup sec ! Néanmoins, j'ai tenu bon et attendu le moment où Marcellin et Isaïe partent tout deux pour l'avion qui s'est craché la veille afin de voler les poches des cadavres. Cette expédition est l'élément qui m'a tenue en haleine. L'altercation des deux frères et les retournements de situations se mêlant au cadre du pic neigeux m'ont vraiment fait changer d'avis.

J'ai été surprise de ne pas refermer le livre et de passer à autre chose. Les premières pages s'avéraient pour moi d'un tel ennui que je ne me voyais pas poursuivre... pourtant, l'accalmie du début s'est progressivement transformée en tempête de neige. C'est à partir de ce revirement que la lecture débuta pour ma part. Malheureusement, cela est arrivé trop tard dans ma lecture pour un livre aussi court... je suis restée sur ma faim.

Une poignante confrontation entre deux frères dont l'un a perdu la raison en montagne et l'autre est un modèle d'égoïsme sur fond de tragédie alpine.

quand la vie est terne

Impressionnant affrontement entre deux frères dont l'opposition de caractères et d'objectifs est encore renforcée par la puissance des Alpes environnantes. Soutenue par une très convaincante description de personnages, cette confrontation prend toute sa force dans le fait que ce roman est très court.

Une histoire énigmatique, une relation familiale particulière, c'est un bon livre très descriptif, j'avais l'impression d'être dans les montagnes avec Isaïe. J'ai trouvé ce livre puissant, dans ses mots et dans ses émotions mais petit bémol : la fin ! Elle m'a déçu : trop rapide et un peu fantasque...

Belle découverte que ce roman d'Henri Troyat, auteur que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. Ambiance certes un peu noire, mais une histoire qui donne à réfléchir, à s'interroger sur la condition humaine, et la nature profonde de l'homme. Les personnages sont denses et vivants sous la plume de Troyat, les descriptions vivantes.
Je lirai d'autres ouvrages de cet écrivain sans aucun doute.

Voici un bon petit roman de montagne, qui ravira les adeptes du genre.

Court, bien écrit, avec de l'action et des choses à dire.

Un bon choix pour les lectures occasionnels et les plus jeunes, même si on ne tape clairement pas dans le meilleur de Troyat.

Excellent livre...Je ne lisais plus de romans depuis 20 ans...je suis tombe sur ce livre par hasard...et quelle bonne surprise...C est tres agreable a lire et les personnages sont decrits avec finesse... a la difference du film que j ai vu apres pour comparer....qui n est qu une pale version du livre....A lire!