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EAN : 9782382010228
272 pages
Genèse (13/01/2023)
4.46/5   25 notes
Résumé :
Après une enfance fracassée, Ludovic, un orphelin de 15 ans, est accueilli par la famille Martelle. À force de patience et d’affection, celle-ci réussit à apprivoiser cet adolescent rebelle et agressif. Ludovic devient un membre à part entière de la famille.
Six ans plus tard, Christian Martelle est retrouvé assassiné dans les toilettes d’une station-service. La famille est dévastée. Ludovic endosse alors le rôle de chef de famille. Adulte, Ludovic n’a rien ... >Voir plus
Que lire après Réparer nos silencesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ludovic, le narrateur trouve enfin la paix dans sa famille d'accueil, à 15 ans.
Malheureusement, le père, Christian, chauffeur de poids lourd très souvent en déplacement à l'étranger se fait assassiner sur l'aire d'autoroute non loin de son domicile.
L'enquête patauge. Ludovic et Laura, la dame qu'il considère comme sa maman découvrent que Christian avait des secrets pour eux, de l'argent caché, un projet de maison en cachette, de l'argent de la drogue transportée ?
Les membres restants de la famille se remettent tant bien que mal.
Des chapitres s'ouvrent sur un Ludovic qui rumine les sévices qu'il a endurés plus petit. Il semble bien décidé à punir ses tortionnaires un jour.
Sa famille, aide le jeune homme à évoluer, à emprunter le droit chemin, à se sentir aimé.
le roman se transforme en thriller et en roman policier le jour où Ludovic rentre dans la police, aidé par l'enquêteur qui avait fréquenté la famille lors de la mort du père, une enquête jamais résolue. On s'aperçoit que le jeune homme ne lâche rien.
Vingt ans plus tard, on le retrouve marié à Constance qui ne sait rien de son passé.
Ludovic arrive enfin à percer le mystère de la mort de son père d'accueil et la surprise est grande aussi bien pour nous, lecteurs que pour lui.
Je ne peux pas révéler plus d'éléments mais il faut savoir que le récit est extrêmement bien ficelé aussi bien au niveau des faits que des sentiments exprimés, avec des personnages plus vrais que nature.
Des extraits de chansons de Joe Dassin parsèment le récit et sont magnifiquement choisis en fonction des moments vécus. Joe Dassin avait accompagné la romance entre Laura et Christian lorsqu'ils se sont connus avant de fonder leur famille.
de ce si beau roman, sortent deux réactions suite à des horreurs subies par des enfants comme le viol ou des tortures. Soit, les victimes ruminent leur colère et finissent par la sortir sous forme de vengeance.
Soit, ils enfouissent leur souffrance et la transforment en amour donné à leur famille . Dans la plupart des cas, ils éprouvent une telle honte qu'ils préfèrent se taire.
"Réparer nos silences " comme le suggère le titre .
C'est ce que l'auteure nous transmet, enfin ce que j'ai pu comprendre.
Un roman époustouflant avec une très belle écriture qui traduit magnifiquement les sentiments des personnages et les situations.
Arrivée dans un roman familial, un drame familial, je me suis retrouvée en plein roman policier digne de ce nom.
Dominique van Cotthem a déjà remporté le prix du roman chez Femme Actuelle il y a quelques années et en 2023, le prix "roman" décerné par le plus grand réseau de librairies en Belgique francophone: les librairies Club.
Pour moi, c'est le premier roman que je lis d'elle mais pas le dernier, c'est certain.


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Hélène (@4bis) commentait un livre ce matin en disant qu'elle n'avait pas compris, mais qu'elle avait aimé. Je dirais moi ici que je n'ai pas vraiment compris pourquoi je n'ai pas aimé. Et au vu de la note sur Babelio, j'ai du passer à coté de quelque chose. Et c'est cette volonté de comprendre ce qui séduisait les autres lecteurs qui m'a poussée à continuer une lecture que j'ai songé à abandonner. Je ne me souviens plus ce qui m'avait amenée à ajouter ce livre à ma PAL, j'aurais pu l'éviter.

Ludovic, après une enfance terrible, est enfin accueilli dans une famille où il se reconstruit peu à peu. Mais quelques années plus tard, Christian, le père de famille, homme sans histoires apparemment, est assassiné. Pourquoi? Par qui ? Quels secrets cachait-il ? Il faudra des années à Ludovic pour le comprendre.

La quête de la vérité sur le meurtre n'est pas cependant l'élément le plus important de ce roman, Ce que l'on suit ici, c'est la difficulté de vivre pleinement une vie normale après une enfance dévastée, malgré tout l'amour rencontré par la suite. Un sujet qui aurait du me toucher.

Je venais de lire plusieurs livres magnifiquement écrits, pleins de poésie, et le style, assez plat, de celui-ci ne m'a pas séduite.
De plus, l'autrice nous livre un récit à la première personne, et c'est un procédé littéraire plus difficile à utiliser, à mon avis. Cela peut devenir compliqué de relater les évènements par le prisme d'une seule personne, sans que cela ne devienne répétitif. ou que cela manque de nuances. et les dialogues n'ont pas réussi à me donner la bolée d'air pur que j'aurais aimé y trouver.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, Ludovic trop autocentré, même si cela permet de ressentir sa souffrance et sa difficulté à se reconstruire après ce qu'il a subi dans son enfance, Laura, la mère, trop parfaite, Les frère et soeur un peu stéréotypés.

Finalement, écrire ce retour m'aura permis de mieux comprendre ce que je n'ai pas aimé. Mais encore, ne vous arrêtez pas à mon seul retour. Les autres sont beaucoup plus positifs.
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Après le magnifique "Adèle" (2022) qui mettait en scène une femme sous emprise, se battant pour sa liberté, je ne pouvais pas passer à côté de ce dernier opus.
Nous sommes toujours en Belgique, , en février 1986, au sein de la famille Martelle composée de Laura, la mère, Christian le père, chauffeur routier, les enfants, Lydie, 23 ans , infirmière, Joe, 15 ans, qui veut devenir designer et Ludovic, 20ans, le narrateur. Ludovic a été confié à cette famille d'accueil alors qu'il avait 15 ans, avait été ballotté de foyers en familles d'accueil en maisons de redressement, considéré comme irrécupérable et asocial. Avec beaucoup de patience et d'amour, la famille a réussi à créer un lien avec cet adolescent ayant subi de très graves sévices dans son enfance, dont la vie a été saccagée et que seule l'idée de la vengeance tient debout.
Mais tout est mis en péril avec l'assassinat de Christian et la découverte d'une grosse somme d'argent cachée qui laisse penser que Christian faisait du trafic de drogue. Ludovic décide de devenir policier pour retrouver ses tortionnaires et pour découvrir qui a tué son père.
Ce roman n'est pas un polar même si les recherches de Ludovic servent de fil rouge et si elles confèrent suspense et tension. C'est avant tout un roman d'émotions que Dominique van Cotthem sait transmettre sans jamais forcer le trait ni tomber dans un pathos larmoyant.
Elle décrit avec précision, force et empathie, les moyens de défense qu'un enfant met en place pour échapper à l'horreur du viol et des mauvais traitements et ça noue les tripes. L'enfant décide de devenir une statue, faire en sorte de sortir de soi comme si c'était un inconnu qui subissait les violences. A travers le personnage de Ludovic, elle aborde le thème de la vengeance, l'auto-destruction que cette haine peut générer, le soulagement illusoire qu'elle peut apporter.
Ce roman est, par ailleurs, une ode à la famille, celle du sang et celle du coeur, celle qui permet de surmonter les drames, d'avancer, de se réjouir ensemble des moments de bonheur malgré les disputes, les incompréhensions. C'est aussi une ode aux femmes rocs, solides, aimantes qui apportent apaisement et confiance.
La bande-son du roman est assurée par les chansons de Joe Dassin que Laura, la mère, associe à tous les instants de bonheur; bien que n'ayant aucun goût ni pour la musique, ni pour le chanteur, je me suis laissé émouvoir par les paroles qui sont comme des poèmes sensibles, qui parlent si bien de la vie.
Un magnifique roman, qui touche, qui émeut.

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Les silences sont nombreux, ils sont cette partie de nous enfouie, tue, étouffée et qui malgré tout veille. Au fond, nos silences ne sont qu'une interruption, l'intervalle entre l'enfouissement et la nécessité de réclamer réparation. Les décisions et les actes qui les accompagnent engendrent inévitablement des dommages collatéraux dont une famille fait ici les frais.

Réparer nos silences nous entraine dans l'histoire de Ludovic, un orphelin de 15 ans recueilli par les Martelle. Portant un lourd passé, il parviendra peu à peu à trouver sa place dans cette famille aimante. Alors que l'affection, l'amour et la tranquillité règnent au sein de leur cocon, Christian, le père, est retrouvé assassiné laissant derrière lui une famille dévastée et créant par la même occasion un interstice dans lequel les démons du passé auront tôt fait de s'immiscer. Nous voici embarqués dans une succession de drames où l'on voudrait voir l'amour et l'espoir triompher mais le chemin vers la guérison, si tant est qu'elle soit possible, sera semé d'embûches.

L'amour d'une famille, ce qui unit les gens au-delà des liens du sang, les liens du coeur, la reconnaissance, le besoin de vengeance, l'ambivalence des sentiments, tout y est pour faire de ce drame un moment de lecture intense. Ce roman, c'est aussi le silence des morts et les points d'interrogations qu'ils laissent derrière eux lorsqu'ils s'en vont.

Rongée par l'incertitude, les poings serrés durant 269 pages, je suis restée suspendue au-dessus des mots, me laissant porter jusqu'au point final imparable.
Après son merveilleux et excellentissime roman « Adèle » paru en 2022, Dominique van Cotthem nous livre avec son dernier roman la preuve de son talent indéniable.
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Ludovic est un écorché de la vie, orphelin, trimbalé de foyers en familles d'accueil, l'adolescent est une boule de rage contenue qui ne demande qu'à exploser. Retranché derrière les barbelés de sa solitude, sa confiance en l'homme est partie en fumée depuis belle lurette. Amour est un mot qu'il a complètement banni de son vocabulaire, jusqu'à l'arrivée de Laura et Christian. Usant de patience, ils arrivent à lui offrir une famille à laquelle il ne croyait plus. Ce pourrait être la fin de l'histoire, oui mais voilà, six ans plus tard, Christian est assassiné. Dévastée, le reste de la famille se pose une foultitude de questions : par qui ? Pourquoi ? Et la plus insidieuse de toute : quelle est la part d'ombre de ce père trop tranquille ? Cette mort résonne, pour Ludo, comme une trahison et éveille en lui le besoin de chasser ses vieux démons.

Cette introduction peut faire penser à un polar/thriller. du sombre, cet ouvrage en regorge mais le maître mot ici est amour. Est-ce un feel good ? Que nenni, pourtant Dominique joue constamment sur le côté émotionnel. Tantôt la douceur de Laura, sa compréhension à toute épreuve, le risible d'un chien prénommé Bourvil, l'acceptation d'un nouveau membre de la famille par les enfants du couple. Tantôt ces sentiments noirs d'abandon, de haine, d'incompréhension, et cette mort qui rôde autour de la famille Martelle. le lecteur est ainsi baladé dans des montagnes russes, une hésitation perpétuelle rehaussée intelligemment par Dominique par le biais de quelques éléments (indices ?) le plus souvent à charge.

Ce livre est avant tout centré sur le personnage de Ludovic. D'abord la narration s'effectue par son biais, toujours un peu délicat d'utiliser la première personne mais ici la multiplication des situations et l'apport de caractères différents des autres acteurs font de la singularité du prisme une force. Une tactique à nouveau pour embrouiller le liseur, renforcer l'effet d'une certaine solitude du principal protagoniste. Ce silence volontaire comme carapace protectrice, taire l'innommable pour ne pas sombrer et entraîner la famille dans l'abîme. Mais au jeu des non-dits, on sort rarement gagnant pire un engrenage malsain peut se mettre en place. En ce sens, cela m'a rappelé le livre les Silences d'Amélie Antoine. S'il faut retirer quelque chose de cette oeuvre, c'est peut-être le fait que la communication est importante, à partir du moment où la confiance est là. le hic est que Ludo en a cruellement manqué pendant les quinze premières années de sa vie, celles où l'on se construit. Il reproduit ainsi le schéma utilisé au Home où la parole était souvent réprimandée, et la honte injustifiée, une compagne. Enfouir au plus profond de soi, cacher en espérant que cela disparaisse mais malheureusement certains faits marquent au fer rouge.

Pourtant ce roman est une ode à la famille. Sans être exhaustif, je tiens à évoquer Laura, une maman sans questions, qui ouvre les bras comme son coeur et pourtant dissimule ses atours. Et Joe, qui permettra à Ludovic de devenir un grand frère de coeur à défaut de sang, garçon à la sensibilité toute particulière grâce notamment à son côté artiste. Ce coté qui lui vient peut-être de son prénom, hommage à Joe Dassin dont les paroles essaiment à travers les pages. La voix du franco-américain ne résonnera plus au moment du Salut de Christian, trop de souvenirs. Et si tu n'existais pas, dis moi pourquoi j'existerais, pourrait être tentée de se dire Laura néanmoins au moment de l'anniversaire fatidique le A Toi s'envolera à l'unisson dans ce froid cimetière.

Tagada tagada voilà les daltons… Permettez-moi d'user encore des paroles du chanteur pour figurer la partie enquête. Délicate et menée par un commissaire paternaliste qui saura trouver les mots justes pour susciter une vocation inattendue mais logique dans la concrétisation d'une quête multiple et vengeresse à l'issue sans retour. Mais le grain de sable de la plage de Wimereux pourrait bien changer le cours des choses. Volontairement énigmatique ici, mais beaucoup plus claire à la lecture.

Troisième roman de Dominique van Cotthem, elle aborde le sujet sensible de l'enfance en danger en mêlant habillement les codes du roman et du polar psychologique. L'émotion suscitée par ces pages entraîne une interrogation : l'amour est-il plus fort que la haine ? Réponse page 269
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Rassuré par la chaleur du chien le long de mes jambes, j'ai enfin appris à dormir les yeux fermés. La fatigue accumulée pendant toutes ces années en institution a surgi. ...
Malgré les bips stridents, les appels de Laura, les coups de langue de Bourvil sur mon nez, j'aurais pu dormir une année entière.
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lls m’auront appris ça, ça et tellement d’autres choses. Ils pensaient que j’oublierais. lls imaginaient que l’esprit d’un gosse, en dessous de six ans, n’engrange aucune mémoire. Forts de cette croyance, ils s’accordaient des droits ignobles. lls s’octroyaient l’autorisation de transgresser la loi... en toute conscience. Par quelles injonctions démoniaques en étaient-ils arrivés à s'en prendre à de jeunes enfants ?
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Rien de ce que nous avons vécu ne peut s'effacer. Rien. Les éponges lancées en arrière ne lavent jamais les erreurs.
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C'était cela une famille d'accueil. Un garçon auquel l'administration avait refusé un prénom, une fille qui préférait Lénine aux fleurs, un père qui nous instruisait avec des cartes postales et une mère qui puisait ses mots d'amour dans le répertoire de Joe Dassin. Et moi, au milieu de ce microcosme affectif, j'avais trouvé ma place. Les fugues, la révolte, le souhait d'en finir s'étaient évaporés au contact de ces êtres si parfaitement imparfaits.
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Il était facile de s'habituer à la douleur physique, le corps s'endurcit vite. Mais l'esprit, lui, n'a pas le cuir aussi solide. Il absorbe la mélancolie, gobe les chapelets de reproches, distille le tout au fond d'un alambic où il transforme une erreur en croyance. Un mensonge en vérité. Des sévices en punitions méritées.
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Video de Dominique Van Cotthem (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Van Cotthem
Dominique van Cotthem propose la consigne d'écriture suivante : Mon jardin idéal
Texte écrit par Moon
Billets d'écrits, un projet de la Compagnie Gambalo, de la Foire du livre de Bruxelles et de l'Adeppi, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en partenariat avec le Gsara Asbl et la Caap culture Adaptation et direction Nicolas Swysen Texte lu par Laurent Denayer
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