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3,23

sur 551 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eh bé, vu comme ça ça fait pas trop envie l'Australie!
A partir d'une paire de baffes lors d'un barbecue à l'issue duquel on va découvrir un à un les participants dans son intimité, ses croyances, ses petitesses, ses désillusions, ses peurs et ses haines, l'auteur nous dresse le tableau d'une société au bout de sa course matérialiste, ayant foiré son intégration et recroquevillée sur sa peur de l'avenir. Des beaufs, des ivrognes, des jeunes désabusés face à des petits bourgeois confits dans leur confort s'y agitent mollement, sans réel but.
L'intrigue aussi est plutôt molle (encore un mensonge éhonté en quatrième de couverture, point de déflagration après la gifle inaugurale), ce qui devient vite un peu gênant sur un format de plus de 600 pages. le bon côté est que l'on prend le temps de fouiller chaque personnage en profondeur - le problème étant que la plupart en manque, de profondeur!
Il y a bien sûr quelques points de lumière dans toute cette société qui nous est présentée, mais étrangement je n'en retiens que le plus sombre.
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Challenge ABC 2013/2014
Premier livre du challenge ABC: je ne m'explique pas comment j'ai pu passer un dimanche avec des gens aussi antipathiques!
On commence avec un barbecue, qui promet d'être bien garni, côté grillades et côté bar. Les hôtes se chamaillent un peu, les enfants restent devant leurs jeux videos: famille standard. Les invités: les parents de Monsieur, les collègues de Madame, des amis et leurs enfants. le barbecue se déroule comme on s'y attend , entre piques, amitiés, curiosité. Les enfants jouent: Hugo,3 ans, coléreux, gâté, brandit une batte de base-ball,et alors qu'il est sur le point de frapper un autre enfant, reçoit une gifle. Les parents portent plainte, le barbecue est fini, amitiés brisées.
Roman plein d'alcool, de racisme, de violences, de sexe... pas beaucoup d'espoir, plus de disputes que de romantisme, un enfant instrumentalisé par ses parents, une grande impression de solitude finalement malgré des soirées et des rencontres... Si c'est un témoignage sur une certaine Australie, cela remet le rêve d'expatriation à sa place!
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Si jamais vous en tête une image idyllique de l'Australie, la lecture de ce livre vous ramènera sur terre...Racisme et drogue sont au rendez-vous et sont agrémentés d'un univers assez sombre et déprimant.
Bon je vous rassure, ma critique n'est pas que négative. L'histoire, la pyschologie des personnages est intéressante et le style de l'auteur est assez percutant mais s'il fait le choix d'être assez cru dans son vocabulaire et la description des scènes au risque de perdre quelques lecteurs au passage.
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Après avoir entendu que de bonnes critiques de la série australienne, j'ai lu ce roman qui m'a plu. Le premier chapitre raconte l'anecdote, et les autres chapitres nous font voir les dommages collatéraux de cet événement sur tous les autres personnages , ( tous issus de l'immigration), qui ont une vie spéciale. Après cet incident il va se passer des événements qui ont tous un peu rapport à la gifle Beaucoup de drogue chez des jeunes, sans que les parents s'en inquiètent, Ca me semble bizarre. Assez bon mais pas autant que je l'avais espéré.
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Gifle, simple gifle ? Non, trop réducteur pour rendre hommage à ce roman puzzle, claque retentissante et révélatrice qui va ouvrir le bal sur les failles actuelles de nos sociétés qui se lézardent . L'Homme ce pauvre mortel, pétri par ses certitudes et englué dans ses habitus, voilà ce que nous décrit l'auteur, sous forme d'un petit abécédaire des carences et fêlures que peuvent rencontrer nos contemporains.

Christos Tsiolkas, en auteur inspiré, nous délivre un superbe roman polyphonique. Chaque chapitre s'ouvre sur la petite lucarne intérieure de chacun des protagonistes de cette histoire... et l'on se délecte car tout va crescendo.
Si tout commence par quelques parties de jambes en l'air et rails de coke en série, ne boudez pas cette lecture qui pourrait vous sembler insipide et superficielle sur la centaine des premières pages qui composent ce roman, car plus on avance dans cette lecture, et plus les personnages gagnent en densité. Pas de faux-semblants ni de langue de bois, Christos Tsiolkas appelle un chat un chat, une prise de risque certaine mais un pari réussi.
Les personnages sont tour à tour agaçants, puérils, émouvants, lâches, mesquins, généreux, soiffards ou braillards, mais ce qui fait la grande force de ce roman est que chacun d'entre eux sont terriblement humains et brossés avec beaucoup de justesse.
Rosie, femme-enfant écorchée par la vie qui veut crier à la société qu'elle est un bonne mère, et qui ne peut se résoudre à finir d'allaiter son enfant-bouclier de quatre ans...
Manolis le grand-père, gagné par la nostalgie du temps perdu, qui feuillette inlassablement la rubrique des avis de décès dans le journal, avec la peur du temps qui passe et la grande faucheuse qui gagne du terrain...
Gary avec son alcoolisme héréditaire et galopant et sa plongée progressive dans les abîmes ...
Aisha qui voit poindre la quarantaine, découvre les fêlures dans son couple et se lance dans une relation adultère...
Richie l'adolescent gay qui trouve le courage de faire son coming-out, après un tentative de suicide...

"La gifle" est un roman qui m'a secoué par la violence de son soufflet. Terrible de lucidité, l'écriture est si fluide et prenante que l'on tourne les pages sans se soucier des heures qui passent. Une claque un peu similaire à celle que j'avais reçue en lisant "La puissance des vaincus" de Wally Lamb, magnifique roman sur les séquelles laissées par la guerre et les secrets de famille !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman lorsque je l'ai acheté. Mais je n'ai pas été déçue. On assiste à une remise en question de chacun des témoins de la scène de la fameuse gifle au centre de ce roman. Des personnages pas toujours (même pas du tout) attachants car trop violents, trop menteurs, trop intolérants. Cependant, on se rend compte qu'ils ne sont finalement qu'humains.
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Bon, ne nous emballons pas, hein! Coup de point, coup de poing… Non, pas pour moi. Une révélation non plus. Je suis même plutôt déçue.

J'admets qu'à la lecture du 4ème de couverture, je m'étais fait une toute autre idée de ce roman. Du coup, je reste sur ma faim et je l'ai trouvé trop long.

Donc voilà, Harry a eu un réflexe malheureux. Il a giflé Hugo. Tous sont invités au barbecue de Aisha et Hector. Des collègues, des amis, dont Rosie et Gary (les parents d'Hugo), et la famille dont Sandi et Harry (parents de Rocco). Hugo est un enfant pénible, qui a été insupportable tout le long de la soirée; il est la cause de plusieurs incidents. Et puis, les enfants engagent une partie de cricket. Hugo commet une erreur et est éliminé. Mais l'enfant ne l'entend pas de cette oreille et commence son scandale. Au bout d'un moment, Rocco s'avance vers Hugo pour récupérer sa batte. Alors Hugo lève l'objet au-dessus de sa tête, prêt à frapper. Hector s'interpose entre les deux enfants, de peur du coup sur le point d'être porté, et la gifle part. Gros blanc…

A partir de là, l'histoire va être racontée morceau par morceau par chacun des protagonistes présents au barbecue. C'est le début d'une longue série de portraits dans lesquels chaque personnage s'épanche, mais jamais suffisamment pour être intéressant et attachant. La gifle et ses conséquences ne sont que le fil rouge qui relie tous ces portraits. Mais ce sujet reste au deuxième plan.

Les invités vivent tous en Australie, mais sont issus d'origines différentes (Australiens, Grecs, Anglais, Aborigènes, …), ce qui va faire ressortir un nombre certain de ressentiments de chaque ethnie envers les autres, et des préjugés que chacune colporte.

Vont ressortir aussi les failles de chacun, les conflits, les désaccords jusqu'alors tus, l'intolérance, le racisme ordinaire, la solitude de chacun au milieu des autres, l'incompréhension, l'égoïsme, l'arrogance, les désirs de vengeance, le refus obstiné de pardonner.

Sont étalés comme si cela était parfaitement normal les consommations de drogues diverses, les abus d'alcool, les infidélités, les besoins et/ou envies sexuels de chacun… Et Hugo, qui à 4 ans, tète encore sa mère à tout bout de champs, parce qu'il ne fait que ça d'un bout à l'autre du roman, il est pendu au sein de Rosie… Ca m'a gênée. Un peu trop exhibitionniste à mon goût.

Bref, je suis passée à côté du trait de génie rapporté par un certain nombre de critiques et d'une vision acerbe de la société australienne.
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Comment un geste peut faire basculer la vie de tout un groupe, anéantir leurs relations, bouleverser leurs certitudes, dévorer leur intimité, craqueler les façades et révéler le pire !
On s'interroge : est-ce que ça pourrait nous arriver ?
Un scénario brillamment construit, des répliques qui sonnent juste.
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Un barbecue dans une banlieue résidentielle de Melbourne, scène ordinaire réunissant famille, amis, collègues ; un enfant turbulent, une gifle part... et c'est comme une déflagration dans la vie des personnes présentes, un véritable révélateur des tensions qui couvaient. Entre ceux qui sont révoltés par le geste, ceux qui pensent que l'esclandre consécutif est complétement disproportionné, chacun va choisir son camp.

J'hésitais à lire le livre depuis longtemps, malgré son grand succès en librairie, je ne saurais expliquer pourquoi (quoique le terme de "best seller" me rend systématiquement méfiante, toujours cette peur d'être déçue), et puis j'ai suivi il y a quelques mois sur arte la série tirée de ce roman australien - je sais à présent à quel point l'adaptation était réussie - et j'avais beaucoup aimé sa construction originale et ses personnages forts. Originale car l'histoire avance en prenant pour chaque chapitre/épisode le point de vue de l'un des convives du barbecue - témoin de l'accident : Hector et Aisha, les hôtes, Harry, le "coupable", Rosie, la maman... L'occasion, d'abord, de dresser pour chacun un portrait très vif et sans la moindre concession, d'entrer dans leur intimité (et quand je dis "intimité"...), ensuite de comprendre un peu mieux leurs motivations.
L'écriture est vraiment brute, parfois aussi peu avenante que les héros du bouquin : grossiers, racistes, menteurs, faux-culs, adultères, violents... ça peut effrayer au démarrage, mais au fil des pages on finit par suivre ces histoires humaines un peu à la manière d'une intrigue sociétale. le tout forme un ouvrage très dérangeant, que l'on va soit beaucoup aimer, soit franchement détester, en tout cas ne laissera pas indifférent.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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De quoi ça parle ?
Australie, de nos jours. Aisha et Hector décident d'organiser un barbecue et d'y inviter famille, amis et collègues. En apparence tout se passe bien mais en vérité de nombreux secrets et différends relient les invités et leurs hôtes. La journée se déroule sans accroc jusqu'au moment où le cousin d'Hector gifle un enfant qui n'est pas le sien. Cette gifle va alors bouleverser la vie de plusieurs d'entre eux.

Mon avis :
C'est la couverture au vert éclatant et le titre claquant qui m'ont donné envie de lire ce livre. Un auteur qui m'est inconnu, une intrigue qui se déroule en Australie, voilà une lecture qui va sans doute me dépayser.
Le style d'écriture est simple, cinglant, réaliste et parfois cru. Tsiolkas ne fait pas dans la demi-mesure, quand il a quelque chose à raconter il ne passe pas par quatre chemins et va droit au but. Pas de longues descriptions ou de phrases littéraires ou poétiques, l'auteur veut coller au plus près de la vie réelle et ça se traduit par un vocabulaire familier.
Il va raconter cette histoire à travers plusieurs personnages : Hector l'hôte du fameux barbecue en proie à l'infidélité, Anouk , amie d'Aisha travaillant pour la télévision et allergique à la vie de famille, Harry sûr de lui qui veut donner une image parfaite de sa famille, Connie travaillant dans le cabinet vétérinaire d'Aisha et amoureuse d'Hector, Rosie amie d'Aisha et mère fusionnelle d'Hugo, l'enfant qui s'est fait giflé, et mariée à un peintre raté alcoolique, Manolis le père d'Hector, nostalgique du passé et conscient de la mort qui approche, Aisha rêvant d'une autre vie et Richie, ami de Connie, adolescent gay se cherchant encore. Tous ces personnages vont voir leurs destins chamboulés après ce barbecue. Certains vont prendre le parti de Harry et d'autres celui des parents d'Hugo.
Vous l'aurez compris ce sont eux le point fort du roman, reflétant notre société actuelle et ses travers comme la violence, la drogue, la jalousie, l'infidélité et j'en passe. Ils sont très bien construits et différents les uns des autres avec leurs côtés fragiles et agaçants.
L'histoire en soi n'a rien d'extraordinaire, le dénouement non plus mais c'est cette banalité qui touche, qui nous remet en question sur la vie et notre façon de l'appréhender.
C'est un roman fort, direct et accusateur qui se lit facilement, sans temps mort. Cependant cette lecture, malgré son côté rentre-dedans, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je ne saurai pas exactement dire pourquoi, peut-être parce que je ne me suis attachée à aucun des personnages ou par son côté dérangeant... je ne sais pas, toujours est-il que je ne vous le déconseillerai pas pour autant.
Lien : https://www.facebook.com/178..
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