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Fred Turner (Autre)
EAN : 9782376620174
144 pages
C&F Editions (01/12/2020)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Fred Turner nous guide au coeur du festival Burning Man, véritable mythe au sein de la Silicon Valley, puis dans les locaux de Facebook, parmi les plus secrets de la planète. Ses observations nourrissent une analyse sur le nouvel usage de l'art comme outil de management et de création d'une culture d'entreprise.
Acquisitions, fondations, mécénat : les entreprises utilisent depuis fort longtemps l'art pour manifester leur grandeur et leur rayonnement tant dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Rapports de pouvoir invisibilisés par des performances chatoyantes

« le monde de l'art s'est mondialisé et financiarisé. L'art est ainsi devenu une sorte de monnaie mondiale ». En introduction, L'usage de l'art dans la Silicon Valley, Fred Turner aborde, entre autres, la construction de « la Block Rock City de Burning Man » dans – il faut le souligner – « l'un des déserts les plus inhospitaliers de l'ouest des Etats-Unis » (au mépris des coûts écologiques), les murs couverts de peintures et de sculptures des locaux de Facebook, le temps libre d'informaticien·nes à élaborer des oeuvres ou performances. Il invite à saisir pourquoi dans la Silicon Valley ces oeuvres sont bien des oeuvres d'art, « Pour comprendre comment et pourquoi, il faut se défaire de l'idée que pour être considérée comme de l'art, une oeuvre doit prendre une forme déterminée par les mouvements artistiques parisiens et new-yorkais du XXe siècle ».

L'auteur revient sur la « relation traditionnelle entre art et technologie », l'intégration « de nouveaux médias et techniques de fabrication dans les pratiques artistiques existantes », les interactions entre ingénierie et le monde l'art, le Palo Alto Research Center de Xerox, les relations entre l'art et « les sciences de l'informatique », le flou entre « oeuvres d'art et prototypes techniques ». Il discute de l'art et la technologie aujourd'hui dans la Silicon Valley, de la « production collaborative basée sur les communs » et le « capitalisme de surveillance », de la récupération « de bouts poussière-numérique » et de leur analyse afin « de nous persuader d'acheter ou de croire en de nouvelles choses, via les publicités en ligne ciblées », des évolutions de l'internet, « L'univers bricolé do-it-yourself des débuts d'Internet, à base de babillards communautaires et de pages personnelles, est devenu un média de masse hautement centralisé et orienté vers le consommateur », des espaces qui ne sont pas des espaces communs ouverts à toustes, d'un monde privatisé « axé sur des projets et régulé par la surveillance mutuelle, l'expression de soi et la représentation théâtrale de l'identité »…

Fred Turner parle aussi des accords de confidentialité, de l'illusion des espaces publics, des environnements symboliques « imitant la vie publique », des régulations par la logique du commerce et de informatique…

« L'art dans la Silicon Valley ne ressemble peut-être pas aux beaux-arts traditionnels, mais c'est au moins en partie dû à ce qu'il représente réellement : l'arrivée d'une nouvelle élite, avec sa culture et ses propres repères esthétiques, possédant les capitaux et la machinerie nécessaires pour enrôler le reste du monde dans son mode de vie centré sur la technologie »

Le livre est composé de deux textes :

Google et Burning Man. Une infrastructure culturelle pour la production de nouveaux médias, publié en 2009

L'art chez Facebook. Une infrastructure esthétique pour le capitalisme de surveillance, publié en 2018

Entre les deux textes, quelques photographies et illustrations, des illusions puissantes dont les effets ne sont pas illusoires.

Du coté de Google et de Burning Man. Fred Turner interroge : « Qu'est-ce que Burning Man peut bien apporter aux employés de l'industrie informatique pour justifier les efforts souvent extraordinaires qu'ils déploient pour y participer ? ». L'auteur parle de mécanismes sociaux, de logiques sociales qui amènent à « considérer le nouveau travail médiatique comme étant « créatif » au sens qui est donné à ce terme dans l'art », de développement de nouveaux produits commerciaux, d'infrastructure culturelle, de socialisation de la production technique, d'espace partagé, de besoins de financement, de système de récompense, de réseaux sociaux et d'entretien de ceux-ci…

Il discute de ce qu'est Google, du travail dans cette société, de l'implication des « clients » dans les processus de développement des produits, de la mobilisation d'intérêts créatifs individuels au bénéfice de l'entreprise, de la frontière « brouillée » entre « sphère sociale » et « sphère professionnelle » des salarié·es, de forme de production hautement lucrative…

« des mines d'or tapissées de velours », le velours semble faire oublier de qu'est vraiment le travail de la mine. Fred Turner analyse « le théâtre de la production collaborative », l'oubli des rapports de subordination et le fait que les employé·es restent des employé·es, « malgré le développement de la production collaborative basée sur les communs, ni ses pratiques ni son idéologie n'ont eu le moindre impact sur le pouvoir d'embauche ou de licenciement des managers, ni influé sur le désir des clients de réclamer un produit en particulier » (la rhétorique d'égalité ne doit pas faire oublier le despotisme d'entreprise !). Dit autrement les techno-geeks s'illusionnent et participent à la reproduction d'une illusion fort lucrative pour d'autres… Les créateurs et créatrices « autonomes » devraient réfléchir sur cette « autonomie » revendiquée par elles et eux-même et valorisée par l'entreprise.

Pour l'auteur, le festival Burning Man « ne se contente pas de légitimer les formes émergentes de création de richesse dans le secteur de la haute technologie, il contribue activement à leur fonctionnement ». Derrière l'utopie le bruit assourdissant d'une entreprise et des dollars…

« Au XIXe siècle, à l'apogée de l'ère industrielle, l'usage de l'art était l'occasion de montrer sa richesse ; au XXIe siècle, dans les conditions de la production collaborative basée sur les communs, il devient un moyen de la créer ».

Facebook, une infrastructure esthétique pour le capitalisme de surveillance. Une entreprise sans organisation syndicale ou celles et ceux qui y travaillent doivent signer un « accord de non-divulgation ». Des bâtiments et des affiches de hall et d'immense peintures murales, des mobiles arachnéens mais pas de cloison…

Fred Turner interroge : « Pourquoi l'une des entreprises au fonctionnement le plus capitaliste et à la technologie la plus sophistiquée du monde, voudrait entourer ses employés d'affiches faites à la main – des affiches dont les points de vue semblent aux antipodes des objectifs de maximisation du profit d'une entreprise cotée en Bourse ? ». L'auteur se propose de retracer « l'histoire des deux programmes artistiques internes de l'entreprise et d'explorer l'esthétique qu'ils promeuvent ». Il discute de la transformations des mouvements artistiques et politiques en outil de management, des études de comportements et d'interactions sociales pour la revente aux publicitaires, du centrage sur l'individu sans prise en compte des contraintes des rapports sociaux, des évolutions de l'art dans les entreprises, de la rencontre « entre l'art et la théorie managériale de « l'entreprise libérée » », du brouillage entre la vie privée des salarié·es et leur présence dans l'entreprise, de logique lucrative, « Dans la logique héritée de la critique contre-culturelle, la précarité sociale et économique devait devenir une opportunité psychologique. Et l'entreprise un miroir social, une communauté libérale qui, au-delà de la recherche du profit, veillerait à s'assurer que ses « citoyens » puissent y exprimer leur individualité »…

L'auteur analyse le paysage de l'expansion capitaliste, comment sont valorisées les connexions interpersonnelles, la surveillance des utilisateurs et utilisatrices, la cartographie et la quantification des schémas des interactions, l'élaboration des algorithmes pour inciter « subtilement à adopter tel ou tel comportement en particulier », le rôle de l'esthétique dans la modélisation des expériences les plus intimes, les masques des relations contractuelles, les effets des architectures numériques, l'expression individuelle sans syndicalisation, l'assimilation des besoins de l'entreprise à ceux du public, l'abstraction mathématique et ses utilisations dans les schémas de surveillance assistée par ordinateur…

Fred Turner termine par une courte postface dont j'extrait un passage : « En ce sens, l'art chez Facebook et plus généralement dans la Silicon Valley, appartient à une culture simultanément publique et privatisée, interpersonnelle et professionnelle, utopique dans sa célébration de la liberté d'expression individuelle et dystopique dans la surveillance et l'utilisation des formes d'expression qu'elle suscite ».

Le monde enchanté des illusions bien lucratives. Les logiques logarithmiques incompatibles avec les disputes et les choix démocratiques. L'usage d'outils potentiellement émancipateurs pour clôturer les esprits et les possibles. Reste aussi à questionner les dimensions genrées de ses illusions…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Fred Turner est un auteur relativement connu pour ceux qui s'intéressent aux basculements qui s'opèrent dans nos sociétés contemporaines, principalement en ce qui attrait aux transformations liées aux technologies numériques, considérées dans leurs larges acceptations. L'usage de l'art se place donc dans ce sillon creusé depuis plusieurs années par son auteur, en se concentrant sur un aspect spécifique: le recours à l'art chez Facebook et Google. L'idée centrale peut être résumée à l'étonnement de l'auteur par rapport au décalage qui s'est institué entre l'usage de l'art que faisait les grands industriels du milieu du 20e siècle, qui acquéraient une quantité considérable d'oeuvres d'art, pour asseoir en quelque sorte leur notoriété, et le désintérêt complet des «millionnaires» d'aujourd'hui, principalement chez les 2 géants de l'informatique, pour l'art que l'on pourrait qualifié de traditionnel : un tableau, une statue. En fait, comme le montre Turner, l'un et l'autre de ces monstres ne sont pas complètement insensibles à l'art, mais le sont à un type d'art très particulier d'art, que plusieurs ne considèrent d'ailleurs pas comme tel, par exemple, les « performances » accomplies pendant le festival Burning man (pour les ingénieurs de chez Google) ou encore les posters de figures politiques, progressistes ou les slogans du même ordre, dans une typographie écarlate, qui remplissent les murs de Facebook.
Il faut dire qu'il s'agit de deux articles, écris à 10 ans d'intervalle, le premier écrit en 2009 et le 2e en 2018. À cela, s'ajoute une courte introduction (moins de 20 pages) écrite pour la sortie du livre en français. Si, aux premiers abords, le lecteur peut se sentir quelque peu floué par cette récupération, sous le couvert de la traduction, il y a tout de même un intérêt à (re)sortir ces deux textes ensemble. D'abord, la question centrale, énoncée ci-dessus, reste sensiblement la même, c'est elle qui constitue le fil conducteur des deux articles. D'autre part, l'intérêt se trouve à deux moments clés de ce mouvement éphémère, comme préciser dans la postface (5 pages). Au début de la vague, lorsque le « management » libre de Google, avec ses ingénieurs payés à faire ce qu'ils veulent (25% du temps), offre un modèle hors pair pour tirer le maximum de ses employer, comme dans le Burning man, où ces mêmes ingénieurs déboursent près de 20k, de leur poche, pour le plaisir de créer un objet-art qui brûlera à la toute fin. Et le 2e article, à la fin de la vague, si on peut dire, où cette entreprise connait quelques déboires et où, l'on s'aperçoit que leurs méthodes qui paraissaient libres aux premiers abords, progressistes révèlent en fait d'un système hautement étudié pour parvenir à obtenir encore plus de ces employés, dans un but, évidemment, lucratif.
L'idée des deux textes est de dire que l'intérêt de ces entreprises pour ce genre de « performance » artistiques, bohèmes, provenant de la contre-culture, est affiché afin de renforcer l'idée que la sphère de l'art et celle des technologies n'en font qu'une et, par conséquent, la frontière entre travail et vie privée devient floue, cherchant ainsi à créer chez ses employés un investissement personnel et permanent. Turner affirme que le recours à l'art pour ces entreprises, est de chercher, par mimétisme, à ce que leurs employés se considèrent eux mêmes artistes de la toile, comme les gens pour lesquels ils conçoivent ces plateformes technologiques : des lieux virtuels pour que l'individualité créatrice se libère et se diffuse, selon la réputation, comme dans le désert de Burning man, comme les artistes qui installent des posters sans autorisations, comme les utilisateurs de ces deux applications en ligne. Ce n'est pas toujours aussi clairement souligné dans les textes, mais Turner laisse aux lecteurs le soin de lire entre les lignes. Il insiste sur le fait que ce n'est pas parce qu'il y a le portrait d'une militante pakistanaise (sans explication ni légende) sur les murs, qu'il est envisageable pour les employés de FB de penser à se syndiquer... pourquoi se syndiquer alors que, de toute façon, ces employés ne travaillent pas, ils créent ! Ou encore, lorsque Turner fait le rapprochement entre Zuckerberg et les gourous charismatiques des hippies des années 70.
Même si le premier article de 2009 est moins corrosif, il avait le mérite de pointer, très tôt, la mise en place d'un système managérial hautement efficace, car presque invisible, surtout à l'époque. le Covid a d'ailleurs montrer le côté asphyxiant de ne plus séparer nettement sphères professionnel, publique et privée. Sous la bannière du toujours plus créatif, l'entreprise est parvenue à inculquer un dévouement quasi inespéré.L'article de 2018, quant à lui, me semble enfoncer des portes ouvertes, ou du moins n'a pas la subtilité du premier. Son argumentaire est construite de manière à montrer la spécificité du géant bleu dans l'usage de l'art, mais plusieurs de ses exemples nous font douter. Non pas douter que ça ne se passe pas comme ça chez FB, mais qu'une étude élargie nous aurait montré que tout une partie du monde de l'art subit ces transformations, et que ce n'est pas une particularité à cette entreprise. Il suffit d'aller dans un musée pour voir des objets-art semblables. S'il est vrai que ces deux géants des GAFA ont leur rôle à jouer dans les transformations des moeurs et des sociétés contemporaines, il n'est pas si évident qu'ils en soient les seuls initiateurs. On suit Turner lorsque, en 2009, il nous dit que ces entreprises ont participé à la transformation des modes managériaux, et pas pour le mieux, mais lorsque en 2018, il nous dit que l'art a muté (pas pour le mieux non plus) sur les murs de ces entreprises, on est en droit de se dire qu'il rétrécie un peu trop la focal d'analyse.
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Je tiens à remercier Babelio et "C&F éditions" pour la découverte de cette compilation de trois essais écrits par Fred Turner qui met en lumière la perception et l'utilisation de l'art dans les entreprises de la Silicon Valley.

Pendant longtemps, les créations artistiques avaient essentiellement un rôle décoratif ou étaient considérées comme des biens de valeurs purement spéculatifs.

En lisant cet ouvrage, on se rend compte que "l'usage de l'art" a bien évolué depuis quelques décennies et que cette transformation a commencé à s'opérer dans les entreprises d'informatique de Californie.



J'ai beaucoup apprécié ces essais assez riches et biens documentés qui peuvent s'adresser à tout le monde et qui montre une autre approche que celle traditionnelle que nous connaissons de l'art. Même s'il en ressort une approche très capitaliste et parfois élitiste, il est intéressant de voir le développement du travail de création collaboratif mis en place par les grandes entreprises de la Silicon Valley.
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Merci à Babelio et aux éditions C&F éditions pour cette découverte.
Trois essais compilés, rédigés par Fred Turner, professeur des sciences de la communication à Stanford.
Un thème commun : le lien entre l'art et l'industrie. Rappels historiques nécessaires sur le mécénat pratiqué hier : une manière de montrer sa richesse aux clients potentiels et actionnaires.
De nos jours, les choses ont un peu changé, notamment avec le cas de Facebook : l'art entre dans l'espace de travail et est utilisé comme message : employés, il vous faut libérer votre créativité, votre individualisme est une source d'idées qui peuvent profiter à la communauté et à l'entreprise.
Le festival de Burning Man en est un exemple frappant : libérés de toute contrainte, au milieu du désert, les employés de la Silicon Valley sont incités à rejoindre des groupes de création artistique, un moyen de travailler en équipe, libérer les inspirations personnelles et réconcilier technologie et art.
Des essais très parlants, accessibles même à une profane comme moi.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le problème est que le campus de Facebook n'est pas plus public que le terrain de Black Rock City. C'est peut-être une des raisons pour laquelle l'art de la Silicon Valley est si difficilement reconnu comme art à part entière par les citoyens de Manhattan, de Venise ou de Madrid. Ni les sculptures de Burning Man, ni l'art chez Facebook ne sont conçus en direction d'un public. Au contraire, ils mobilisent des communautés et peuvent difficilement être vus en dehors de celles-ci. Facebook insiste pour que les artistes créent la majorité de leurs œuvres à même le mur, rendant leur art impossible à déplacer. A Burning Man, la plupart des œuvres sont brûlées intégralement dans le désert avant la fin de l'événement.
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Ce flou instauré entre soi et communauté, cette focalisation sur l'individu et l'expression de soi, sont un héritage de la contre-culture des années 1960. Les membres des communautés de cette époque rêvaient d'une monde dans lequel les contrats ne seraient plus nécessaires puisque les frontières entre le travail et le plaisir, le besoin public et le désir privé, seraient dissoutes. Chez Facebook, ce rêve a englouti les espoirs politiques de la New Left. Les images de Dolores Huera et de manifestants de Black Lives Matter ont été vidées de tout le travail d'organisation de ces mouvements. Sur les murs de Facebook, elles suggèrent que le pouvoir de l'entreprise est tel qu'elle peut transformer la dissidence politique en un mode d'expression personnelle comme un autre. Il devient de plus en plus difficile de réaliser en quoi le pouvoir de Facebook continue de reposer sur les mêmes contrats et le même concept de confidentialité qui caractérisaient les géants industriels. En même temps, elles nous rappellent que le succès de Facebook dépend d'une campagne constante visant à assimiler les besoins de l'entreprise à ceux du public.
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L’art dans la Silicon Valley ne ressemble peut-être pas aux beaux-arts traditionnels, mais c’est au moins en partie dû à ce qu’il représente réellement : l’arrivée d’une nouvelle élite, avec sa culture et ses propres repères esthétiques, possédant les capitaux et la machinerie nécessaires pour enrôler le reste du monde dans son mode de vie centré sur la technologie
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En ce sens, l’art chez Facebook et plus généralement dans la Silicon Valley, appartient à une culture simultanément publique et privatisée, interpersonnelle et professionnelle, utopique dans sa célébration de la liberté d’expression individuelle et dystopique dans la surveillance et l’utilisation des formes d’expression qu’elle suscite
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Dans la logique héritée de la critique contre-culturelle, la précarité sociale et économique devait devenir une opportunité psychologique. Et l’entreprise un miroir social, une communauté libérale qui, au-delà de la recherche du profit, veillerait à s’assurer que ses « citoyens » puissent y exprimer leur individualité
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"Le Meilleur des mondes", c'est notre émission hebdo sur le numérique et sa place dans la société, à l'antenne tous les vendredis de 21h à 22h, et désormais en version augmentée sur Twitch ! On vous attend sur la chaîne de 20h30 à 23h pour poser vos questions, discuter avec l'équipe et partager vos idées en direct. Suivez-nous !
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