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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nouvelles technologies et réseaux sociaux sont au coeur de ce seinen qui offre une vision pour le moins très sombre de la société nipponne.

Un inconnu - sorte de vengeur masqué - poste des vidéos sur le Net, dénonçant des crimes et menaçant les coupables en annonçant la punition qu'il leur réserve. Et effectivement, le lendemain de la diffusion de son message, les personnes visées deviennent à leur tour victimes. Erika Yoshimo, une jeune femme forte et froide, lieutenant au département anti cybercriminalité, traque avec son équipe cet inconnu qui se fait appeler Paperboy. le temps leur est compté car ce dernier devient de plus en plus populaire parmi les citoyens qui suivent avec effervescence ses vidéos et qui le soutiennent. Simple criminel ou justicier social ? Paperboy file entre les doigts de la police... mais jusqu'à quand ?

Si effectivement les réseaux sociaux et leurs déviances sont mis en avant dans ce manga, c'est avant tout pour dénoncer toutes les injustices sociales qui sévissent notamment dans le monde du travail : patrons-exploiteurs, employés humiliés et sous-payés, conditions de travail d'une autre époque... On sent que l'auteur, Tetsuya Tsutsui, défend ici une cause qui lui tient à coeur. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai poursuivi cette lecture quelque peu laborieuse au début : beaucoup de termes techniques au début et une équipe d'inspecteurs qui résout très vite les énigmes ! Peu crédible... L'intrigue en elle-même ne m'a donc pas vraiment séduite. Par la suite, heureusement, on en apprend un peu plus sur le fameux Paperboy et ses motivations. La psychologie des personnages est plus travaillée, ce qui est nettement plus intéressant.

Un manga qui a donc des atouts mais je ne suis pas franchement convaincue. A mettre entre les mains de jeunes adultes.
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Depuis ses débuts en tant que mangaka, Tetsuya Tsutsui est suivi de près par Ki-oon. Ils publient ainsi Duds Hunt, Manhole et Reset, ses premières séries. Peu exposé médiatiquement au Japon, Tetsuya Tsutsui peut compter sur l'éditeur français pour lui suggérer une première mondiale : Prophecy, sa dernière oeuvre, est une commande venue de notre hexagone (l'auteur reste tout de même maître de son histoire, l'éditeur ne lui impose rien).
Pré-publiés à partir de juillet 2011 avec l'accord de Ki-oon dans le magazine Jump Kai de Shûeisha au Japon, les albums de Prophecy sont ensuite parus à quelques semaines d'intervalle (2ème trimestre 2012) dans les deux pays.
Un joli coup marketing pour l'éditeur Ki-oon, qui saisit l'occasion tendue par le marché français, deuxième plus gros consommateur de mangas derrière le pays du soleil levant. Je trouve cependant dommage de ne pas avoir partagé leur démarche et/ou une interview de l'auteur dans les traditionnels « bonus » de fin de mangas.


[...]

Prophecy met en scène un criminel se servant d'internet pour diffuser des vidéos annonçant ses forfaits à venir : incendie, séquestration, passage à tabac...
Pour marquer son empreinte et les esprits, il dissimule son visage derrière un masque de papier, le journal du jour, ce qui lui vaut le surnom de Paperboy.
Paperboy est rapidement traqué par une équipe du département anti-cybercriminalité tokyoïte, dirigée par la jeune et talentueuse lieutenant Erika Yoshino, qui remonte petit à petit la piste qui mène à son arrestation...


Une entame difficile.

C'est un fait, j'ai mis un peu de temps à vraiment rentrer dans le récit.
Les premières pages montrent une perquisition chez un « cyber-délinquant » adolescent dont le seul tord a été d'être un geek immature. Les policiers se comportent d'emblée comme des redresseurs de torts intransigeants et assènent le pauvre garçon avec la saisie de ses biens et l'annonce de sa peine à venir (mais où sont les parents ?).
Une scène qui m'a parue peu plausible et assortie de nombreux termes informatiques qui me laissait présager le pire pour la suite de la lecture.
Qui plus est une scène qui n'a pas de grande incidence sur le reste de l'histoire et dont on aurait pu se passer. Elle n'est là que pour présenter les enquêteurs, ce qui aurait pu être fait en d'autres circonstances.

La deuxième difficulté est intrinsèque au personnage de Paperboy qui, masqué derrière un journal, nous apparaît comme désincarné. Un défaut qui sera gommé plus tard dans le tome lorsque les choses se mettront en place. Les policiers en revanche, sont peu séduisants et leur background n'est pas prévu pour être étoffé... La lieutenant Yoshino, personnage important de l'histoire mais ayant comme principal défaut d'avoir le charisme d'une huitre, n'est finalement qu'un produit marketing visant à attirer un public cible.

Dernière maladresse, on a du mal à cerner les actes de Paperboy et par la même occasion là où l'auteur souhaite nous mener. On pourra relier les événements (un peu capillotractés) plus tard, à la faveur d'un troisième tome épilogue.

Cependant, les choses se mettent en place à la fin du tome 1. Cette lumière sur « qui est réellement Paperboy », si elle ne parle pas encore de ses ambitions, nous éclaire déjà un peu sur l'homme et son ressenti.
On condamne bien entendu ses actes, mais on commence à comprendre sa frustration. C'est le déclic à compter duquel l'intérêt pour la série va prendre de l'ampleur.


Un regard critique sur la société 2.0.

[...]

Par la voix de Paperboy, Tetsuya Tsutsui met en avant les dérives engendrées par internet. L'apparition des forums et des sites de discussion il y a quelques années, puis maintenant l'essor des réseaux sociaux du genre Facebook et Twitter, a permis à des milliards de personnes de tisser des liens. L'information est devenue accessible partout dans le monde (il y a bien quelques résistances mais pour combien de temps ?) et il est devenu plus facile d'échanger via une interface que d'entamer un dialogue avec son voisin. Ouverture ?

[...]


La chronique complète à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Un manga qui parle de cybercriminalité de façon assez classique. Dans ce 1er tome, les criminels restent cachés jusqu'à la fin où on apprend leur histoire et leurs desseins. L'équipe des enquêteurs est sympathique et l'intrigue assez mystérieuse pour donner envie de lire le tome 2.
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Quand j'ai feuilleté ce manga, les graphismes ne m'attiraient pas trop. En revanche, le résumé m'a vraiment intéressée.
J'ai beaucoup aimé cette critique d'une société faite d'hypocrites qui se cachent derrière un pc pour faire du mal aux autres (dès que quelqu'un dit quelque chose que ne leur plait pas, ils sont capables d'aller chercher l'identité de la personne pour la harceler). D'une société où ceux qui ont le plus de pouvoir sont les plus mauvais, les plus égoïstes, les plus corrompus.
Paperboy se sert alors d'internet pour "punir" ces gens qui se croient au-dessus de tout et ceux qui se pensent en parfaite sécurité derrière leurs ordinateurs. Mais qu'est-ce qui motive réellement ce "vengeur" qui se cache derrière un masque de papier journal ?
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Pour faire face aux crimes commis sur Internet, une brigade spéciale a été créée. Elle s'intéresse notamment à Paperboy, un homme muni d'un masque en papier journal qui poste des vidéos accusant publiquement certaines personnes avant d'annoncer le châtiment qu'elles vont recevoir le lendemain. Et cela arrive tout le temps. Derrière ce premier tome très bien ficelé et dessiné, on trouve une critique de notre société et des réseaux sociaux. L'histoire se complexifie dans la deuxième partie du manga lorsque l'on découvre les visages derrière Paperboy et une ébauche de leur histoire.Un très bon premier tome.
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Ceux qui suivent un peu le blog savent qu'en général, je ne suis pas fan des séries manga à rallonge, c'est pourquoi lorsque j'ai vu la série Prophecy n'était qu'en trois volumes et en plus dans un coffret spécial, je n'ai pas hésité une minute et j'ai donc demandé à Papa Noël de me déposer le coffret sous le sapin.

Si comme moi, vous aimez les thrillers psychologiques, cette trilogie est faite pour vous.
Dans notre société internet est le meilleur moyen de communication pour toucher toutes les couches de la société. Et Paperboy, individu mystérieux qui cache son visage sous un masque fait de papier journal l'a bien compris. Pour se venger de cette société et ses injustices cet étrange individu annonce en direct les crimes qu'il va commettre. Mais ces crimes ne sont pas dénoués de sens, une raison le pousse à les perpétrer, cette raison est la justice, Paperboy est une sorte de Robin des Bois 2.0.

Mais les crimes ne restent pas impunis et la section de lutte contre la cybercriminalité est à sa poursuite. Rapidement, la belle inspectrice Erika Yoshino et son équipe découvrent que derrière ce masque se cachent plusieurs individus dans un but bien précis que nous découvrons au fur et à mesure.

C'est avec un certain talent que Tetsuya Tsutsui, nous entraine dans un thriller allaitant et expose une critique bien pensé de notre société. Trilogie à lire pour les fans et les moins fans de mangas.
Lien : http://bouquinovore.blogspot..
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