Un ouvrage intéressant qui nous rappelle des faits connus mais pas toujours intégrés par notre cerveau. Divisé en plusieurs parties, il nous détaille les origines du sentiment d'injustice en se basant sur des exemples précis et surtout universels. La première partie expose les différents variants qui génèrent ce sentiment : les principes rigides, la fusion- décentration, l'impulsivité, en bref tout ce qui nourrit notre cerveau de ressentis (parfois) biaisés.
Des méthodes simples pour dépasser nos démons sont expliquées afin de mener chacun à des pistes de réflexion. Sans prétention de résoudre nos soucis l'auteur et psychologue
Vincent Trybou propose humblement de réfléchir aux faits, d'analyser nos émotions, afin de sortir après un entraînement de la boucle de l'injustice.
La deuxième partie se penche davantage sur la notion de deuil et sur l'impact de son acceptation ou de son refus, tout en démontrant l'intérêt de la mise en application des méthodes évoquées dans la première partie, et ce même si le deuil reste plus complexe à dépasser sans accompagnement lorsqu'il perdure (que ce soit un deuil lié à une disparition ou une séparation). Cette partie m'a néanmoins semblée plus répétitive et m'a moins emballée que la première.
La troisième partie quant à elle argumente sur des faits plus généraux, des pratiques politiciennes et médiatiques qui usent de subterfuges pour inciter le peuple à ressentir le sentiment d'injustice, pour le pousser à suivre les idéaux d'un parti. Plus survolée bien qu'accessible et très intéressante, cette partie cite de nombreux auteurs, invitant le lecteur à approfondir le sujet.
En somme, "Psychologie du sentiment d'injustice" est un véritable guide de recentration sur soi, proposant des méthodes faciles à comprendre et à appliquer, parsemé d'expériences vécues par l'auteur qui renforcent l'accessibilité tant elles sont proches du quotidien. A mettre dans les mains de personnes souhaitant explorer les soucis internes et quotidien de son inconscient.
Merci aux Éditions Guy Trenadiel et à Babelio !