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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le roman, le prologue et l 'épilogue sont très importants.
Dans le prologue, on se demande de qui est le cadavre d'une jeune femme découvert dans la terre par un promeneur.
Dans l'épilogue, on fait connaissance avec l'acheteur du château, lieu des faits du livre 80 ans plus tôt. À nous de ne pas louper ce qu'il a à nous dire, ce qu'il découvre.
Adèle, jeune fille de moins de vingt ans , fait la connaissance du Comte Jean-Mathieu de Brizan du Puy.
Ils tombent amoureux et se marient en 1937.
Elle est fille de mineur, lui aristocrate.
Elle habite au château avec la comtesse-mère qui est contre ce mariage, la dédaigne et ensuite la manipule.
Son mari, c'est encore pire.
Elle reçoit l'éducation d'un précepteur et se montre très intéressée.
Il est jaloux, brutal et même plus.
Adèle reste, honteuse de retourner chez ses parents pour ne pas les décevoir.
La jeune femme veut se rendre utile et exploiter les vignes abandonnées du grand-oncle Eugène.
Pour cela, son mari l'envoie chez un ami , viticulteur aux USA.
Elle part avec "Le Normandie". Là, les descriptions sont un peu longues et artificielles. le roman me paraît un peu irréel mais c'est nécessaire pour la suite à venir.
Les scènes de brutalité m'ont presque fait abandonner le livre.
Avec l'aggravation des faits, apparaît l'inspecteur Dumoire et là le récit se corse car c'est un vrai justicier.
Je n'ai plus lâché le récit.
D'une part, les faits se multiplient, le suspense s'intensifie.
L'écriture de Dominique van Cotthem est magnifique.
La construction est originale en partant des carnets écrits de la main d'Adèle, datés, et retrouvés bien longtemps après.
Le thème de la maltraitance sur les femmes est largement abordé. C'est sans doute cela qui a été difficile à lire. La complexité de l'être humain avec sa bonté, son honnêteté, sa malhonnêteté, sa supériorité de classe, les rumeurs, la peur, la brutalité de certains hommes, la douceur d'autres en fait un excellent roman.
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Sans les "Matins du livre", je serais sans doute passée à côté de cette très belle histoire contée de main de maître par la jolie plume de Dominique van Cotthem.

Il n'est pas aisé de catégoriser ce roman car il touche à plusieurs genres et aborde plusieurs thèmes.
C'est avant tout un parcours de femme, un destin tragique, une vie de douleur entachée de coups et d'humiliations.
Fille de mineur, Adèle Gentil épouse le comte Jean-Mathieu de Brizan du Puy en 1937.
Si c'est un mariage d'amour, c'est aussi une union dégradante aux yeux de la comtesse qui n'hésite pas à le faire sentir à sa nouvelle bru.
Très vite cependant, Jean-Mathieu devient autoritaire et violent, dévoilant sa vraie nature.
Adèle, réduite à la soumission, trouve refuge dans les vignobles moribonds du domaine qu'elle s'attache à remettre sur pieds malgré les réticences de son mari.

C'est une autre facette du roman qui s'avère passionnante car l'auteure s'étant très bien documentée sur la culture vinicole et son implantation improbable sur les coteaux montois, elle attise notre curiosité et notre intérêt.

L'arrivée au château d'un lointain cousin autrichien devenu allemand suite à l'Anschluss va provoquer un drame qui révèlera bien des secrets et des manipulations en tous genres.

C'est le côté policier du roman, avec l'arrivée de l'inspecteur Dumoire bien décidé à faire la lumière sur plusieurs faits troublants mettant en cause les propriétaires du château de Mesvin.
Il s'agit de meurtres, de viol, de coups et blessures, de disparitions, mais également de malversations financières.
L'enquête est très bien menée et le suspens bien présent.
La vérité n'éclatera qu'à la toute fin du livre, lorsque, bien des années plus tard, le nouveau propriétaire du château, intrigué par une photo, cherchera à reconstituer l'histoire de cette femme dont tout le village parle encore, à mots couverts.

Ce livre est un coup de coeur qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout.
Adèle est une femme forte comme on l'entendait à l'époque.
Une femme soumise en apparence mais toujours dressée dans sa tête, jamais à terre, consciente de son bon droit.
Une femme qui lutte pour son indépendance au prix d'énormes sacrifices.

La plume de Dominique van Cotthem est percutante et addictive.
J'ai eu le plaisir de la rencontrer deux fois à Huy et de lui faire dédicacer mon exemplaire.
C'est une femme sympathique et attachante et je compte bien découvrir son autre roman, le sang d'une autre, tant celui-ci m'a séduite !
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J'ai eu la chance de lire ce livre en bêta-lecture et je n'ai pas regretté ma lecture.

Juin 2014, Guillaume s'adresse à une certaine Adèle. Il vient d'acquérir un château et a trouvé une vieille photo sur une étagère du garde-manger. Un certain Rodolf a trouvé une lettre illisible au pied d'un cep de vigne, il parle d'erreurs, d'exclusions. Une énigme ?
Avril 1946 Antoine Griset promène son chien, Gamin, soudain le chien ne lui obéit plus il gratte la terre avec détermination et entêtement, Antoine intrigué s'approche et déterre le cadavre en décomposition et atrocement mutilé d'une jeune femme. L'inspecteur André Dumoire est chargé du dossier d'enquête concernant ce meurtre. Antoine, accusé par la rumeur publique, choisit de partir. C'est Adèle qui raconte les événements : "Antoine Griset, sans le vouloir a participé à ma renaissance.........."
Adèle, une jeune blanchisseuse sans fortune, tombe amoureuse du Comte Jean-Mathieu de Brizan du Puy et, malgré le mécontentement de la Comtesse, mère de Jean-Mathieu, et celui de ses parents, elle l' épouse le 17 juillet 1937. La comtesse-mère engage un précepteur pour enseigner les bonnes manières à sa nouvelle belle-fille. Celle-ci se montre une élève exemplaire, qui apprend vite. Elle décide de planter de la vigne et d'élever du vin sur une des parcelles du château, espérant s'évader un peu de la vie pesante du château où elle n'est toujours pas la bienvenue. de plus Jean-Mathieu manifestait vis-à-vis d'elle de violentes colères pour tout et pour rien, elle sentait leur couple se fragiliser. En février 1939, son mari l'envoie aux Etats-Unis pour apprendre ce métier qui lui fait tant envie. Il lui offre la traversée Le-Havre-New-York à bord du Normandie en classe de luxe. Tyler Evans, le vigneron qui doit s'occuper de sa formation l'attend et la conduit dans son domaine. Elle s'attache à cet homme (veuf) et à ses deux enfants. Peu avant son départ Tylor lui avoue son amour et lui demande si elle veut rester. Mais Adèle rejette sa proposition et décide de rentrer au château. Je vais m'arrêter là et vous laisser le plaisir de découvrir la suite, cher futur lecteur car malheureusement, Adèle ne soupçonne pas ce qui l'attend.

La question qui se pose est : quel est le rapport entre Guillaume, le corps retrouvé et Adèle.


J'ai adoré ce livre, il est addictif, son contenu est dense tant l'histoire est riche en événements. L'auteure a une très belle écriture, fine, recherchée, son style est excellent ; son vocabulaire est riche, les mots sont justes, c'est un plaisir de la lire, elle est digne d'un grand professionnel. L'histoire est originale.

Une pépite, et pour moi un véritable coup de coeur.
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Nous sommes en Belgique, près de Mons, en juillet 1937; Adèle, 19 ans, blanchisseuse, fille de mineurs épouse le comte Jean-Mathieu de Brizan du Puy malgré les conseils de ses parents et la véhémente hostilité de la Comtesse, sa future belle-mère. Elle est amoureuse et le comte semble l'être aussi. Mais très vite, la Comtesse fait de sa vie un enfer et son mari devient violent. Seule sa passion pour la culture de la vigne lui permet de supporter ce qu'est devenue sa vie, de trouver quelques heures de liberté hors de l'emprise qu'elle subit de la part de ces deux manipulateurs pervers que sont le fils et sa mère. Par ailleurs, des meurtres ont été commis sur la propriété.
La photo de couverture, un peu floue, un peu mystérieuse de cette femme qui se cache le visage laisse pressentir drame, secrets; elle éveille la curiosité et donne envie d'aller voir ce qui se cache derrière ce cliché.
Ce roman voit s'affronter, à armes inégales, deux femmes que tout oppose : la Comtesse, qui a ses entrées dans la plus haute société, riche, hautaine, machiavélique qui est prête à tout pour défendre son nom, le château et une descendance au de Brizan du Puy et Adèle, de la classe ouvrière, amoureuse, qui subit les pires tourments (coups, viol, accusations mensongères de meurtres, d'adultère) mais qui reste droite, digne et intègre. Elles sont les deux faces d'une même pièce : la femme battue qui devient elle-même tortionnaire ou la femme battue pleine d'humanité.
Le phénomène de l'emprise est très bien décrit à travers le personnage d'Adèle : victime qui culpabilise, qui se dévalue elle-même, qui perd toute confiance en elle, qui se laisse asservir, rongée par la peur et l'isolement.
Dominique van Cotthem nous offre, par ailleurs, de très belles pages sur la culture du vin; les descriptions de la nature et du travail sont tellement évocatrices qu'on aurait presque envie de s'y mettre une fois le livre refermé.
Ce roman est aussi une enquête autour de meurtres horribles. L'auteure sait maintenir le suspense, distillant à bon escient les avancées policières, en nous orientant sur de fausses pistes. le personnage de l'inspecteur Dumoire, défenseur inlassable de la vérité, qui trouve de nombreux obstacles sur sa route lorsqu'il s'attaque au comte, souligne l'injustice d'une justice de classe où ceux qui ont pouvoir et richesse peuvent échapper à la peine qu'ils méritent.
Tous ces aspects qui font la richesse du roman sont servis par une magnifique écriture qui sait se faire autant poétique que chirurgicale et qui sait transmettre l'émotion, sans jamais exagérer le trait, face à cette femme asservie, détruite qui saura faire preuve d'une rare résilience.

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Chronique de Flingueuses : le Chat Pitre de Sophie pour Collectif Polar
Aujourd'hui je vous parle du roman qui a reçu le Prix Club roman de l'auteur belge 2022.
J'ai adoré ce livre ,comment ne pas s'attacher à Adèle , dont le seul tort est d'aimer ,ce jeune comte ,si beau et si charmant ; la vigne ,une véritable passion pour elle ; Et surtout son fils ….
Guillaume vient d'acquérir le château de Mesvin, une vieille bâtisse abandonnée. Intrigué par l'histoire d'Adèle de Brizan du Puy, l'épouse de l'ancien propriétaire du domaine viticole, dont il a trouvé une photographie, il mène sa propre enquête sur le destin tragique de cette femme
Ce livre c'est le courage, la détermination, d'une femme qui souffre , qui doit supporter l'humiliation verbale et physique, les coups ,les reproches .
Comment vivre au côté d'un manipulateur ? Subir ou fuir ?
Merci Dominique van Cotthem pour ce roman ,c'est une vrai pépite.
Un conseil : à lire absolument 😍
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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« Aime ton prochain comme toi-même (…). Dans la vraie vie, il y a des gens qu'il ne faut jamais aimer, il y en a d'autres dont il ne faut jamais croiser la route. L'amour avait fait de moi le jouet du mépris. (…) Chez les Brizan du Puy, (…) on n'aimait pas son prochain comme soi-même. Chez eux, on respectait les coutumes, pas les gens. » (p.107)

Mesvin, dans le Borinage. En 1937, Adèle, fille de mineur, a épousé le comte Jean-Mathieu de Brizan du Puy. C'est un mariage d'amour mais, très vite, la jeune femme se rend compte que sa vie sera loin d'être un conte de fée. Entre un époux manipulateur et violent et une belle-mère qui tient aux convenances artistocratiques que lui imposent son nom et sa fortune, elle n'a qu'un seul échappatoire : redonner vie au vignoble moribond laissé à l'abandon sur le domaine.

« Adèle » de Dominique van Cotthem est un coup de coeur ! Avec beaucoup de réalisme, avec une prose qui prend par instant des accents poétiques et un style fluide et percutant, l'autrice nous raconte le quotidien d'une jeune femme forte que l'on tente de mater physiquement et psychologiquement, par pure plaisir sadique. Une jeune femme intelligente que l'on rabaisse parce qu'elle n'est pas du « même monde », qu'il faut éduquer parce qu'elle est issue d'une classe inférieure. Une jeune femme sur qui les commérages au village vont bon train, malgré elle, parce que les circonstances semblent l'incriminer. le récit, est poignant, émouvant et on ne peut que s'attacher à Adèle qui fait face à l'adversité quoi qu'il lui en coute.

Sur fond de guerre 40-45, le roman oscille entre récit de vie et roman policier (oui parce qu'il y a un… non… deux meurtres mais si j'en dis plus, je vais gâcher tout le plaisir de la lecture…). La construction du récit est particulière : le roman s'ouvre sur un prologue dans lequel un certain Guillaume, récent acquéreur du château de Mesvin, nous raconte la découverte du cadavre d'une jeune femme en 1946 et, fasciné par Adèle, se propose d'en raconter l'histoire. le récit passe ensuite à la première personne, c'est Adèle qui nous raconte son histoire, hormis quelques passages où l'on suit les traces du commissaire Dumoire. Guillaume réapparaîtra bien plus tard, à la toute fin (mais encore une fois, je ne vais pas spoiler…). Cette construction donne du corps au récit et ne perturbe absolument pas la lecture, au contraire, Domique van Cotthem sait à merveille ménager le suspense.

L'histoire d' « Adèle » m'a réellement émue et tenue en haleine du début à la fin. A découvrir sans hésiter !

(Centre culturel de Huy, « Les Matins du Livre », avril 2022)
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Attention coup de coeur ♥ Ce roman est juste incroyable, je vous préviens, une fois commencé, impossible d'en sortir. C'est un véritable page turner, intelligent, bien construit et rempli de surprises.


Dans le prologue, un élément déterminant. Antoine Griset découvre le corps d'une jeune femme le 12 avril 1946.

En 2014, l'homme qui a acheté le château abandonné de Mesvin, trouve une photo sous le lino d'un placard de la cuisine, celle d'une femme descendant un escalier en se cachant le visage. C'est lui qui va nous faire découvrir l'histoire d'une femme forte, libre qui en a bavé, l'histoire d'Adèle.

Adèle Gentil est blanchisseuse lorsqu'elle rencontre le Comte Jean-Mathieu de Brizan. Un mariage d'amour est célébré le 17 juillet 1937, Adèle a 18 ans. Adèle s'installe au château de Mesvin, mais la Comtesse mère, manipulatrice ne l'acceptera jamais, elle la méprise, l'ignore.

Peu à peu le conte de fée vire au cauchemar, Jean-Matthieu devient violent, Adèle est sous emprise.

Pour Adèle, c'est un véritable choc de classe. Elle doit tenir son rang va être éduquée par un percepteur, et elle aime cela. Elle s'ouvre au monde et un jour découvre les vignes abandonnées par un ancêtre. Elle y trouve refuge. C'est son échappatoire, elle se met en tête de faire renaître les vignobles et de créer un grand vin, un argument convaincant car il apporterait renommée et revenus au domaine.

La découverte du cadavre annoncée en prologue va faire basculer ce destin tragique.

C'est un roman à tiroirs, excessivement bien construit que nous propose Dominique van Cotthem, drame psychologique, analyse sociologique mais aussi enquête policière.

La construction est parfaite, l'écriture est juste addictive, c'est un vrai page turner.

Chaque personnage est abouti, fouillé, même les personnages dits secondaires. Des personnages attachants dont Dominique cerne parfaitement la psychologie et décrit la profondeur de l'âme humaine.

On comprend bien le jeu du pouvoir et de l'emprise, pourquoi il n'est pas si simple d'en sortir lorsqu'on le vit de l'intérieur, c'est une des forces du roman mais le suspense aussi est maître. J'ai aimé être baladée, que les pistes se brouillent et que jusqu'au bout règnent le mystère et les retournements de situation.

C'est un grand livre, un très beau voyage dans le temps, une fresque sociale du Borinage dans les années 30-40. C'est aussi avant tout le portrait d'une femme forte, libre. Passionnée par la terre, les vignes. Croyez-moi, vous n'êtes pas au bout de vos surprises !



Lisez-le, ce roman est juste superbe.


Un immense coup de coeur ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Wouah ! Coup de coeur !
Mais comment ai-je pu passer à côté de ce roman à sa sortie en janvier 2022?
Quelle histoire dramatique et magnifique que celle d'Adèle !
Tout commence en avril 1946: un homme promenant son chien retrouve le cadavre d'une femme sauvagement mutilée et, à partir de ce sordide fait divers, Guillaume – propriétaire du château de Mesvin, entreprend de nous relater le tragique destin d'Adèle.
Compliqué d'en dire plus sans dévoiler la trame du roman, « Adèle » est un roman à tiroirs, un roman où plusieurs genres se côtoient – le drame, l'analyse sociologique et psychologique des personnages, le roman policier d'enquête pure. Mais « Adèle » est surtout une plume magistrale; une construction intelligente, des personnages profonds, de belles phrases, des mots bien choisis et percutants, un vrai page turner !
(bon, en page 45, la coquille « les Ardennes » est de retour en lieu et place de « l'Ardenne »… pour ceux qui suivent, c'est assez récurent chez les auteurs belges et, surtout, dans mes dernières lectures! )
En conclusion, un roman addictif avec un personnage principal et une romancière qui forcent, toutes les deux, l'admiration. Nul doute que je vais tout bientôt me procurer le nouveau roman de Dominique van Cotthem, à savoir « Réparer nos silences » paru en ce mois de janvier 2023.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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J'ai eu le privilège, je dis bien le privilège, de découvrir cette histoire en avant-première, longtemps avant sa parution officielle, à un moment où il n'était même pas sûr qu'elle paraisse un jour. Merci Dominique de ta confiance, cela restera un joli souvenir. Découvrir un texte qui fait ses premiers pas, cela ne m'arrive pas souvent, alors ces moments-là n'en ont que plus de valeur. Depuis ce texte a voyagé, il s'est métamorphosé, condensé, il a gagné un épilogue qui va vous laisser "baba" avant que vous ne refermiez le livre avec un wouah admiratif....

Adèle.... Quelle femme ! Quelle "bonne femme" ! Dans le sens admiratif de cette expression galvaudée... Vous allez faire la connaissance d'Adèle, cette femme qui cache son visage sur la couverture de ce livre. Une photo qui est le point de départ...
Lorsque Guillaume dans les années 2000 achète le château de Mesvin il ne se doute pas qu'il va mettre au jour une photo et une histoire qui vont bouleverser sa vie, sa famille, et possiblement une ville entière...

Adèle, petite blanchisseuse belge des années 30, (comme dans un conte de fées ?) épouse son prince : "Monsieur" le Comte de Brizan du Puy. L'aristocrate local... folle histoire d'amour puisque, évidemment, Madame la Comtesse-mère est folle de rage et les parents de la mariée (dont le père est mineur de fond) fous d'inquiétude. Que de folies... et il en reste tant à venir. Destin tragique et extra-ordinaire que celui d'Adèle Gentil... l'amour, les amours, la haine, le mensonge, la passion, la folie....
Adèle va affronter un terrible destin entre un mari qui se révélera très très différent du séducteur qu'il était, une belle-mère froide et haineuse et un village lieu de toutes les médisances. Il y aura la guerre, des meurtres, des viols et des tortures, mais aussi un vrai bel amour rédempteur, des enfants qu'on aime, parfois jusqu'au sacrifice, des hommes formidables ou abominables, un flic consciencieux, perspicace et intuitif,  et....le vin. Parce qu'Adèle pour échapper à son terrible quotidien se prend de passion pour la viticulture et devient la créatrice d'un vin d'exception. 
Adèle est une femme forte et libre, soumise mais pas vaincue. Elle tombe et se relève, encore et encore. Un très beau personnage que vous aurez du mal à quitter. On finit ce roman les larmes aux yeux et la gorge serrée, et puis l'épilogue arrive avec d'ultimes révélations et l'émotion vous saute au visage encore une fois, c'est magnifique. On est saisi, horrifié, bouleversé, on ne peut pas lâcher ce livre. Je l'ai lu très tôt, vous ai-je dit, puis relu dans sa deuxième version sans m'ennuyer, impatient, alors que je savais ce qui allait arriver... jusqu'à cette fin entre larmes et sourires émus. Je ne veux pas vous en dire trop pour vous laisser la surprise... les surprises, les bonnes et les mauvaises. Et puis il y a les seconds rôles, tous formidablement campés. Ils ont un visage, un corps. du chauffeur à Betty la cuisinière, du bel Allemand au flic intègre. On se dit que ça ferait un film génial. C'est déjà un roman magnifique...
Quel personnage.... Adèle. Ne passez pas à côté ! 
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Un ÉNORME coup de coeur pour ce roman que j'ai eu la chance de découvrir en bêta lecture. A ne rater sous aucun prétexte !
Merci Dominique van Cotthem​ pour ta confiance et les magnifiques émotions que tu nous donnes avec tes romans.
A découvrir également sur le blog leslecturesdugabian.blogspot.com
notre interview exclusive de l'autrice.

Genèse Éditions -288 pages

1937 – Province du Hainaut – Belgique.

Adèle, jeune femme issue d'une famille d'ouvriers tombe amoureuse de Jean-Mathieu de Brizan du Puy, comte de Mesvin, qui lui fait une cour assidue. Aussi quand celui-ci la demande en mariage, malgré les mises en garde de sa famille, n'écoutant que son coeur, Adèle accepte. Cependant sa vie au château ne sera pas un conte de fée.

*********
Ce roman a été un ÉNORME coup de coeur !
Je ne vais rien vous dévoiler de l'histoire car je veux vous laisser découvrir par vous-même, mais ce que je peux vous dire, c'est que chaque phrase est ciselée, chaque sentiment est analysé, chaque détail est travaillé. Si je devais parler de ce roman en un seul mot, je dirai CAPTIVANT.

Les lieux et l'ambiance sont décrits magistralement et on y est plongés dès le début de la lecture. J'adore la description du travail de la vigne et du vin, et de ce que ce travail a de difficile mais aussi de valorisant.

L'écriture de Dominique van Cotthem, comme à son habitude, est fluide, les mots sont choisis avec soin. La lecture est limpide et addictive. le vocabulaire est riche mais accessible à tous. le rythme n'est pas effréné mais on ne s'ennuie pas une seconde. On ne peut lâcher ce roman, tant on veut connaître la suite de l'histoire d'Adèle. Cette héroïne pour laquelle on développe instantanément une grande amitié, de la compassion, de l'admiration.

L'intrigue policière apporte un plus (je n'en parlerai pas pour ne pas divulgâcher), elle s'insère parfaitement au récit, et le tout est très bien construit. le suspense reste entier jusqu'au bout et nous réserve de nombreux rebondissements.

Les personnages sont fouillés et aucun ne laisse indifférent, ils sont analysés en profondeur et campés de façon très précise. Leur psychologie, leurs travers, leurs qualités sont habilement distillés au fil des pages. On a de immédiatement de l'empathie pour Adèle, et de la colère envers Jean-Mathieu et sa mère, mais les autres protagonistes sont aussi très importants.

Les thèmes de la condition féminine et de la vie à la campagne à cette époque sont tous deux très intéressants, de même que celui des violences conjugales, de l'isolement, du harcèlement moral, de la manipulation, du rejet, de la différence de classe sociale, de l'amour aussi et bien d'autres sujets abordés dans ce roman. Une histoire qui nous fait réfléchir sur ces sujets de société qui sont malheureusement toujours d'actualité.

Ce qui fait la différence par rapport à d'autres romans sur ces thèmes c'est la façon épurée et en même temps très profonde qu'à l'auteure de nous raconter cette histoire.

Vous l'avez compris et je ne le cache pas, ce roman m'a touchée en plein coeur, il est d'une extrême sensibilité, d'une grande douceur mais aussi d'une immense force. L'auteure sait décrire la noirceur de façon lumineuse.

Avis aux cinéastes ou aux producteurs : ce roman ferait un film magnifique !
Lien : https://leslecturesdugabian...
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