Et puis, j’avais rencontré un vieux copain dans le couloir – ce cher « Déni », vous vous rappelez ? Il m’avait prise sous son aile en murmurant des paroles apaisantes : C’est juste le bourbon. Les anciens démons de Max qui resurgissent. Tu le connais. Demain, il aura tout oublié. S’il apparaît relativement inoffensif au départ (il est incapable de lancer un assaut frontal, voyez-vous), le déni acquiert de la puissance quand on accepte de coopérer avec lui, quand on le laisse tisser sa toile autour de soi. Oui, tant qu’on ne le regarde pas en face, il vous enveloppe dans un cocon douillet. On s’y sent bien, en sécurité et au chaud. C’est tellement plus agréable que de se colleter avec la réalité…
Il n’avait jamais compris que lorsqu’on aime vraiment quelqu’un, peu importe que l’on soit payé de retour. L’amour pour l’autre est en soi une récompense. Ou une punition, selon les circonstances.
Elle ne pouvait concevoir supplice plus intolérable que d’avoir à se demander si son enfant était vivant, mais hors de portée, ou mort… sans savoir laquelle de ces deux hypothèses était préférable.
Pour moi, la gentillesse s'acquiert à la dure, à force de s'être cassé la gueule et relevé ensuite. elle résulte de la capacité à surmonter l'échec et les chagrins.
Le déni, mon héritage familial. Pour vivre heureux, mieux vaut ne pas trop poser de questions.