AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 248 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellent !!!
«Le jardin de Suldrun» est ma première lecture de l'auteur Jack Vance et j'ai adoré !

Lire ce roman, ce fut une immersion délicieuse dans un ancien monde enchanté.

Nous sommes sur les Îles Anciennes, un territoire disparu au large de la Bretagne et des côtes anglaises, où auraient vécu les ancêtres du roi Arthur. Une carte et un arbre généalogique très utiles sont d'ailleurs présentés au début du livre, je m'y suis souvent référée au cours de ma lecture pour mieux me repérer.
Ces îles sont partagées en différents royaumes qui s'entendent plus ou moins bien. L'un d'entre eux, le Lyonesse, est dirigé par le malfaisant et ambitieux roi Casmir. Sa fille, la jeune princesse Suldrun, est plutôt solitaire et fuit la cour et les convoitises en s'isolant quotidiennement dans son jardin, petit espace sauvage et non fréquenté qui donne sur l'océan...

Si vous aimez les histoires de quêtes chevaleresques et de princesses éplorées, de batailles et de complots, de sorts et de malédictions, vous devriez y trouver votre bonheur.
Dans ce pavé, on croise des mages, des fées, des ogres, des rois, des princes et des princesses... On se balade de châteaux sombres en palais magiques, de tavernes joyeuses en auberges inquiétantes, sans oublier la mystérieuse forêt enchantée de Tantrevalles.

L'auteur a un talent certain pour décrire avec humour et détailler avec aisance tous ces lieux et personnages. Le texte est agréable à lire tout en étant riche en vocabulaire médiéval... et culinaire !

Pour ma part j'ai adoré suivre les aventures du prince Aillas, du magicien Shimrod et du jeune Dhrun. J'avais l'impression pour ce dernier d'être dans un conte ! J'ai pris mon temps pour savourer cette ambiance pleine de magie et merveilleux.

Et je suis heureuse car, comme il s'agit du premier volume du cycle de Lyonesse (trilogie), je sais que je vais pouvoir retrouver ce cadre enchanteur et ses personnages.

Grande hâte de lire la suite !


Challenge : «2019, l’année Jack Vance - Philip K. Dick»
Commenter  J’apprécie          3510
Quel voyage et quelles rencontres dans ce monde moyenageux !!!

Les descriptions de Jack Vance sont très belles mais laisse juste la place qu'il faut pour que notre imagination fasse sont travail. J'ai franchement adoré sa narration lorsqu'il parle des bateaux, on ressent véritablement sa passion pour ceux-ci.

Les personnages et on en rencontre de toutes sortes , aussi bien des hommes, que des fées, des magiciens, des trolls, ont un caractère bien a eux .. Jack Vance fait sont travail avec talent, on les aime ou pas .

Et malgré tout, même si on s'attend a certains passages, l'auteur arrive encore à nous surprendre, par de petites pirouettes qui remettent l'histoire dans un sens ou on ne l'attendait pas.

C'est mon premier Vance, et certainement pas mon dernier.. J'ai grande envie de connaitre l'avenir d'Aillias et de son fils.. sans oublier (sans doute mon personnage préféré pour le moment ) son fidèle ami, le magicien Shimrod
Commenter  J’apprécie          294
Il y a longtemps, aux Isles Anciennes, dans le royaume de Lyonesse, vivait Suldrun, la fille du roi Casmir et de la reine Sollace. Leur déception est grande pour les parents qui souhaitait un garçon. Elle grandit avec une grande force de caractère. Par la force des destins, elle rencontre une dizaine d'années plus tard, Aillas, prince de Troicinet.
De Jack Vance, je connaissais les récits de science-fiction, je découvre son autre facette, la fantasy avec le cycle du Lyonesse. Je ne me suis jamais vraiement sentie attirée par la fantasy mais connaissant l'auteur, je me suis lancée sans hésitation. Et c'est une belle surprise, on découvre tout un monde peuplé de créatures fascinantes (sorcières, fées, hafelins...) et d'objets magiques)... Bien sûr, Suldrun est au centre de l'histoire, du moins dans la première partie mais on trouve aussi Aillas, Dhrun, Faude Carfilhiot, Shimrod... Il y a beaucoup de violence, de malheur mais les bons sentiments, l'entraide, l'amitié, l'amour, dominent ce récit par leur force. J'ai aimé suivre tous ces personnages même s'il m'a fallu faire un point pour ne pas me perdre car ils sont nombreux ! Maintenant je n'ai qu'une seule envie, lire La perle verte pour savoir ce qu'ils deviennent.
Commenter  J’apprécie          160
Ce monument de la fantasy vient d'être réédité au Livre de Poche cette fois.


« Lyonesse » c'est un lieu mythique, une province sur une île « ancienne » proche des côtes armoricaines, bretonnes et irlandaises (à notre époque : bretonnes, anglaises et irlandaises) où se trouve également la ville d'Ys très connue dans le folklore du Finistère Nord, une sorte d'Atlantide.


Dans ces îles vivent des familles dont l'ancêtre « Olam 1er » est également celui « d'Uther Pendragon » et donc de son fils le « roi Arthur ».


À l'époque où se déroule le roman, le « Lyonesse » est enclin à des guerres intestines, où les jeux de pouvoir entre les différentes provinces et descendances se déchirent, autant en guerre terrestres ou navales, à coup de sortilèges usités par de grands et redoutables sorciers et sorcières.


Mais sur cette île ne demeure pas que des humains, nous croisons des licornes qui tirent les voitures des riches, des fées, des dryades, des gobelins et des ogres entre autres.


Les aventures contées ici sont faites de légendes et de magie, mais aussi d'amour, d'amitié, d'espoir. Vous ne serez pas épargnés par les bonnes ou les mauvaises surprises, tout ne fini pas toujours bien.
Les personnages sont souvent très charismatiques, attachants pour quelques uns, détestables pour d'autres.


Le scénario est pure folie mais en même temps si cohérent.


On ne s'ennuie pas une minute, et n'est-ce pas ce que tout lecteur souhaite ?!
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
Commenter  J’apprécie          142
Cette critique couvre les trois tomes de la trilogie Lyonesse.

Lyonesse est un cycle de fantasy prenant place dans la période moyenâgeuse Européenne et se déroulant des les Isles Anciennes, continent englouti se situant à l'ouest de la France et au Sud Ouest de la Bretagne.

L'univers très « féerique », et empeigné de mythologie celtique mais aussi du mythe Arthurien, est très agréable à découvrir. L'on y rencontre, druides, fées , halfelins, trolls, ogres, magiciens, rois, princes, chevalier… le tout, étant décrit avec goût et qualité, créant un univers fort intéressant.

Jack Vance, comme bon nombre de lecteurs l'indiquent, est vraiment un superbe conteur. Il va à l'essentiel et, quant il le faut, sait enrober certaines scènes, lieux, personnage et toutes autres descriptions intéressantes afin de leur donner plus de consistance. Ici il se focalise essentiellement sur la féerie, l'univers magique, les conflits politiques, les personnages, le décors… Et les batailles, quant à elles, sont plutôt vite brossées ce qui n'est pas une mauvaise chose.

Il en résulte donc un étrange, mais intéressant, univers magique très fouillé, avec une histoire simple (la princesse qui ne trouve pas sa place, des royaumes rivaux, du puissant magicien etc etc) mais délicieusement contée. La fin est quelque peu précipité, mais bon rien n'est jamais vraiment parfait.

À lire absolument si l'on aime la fantasy, le médiéval, la magie… Ou si l'on est fan de Vance.
Lien : http://p2nix.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          80
Des années après avoir lu "la Geste des Princes-démons" et le cycle de Tschaï qui restent parmi mes cycles favoris, me voici avec en main , je le sens, un chef d'oeuvre du genre: une geste épique aux accents arthuriens.

Nous sommes dans un Moyen Age sublimé, à la fois féerique, païen et chrétien, où le merveilleux se dispute à l'épouvantable, un monde où les ogres violent les enfants avant de les manger. La fantasy se mêle à l'historique et la verve de conteur de Vance nous transporte sur les traces de ses nombreux protagonistes auxquels il donne corps et chair et il tisse un récit aux multiples fils, une histoire digne des troubadours du temps jadis.
L'auteur fait entrer dans le monde arthurien sa propre dimension imaginaire et ses propres personnages.
En bref, une merveille.

Comme je recherche souvent la petite bête même quand j'ai adoré, je n'ai pu m'empêcher de penser, avec mon esprit féministe du 21ème siècle, que Suldrun qui donne son nom à ce tome d'ouverture est loin des femmes fortes et volontaires que j'apprécie tant en littérature notamment jeunesse.
C'est vrai que cela correspond à l'image médiévale de la femme noble mais son enfance solitaire et atypique semblait lui avoir forgé un caractère qu'on ne retrouve plus par la suite. Une fois amoureuse, elle devient une chiffe molle qui lorsqu'elle agit enfin abandonne tout espoir. Je n'ai pu m'empêcher de me dire que cette aventure épique aurait été bien plus moderne (et intéressante, cela va sans dire) si elle s'était échappée avec Aillas pour le suivre dans ses aventures comme Glyneth l'a fait. Ce n'est pas vraiment pour le "happy end" que je l'aurais voulu mais plutôt par attachement à ce personnage que j'aurai voulu suivre plus longtemps. le coeur d'Aillas à la fin du roman se tourne déjà ailleurs.

En résumé, rien ne vaut la lecture des grands maîtres, des classiques bien écrits qui redonnent un étalon auquel mesurer toutes mes lectures habituelles.
Commenter  J’apprécie          70
Lyonesse vient de prendre place dans le panthéon de mes livres favoris ! Tout, du style d'écriture à au rythme de la narration en passant par les personnages et l'intrigue, m'a ravie !
Naturellement, je comprend que le style à mi-chemin entre le conte et le roman puisse surprendre, mais personnellement je trouve qu'il allie les meilleurs aspects des deux genres. Les personnages sont suffisamment creusés pour que l'on s'y attache (Shimrod, Suldrun et Casmir en particulier recueillent toute mon affection), mais le traitement assez détaché et sobre de la violence donne au livre un saveur particulière, plus poétique, mystérieuse… et un peu plus dure parfois… Pas besoin de grandes descriptions sanglantes des combats pour faire frisonner. La précision froide et dénuée de sentiments est souvent tout aussi poignante. Avec cela, les « formules » typiques des contes (énigmes, quêtes aux étapes bien délimitées, châteaux à pièges multiples, mauvais sorts, voeux exhaussés sous certaines conditions, personnages masqués…) s'inscrivent très bien dans la toile de l'intrigue fondamentale, et toujours avec beaucoup d'humour. En fait, Lyonesse me rappelle énormément certains des plus longs contes des Milles et Unes nuits qui mêlent énormément d'histoires secondaires à l'histoire principale et mettent en scène une multitude de personnages.

A propos des personnages d'ailleurs, certains comme je l'ai dit me tiennent plus particulièrement à coeur, mais de manière générale, je les apprécie tous pour leur complexité, leur originalité, leur destin atypique. Les personnages de second plan (si l'ont peu dire !) sont particulièrement intéressants : Melancthe, Carfilhiot, Tamurello, Murgen, les êtres-fées…

Je termine en disant que ce cycle est si riche qu'il offre la possibilité d'être relu plusieurs fois avec plaisir. A mon sens, l'histoire est passionnante, pleine d'humour, de poésie, de merveilleux, de surprises avec des héros, des aventuriers, des magiciens, des traitres, des rois cruels, des fées malignes, des méchants aux plans machiavéliques, des ogres, des princesses esseulées, des farfadets facétieux… tout ce joli monde naviguant entre forêts enchantées, passages secrets, châteaux mystérieux, montagnes maudites, forteresses imprenables, tunnels obscurs, etc…

Commenter  J’apprécie          60
Fusionnant des mythes celtiques et pré-arthuriens dans le creuset de la magie systémique vancienne, osant une narration géopolitique endiablée, sans doute l'une des plus belles oeuvres de l'histoire de la fantasy.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/12/30/note-de-lecture-lyonesse-jack-vance/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
Je ne l'ai pas fini, presque. Mais j'ai bien eu le temps de me rendre compte à quel point ce genre de livre était rare. Je ne parle pas forcément du genre, mais l'auteur a un tel talent qu'une fois entré dans son univers, dans son style on ne peut plus s'en lasser. Et tout nous émerveille, à chaque page, rien ne devient banal. D'habitude j'ai du mal à aller jusqu'à la toute fin d'un livre. Une fois habituée à l'univers que l'auteur a érigé, je change de livre et redécouvre avec plaisir une autre perception du monde qui n'avait pas encore traversé mon imagination. Mais avec Jack Vance, ce n'est pas tant le suspens qui me donne une envie incroyable de le finir, mais le tout de son livre : son écriture, ses personnages si affreux mais si attachants... Je pense au précepteur de Suldrun, qui n'apparait que dans très peu de pages et pourtant, on s'y attache tant !
Les phrases sont longues mais pas assommantes pour le moins du monde, l'auteur maîtrise son univers avec une telle rigueur qu'il ne s'y perd pas, et nous y emmène naturellement. Et il est telement riche que de longues phrases aux longues subordonnées me semblent inévitables, et heureusement qu'elles sont utilisées, car c'est à bon escient. Bref, je ne vous souhaite que de le lire.
Au fait : j'ai reçu ce livre à l'âge de 12 ans, et je n'avais pas pu tourner la deuxième page. Quant à la première, je n'avais rien compris. Il vaut mieux dans ce cas attendre un peu, le laisser au repos puis le reprendre dès qu'on se sent plus à l'aise dans ses lectures. Sinon, cela va donner une mauvaise image barbante de Vance, qui n'est pas du tout vraie, il faut vraiment plus de maturité pour l'apprécier, clairement.
Lisez-le, c'est l'essentiel de tout ce blabla que je vous fais.
C'est ma toute première critique de livre, jamais un autre livre ne m'a poussé à en poster une critique!
Commenter  J’apprécie          40
Un roman d' "héroïc fantasy" où le monde de la chevalerie côtoie le royaume de la féérie !

"Le cycle de Lyonesse : le jardin de Suldrun" est le premier tome d'une trilogie de l'auteur américain Jack Vance connu plus particulièrement pour ses romans de science-fiction qui ont inspiré de nombreux romanciers.. J'ai eu le plaisir de découvrir ce pavé de 768 pages en version audio grâce à @audiolib et @NeGalleyfrance que je remercie chaleureusement.

Pour une meilleure compréhension de l'intrigue, je conseille de lire (ou d'écouter) le glossaire avant de débuter la lecture (ou l'écoute) de ce roman car il donne des informations éclairantes sur l'Irlande et les Isles Anciennes, mais aussi sur les fées et sur les skas dont il est question dans ce premier tome. Je trouve d'ailleurs qu'il serait judicieux de placer ce glossaire au début du livre audio.

Suldrun est une princesse dont la beauté mélancolique attise toutes les convoitises. Son géniteur ambitieux et malfaisant, le roi Casmir de Lyonesse, rêve d'étendre son royaume en la mariant au libidineux et maléfique duc Fraud Carfilhiot. Mais, Suldrun refuse catégoriquement car elle ne veut pas d'un mariage de raison.

Pour se venger d'avoir déjouer ses plans, le roi Casmir la garde prisonnière. Jusqu'au jour où Suldrun recueille en secret le prince Aillas de Troicinet, un naufragé rescapé d'une noyade. Sous le charme, Suldrun lui ouvre son coeur et son "jardin". Refusant cette alliance qui ne sert pas ses intérêts, le roi Casmir jette Allias dans une oubliette tandis que Suldrun découvre qu'elle est enceinte de lui...

La structure narrative est composée de 32 chapitres dont les dix premiers sont consacrés à la présentation des enjeux pour la lutte de pouvoir entre les contrées du Dacinet, du Troicinet et du Lyonesse. le lecteur découvre les personnages, tout particulièrement celui de Suldrun jusqu'à l'âge de ses 14 ans : son père. le roi Casmir décide alors de la marier.

A partir du chapitre 11, le rythme s'accélère avec la rencontre de Suldrun avec Allias qui va devoir affronter plusieurs péripéties pour retrouver son fils, Dhrun. Son principal adversaire, le duc Fraude de Carfilhiot va multiplier les ruses pour empêcher le prince Allias de devenir Roi à la mort de son père.

Ce que j'ai moins apprécié, c'est le début du récit avec les descriptions des manigances et des combats pour la lutte du pouvoir car le rythme est assez lent et j'ai eu du mal à garder toute mon attention sur cette histoire assez complexe. Je me suis même demandée si j'allais continuer d'écouter ce livre audio. pourtant, j'ai eu raison de persévérer !

A partir du chapitre 16, j'ai vraiment beaucoup apprécié le récit des trois personnages principaux : celui du prince Aillas ; celui de son jeune fils Dhrun et celui du magicien Shimrod qui lui vient en aide. le personnage bienveillant et malchanceux du jeune Dhrun, qui a été condamné à sept ans de malheur par un maléfice, est vraiment attachant et émouvant. le facétieux Shimrod apporte la dimension magique à ce roman fantasy ainsi que l'intervention de trolls, de fées et de goblins. Cela m'a un peu fait penser au "Seigneur des Anneaux".

Le personnage courageux d'Allias incarne le côté héroïque, comme son ancêtre Arthur Pendragon : c'est le Bien qui combat le Mal en déjouant les plans perfides du roi Casmir et de Carfilihiot. Ces personnages manichéens créent l'atmosphère propice à cette légende arthurienne.

Ce roman tellement riche à l'imagination débridée m'a fait aussi beaucoup rire car l'humour est omniprésent, ce qui rend la lecture (ou l'écoute) très agréable. Je tiens à féliciter l'interprétation très juste du narrateur, Marvin Schlick, qui prête sa voix aux différents personnages avec talent. Cela permet de faciliter la compréhension de l'intrigue assez complexe car, en changeant l'intonation de sa voix en fonction des personnages, il parvient à garder l'attention de son auditeur.

Je conseille ce livre audio à celles et ceux qui veulent découvrir l'univers fantastique très original de Jack Vance peuplé de contes et légendes arthuriennes car j'avoue que ce premier opus m'a donné envie d'écouter la suite de cette trilogie avec le tome 2 "La Perle verte" et le tome 3 "Madouc".
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (695) Voir plus




{* *}