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Un grand roman d'aventure...c'est l'impression qu'il me reste de ce livre, plein d'embruns de l'Atlantique à la Baltique jusqu'au blizzard du grand nord européen. On gèle dans ce bouquin, préparez vos mitaines...

Une couverture magnifique, de vieilles cartes marines dans lesquelles l'imagination se perd à suivre des galions évoluant au milieu des océans peuplés d'animaux fabuleux. J'ai toujours aimé les atlas et les globes terrestres anciens sur lesquels on voit les vents aux grosses joues soufflant sur de minuscules embarcations toutes voiles dehors. Voyage immobile...

On est dans l'Europe de Louis XIII et Louis XIV. En Suède, c'est la régence puis le règne de la reine Christine. Olivier Truc nous raconte Ia vie très tumultueuse et les amours compliquées d' Izko, un fils de pêcheur de baleine basque contraint de devenir cartographe et espion du roi à la cour de Suède.

Les voyages forment la jeunesse dit-on, et c'est ce qui se passe pour ce catholique, un peu bigot , qui se frotte à l'intolérance générale, expérimente le statut du minoritaire chez les protestants, pour finir par entrer dans le monde et la culture des populations Sames de Scandinavie. Son cheminement intérieur est aussi important que les kilomètres qu'il parcourt à travers l'Europe pour faire des relevés, ou dans les cellules de ses nombreux séjours en prison. Il y a de la passion dans cette quête d'une vie à trouver des réponses, pour trouver dans l'Autre, un autre soi.

Dans ses polars ethnographiques, avec la brigade des rennes, Olivier Truc nous parlait des Sames d'aujourd'hui en skis et motoneiges. C'était déjà très original. Là, on voyage dans le temps vers leurs ancêtres nomades pourchassés, massacrés par les autorités suédoises qui voulaient les évangéliser, les fixer, leur prendre leurs terres. C'était bien plus qu'une guerre de religion. Les Sames étaient les Amérindiens des Scandinaves, en travers du chemin des mines d'argent du grand Nord .

Souffle et force...le propos ne manque pas de lyrisme . La langue est belle, le rythme soutenu, les péripéties nombreuses pour 600 pages d'un voyage dans le temps, l'espace et les consciences.
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Comme nombre d'auteurs « exilés », Olivier Truc tient un rôle de passeur entre les cultures, son oeuvre proposant une approche passionnée du Grand Nord et de la culture lapone.

Au diapason de leur histoire, l'écrivain et journaliste français traduit les répercussions dévastatrices que les guerres de religion et la colonisation peuvent entraîner dans la vie intime des individus.

On découvre en profondeur la culture et les croyances des lapons, peuple mystérieux, persécutés et considérés comme des sorciers.

Dans ces terres inhospitalières, toujours gelées, au rythme d'exploits cartographiques, d'ivresse du danger, de secrets et manipulations, français, hollandais et suédois se disputent la part belle au nom de l'appât du gain.

Ce roman d'aventure est époustouflant d'érudition et le style d'Oliver Truc est toujours aussi agréable, malgré quelques longueurs et des rebondissements qui tardent à arriver.

Fidèle à son rôle depuis quelques romans, il rappelle que si la mémoire peut être douloureuse, l'oubli constitue le pire des aveuglements.

Dans ce récit d'aventure historique réaliste et ensorcelé, Olivier Truc attise le feu dans le Grand Nord !

Saisissant !



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Après avoir étudié l'art de la cartographie à Lisbonne et Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent bien trouver des mines d'argent pour financer leurs guerres, convertir les Lapons par la force et les réduire en esclavage, avec l'aide d'une poignée de prêtres fanatiques.

Olivier Truc , journaliste français vivant à Stockholm et correspondant pour divers journaux des pays scandinaves, nous a emmène sur les traces des ski-doo de deux flics de la Police des rennes avec toute une série de polars passionnant

Cet auteur populaire, qui connait un vrai public de fidèles ( le dernier Lapon a eu 130 000 ventes en poche), change un peu son fusil d'épaules avec un roman d'aventures ambitieux et épique à la manière d'un Jack London, qui nous immerge dans le Grand Nord du monde, entre 1628 et 1693.

Le livre démarre en Suède, se termine en Laponie, traverse l'Europe du Portugal au Svalbard, en passant par le Pays basque et les Provinces-Unies des Pays-Bas. d'Izko du Cap Saint Vincent, tout au Sud de l'Europe, au Spitzberg, dans le Grand Nord.Avec ce cartographe des indes boréales, Olivier Truc nous offre un récit parfois un peu exigeant mais très dense et varié : tout à la fois roman historique, d'aventure, d'espionnage .

Un bien beau voyage dans l'Europe du XVIIème siècle, des pays basques à la Laponie, un récit d'aventures sidérant et totalement dépaysant!.

A travers l'art du cartographe, particulièrement bien montré dans des pages très documentées, on voit comment ce siècle perturbé va amener le notre, et ce 17è siècle ressemble pas mal aux nôtres, avec ce poids des affaires et de l'argent qui l'emporte sur tout le reste.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Destination ..... le Grand Nord !

Un grand roman, très dense : tout à la fois roman historique, d'aventure, d'espionnage ... d'amour aussi ...
Une beau voyage dans l'Europe du XVIIème siècle, des pays basques à la Laponie.

Un bon pavé, bien lourd certes mais un beau pavé tout de même. La pierre est froide, très froide ! Taillée à même la roche, dans la souffrance ; sa forme frôle la perfection. Oh il en a connu de nombreux passages ce pavé ! Tant de pas l'ont foulés : des pas en fuite, des pas légers, des pas lourds, des pas traînants, des petits pas d'enfants et même certains chancelants ... et malgré tout, en ce penchant au plus près, vous y verrez apparaître des traces du passé, ô combien mystérieuses ces traces ... étrange mélange de symboles religieux se confondant aux symboles du chamanisme lapon ...

L'histoire de ce pavé est d'une grande richesse. Elle nous conte la vie d'un jeune basque, Izko dont la vie bascule brusquement ... témoin du célèbre naufrage du Vasa, il assiste et est acteur, à ses dépens, d'un drame dont les répercussions le poursuivront tout au long de sa vie ...

Le récit est captivant, la vie d'Izko est bien loin du long fleuve tranquille .. aucun répit ! Il acquiert de multiples facettes : chasseur de baleine, cartographe, explorateur, espion ... parcourant d'innombrables kilomètres de la France à la Laponie en passant par le Portugal, les Pays-Bas, la Norvège ....

Ainsi, Olivier Truc, nous livre une fresque grandiose du XVIIème siècle ! Et une réflexion poussée sur les guerres de religions qui sévissent en cette période sombre de l'histoire.

Vous l'aurez compris, un grand roman aussi d'apprentissage : Izko, héros au destin extraordinaire dont l'âme grandie au fil des kilomètres parcourus ...

Alors oui ! Admirative je suis, devant cette fresque passionnante... Chapeau bas Monsieur Truc ! de votre magnifique plume, aussi belle que votre oeuvre, vous m'avez happé dans cette grande aventure ...
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Pour qui aime les romans historiques, celui-ci tient parfaitement son rôle de vulgarisation sans y associer le côté romanesque un peu sucré et souvent trop appuyé dans cette thématique.

La documentation est solide, le dépaysement assuré et le contexte du violent 17ème siècle très éclairant sur les enjeux politiques, religieux et sociétaux. Ce fut le temps sauvage de l'Inquisition, de la Compagnie des Indes, de l'hégémonie des Etats par la connaissance de la géographie terrestre et maritime, associée aux exactions meurtrières entre Catholiques, Calvinistes et Luthériens.

La longue vie d'Izko, basque de Saint Jean de Luz est une aventure aux mille dangers, contraint d'abandonner la mer pour devenir cartographe, science majeure dans l'expansion navale et commerciale. Il est aussi espion ou explorateur pour le compte des couronnes française ou suédoise et nous promène entre Portugal, Hollande et pays scandinaves.

On retrouve ici la thématique chère à l'auteur, cette Laponie aux peuplades païennes, terres encore à explorer et à christianiser envers et contre tout, au mépris de la vie humaine et de croyances ancestrales.

C'est un cruel bilan des massacres ou esclavage de populations indigènes pour la course au profit ou la gloire. Le livre est également très orienté sur la crainte de Dieu et de la sorcellerie, et cette nécessité d'imposer «sa» vraie foi. Comme toujours et encore, l'humanité ne sort pas grandie du dogmatisme religieux.

Un beau livre d'aventures humaines aux personnages bien campés dans leur époque. Une occasion de croiser aussi le parcours si original de la reine Christine de Suède, abdiquant pour devenir catholique, tournant le dos à un pays austère près à tout pour s'approprier ces « Indes » boréales.
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Quelques six cent pages qui nous transportent au coeur du XVIIème siècle, précisément de 1628 à 1693, dans une Europe instable politiquement, en pleine conquête de nouveaux territoires, tentant de repousser toujours plus loin les limites de la fin du monde.
Dans une Europe où les rois ne sont qu'assoiffés de pouvoir qu'ils prétendent tenir de Dieu...
Dans une Europe où l'Inquisition existe encore.
Dans une Europe, où la différence est un problème (encore et toujours...).

« Ils dépendent d'une nature violente et imprévisible, d'hommes brutaux et prévisibles. »

L'entame est saisissante ; Olivier Truc nous rend spectateur de la plus grande catastrophe de tous les temps en Suède, la malédiction suprême, la punition divine : le naufrage du Vasa le jour-même de sa sortie inaugurale, à peine sorti de l'arsenal, en à peine quinze minutes.
Au sein de l'Europe, à cette époque, la France se transforme et le roi envoie des espions. Izko, un jeune basque, fils d'un pêcheur de baleine, devenu un cartographe talentueux en est. Sa vie sera semée d'embûches, sous l'emprise d'un inquisiteur dominicain malveillant (forcément !) et tiraillée par une menace obscure qui plane sur ses parents. Une vie de voyages et de découvertes aussi, dictée par les enjeux politiques et religieux de ce siècle, et une conscience malmenée parfois. L'amour et l'amitié le sauveront de bien des péripéties.

Un récit qui mêle la petite histoire à la grande Histoire et qui raconte l'intérêt des Suédois pour les Indes boréales, des Suédois qui n'ont pas su se départir de la certitude de leur supériorité.

« - le roi de Suède compte sur cet argent pour faire la guerre.
- Ici, on n'a pas besoin de faire la guerre. On a assez à faire tous les jours. Qu'il vienne ici, il oubliera qu'il doit faire la guerre. ..»

Un récit riche d'histoire et de culture qui donne un aperçu des coutumes et des croyances lapones, évoque certains usages de leur culture et les pouvoirs des chamans avec notamment l'utilisation du tambour lors d'un événement important. Un peuple pourchassé, massacré par les autorités Suédoises. Izko se demandera tout au long du récit quel danger ce peuple représente-t-il pour les Suédois. Toujours est-il que viendra pour certains Lapons le temps de la fuite n'importe où « là où les pierres écoutent nos pensées, où les rivières portent nos murmures, où les ours meurent bravement. Un monde où on peut en appeler à Sarakka, à Marie, à l'une ou à l'autre, au vent ou à l'éclair, et où le vent ne t'emporte pas et où l'éclair ne te foudroie pas. »

Un Avant-propos listant les nombreux protagonistes pourrait quelque peu démotiver; ils sont assez nombreux, mais ce serait dommage de s'arrêter là-dessus car l'auteur ne nous perd pas, on arrive à remettre les personnages au fur et à mesure de la lecture.
Un tout petit bémol au passage, un manque de crédibilité du personnage d'Izko en fin de roman mais je ne vous en dirais pas plus ;-)

Un grand roman d'aventures, un parcours initiatique déroutant et un roman historique de belle facture : un trois en un mémorable !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Le XVIIème siècle est une période historique particulièrement mouvementée en ce qui concerne les enjeux politiques et les échanges commerciaux entre états.
La cartographie, naissante, se révèle un atout indispensable au développement de la navigation dans les contrées éloignées telles l'Asie ou le Grand Nord.
Des contrėes qui regorgent de richesses inexploitées et convoitées par les puissances coloniales de l'époque : Espagne, Portugal, Pays-Bas, France...
C'est aussi le siècle de l'inquisition, des luttes entre protestants et catholiques, des chasses aux sorcières et des violences qu'elles génèrent.

On sait moins que la Suède, sous le règne de Gustave II Adolphe, roi protestant, connait alors son apogée territorial avec le développement de Stockholm qui s'impose tout doucement comme capitale.
De même que les pays d'Europe occidentale s'intéressent à l'Orient, la Suède lorgne les richesses de la Laponie peuplée par les Samis et leurs croyances ancestrales.

C'est dans ce contexte qu'Izko, jeune Français de passage à Stockholm où il assiste au naufrage du Vasa, sera amené à jouer à la fois le rôle d'espion pour le compte de son pays et de cartographe au service de la Suède, au détriment de sa passion pour la chasse à la baleine.
De confession catholique, il se verra confronté à l'intransigeance et au mépris des pasteurs luthériens, mais il nouera également des liens forts avec quelques indigènes.

Une époque qui n'était tendre pour personne, un récit âpre, marqué par la violence et les massacres de populations autochtones au nom du profit et de la religion.
700 pages de voyage à travers le siècle et des contrées rudes et froides, à la rencontre de personnages intenses.
Une lecture qui suscite parfois la révolte et l'indignation...
Non, notre époque n'est certes pas facile, mais quand on fait le compte de toutes les exactions passées, on se dit qu'on est quand-même pas si mal lotis.
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Dans le Cartographe des Indes boréales, de 1628 à 1693, pendant quatorze parties et 109 chapitres, nous suivons les traces de Izko Detcheverry, et on ne peut que constater qu'il a la bougeotte ! Olivier Truc va nous entraîner avec son héros du sud du Portugal jusqu'au Spitzberg, avec des « séjours » épisodiques et plus ou moins longs en France, à Saint-Jean-de-Luz où il vit avec ses parents, au Portugal, aux Pays-Bas, et dans cette Europe nordique aux territoires mal déterminés et aux frontières encore assez floues (Suède, Norvège et Finlande), surtout quand on monte vers le cercle polaire et au-delà. Izko, dont le rêve est de devenir chasseur de baleines, comme son père, subira (c'est à dessein que j'emploie ce terme) une formation longue et mouvementée de cartographe. Sa réputation, due à son talent, lui vaudra quelques déboires et le conduira à changer d'allégeance de plus ou moins bonne grâce, mais lui permettra aussi de rebondir à plusieurs reprises. Les richesses de ces contrées encore inconnues et particulièrement inhospitalières sont tentantes pour les gouvernements et les négociants ; on dit qu'elles sont comparables à celles des Indes orientales. Mais les conditions de vie sont aussi difficiles que les conditions climatiques extrêmes. Les Européens, à commencer par les Suédois, aveuglés par l'appât du gain et portés par une foi fanatique, vont tenter de coloniser et d'évangéliser les Lapons, plutôt de force que de gré, pour les réduire en servitude, bouleversant les croyances et les modes de vie ancestraux, les vouant ainsi sans remord à la misère ou à un quasi esclavage, l'un n'empêchant pas l'autre.
***
J'avais vraiment beaucoup aimé les trois romans précédents d'Olivier Truc. le Cartographe des Indes boréales n'est pas un coup de coeur, et je le regrette parce qu'il y a beaucoup d'aspects de cette histoire qui m'ont plu… J'ai aimé suivre les aventures d'Izko sur fond d'Inquisition, de dénonciations de sorcières, de rivalité entre les différentes obédiences protestantes et les catholiques, de pasteurs sadiques, de négociants prêts à tout, de marins suicidaires (à mes yeux) et d'authentiques illuminés. du côté des Lapons (on devrait dire Samis prévient l'auteur dans ses « Précisions »), on rencontre aussi de beaux exemples d'humanité, du pire au meilleur. On retrouve ici l'intérêt de l'auteur pour le chamanisme et les tambours rituels, sujets qu'il présente déjà dans ses romans policiers. L'importance et le rôle des cartographes m'ont aussi vivement intéressée. Izko se retrouve presque inéluctablement à jouer les espions, et, volontairement ou non, à travailler sur de fausses cartes pour tel ou tel pays, afin que le pays rival ait l'avantage ou pour des raisons plus personnelles... Pourtant, je ne me suis attachée à aucun des personnages, pas même à Isko, un peu à Issat, mais on ne le rencontre finalement que brièvement. Je crois que les nombreuses ellipses temporelles, parfois très longues, y sont pour quelque chose, comme d'ailleurs certains motifs répétitifs : on retrouve le héros après plusieurs années, marié sans passion et père de famille attentif sans que l'on comprenne vraiment le pourquoi de cette situation. Je sors de cette lecture un peu déçue, sans doute parce que j'en attendais trop, mais c'est un roman d'aventures instructif, original et sans concession à quelque forme de facilité, que je conseillerai volontiers.
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Ikzo Detchevverry, dont le destin de baleinier était tout tracé, attire l'attention d'un juge de Bordeaux intéressé par son sens de l'observation. Celui-ci fait donc pression sur celui-là pour en faire un espion au service du roi de France. Formé à la cartographie, ayant des entrées à la cour de Suède suite à un évènement tragique survenu après une campagne de pêche, Izko va arpenter les terres inhospitalières des confins de la Suède pour dresser des cartes si précieuses pour s'approprier des terres, leurs richesses potentielles mais aussi les hommes qui y vivent.
Nous allons suivre les pérégrinations d'Izko de Saint Jean de Luz à Stockholm en passant par Lisbonne ou Amsterdam et bien-sûr la Laponie, coeur des convoitises suédoises.
Que de vicissitudes dans cette vie hors du commun d'Izko dont l'avant-propos laisse entendre que le personnage a réellement existé !
La fonction d'espion d'Izko n'est finalement qu'un prétexte pour dénoncer les pratiques religieuses de l'époque. Si la Suède est entre les mains d'un clergé luthérien fanatique qui abhorre les papistes comme Izko et l'animisme lapon, qui manoeuvre et commet les pires des exactions pour convertir à tout prix les Lapons, es Catholiques ne sont pas en reste pour les horreurs commises au nom de Dieu.
J'ai apprécié la vision de l'auteur pour ce qui du rôle fondamental des cartographes. Ne dit-on pas « Qui possède les cartes, possède le monde » ? Les missions d'Izko en seront la preuve fragrante quand il s'agira de déterminer les frontières entre les Etats des extrêmes nord européens afin que la Suède devienne la légitime propriétaire de mines argentifères.
J'ai aussi trouvé très crédible la manière dont Olivier Truc présente le choc culturel entre la foi profonde d'Izko faite de prières, de superstitions et de croyances en diableries de toute sorte et sa rencontre prudente avec l'animisme lapon.
Pour autant, je regrette que le récit ait abordé tant de fils narratifs : chasse aux sorcières au pays basque, pêche à la baleine, cour de Suède sous le règne de Kristina … des fils n'apporte au final pas grand-chose voire rien du tout au récit principal hormis ajouter des longueurs inutiles.
Il me reste à dénicher quelque chose sur cette fameuse Kristina, roi de Suède, dont le parcours est évoqué mais justement trop superficiellement pour que j'en sois satisfaite.
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1628, Izko un jeune basque de 13 ans assiste dans le port de Stockholm au naufrage du Vasa, le plus gros vaisseau jamais construit par la Suède. Izko a le don d'observation, de discrétion aussi et il est modeste, trois qualités réunies en un même esprit qui vont faire de lui un informateur très spécial. Lui qui rêvait d'être comme son père Paskoal un chasseur de baleines se retrouve au Portugal pour apprendre à lire et à fabriquer des cartes, c'est le début d'une grande aventure qui va le mener jusqu'en Laponie poursuivi par la malédiction d'une sauvage, jeteuse de sort.

Avant d'ouvrir ce roman, j'ai été très attiré par la belle couverture promesse d'un beau voyage littéraire. Un récit d'aventures tout au long du XVIIe siècle qui m'a semblé bien long. L'auteur nous entraîne de St Jean de Luz jusqu'en Laponie en passant par le Portugal, Stockholm et Amsterdam.

Le roman est bien documenté, Olivier Truc habite Stockholm depuis 1994, il sait bien décrire et nous faire partager les coutumes et les croyances des Lapons. Il insiste avec raison sur le rôle primordial de la cartographie en cette période de conquête.
De l'Inquisition aux luttes entre luthériens, calvinistes et catholiques, Olivier Truc ne nous épargne pas les descriptions des tortures imaginées par les inquisiteurs et des exactions commises par les Suédois pour soumettre les Lapons.

J'ai bien aimé les références à la colonisation de la Laponie par les Suédois afin d'en extraire les richesses tout en essayant d'évangéliser la région et de convertir les Lapons, et d'en faire des esclaves. Comme quoi l'influence des colonisateurs sur les populations locales est toujours néfaste. Les passages évoquant la chasse à la baleine sont aussi très réalistes.
Un livre qui m'a semblé froid comme les paysages traversés par Izko, l'absence de sentiment et de sensibilité m'a également gêné. Olivier Truc a des talents incontestés de conteur, et son roman est un dépaysement, mais finalement, cette histoire d'un enfant qui rêvait d'être chasseur de baleines et qui se retrouve forcé à faire l'espion ne m'a pas vraiment passionné.
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