Suldrun est la fille du puissant roi Casmir. Délaissée par ses parents, elle développe une caractère mélancolique au milieu d'une cour qui l'ignore.
Pour moi, le meilleur atout de ce livre audio reste son narrateur qui donne vie aux personnages avec beaucoup de talent, adoucissant son timbre pour incarner Suldrun, le vieillissant pour le magicien Tamurello,.... C'est vraiment le point fort de ce livre. Parce que pour le reste…
Commençons par les personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres. Les gentils sont vraiment gentils, les méchants sont très très méchants, les nuances intermédiaires n'ayant pas vraiment court ici. Suldrun est une princesse très belle, très gentille, malheureuse au possible. Aillas est un jeune prince très beau, très gentil, plein de noble sentiments. Casmir est un roi méchant, sans coeur, toujours prompt à trahir. Bref, pas besoin de continuer, vous avez compris.
Côté intrigue, là aussi, on est en pleine caricature. Les personnages enchainent les mésaventures sans temps morts. Si l'un d'entre eux s'arrête dans un auberge, il y a une méchante sorcière qui va s'en prendre à lui, s'il va dans une forêt, il va croiser un troll ou un ogre (et pourquoi pas plusieurs, après tout, pourquoi se limiter à un). Pas un chapitre sans qu'un personnage ne soit malmené par le sort (par plusieurs sorts, même). Seul Dhrun est sensé avoir sept ans de malheur, mais franchement, on peut se demander si les autres n'ont pas aussi eu droit à leur malédiction.
Ensuite, il y a beaucoup trop de personnages dont on suit les péripéties : Suldrun, Aillas, Dhrun, Shimrod pour les plus présents, mais on voit également Casmir, Desmeï, Carfilhiot ou Melancthe qui ont droit à au moins un chapitre où on les suit. Franchement, de quoi se perdre dans le cheminement du récit. Et les récits se suivent en parallèle passant de l'un à l'autre sans que tous ses protagoniste interagissent forcément.
Je n'ai pas vraiment envie de poursuivre avec le deuxième tome de cette trilogie. Première incursion pour moi dans l'univers de
Jack Vance, je ne pense pas me replonger dans un autre de ses romans.